Cherche-le en toi, Jarjaye80: ce film n'a pas une seule lecture possible et ceux qui disent le contraire sont des menteurs et/ou des prétentieux délirants. Il faut accepter de se laisser porter par cette narration et ces images, rire, trembler, ressentir, et après seulement on peut penser et se demander ce qu'on a vu. Je vous ai donné ma vision mais chacun peut avoir la sienne: il faut en-revanche accepter de "s'abandonner" à cette/ces histoire(s) sans chercher une vérité unique, inchangeable ou universelle. Ceux qui, comme moi, l'ont aimé font de ce film une véritable expérience gnostique...

J'aime beaucoup le film Legend de Ridley Scott

Lili, jeune et jolie princesse, est convoitée à la fois par Jack, jeune homme proche de la nature, et par Darkness, véritable incarnation du mal, qui ne rêve que de plonger le monde dans une nuit éternelle en tuant les deux licornes protectrices. Avec l'aide du lutin Gump et de ses acolytes Screwball et Tom Brown, Jack se lance dans une quête désespérée pour mettre fin aux agissements du démon et empêcher la transformation de Lili en créature perverse

C'est l'un des premier film de Tom Cruise (Jack) qui à l'époque avait 23 ans. Ce que j'aime c'est le coté médiéval dark fantasy du film avec elfes, fée, licorne, diables et surtout Satan, selon un des plus beaux démon du cinéma



E.T. de S Spielberg, qui ne connaît pas E.T. l'extra terrestre perdu sur terre et recueilli par Eliott, jeune garçon de 12 ans. Les 2 êtres vont être en connexion jusqu'à ce que l'extra terrestre tombe malade et entraîne Eliott avec lui.
C'est un des premiers films que j'ai découvert à mon arrivée en France en 1982, j'avais alors 14 ans et j'ai été émerveillée par le film. La BOF du film me replonge toujours dans ce monde fantastique et très émouvant.

J'ai vu bien des films mais savoir lesquels je préfère c'est un choix compliqué à faire.

Cyrano. Avec Depardieu. Oui ce bourrin peut être un monstre de subtilité... 

Ce film est parfait, doux, épique, tragique, drôle. Le verbe est beau. Le film qui surpasse tout par la puissance de son histoire. L'amour le plus pur...

J'ai pas encore vu legend.

Cyrano est MA pièce préférée. J'aime beaucoup la version Depardieu mais j'ai eu l'occasion de voir d'autres versions qui sont aussi géniales.

je conseille la version faite par la comédie française avec Michel Vuillermoz dans le rôle titre. J'ai aussi vu la version en noir et blanc avec Daniel Sorano, qui a un style différent mais le gars joue merveilleusement bien.

Si je devais refaire du théâtre, je voudrais jouer Cyrano.

Legend est super joli et plein de poésie.  

C'est Tim Curry le "diable" vous savez ce bon vieux Frankenfurter du "Rocky Horror"... cet acteur me fascine c'est un caméléon.

Legend est un excellent film, rempli d'une étrange et singulière poésie... Mais ce n'est pas mon Ridley Scot préféré: la palme revenant pour moi à Thelma & Louise...

Cyrano vaut pour son jeu d'acteur (Depardieu est, quoique vaille le mec, un acteur fantastique), sa fidélité au moment d'adapter la pièce de Rostand, mais je trouve le film un tantinet "rigide" dans sa réalisation, et le personnage de l'enfant ne sert à rien et est une simple "facilité émotionnelle" de la part du réalisateur (dommage: le film était très bon et il l'a gâché avec ce "cran de sûreté"...).

Je n'ai pas trouvé que le personnage de l'enfant nuisant réellement au film. ça apporte pas grand chose, mais ça ne gâche pas non plus. Il ne l'utilise qu'au début si je me souviens bien? Donc il ne ruine pas non plus la montée dramatique sur la fin du film.

