Des menus Plaisirs aux Droits de l'homme

Il s'agit d'une exposition photographique murale permanente. Elle a été inaugurée il y a environ deux mois. Elle orne le mur de la rue des Etats Généraux à Versailles.
J'ai fait le détour hier soir en sortant de la gare pour aller l'admirer.

C'est un ensemble d'une dizaine de panneaux qui met en relief les grands moments d'histoire qui ont animé, derrière ce mur, la Cour basse de l'Hôtel des Menus Plaisirs : première Assemblée nationale, vote de l'abolition des privilèges et de la déclaration des Droits de l'homme...

Une façon tout à fait intéressante d'animer un vieux mur gris et triste !

Le match France-Mexique hier... commentaire : :hyhrhrt:

bienvenue au club Arlène

Marie-Antoinette de Sofia Coppola

Malgré mon envie, je n’avais pas pu voir ce film lors de sa sortie en salle et j’attendais depuis sa diffusion sur une chaîne publique. Je l’ai donc enregistré dimanche dernier et l’ai regardé tôt ce matin.

Franchement, mon impression finale est mitigée.

Les décors, Versailles en premier, sont magnifiques et superbement filmés. Le parc en particulier. Les jeux de lumière y sont magnifiques.
Les costumes sont très beaux, harmonieux, historiquement impeccables… sauf un. La fameuse tenue « rose bonbon » de Marie-Antoinette (dont j’avais d’ailleurs entendu parlé) m’a semblé une vraie faute de goût. A l’époque, on portait du « gorge de pigeon », du « bois de rose » ou du « cuisse de nymphe émue » mais pas ce genre de rose vif.

Une excellente surprise a été Louis XVI. Je m’attendais à une vraie caricature. Pas du tout. Passé l’étonnement de le voir si brun (tous ses portraits le montrent blond foncé ou châtain clair et les yeux bleus), j’ai apprécié l’interprétation de ce personnage. Certes, il est timide, peu causant, maladroit dans ses rapports humains. Mais il a appris à se tenir dans le monde, même si cela ne l’enchante visiblement guère. Par exemple, il danse. Tous les gentilshommes à cette époque savaient danser. C’était un art qu’ils se devaient de pratiquer comme l’escrime ou l’équitation. Il est aberrant de montrer un Dauphin de France ne sachant pas cet art premier comme dans Lady Oscar. L’acteur choisi monte d’ailleurs comme un dieu. C’est le plus beau cavalier de tout le film. J’ai aimé la manière dont les liens se nouent entre lui et Marie-Antoinette, qui permet de comprendre comment, dans l’épreuve, ils vont pouvoir s’appuyer l’un sur l’autre.

L’étiquette et sa rigidité qui va jusqu’à l’aberration sont parfaitement bien rendues. La scène de la chemise, les repas sont des chefs d’œuvres en ce sens.
L’atmosphère cancanière de la Cour est parfaite, avec ce bruit quasi continu par moment de chuchotis qu’on ne comprend qu’à moitié. Les tantes du Dauphin sont venimeuses à souhait.
Je ne sais pas comment était la Comtesse du Barry dans la réalité mais j’ai trouvé que l’actrice accentuait un peu trop le côté vulgaire. Le laisser transparaître tout à coup au détour d’une expression ou d’un geste, oui ; le forcer, non.

J’ai été étonnée du peu de place accordée aux événements politiques. Peut-être parce que Marie-Antoinette est au centre de l’histoire et que Sofia Coppola a jugé qu’elle n’en connaissait rien. Mais je me demande ce que des spectateurs ignorant à peu près tout du contexte ont compris de la fin du film.
Dans le même genre, je m’interroge sur l’historicité de la scène du balcon. C’est également ainsi que l’a traitée Ikeda mais il me semble me souvenir que Marie-Antoinette a en réalité paru au balcon avec le Général de La Fayette, lequel lui a baisé la main ce qui a déclenché les vivats de la foule. Ce serait à vérifier.

J’ai par contre trouvé excellent le parallèle entre les deux séances d’applaudissements à l’Opéra. Il montre parfaitement, à travers deux simples scènes, le désaveu de la reine par les nobles et la Cour.

Je m’attendais à ce que certains personnages de la Cour, comme la Princesse de Lamballe ou Madame de Polignac, aient plus d’importance. On les voit mais c’est tout juste si on les nomme et leur influence sur la reine me paraît plutôt gommée.

Même remarque au sujet d’Axel de Fersen. J’ai été assez étonnée par la manière dont Sofia Coppola a traité son idylle avec la reine. Leur rencontre n’a plus rien d’un coup de foudre. Elle a choisi de concrétiser leurs relations (ce qui n’a jamais été prouvé) et d’une manière assez libertine. Or l’amour réciproque de Fersen et de Marie-Antoinette, qu’il ait été ou non incarné, est un fait historique. Je me demande ce que quelqu’un ne connaissant absolument pas l’histoire de Marie-Antoinette pourrait déduire de la relation qui est montrée entre ces deux-là.

