Lady Oscar - André
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 Souviens-toi, ma rose.

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Nicole
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MessageSujet: Souviens-toi, ma rose.   Souviens-toi, ma rose. EmptySam 14 Fév 2009 - 19:08

Souviens-toi, ma rose.


Que de chemin parcouru.
A chaque fois que je jette un regard rétrospectif vers le passé, je ne peux m’empêcher d’être fier.
Fier, et pourtant terriblement nostalgique.
Ce que nous avons vécu, ce que nous avons enduré… tout cela est représenté par cette fameuse journée.
La Saint-Valentin… cette fête que tu détestais autant, a scellé notre amour pour l’éternité.
Te souviens-tu, mon amour ?




Chapitre n°1 :

10 Février
C’était une journée semblable à toutes les autres journées. Nous allions partir pour la caserne des Gardes Françaises et effectuer nos tâches respectives de notre côté.
Mais comme nous étions en février, tu étais différente, comme d’habitude.

- Que t’arrive-t-il, Oscar ? ai-je demandé alors que je connaissais parfaitement la réponse.

Tu t’es tournée vers moi, les sourcils froncés
.
- C’est simple. Je n’aime pas le mois de février. Et ne me demande pas pourquoi ! as-tu ajouté en criant presque.
- Je n’en ai pas l’intention. Je sais pourquoi tu déteste ce mois… c’est parce qu’il représente l’amour, cet amour qui t’est interdit, n’est-ce-pas ?
- Tu as tout à fait raison. De plus… lorsque j’étais encore sous le service de la Reine… ce fameux jour… le 14... Mr de Fersen…
- Mr de Fersen et Marie-Antoinette correspondaient, c’est bien cela ?
- Oui… c’était abominable, André. Si tu savais. Etre l’intermédiaire de leurs messages enflammés… et prendre le risque de couvrir leurs sorties nocturnes. Je ne veux plus… je ne veux plus avoir à endurer tout cela.

Tu as soupiré, visiblement lasse.

- Et sais-tu que, pas plus tard qu’hier, la Reine m’a convoquée à Versailles ? Je te laisse deviner la raison de cette convocation, mon cher… (silence) Je ne peux plus agir de la sorte… comme si de rien n’était. J’ai des sentiments, moi aussi.

Nous étions arrivés devant ton bureau. Tu semblais réellement à bout. Mais pas à cause de cette histoire de la Saint-Valentin…

- Eh bien… tâchons de faire de notre mieux, comme toujours, André. Et prions pour que ce mois s’écoule vite. A tout à l’heure pour la revue.
- Très bien, à tout à l’heure.

J’ai pris congé. Tout en me dirigeant vers les quartiers des soldats où m’attendait Alain, je réfléchissais.
Oscar… ma chère Oscar. Tu n’es pas honnête avec toi-même. Ce qui te met autant en colère, ce qui t’attriste à ce point… c’est le fait que Fersen ne te voie qu’en amie. Tu voulais plus. Mais c’était peine perdue. Fersen ne voulait pas de toi. Celle qu’il désirait… c’était celle à qui tu avais juré une fidélité sans faille.
Mais j’étais là, moi. Tu ne me voyais pas. Ce que Fersen te faisait subir, tu me le faisais endurer également.
Tu n’aimais pas le mois de février à cause de cette fête, celle des amoureux. La Saint-Valentin.
J’allais y remédier.

*
**

- Bonjour, monsieur. Puis-je m’entretenir avec vous un instant ?
- Bien sûr, André. Entrez donc.

Tout cela devait cesser. J’allais y mettre un terme.

- Eh bien… ce que j’ai à vous dire est assez délicat, Mr de Fersen. Mais je n’agis pas pour moi. Je suis là pour Oscar.
- Oscar ? S’est brusquement inquiété Fersen. Mais… elle va bien ? N’est-ce pas, André ? Elle va bien ?
- Oh, oui. Ne vous en faites pas. Elle est robuste. Enfin… extérieurement, elle semble robuste. La vérité est tout autre…
- Que voulez-vous dire ?
- Vous connaissez les sentiments d’Oscar à votre égard, monsieur. Alors, pourquoi continuer-vous à la torturer ? En lui montrant que vous ne l’aimerez jamais comme elle vous aime ?
- Je…
- Vous vous servez d’elle pour montrer votre transport à la Reine. Mais Oscar souffre. Ce que vous faites, tous les deux, est proche de la cruauté. C’est inhumain.

