Une vignette répondant au défi d'Arlène et à une dmenade antérieure de Rosette.






Juillet 1754

- Ainsi donc Grand-mère, vous souhaiteriez prendre un congé ?
-Oui Général, mon fils et sa bru vont avoir leur premier enfant, la délivrance aura normalement lieu le mois prochain mais parfois les enfants naissent prématurés et mon fils aimerait m’avoir à ses côtés….
- Accordé. Cela est bien normal, les naissances, les mariages, les deuils font partie de la vie, il serait injuste que je vous prive de la joie de devenir grand-mère, Grand-mère .

Le général Jarjayes ria un peu, sa boutade lui plaisait. Quiconque aurait entendu ce dialogue n’aurait rien compris à la trame alors je m’en vais vous la conter.
Il était une fois une femme dénommée Sophie Grandier. Marié à Théodore Grandier et mère de trois fils, elle fut veuve à l’âge de trente deux ans et seul son plus jeune fils, Alphonse, avait survécu. Elle entra en tant que domestique dans la famille Jarjayes. Quand son fils eut vingt ans, il se maria à Blanche, une jeune paysanne d’Arras.
Pendant ce temps, Sophie élevait les nobles enfants du Général et de sa femme, tous nés avec la condition de femme. Les petites aimaient tant cette femme qu’elles lui donnèrent le sobriquet affectueux de « Grand-Mère »
Aujourd’hui, son fils avait vingt-deux ans et avec sa femme, ils allaient devenir parents.
« Grand-Mère » alla donc à Arras auprès de son fils et de sa bru, Alphonse l’accueillant avec effusion, sa bru plus modestement en raison de son état mais le cœur y étant.
Le mois s’écoula en conseils, en rassurement et autres.


26 août 1754

Des cris, de la souffrance, des larmes, un petit bébé vient de naître.
Un garçon en pleine santé : André.
Une larme roula sur la joue de Sophie.
« Grand-mère » était devenue grand-mère.