Rien à redire sur le jeu de Kirsten Dunst. Elle a le charme primesautier, la légèreté qui conviennent au rôle. Elle sait montrer avec beaucoup de finesse la pesanteur des jours, l’ennui, la pression de cette maternité obligatoire. J’aime peut-être son interprétation car elle donne à voir Marie-Antoinette comme je la conçois moi-même : une jolie jeune femme, à la fois trop gâtée et très bridée, très consciente de ses charmes, ne voyant pas beaucoup plus loin que le bout de son propre nez, gentille mais inconséquente, égocentrique et peut-être pas très intelligente.

Ce que j’ai nettement moins aimé est la manière dont Sofia Coppola a voulu accentuer l’enfermement de Marie-Antoinette et les libertés qu’elle s’accorde. Elle en commet des fautes insidieuses, comme la tenue de Marie-Antoinette au moment de l’échange entre l’Autriche et la France. Elle a voulu accentué le côté gemütlich, aimable et gentil, de la Cour d’Autriche, en lâchant les cheveux de l’archiduchesse et en lui mettant un chien dans les bras. Histoire de forcer le contraste avec la rigidité et l’inhumanité de la Cour de France. Le discours est clair mais il est totalement faux historiquement parlant. Marie-Antoinette ne se serait jamais montrée en public « en cheveux » et son chien l’aurait sans doute accompagnée mais elle ne l’aurait certainement pas eu dans les bras à ce moment précis.
Je suis d’ailleurs très sceptique sur le relâchement de l’étiquette à la Cour de Vienne. C’est cette même étiquette, mise en place par Marie-Thérèse d’Autriche, que ne supportait pas Sissi. Elle ne devait donc pas être si aimable que cela.

Et je n’ai vraiment pas aimé ce parti pris de couleurs, de rythmes et de musiques modernes, décalés et destinés à nous démontrer la "modernité" de la jeune femme, à nous faire comprendre les moments où Marie-Antoinette se sent à peu près libre et heureuse. Cette manière de trancher et d’appuyer le propos me semble totalement artificielle. Elle m’a obligé à prendre régulièrement de la distance avec ce personnage de jeune femme dont on se sent si proche par moment. Cela m’a vraiment « casser » l’ambiance et m’a empêché d’entrer véritablement, comme je l’aurais souhaité, dans ce film.
Pour tout dire, cela m’a rappelé une version du Cid dans laquelle, pour bien montrer que l’Infante était enchaînée à sa condition et pas libre d’aimer Rodrigue, le metteur en scène l’avait enroulée dans des mètres de chaînes cliquetantes ce qui, nonobstant une distribution et une mise en scène parfaites par ailleurs, m’avait totalement gâché le spectacle !

Comme je le disais pour commencer, je reste sur une impression très mitigée. Je n’ai pas encore effacé l’enregistrement du film mais je ne suis pas sûre du tout de le conserver.
Et j’aimerais bien connaître votre opinions aux unes et aux autres.

J'ai vu le film il y a un moment et n'ai pas pu le regarder à nouveau (et j'ai oublié de l'enregistrer ... je sais, la totale ). Je vais donc me baser sur mes souvenirs.
Comme toi, j'avais apprécié la façon dont la pesanteur de l'Etiquette était rendue (le coup de la chemise est excellent !). Je n'ai pas trop cherché la vérité historique, je me suis dit : c'est une façon d'envisager ce qu'a pu vivre Marie-Antoinette. Donc j'ai regardé cela comme de la fiction, donc avec moins d'acuité, et moins d'esprit critique que toi.
J'ai particulièrement aimé les moments où elle est à Trianon, en particulier quand ils jouent à deviner qui ils sont en se collant un morceau de papier sur le front. J'ai aimé cette ambiance.
J'ai également apprécié Louis XVI, qui, comme tu le dis, n'a rien d'une caricature, et la relation qu'il a avec Marie-Antoinette.
J'ai aimé la beauté mélancoliques des paysages et le rythme un peu indolent du film, comme si le personnage principal, malgré ses tentatives d'évasion, se résigne plus ou moins en se laissant bercer par les événements de la Cour, et ne sait rien de ce qui se passe dans le pays jusqu'au moment où elle en prend conscience (et c'est la fin du film).
J'ai également été frappée par la scène où on lui rapporte ce qu'on dit d'elle et qu'elle ne prend pas vraiment conscience de la situation : il me semble que sur l'histoire du pain et de la brioche, elle dit en riant presque : ''mais voyons, je n'ai jamais dit cela''.