On ne le voit qu'au début et au départ à la guerre donc bon c'est pas grand chose. Rigide non, classique oui mais l'histoire se suffit à elle même et la sobriété de la réalisation laisse le verbe s'exprimer. Et la lumière !!!!!! Cette pénombre de nuit d'été si bien retranscrite... ces lumières du matin... c'est un film lumineux... sans fioritures et pour moi c'est parfait.

Je l'ai peut-être trop vu (j'ai appris la pièce grâce à ce film...donc ça doit me faire une bonne centaine de visionnages)... Ca reste un très bon film mais...c'est très "français" (à savoir, effectivement, sombre, sobre, réaliste et sans fioritures), donc un peu vu et revu (navré mais la Nouvelle Vague, c'était les années '60 et ça a quand-même peu évolué depuis...), or le cinéma est un art de l'image avant tout et j'attend d'une adaptation d'une pièce de théâtre (le théâtre est mon métier je précise...) quelque-chose de "plus", qui ne peut pas être obtenu sur une scène: donc un parti-pris de caméra (les lumières pouvant être obtenues avec des projos). Sinon, autant aller voir la pièce... _l'exemple même de l'adaptation géniale d'une pièce au cinéma est 12 hommes en colère de Staley Lumet (car la caméra y est hyper-active)_ Je redis que Cyrano reste un très bon film, porté par des acteurs impressionnants, mais il n'a pas ce "plus" de génie que j'attend pour dire "grand film!" (c'est une grande pièce, de grands acteurs, mais juste un "bon" film). M'enfin je suis peut-être devenu exigeant...

Oui comme tu es pro forcément tu es plus exigeant et tu vois tous les petits détails.

Maintenant que j'y repense dans Cyrano il y avait une caméra plutôt statique, non? Et sinon même si j'aime la version Depardieu, je pense que j'ai bien plus regardé la version vuillermoz.

J'adore aussi le Cyrano avec Depardieu: musique, texte (bah, c,est sûr!) et jeu. Je fini même par aimer Roxane qui, au début me semblait terriblement nunuche. Son escapade sur le champ de bataille habillée en garçon s'éloigne un peu de la pièce sans pour autant en trahir l'esprit. Et oui, Depardieu peut être ch*** mais il incarne parfaitement cet être génial et tourmenté à la fois qu'est Cyrano.

Elelya: moi aussi c'est un rôle que j'aimerais interpréter...

Un autre film pas jeune mais excellent: Appollo 13 avec Tom Hanks.(1995)

Une histoire vraie (et dont les dialogues sont basés en grande partie sur les transcriptions des communications entre le vaisseau et Huston). Dramatique à souhait, bien joué, humain et qui fini bien. Quoi demander de plus? Ben oui, c'est full américain mais les astronautes sont de vrais héros des temps modernes pour moi, peu importe leur nationalité.

Je présente ce film à mes élèves presque chaque année...

le comte de monte cristo avec Gerard Depardieu excellent film.

Sudena a écrit:

l'exemple même de l'adaptation géniale d'une pièce au cinéma est 12 hommes en colère de Staley Lumet (car la caméra y est hyper-active).

Il est génial ce film, on nous l'avait projeté en fac d'anglais ! J'ai adoré ! C'est vraiment haletant et pourtant dans un total huis-clos.

J'aime les forums ou ce qu'on écrit se fait larguer parce que quelqu'un écrit en même temps  

On parle SF? Pour moi c'est la trilogie Alien et Star Wars avec bien-sûr les films IV,V et VI, en 1977 avec 3 maquettes on arrivait à faire quelque chose de valable et le tout sans numérique. Il fallait tout inventer sur le tas pour le tournage.

Blade Runner est très bien aussi. J'aime aussi 2001 l'odyssée, Barry Lindon éclairé que à la bougie et aussi Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick.