Fersen m’a regardé comme s’il me voyait pour la première fois. Il avait l’air d’avoir pris conscience de quelque chose.

- Je ne savais pas…

Il avait enfoui son visage dans ses mains.

- Vous savez, André, ce qui est admirable chez Oscar, c’est qu’elle ne laisse jamais paraître sa douleur… non, jamais… un misérable, voilà ce que je suis…, a-t-il murmuré d’une voix étouffée. Si j’avais su… oh oui, si j’avais su…
- Je sais, monsieur.
- Je vais me racheter auprès d’elle. Je le jure, André.
- Merci, ai-je dis avec reconnaissance. Merci du fond du cœur.
- Non, André. C’est à moi de vous remercier. Vous m’avez ouvert les yeux. Mais avant que ne partiez… j’aimerais comprendre… une chose que j’ai remarqué depuis le début mais qui ne cesse de se confirmer…

Il s’est levé de son fauteuil et me jaugeait du regard.

- Jusqu’où votre amour pour elle est grand, André ?

Je m’étais raidi, percé à jour.

- Je ne…
- Allons, a-t-il répliqué. Pas à moi. Je vous parle d’homme à homme. Nous nous comprenons. Nous souffrons tous les deux d’un amour interdit. Alors je répète ma question : à quel point l’aimez-vous ?

J’ai repris mes esprits à temps. Je ne savais pas que mes sentiments pour Oscar étaient aussi flagrants.

- Je m’excuse, mais je ne sais pas de quoi vous parlez, ai-je dit en évitant de faire trembler ma voix malgré moi.
- Je m’en doutais. Il sont encore plus forts que je ne le pensais. Votre silence parle pour vous? Mais je ne vais pas vous ennuyer très longtemps. Vous pouvez partir, mon brave.

J’étais à la fois soulagé et abasourdi. Mr de Fersen m’avait vraiment étonné.

- Encore un détail, André. J’ai dit que j’allais me racheter auprès d’Oscar. A présent, je sais que je dois également me racheter auprès de vous. Mais je sais désormais comment faire… encore merci.






Chapitre n°2 :

12 février
- Tu ne devineras jamais, André.

Nous étions rentrés dans le domaine des Jarjayes. C’était tard dans la nuit.

- La Reine m’a convoquée une nouvelle fois et s’est excusée auprès de moi pour son attitude passée durant ce mois de février. Je t’avouerais qu’un tel retournement de situation m’étonne. D’après ce que j’ai pu comprendre, Mr de Fersen y est pour quelque chose…
- Tu crois ? ai-je demandé, l’air de rien.
- Ce sont des rumeurs… et tu sais autant que moi qu’il ne faut attacher qu’un minimum de crédit à ce genre de choses.

Tu transpirais, mon amour. Tu faisais comme si de rien n’était, mais tu étais mal. Mais ce mois que tu détestais tant ne pouvait être la cause de ton malaise apparent.

- Fais-moi plaisir, Oscar, a ajouté Grand-mère en lui apportant une tasse de chocolat chaud. Va voir un médecin. Tu as une triste mine, mon enfant…
- Je suis surmenée, Grand-mère.
- Eh bien, raison de plus pour aller te faire consulter. Au moins, tu pourras te reposer.
- J’y penserais. Promis. Bon… c’est l’heure. Allons-y, André.
- J’arrive tout de suite, Oscar.

Je prenais tout mon temps avant de te rejoindre. J’adorais te regarder sans que tu le saches. Oui, mais c’était bien cela le problème… tu ne savais rien…
Le point positif, c’est que Mr de Fersen a tenu son engagement. Je suis soulagé. Je ne supportais pas qu’il te traite de la sorte.

- André ! Mais que fais-tu ? Tu dors ?
- Une… une seconde, Oscar ! Une seconde ! A ce soir, l’Ancêtre !
- André ! a hurlé Grand-mère en me poursuivant avec sa louche.