Je m'attendais à mieux au sens où je trouve que la fin du film laisse le spectateur sur sa faim. C'est comme si on avait assisté à une longue inconscience futile et collective, et au moment de l'éveil, plus rien, on tire le rideau. Il y a le sentiment de quelque chose qui échappe, probablement celui que MA a eu. Il y a parfois un sentiment d'ennui qui doit être volontaire, afin de rapprocher le spectateur du personnage.
Ceci dit, ça ne m'a pas empêché d'aimer : je me suis mise en mode ''bon public''.

Faudra que je le voie un jour, même si d'après les extraits que j'ai vus et ce que vous dites, il partira avec un hadicap..

En fait, les erreurs historiques ( et ouch mes yeux, ce rose barbie) je m'en doutais, après tout, il faut bien s'attendre de la part d'une américaine a une vision fantasmée de la France.. La même qui fait que je lutte au quotidien avec des touristes empreints de clichés "bérêts-baguette et kil de rouge"... et qui d'ailleurs en arrivant et en trouvant les choses différentes de ce qu'ils avaient imaginé, vont, non pas remettre en cause le point de vue faussé, mais en tenir rigueur aux autres de ne pas correspondre aux clichés attendus. Et là, j'ai comme l'impression/la crainte que ça soit le cas: une approche "funky" qui risque d'être prise un peu trop pour argent comptant aux yeux de ceux qui n'auront pas la curiosité d'aller fouiller un peu plus.. peut être pour éviter la déception de tomber sur une réalité bien morne au delà du fantasme rose bonbon?

Hormis, donc, ce que vous me dites, une chose me retiens, qui était déjà la même à la sortie du film: ce recours à la modernisation, notamment musicale pour souligner à gros traits le propos qu'on veut faire passer. C'est Facile.. et je n'aime pas ce qui est facile, j'ai l'impression qu'on me prend pour une naïve qui ne comprendrait pas s'il y a de grosses ficelles. (Dans le même ordre d'idée que Mailys, je pense à une version totalement outrée de Carmen, qui pour faire passer le côté "provocateur et séductrice" du personnage, la montrait très vulgairement en porte jarretelles en train de simuler une partie de jambes en l'air. C'est bon, on est pas crétines, on a compris, pas la peine de sombrer dans le ridicule, tout ce que ça prouve c'est le cruel manque de subtilité du metteur en scène).

Tiens, ça me fait penser que je n'avais pas vu Vrigin suicides non plus, dont on avait beaucoup parlé à sa sortie, je ferai peut être mieux de m'habituer en commençant par celui là.

Et puisqu'on y est, dans la catégorie "film en costume", je reverrais volontiers "meurtre dans un jardin anglais", je n'en ai pas gardé beaucoup de souvenirs, sinon que la photo, les lumières, les cadrages m'avaient beaucoup plu, la musique de Purcell, mais que l'intrigue était très tordue!)

Pour être tordue !
Personnellement, j'ai tenu une heure puis j'ai arrêté. Certes, comme tu le dis, les paysages sont de vrais tableaux et la musique est superbe, mais j'aime bien comprendre ce que je vois. Je suis restée complètement extérieure à ce film que j'ai trouvé très artificiel... pour ce que j'en ai en vu.

c'est justement pour ça que je voudrais le revoir, j'avais 17 ans quand je l'ai vu, et du coup, je me dis que peut être avec un peu plus de "bouteille", je saisirai mieux. Ceci dit, apparemment d'après une interview le but du réalisateur, qui est peintre de formation est d'avoir fait un film à 3 niveaux de cadrages: le tableau/la perception qu'en a le peintre/ le paysage réel.. et que le reste n'a pas grande importance. Au moins c'est un parti prius qui est un peu plus fouillé que " je vais faire des belles images pour faire des belles images".

Ce qui m'inquiète un peu, c'est qu'on dise, par contre que c'est un des films les plus accessibles de Greenaway. Qu'est-ce que ça doit être les autres alors!

en même temps, je suis très sensible aux ambiances bizarres, j'adore Terry Gilliam, et surtout Brazil.

Un que je ne reverrai pas par contre, c'est Eraserhead de Lynch. C'est vraiment trop bizarre ( c'est du Lynch en même temps), c'est cauchemardesque.. C'est gluant, c'est poisseux, c'est volontairement moche.. et pour le coup, je cherche encore le scenario. Bref, je ne dirais pas qu'il est mauvais, mais quand je suis sortie de là dedans, j'ai été étonnée que le ciel soit bleu , et que les arbres soient vert, tellement ça s'apparente à une grosse dépression nerveuse mise en images. Je crois qu'il a d'ailleurs fait le même effet à pas mal de monde, y'a que Lynch lui même qui dit le visionner régulièrement ( en même temps, il doit y avoir que lui qui sache ce qu'il voulait dire..ou alors il faisait un bad trip aux hallucinogènes à ce moment là )

Le match France-Afrique du Sud (2-1 pour l'Afrique du Sud)... plutôt affligeant ... comme ce qui s'est passé ces derniers jours...