2001 l'Odyssée de l'Espace j'ai vraiment essayé, sincèrement, j'ai tenu 45 min. Des années après (l'an dernier) j'ai ré-essayé, j'ai tenu 1h15. Je ne peux pas... Je ne pense pas pouvoir l'apprécier un jour.

tout le monde n'aime pas Kubrik.

Blade runner: la musique

Un Cyrano par Daniel Sorano. Un Cyrano peut être moins expansif que Depardieu mais que je trouve très émouvant.

Comtesse du Blabla a écrit:

2001 l'Odyssée de l'Espace j'ai vraiment essayé, sincèrement, j'ai tenu 45 min. Des années après (l'an dernier) j'ai ré-essayé, j'ai tenu 1h15. Je ne peux pas... Je ne pense pas pouvoir l'apprécier un jour.

 Un grand cinéaste S Kubrick mais on l'associe aussi à Orange mécanique, l'ultra violence. Il à abordé tous les thèmes, Shinning reste un de mes préférés avec Jack Nicholson dans un de ses plus grand rôle. 

2001 ça m'a demandé du temps aussi, soit je m'endormais, soit j'essayais de comprendre et ce n'était pas évident c'est un de ces films métaphysique assez dur à comprendre qui à mon avis et après que j'en ait parlé avec mon père est un film sur l'humanité de la préhistoire à l'an 2000 vu par le cinéaste, qui paraît-il à fait appel à la NASA pour les décors de son film. Le film parfois avec les looks me faisait penser à la série des années 60 Star Trek, un coté kitsch La musique était belle aussi tout comme pour le film Barry Lindon.

Ah! voilà qu'est cité MON film!.. Que puis-je faire sinon d'offrir ma critique?..




Chronique de l'ascension et de la chute d'un opportuniste dans l'Europe du XVIIIème siècle, Barry Lyndon était le film préféré de son réalisateur qui le considérait _ alors qu'il avait par ailleurs un jugement sans pitié pour ses films _ comme une vraie réussite artistique à tous les niveaux (image, musiques, scénario, acteurs, montage, etc...). Un tel jugement donne déjà une idée de ce à quoi il faut s'attendre... Alors disons-le tout de suite, de tous les films que j'ai vus, celui-ci est mon préféré. Pourquoi ? Pour tout : à mes yeux il est le plus beau, le plus profond, le plus grandiose, le plus émouvant, le plus tout de tous... Dès la première image, c'était évident : la Grande Sarabande de Haendel m'a d'abord pris l'ouïe et fixé mes yeux sur ces lettres graphiques blanches sur fond noir qui défilaient en rythmant la musique, puis est venue la première image et je n'oublierai jamais le coup de foudre que ces couleurs, cette voix-off froide et un rien cynique, ce duel au loin me provoquèrent : j'avais la certitude que ce film était fait pour moi, sans besoin d'aller plus loin, et la suite le confirma largement... Pendant ces trois heures, l'histoire de ce garçon aguerri par les épreuves et devenant conséquemment une fripouille sans scrupules tout en gardant au fond de lui une terrible humanité qui le perdra permet au spectateur de s'immerger dans la société du XVIIIème siècle comme aucune œuvre ne l'avait fait jusqu'alors...et comme aucune ne le refit depuis.

 Par quoi commencer ?.. Peut-être par la performance de Ryan O'Neil dans le rôle principal car il est la clef de l'émotion de ce film : on lui a toujours reproché de « ne pas en faire assez », de garder le même « type » de jeu et le même physique sans maigrir, sans s'empâter ou se grimer d'aucune façon... Or, cette accusation est totalement malhonnête et relève soit de l'incompétence soit de la jalousie pure et simple. Car Ryan O'Neil a justement ce génie absolu de l'acteur qui lui permet d' « incarner » littéralement chacun de ses personnages sans avoir recours à quelque artifice : il les « saisit » si bien qu'on a l'impression que même ses costumes font partie de lui et dégagent l'énergie, l'émotion et les mille nuances formant le tout parfait qui leur permettent de « vivre » réellement durant le temps du film. Ce film, où il est servi par une caméra « à l'unisson » et des seconds rôles (particulièrement Marisa Berenson) « au diapason », est celui qui lui permet le plus de montrer son talent (il le porte presque sans discontinuer tout du long).