*
**

- Je peux te poser une question, Oscar ? ai-je risqué alors qu’on trottait tranquillement vers Paris.
- Je t’écoute.
- Heu… je sais que tu détestes la Saint-Valentin parce que tu ne veux pas aimer, mais… sais-tu exactement pourquoi cette fête est celle des amoureux ?
- Oui, je le sais.
- Ah oui ?
- Bien entendu ! Tout le monde la connaît ! Les versions de cette histoire varient de siècle en siècle mais les grandes lignes restent les mêmes…

Tu étais plongée dans tes pensées, le regard rêveur. Je ne t’avais jamais vue ainsi. Personne ne t’avait jamais vue ainsi, d’ailleurs. Je me réjouissais d’être le seul à avoir ce privilège.

- On dit que… Saint-Valentin, avant d'être saint, était un prêtre romain du nom de Valentin vivant sous le règne de l'Empereur Claude II (IIIème S.apr-JC). A cette époque, Rome était engagée dans des campagnes militaires sanglantes et impopulaires. Claude II, également surnommé Claude le Cruel, ayant des difficultés à recruter des soldats pour rejoindre ses légions, décida d'interdire le mariage pensant que la raison pour laquelle les romains refusaient de combattre était leur attachement à leurs femmes et foyers respectifs. Malgré les ordres de l'Empereur, Saint-Valentin continua pourtant de célébrer des mariages. Lorsque Claude II apprit l'existence de ces mariages secrets, il fit emprisonner Valentin. C'est pendant son séjour en prison que Valentin fit la connaissance de la fille de son geôlier, une jeune fille aveugle à qui, dit-on, il redonna la vue et adressa une lettre, avant d'être décapité, signé " Ton Valentin ".

Silence pesant que j’ai décidé de rompre par tous les moyens.

- Hum… tu es bien informée.
- Même si je reste neutre vis-à-vis de cette célébration, je dois avouer que… que cette histoire me touche. Cet homme savait très bien ce qu’il risquait et malgré cela il continuait à organiser ces mariages clandestins… il s’était montré très courageux jusqu’au bout. C’était quelqu’un d’admirable, mon cher André. Et puis, cette allusion à la jeune fille non-voyante… ne dit-on pas d’habitude que l’amour rend aveugle ? Pourtant c’est grâce à l’amour qu’elle a pu recouvrer la vue…
- Oui… l’amour est le remède de tous les maux, ai-je dit d’une petite voix. Si… si tu avais quelqu’un dans ta vie, Oscar…

Tu t’étais tournée vers moi, frappée par la foudre. Tes yeux magnifiques étaient grands ouverts, confirmant ton état de surprise. Malgré mon trouble devant ton regard profond, je restais imperturbable.

- … j’ai dit si, Oscar… SI tu avais quelqu’un dans ta vie… comment souhaiterais-tu qu’il te prouve son amour durant la Saint-Valentin ?

Une fois de plus, tu semblais rêver.

- Comment je… ?

Tu as mis ta main délicate sur ton visage. Tu étais tourmentée.

- Je…

Nouveau silence.

- J’aurais voulu qu’il m’emmène devant la cascade, au château de Versailles. Je l’ai toujours trouvée belle et les jours de pleine lune, la cascade est réellement féerique. Il me fera une surprise en m’apportant un bouquet de roses blanches. Tu sais que les roses blanches sont mes préférées. Ensuite, il me sortira une boîte de nulle part et j’aurais trouvé un bijou. Il se mettra à genoux comme pour me demander en mariage et m’avouera qu’il m’aime… et là, je… je sauterais dans ses bras, je lui dirais que le l’aime aussi…

Je n’en étais pas revenu. C’était bien la première fois que tu te confiais à moi de cette manière.

- C’est… c’est vraiment… tu voudrais vraiment que cela se passe comme cela ?
- Si j’étais une FEMME, j’aurais pu me permettre d‘espérer. Mais voilà l’ennui. J’ai un corps de FEMME, mais je suis un HOMME. Mon père m’a voulue ainsi. J’espère avoir bien répondu à tes questions.

Tu as donné un coup de fouet à ton cheval qui a galopé au triple galop.

- Allez André ! as-tu crié en riant. On fait la course, comme au bon vieux temps !
- D’accord, Oscar !

Tout en galopant, je réfléchissais. Tu venais de m’ouvrir ton cœur… et j’allais ouvrir le mien. Je savais dès à présent la marche à suivre. Il suffisait juste de trouver les bonnes personnes…
La nuit de tes rêves, tu t’étais permis de l’imaginer sans oser y croire. Mais dans quelques jours, Cupidon allait te faire une surprise.

*** Lady Oscar Lady Oscar ***

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MessageSujet: Re: Souviens-toi, ma rose.   Souviens-toi, ma rose. EmptySam 14 Fév 2009 - 19:09

Chapitre n°3 :

14 Février - matin
- Oscar ! a annoncé Grand-mère. La Reine veut te voir immédiatement !
- La Reine ? Aussi tôt ?
- Ce n’est pas tout ! Elle demande la présence d’André aussi.
- La Reine ? Et je dois me présenter à elle avec André ? Mais que se passe-t-il, encore ? as-tu soupiré. Je crois que nous ne pouvons pas y échapper. Finalement, elle et Mr de Fersen n’ont pas renoncé à leur badinage… autant en finir tout de suite. Partons dès maintenant.
- C’est que…, ai-je murmuré. Il se passe que… que…une jument s’est blessée et je dois… je dois m’en occuper.
- Crois-tu qu’une simple jument blessée est une excuse valable pour faire faux bond à la Reine ?
- Je te jure que cela ne sera pas long, Oscar. Je te rejoindrais en cours de route.
- Bon… très bien. Je me mets en route tout de suite.

Tu t’es levée et tu es partie en un instant.
Grand-mère a soupiré. Je me suis mis à sourire.

- Eh bien… mon petit, on peut dire que tu as le goût du risque. Ce que tu m’as demandé de confectionner et déjà installé sur ton cheval. Dépêche-toi de rejoindre Mr de Fersen. Il t’attend devant la porte de derrière.
- Merci, l’Anc… Grand-mère.
- Tu t’es rattrapé à temps. File avant que l’envie de te donner des coups de louche devienne trop difficile à réprimer !

Mr de Fersen m’attendait. Je l’avais retrouvé au pas de course.

- Alors ? m’a-t-il demandé. Elle a mordu à l’hameçon ?
- Elle est en route pour Versailles.
- Très bien. Je vais de ce pas chercher ce dont vous avez besoin. Tout est bien écrit sur cette liste, non ?
- Oui, tout y est, en effet.
- Et tout ceci est nécessaire pour ce soir ? J’ai compris. Nous nous retrouvons ce soir à Versailles.
- Merci encore, Monsieur.
- Oh, cessez de me remercier, mon cher ami. C’est un plaisir pour moi. Partez vite avant qu’Oscar n’ait de réels soupçons.
- C’est-ce que je comptais faire. A ce soir.

Je suis monté sur mon cheval et je suis parti te retrouver. Toi, mon âme sœur.

*
**


- Bonjour Colonel. Bonjour André, a dit la Reine en souriant.
- Je vous salue, votre Altesse, as-tu répondu avec courtoisie.
- Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous ai convoqués de si bonne heure, tous les deux. Je vais satisfaire votre curiosité. Mr de Fersen et moi aurons à vous parler en privé.
- Mr de Fersen ? Et vous ? En privé, dites-vous ? as-tu répété sans comprendre.
- C’est cela. Mais comme Mr de Fersen est… comme qui dirait, indisponible pour le moment, je souhaiterais vous parler ce soir, dans la cour du château.
- Vos désirs sont des ordres, Madame, as-tu dit. Pardonnez mon indiscrétion, Votre Majesté, mais…
- Non, pas de questions pour le moment, Oscar, a sèchement répliqué la Reine. Contentez-vous juste d’être là pour ce soir. Je n’accepterais aucun retard. 8h précisément. Vous pouvez disposer.

Nous avons fait une ultime révérence avant de prendre congé.
Au chemin du retour, tu étais très perplexe.