 Mais il y a beaucoup plus que ça et peut-être la chose qui marque le plus quand on voit Barry Lyndon pour la première fois est sa beauté extraordinaire : chaque plan, chaque seconde, chaque image ressemblent à un tableau de Gainsborough, transportant jusque dans son esthétique ce film au XVIIIème siècle et en en faisant ainsi pour beaucoup sinon le meilleur du moins le plus beau film de tous les temps... Les légendes et les histoires de tournage ne se comptent plus : Kubrick aurait par exemple, dit-on, attendu dix jours sous la pluie pour trouver la lumière parfaite à un plan de cinq secondes. Vu le degré d'exigence du bonhomme ça semble tout à fait possible... Un fait indiscutable en-revanche est que Kubrick a voulu filmer en lumière naturelle, toujours, et qu'il s'est servi pour cela de caméras utilisées par la Nasa. Ce procédé a permis en-particulier de filmer pour la première fois des scènes éclairées uniquement à la bougie et de donner ainsi une authenticité à l'artifice des maquillages surappuyés de l'époque et de « percer à jour » certains personnages sous les apparences (les parties de cartes dans les châteaux donnent ainsi l'impression d'être jouées par d'étranges monstres rappelant parfois l'expressionnisme, parfois les dessins de Calot). Je ne vais pas détailler le nombre d'histoires « cachées », de thèmes et d'interprétations que ce film propose : ça prendrait des centaines de pages ; et je vais donc terminer par la dernière merveille qui « frappe » d'emblée chez lui : sa musique.

Rarement en-effet la musique n'a été aussi importante dans un film qui ne soit ni une comédie musicale ni un biopic sur un musicien : en ce sens Barry Lyndon est le « fils » direct d'Orange Mécanique sauf qu'ici les musiques ne sont pas remasterisées au synthé et participent, comme les images, à la fois à « l'immersion » dans le XVIIIème siècle et à l'émotion que cette œuvre provoque... Passant des ballades irlandaises traditionnelles aux compositeurs classiques reconnus comme Bach, Haendel et Vivaldi en suivant à la fois l'ascension sociale et les états d'âme du héros, les musiques ne sont pas un simple « décor auditif » mais un élément dramatique à part entière. La Grande Sarabande de Haendel est bien-sûr le morceau récurent et le plus marquant dans l'absolu (il est utilisé maintes fois avec à chaque fois une nuance différente) mais c'est le deuxième mouvement du Trio pour piano et cordes n°2 de Schubert qui orchestre la scène la plus symbolique et la plus « hypnotique » du film, que n'auraient probablement pas renié un Murnau ou un Eisenstein : la scène de la séduction, au beau milieu du film, où la musique, la lumière, les regards, semblent distendre le temps et amener les personnages dans un étrange ailleurs où le cynisme et les sentiments étroitement entremêlés semblent annoncer la tragédie inéluctable... Aussi subtil que sublime, Barry Lyndon est une définition de la Beauté faite film et il est pour moi le chef d'œuvre ultime du cinéma...

ninaa a écrit:

Comtesse du Blabla a écrit:

2001 l'Odyssée de l'Espace j'ai vraiment essayé, sincèrement, j'ai tenu 45 min. Des années après (l'an dernier) j'ai ré-essayé, j'ai tenu 1h15. Je ne peux pas... Je ne pense pas pouvoir l'apprécier un jour.

 Un grand cinéaste S Kubrick mais on l'associe aussi à Orange mécanique, l'ultra violence. Il à abordé tous les thèmes, Shinning reste un de mes préférés avec Jack Nicholson dans un de ses plus grand rôle. 