- C’est tout de même étrange. Cette soudaine convocation… et puis cette soirée en privé…
- Ne te mets pas martèle en tête, Oscar. Préparons-nous plutôt pour ce soir.
- Oh… décidément, je n’aime pas cette fête. Vivement qu’elle se termine vite. Elle se passe une fois par an, mais c’est une fois de trop. Tiens ? Quel est-ce paquet derrière toi, André ?
- Ça ? C’est un serviteur de la Reine qui me l’a donné pour toi. Il semblerait que la Reine souhaite te voir dans ta vraie nature… il paraît qu’il y a une robe merveilleuse qu’elle a fait faire exclusivement pour toi.
- C’est vraiment mon jour !

14 Février - soir

- Voilà, tout est là, a dit Fersen d’une voix pressée. Maintenant, c’est à vous de jouer.
- Je ne pourrais jamais vous remercier assez, Monsieur de Fersen. Dites également à la Reine que je la remercie du fond de mon cœur pour sa bonté.
- Je n’y manquerais pas. Passez une bonne Saint-Valentin, André.
- Merci.

Mr de Fersen a disparu dans la nuit. Une nuit qui était pourtant très claire puisqu’il y avait la pleine lune. Avant de te rejoindre, je t’observais. Tu étais vibrante de beauté dans cette robe. Tu ressemblais à un ange venu du ciel. Et la cascade venait ajouter une note de féerie dans ce tableau de rêve.
Je ne pouvais plus tenir. Je te rejoins avec calme, malgré mon excitation.

- André ? as-tu dit avec étonnement.
- Bonsoir, Oscar.
- Une chance que tu sois là. Je pensais que tu ne viendrais pas.

Tu étais très anxieuse.

- A présent, il ne manque plus que la Reine et Mr de Fersen.

Le moment de vérité.

- La Reine et Mr de Fersen ne viendront pas, Oscar.

Tu t’es tournée vers moi.

- Qu’as-tu dit ?
- Que la Reine et Mr de Fersen en viendront pas. Ils n’ont jamais eu l’intention de venir.
- Mais… que tout cela signifie…?
- Je suis là pour te faire découvrir la magie de la Saint-Valentin. C’est le défi que je me suis lancé. Et je vais réussir.

Tu tremblais.

- André…

Je me suis mis à genoux et j’ai sorti de derrière mon dos un magnifique bouquet de roses blanches qui semblaient briller grâce à la lumière de la lune.
Tu as étouffé une exclamation de surprise.

- Pour toi, ai-je dit, la plus belle entre les belles.

Tu semblais avoir les lames aux yeux. Tes lèvres voulaient dire quelque chose, mais l’émotion bloquait leur action.
J’ai sorti une boîte en écrin rouge que je t’ai tendue.

- Un présent pour que tu n’oublie jamais cette soirée.

D’une main fragile, tu as pris la boîte et tu as vu un collier d’une grande beauté. Tout en pierres précieuses.

- Oh, André… espèce de fou…

Je me suis mis à genoux. Je t’ai pris la main.

- Oscar François de Jarjayes, sachez que je vous aime plus que tout sur cette Terre. Et je souhaite que cette nuit scelle le début de notre amour.
Les larmes ont coulé sur tes belles joues. Tu souriais, émue.
- Je…

Tu m’as fait me lever en prenant mes deux mains. Tu les as serrées très fort.

- Moi aussi, André… j’ai cru que Mr de Fersen avait ravi mon cœur… mais je sais que tu n’as jamais cessé de l’avoir… je t’aime… oui, je t’aime, André !

Tu t’es jetée dans mes bras. Tu m’as serré contre ton corps, contre ton cœur.

- Je suis si heureux… si heureux… merci de m’aimer, Oscar… merci d’exister… merci… je t’aime tant…

Nous avons fait l’amour comme des passionnés, cette nuit-là. Tu étais belle. Belle comme un cœur. Et tu m’appartenais pour toujours.
La Saint-Valentin n’aura plus jamais un goût amer pour toi. Au contraire…





Chapitre n°4

Tu avais renoncé à ton rôle de Colonel, et tu t’es rebellée contre ton père en disant que tu voulais m’épouser. Il n’avait pas accepté, bien entendu. Mais tu étais réellement décidée.

- Viens, mon amour, m’as-tu dit un matin, très tôt, avant que la maisonnée ne se réveille. Allons faire notre vie ailleurs, loin de Paris et de ses tourments !
- Mais tu n’as pas peur de ce qui nous attend ?
- Du moment que je suis avec toi, il ne peut rien m’arriver. Allons-nous-en, vite.

Et nous sommes partis vivre au Sud de la France. Nous avons commencé une nouvelle vie. Grand-Mère nous donnait toujours des nouvelles de Paris.

- Tu ne regrettes pas d’être partie de Paris ? ai-je demandé un jour.
- Pas une seule seconde. Parce que je suis avec toi. Enfin… avec vous…
- Que veux-tu dire ?

Tu t’es approchée de moi.

- André… depuis notre nuit de la Saint-Valentin… enfin… j’ai découvert que… j’attends un enfant, André !
Je me suis levé.

- Tu… un enfant ? Tu es enceinte, Oscar ?
- Oui…
- Pourquoi ne me l’as-tu pas dit plus tôt ?
- Oh, ne te fâche pas, André.
- Moi, fâché ? Mais… mais c’est une merveilleuse nouvelle, mon ange ! C’est le plus beau jour de ma vie ! La femme que j’aime m’annonce que je vais être père… viens dans mes bras, Oscar… si tu savais comme je t’aime…
- C’est une fille, m’as-tu dit. Et sais-tu comment je compte l’appeler ?
- Non, dis-moi ?
- En rapport avec cette fête qui nous a réunis… je comptais l’appeler… Valentine.
- Valentine ?
- Tu aimes ?
- C’est le plus beau prénom qui soit… c’est décidé. Nous allons l’appeler Valentine Grandier-Jarjayes.

*
**

- Comment ça, la tuberculose ?
- Je suis désolé, Mme Grandier. Mais j’ai le regret de vous dire que vous êtes à un stade avancé… il n’y a aucun remède à cette maladie. Je suis vraiment désolé.

J’étais détruit. Valentine avait à peine trois ans… et elle allait perdre sa mère. Elle allait te perdre.
Et moi aussi, j'allais te perdre.

Un jour, ton état avait empiré. Ta fin était proche. Mais tu étais digne.

- Prends bien soin de notre enfant, André, as-tu dit.
- Oui, mon amour, je te promets que je vais m’en occuper. Oh… mais comment vais-je survivre sans toi, Oscar ? Tu es toute ma vie ! Et tu vas… et tu vas…

Je ne pouvais m’empêcher de pleurer. Tu souriais douloureusement.

- Mes dernières années ont été les plus belles de ma vie. Tu m’as rendue femme et je t’en remercie. Et… tu n’es plus seul. Valentine est là. Quand tu la prendras dans tes bras, quand tu la couvriras de baisers, quand tu lui diras que tu l’aimes, dis-toi que tu me le dis en même temps. Je resterais toujours dans vos cœurs… tant que vous ne m’oublierez pas, je ne mourrais pas.
Tu as eu un spasme soudain.
- Merci encore, André… je t’aime… je t’aime…



Chapitre n°5 :

Epilogue
- Père, c’est là où Mère est enterrée ?
- Oui, Valentine. Elle a toujours voulu être mise en terre ici, dans le domaine où elle est née. Son père, sa mère et ma Grand-mère sont aussi enterrés là.
- Et cela ne te fait pas de mal de la voir là ?
- Non, ma chérie. Car elle vit toujours en nous. Et ce colier, que j'ai offert à ta mère le jour de la Saint-Valentin, le jour où tu as été conçue, en es la preuve.

Oui, j’étais fier et terriblement nostalgique. Valentine avait maintenant 14 ans et venait te déposer des fleurs chaque 14 février. Elle était belle. Comme toi.
Nous ne t’oublierons jamais. Je n’oublierais jamais le jour où tu m’as ouvert ton cœur. Le 14 février.


Fin.

*** Lady Oscar Lady Oscar ***

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