J'ai vu et apprécié Orange Mécanique, Shinning, Full Metal Jacket et Doctor Strangelove. Ce dernier est complètement barré, atypique, unique en son genre. Je n'ai pas vu le temps passer en le regardant.
Pour Shinning, il parait que Stephen King a trouvé que c'était un bon film, en tant que film, mais une très mauvaise interprétation de son roman.
Eyes wide shut ne m'a jamais dit grand chose, l’histoire d'un couple qui ne se désire plus et puis blablabla et qui fini par blablabla... En plus j'ai Tom Cruise en horreur.

J'étais sûre que si on lançait Sudena sur Barry Lyndon, il serait inarrêtable
Ce que tu écris donne envie de le voir, mais la longueur me fait peur , je n'ai pas de trouble de déficit de l'attention, mais limite limite.

Bravo à Sudena pour son analyse, une personne qui désirerait voir le film, irait direct se le procurer ou le voir en streaming.
 C'est vrai que ce film est d'une grande beauté, les musiques irlandaises sont des chieftains.

Pour E W Shut je vois ça plutôt comme un voyage, un trip bien glauque ou se laisse entraîner Tom Cruise depuis que sa femme lui à mis le doute sur le désir qu'elle à éprouvé pour un autre homme que lui. Le fait qu'il soit médecin lui donne l'occasion d'aller dans des endroits qui semblent le dépasser un peu, comme la scène ou il doit donner un mot de passe qu'il n'a pas dans un lieu des plus glauque avec des scènes de cérémonie qui font penser à un porno. La location du costume en pleine nuit.

Eyes Wide Shut est en-effet le seul Kubrick que je trouve "pompeux" (déjà que j'ai eu du mal avec la première partie de Full Metal Jacket): beaucoup de virtuosité pour bien peu de fond, qui n'est donc pas assez "assumé"...

Je trouve que LE film sur le désir, mais le vrai, le pur, l'animal, qui emporte tout sur son passage dans un tonnerre de violence, qui le transforme en passion absolue, est le chef d'oeuvre de l'inimitable Selznick Duel au Soleil (mais il faut aimer le style Selznick...): la dernière scène...quel "shoot"!..

Eyes Wide Shut.... ma fois seule la scène centrale du palais m'a plue, et encore je trouvais les meufs trop maigrichonnes pour faire fantasmer, mais bonne source d'inspi...

Barry Lyndon est superbe, hyper long et on s'ennuie pas un seul instant. Orange mécanique ma foi je peu pas dire que j'aime ce film. Faut que je vois 2001 paraît il....

Elbereth a écrit:

. Faut que je vois 2001 paraît il....

Arf, ça te coute rien d'essayer... Ah si 2h30, ha ha...

Citation :

Eyes Wide Shut.... ma fois seule la scène centrale du palais m'a plue, et encore je trouvais les meufs trop maigrichonnes pour faire fantasmer, mais bonne source d'inspi...

Revoilà notre coquine ^^ . Source d'inspi pour "secrets d'alcôves" ?

Citation :

Orange mécanique ma foi je peu pas dire que j'aime ce film

C'est inspiré d'un roman dont l'acteur principal de la version film lui même a dit qu'il était extrêmement dur à lire. ( dans le sens difficile, pénible)

En 1952, le réalisateur phare de la MGM Vincente Minnelli oublie le temps d'un film le technicolor et plonge avec un regard le plus objectif possible au sein de son propre monde... Les Ensorcelés raconte Hollywood à-travers trois figures "clefs" (un réalisateur, une actrice, un scénariste) qui partagent une même haine pour un producteur odieux qui, ruiné, a comme ultime espoir celui de faire un film avec ces trois personnes qu'il a trahi de toutes les façons possibles en s'accaparant une idée qui n'était pas la sienne et en évinçant au passage le réalisateur, en faisant miroiter son amour à une actrice pour en faire SA star, en éloignant sournoisement la femme un peu trop castratrice d'un scénariste de génie. Et pourtant ce producteur, qu'on découvre au fil de ces trois récits successifs, a quelque chose de fascinant, d'envoûtant, et surtout, outre son génie et son ambition totalement assumée (il est le seul à être honnête sur ce point), on a du mal à voir en lui quelqu'un de foncièrement mauvais: il semble vivre pour son métier, pour sa passion, et ceux qui l'ont croisé...sont devenus des stars indiscutées dans leur domaine...

Dans un noir et blanc envoûtant, Minnelli fait montre une nouvelle fois de tout son brio et de toute son élégance (aucun réalisateur n'a autant que lui incarné la Classe avec un grand C) dans un genre réaliste auquel il ne nous avait pas habitué. Servi par un casting fabuleux (Lana Turner est à tomber) il joue des lumières comme des couleurs dans ses autres films, dépeint les sentiments sans jamais les juger, et certainement pas le personnage principal. Celui-ci, incarné à la perfection de la perfection par Kirk Douglas, s'inspire de plusieurs producteurs ayant existé, mais particulièrement de David O. Selsznick et de Val Lewton (la scène où producteur et réalisateur ont l'idée géniale de ne jamais montrer l'objet de la peur pour le rendre vraiment effrayant est tout à fait celle qu'on peut imaginer entre Lewton et Tourneur au moment de tourner La Féline). Jonathan Shields est, selon les dires d'un personnage, "une drogue à lui tout seul": il nous prend, il nous envoûte, il nous dégoute mais peut-on lui résister?.. Chaque spectateur pourra se faire son opinion, chacun sera libre de haïr Shields ou de marcher avec lui. Phénoménalement dense et profond, ce film s'achève sur une scène symbolique, comme une boucle, autour d'un téléphone, ce téléphone que les trois narrateurs ont refusé de décrocher au début... Minnelli est un génie! Kirk Douglas est un génie! Et contrairement aux idées reçues je ne suis pas du tout d'accord pour dire que la MGM était le plus conservateur des cinq "majors": si elle était intraitable sur la forme elle était bien moins regardante sur le fond: la starisation de réalisateurs aussi fins et subversifs que Minnelli en est la preuve...

Mais la question demeure en suspens quant à mon "vote": Shields est-il coupable ou non-coupable?.. Et, tout en comprenant très bien les arguments contraires, je vais voter "non-coupable". A vrai dire j'ai rapidement voté "non-coupable" en regardant ce film car, selon moi, ce personnage est animé d'une telle passion, d'un tel idéal artistique, d'une telle idée de l'absolu, que ses actions semblent toutes entières dévouées à sa passion, passion qui emporte même ses sentiments personnels et les relègue au deuxième plan: plus que seulement fascinant il est parfois profondément touchant et il est le seul _ je dis bien le SEUL _ qui assume totalement ce qu'il est, sans se cacher ni se trouver d'âme damnée sur laquelle se défouler, âme damnée qu'il est lui-même pour les trois protagonistes. Une scène d'anthologie dans ce sens: on se souvient de celle, légendaire, de la fuite éperdue de Lana Turner sanglotant dans sa voiture dans un jeu de lumières génialissime (cette dernière scène est, pour l'anecdote, la préférée du réalisateur tous films confondus...), mais pour moi celle qui arrive juste avant est encore plus émouvante: lorsque l'actrice découvre la trahison de Shields, celui-ci la rejette et l'accable de mots d'une cruauté insoutenable, et pourtant Kirk Douglas a, dans cette scène, un regard empli d'une telle douleur, d'un tel dégoût de lui-même, qu'il est selon moi évident que Shields, à ce moment-là, se sacrifie pour de bon: il accepte d'être un salaud pour que le show puisse continuer, pour que Georgia puisse vivre sa vie et sa carrière sans l'entrave qu'aurait constitué son amour. D'ailleurs on remarque que plusieurs fois par la suite il prend des nouvelles avec une pointe de jalousie (pourquoi demanderait-il si elle est accompagnée ou avec qui elle sort s'il n'avait pas de sentiments pour elle?..), et elle-même est, visiblement, encore éprise de lui (après toutes ces années elle réagit encore avec la violence de la femme bafouée qui n'a pas encore tourné la page [elle en est même loin]). Jonathan Shields est un artiste dévoué corps et âme à son art, prêt à tout pour qu'il vive, même aux pires turpitudes. Réussira-t-il en fin de compte à les convaincre? Sans révéler la conclusion, disons qu'elle est là encore une merveille d'élégance "minnellienne" qui se savoure dans le non-dit et le tout montré: une définition même du cinéma où tout passe par le prisme de la seule caméra qui voit tout, montre tout, révèle tout, démontre tout... Cette dernière scène est en quelque sorte une ultime déclaration d'amour au cinéma d'un de ses plus grands serviteurs: le grand, le divin, le sublime, l'incomparable Vincente Minnelli...

Un film que j'ai vu récemment c'est Dr Jeckyll et Mr Hyde d'après la nouvelle de Robert Louis Stevenson. L'histoire de passe à Londres au XIXé s. Le Dr Jeckyll est beau intelligent, calme, posé. Fasciné par la dualité de l'âme humaine il cherche à diviser son âme. Il arrive à mettre au point un breuvage destinée à le changer et prend le risque de boire sa potion. le Dr Jeckyll a cédé la place à Mr Hyde, un homme ou plutôt quelqu'un de physiquement repoussant, en proie à ses instincts les plus bas, à une grande violence et à une brutalité. il recherche le vice et brutalise une femme. Les effets de la potion cessent et Hyde redevient Jeckyll. Mais on découvre la victime violentée.
Jeckyll prend les précautions de doter Hyde d'un compte en banque et d'une signature propre. Puis, un jour, il se réveille dans la chambre de Jekyll dans le corps de Hyde. Il s'est donc métamorphosé involontairement. Il a à présent des difficultés à se maintenir sous la forme de Jekyll et doit parfois doubler ou tripler ses doses. Il prend alors la résolution de ne plus se métamorphoser. Mais, finalement, il cède à nouveau à l'attrait de cette liberté que lui offre Hyde. Il assassine alors Sir Carew sous la forme de son double malfaisant. Le problème semble résolu. Jekyll pour être en sûreté ne doit plus être Hyde.
Mais un jour il se transforme en Hyde au milieu de la journée dans Regent's Park. Il se fait conduire rapidement jusqu'à un hôtel où il s'installe et rédige les missives pour Lanyon. Il se rend chez lui et se re-transforme en Jekyll. Puis rentré chez lui il ressent la transformation durant la journée et se précipite dans son cabinet pour reprendre la forme qu'il est en train d'abandonner. Hyde se soumet à Jekyll par crainte de la potence mais torture Jekyll en brûlant le portrait de son père par exemple. Hyde a un appétit de vie qui le pousse à redevenir Jekyll pour se préserver. La transformation s'accélère et les réserves d'ingrédients s'épuisent. Jekyll achève sa missive en concluant que le premier approvisionnement de sel était vicié et que c'est ce qui permettait cette transformation si particulière.

J'ai apprécié ce film en noir et blanc (on n'en voit plus beaucoup) et cette atmosphère victorienne typique du Londres du XIXè s avec sa bienséance et le contraste avec le coté violent de Hyde qui est dépeint avec sa laideur son vice affiché contraire aux bonnes mœurs. Il y a aussi le coté suspense dans un Londres nocturne et fantomatique quand les amis de Hyde cherchent à percer le mystère entre la disparition de leur ami et la présence de Hyde de plus en plus fréquente et le testament laissé par Jeckyll s'il disparaît dans les 3 mois après sa dernière apparition.

Ce film est de qui et il date de quelle année?..

C'est un film de 1931 réalisé par Rouben Mamoulian.