La fin de la saison 6 de "Lost" : mouais... tout ça pour ça... :hyhrhrt:

j'avais vu Marie-Antoinette au ciné et je n'avais pas aimé.
la grosse déception ? Kirsten Dunst. J'ai trouvé qu'elle surjouait. Je n'ai pas du tout apprécié sa prestation.
Le point de vue très interne choisi par Coppola était original mais j'aurais aimé un film plus historique. Ce qui m'a dérangée c'est que, à cause de point de vue interne, rien n'est expliqué des causes du comportement de la reine, ce qui me faisait craindre que la reine soit encore décriée pour l'accentuation du côté qu'on lui reprochait déjà.
Le début et la fin sont choc : on commence, elle est déjà fiancée ; on termine, ça coupe à un moment phare, le moment du changement chez la reine ( mais c'est sans doute à cause de ça que ça coupe à ce moment). disons que le début et la fin sont brutaux, c'est ce qui m'a dérangée.

Un truc qui m'a étonnée, c'étaient les inexactitudes historiques alors que Evelyne Lever était tout de même conseillère historique de Coppola sur le tournage donc les inexactitudes devaient être volontaires (pour toute sorte de raisons sans doute budgétaires ou pratiques) mais c'est ennuyeux tout de même.

:Star:
le foot, je n'ai pas regardé, je me suis contentée de la radio et de l'interview d'un homme qui a écrit un livre sur l'histoire mondiale du football, qui disait que c'est normal que la France ait été éliminée aussi lamentablement, ( non, ce n'est pas vraiment que la faute à Domenech ! ) la France a toujours été une nullité mondiale en foot. Il faut arrêter de croire qu'on est doué pour le gros ballon rond : 1998 et 2000, c'étaient des anomalies historiques !!!!!

:Star:
Lost, je n'avais suivi que la saison 1, je crois... peut-être la saison 2 aussi, je ne me souviens plus... donc, visiblement, ce n'est pas la peine que je m'y remette puisque la fin fait râler ? ( mais c'est vrai que j'aime râler... ah, cruel dilemme !!)


bon, sinon, je n'ai rien de neuf à ajouter, je n'ai pas vu grand chose, dernièrement.

La puissance de la peinture, exposition Dado à la Galerie Alain Margaron.

Dado naît en 1933 au Monténégro. Il est à l’origine d’une œuvre féconde et mystérieuse, dont la galerie Margaron livre un bel aperçu à travers une quarantaine de peintures et quelques dessins, de 1957 jusqu’aux années 2000.
Ses œuvres donnent vie à une prolifération de formes organiques, végétales, anatomiques. On y reconnaît dans un joyeux pêle-mêle des humains, des monstres, des visages boursouflés, des planètes, des squelettes, et tout un enchevêtrement de processions hallucinatoires, de foules entremêlées, de mondes en mutation… Bernard Noël parlait à propos de l’œuvre de Dado du « tourbillon d’énergie déposé dans les figures et dans leur agencement ».



Et voici le lien vers le site de l'expo. Vous pourrez y voir plusieurs oeuvres et les agrandir.
http://www.galerieamargaron.com/index.php/news/19/60/Dado/d,expoEnCours_detail.html

C'est une collègue qui m'a traînée voir cette exposition. J'étais un peu réticente au vu de ce qu'elle m'avait raconté du peintre. Je ne suis pas une inconditionnelle de l'art contemporain mais j'essaie de suivre un peu tout de même. J'ai trouvé certains tableaux intéressants, d'autres à la limite de l'insupportable (ce qui, je suppose, est voulu) mais je n'en accrocherais aucun dans mon appartement !

Mais si, mets en un : dans ta chambre, face à ton lit. Rien de tel pour passer une excellente nuit : cauchemards garantis ou remboursé

Je plaisante, mais ça m'a l'air intéressant, juste pour connaître.


Maria : si tu as envie de râler, avec la fin de la saison 6 de Lost, tu vas être servie, surtout si tu t'es arrêtée à la saison 1 ou 2 : tu vas visionner plein d'épisodes parfois un peu compliqués à suivre pour arriver à quelque chose qui n'est pas à la hauteur de ce que la série avait promis. Tu n'auras pas du tout, mais pas du tout, l'impression d'avoir perdu ton temps

Les voyages de Gulliver^^

Arlène a écrit:

Maria : si tu as envie de râler, avec la fin de la saison 6 de Lost, tu vas être servie, surtout si tu t'es arrêtée à la saison 1 ou 2 : tu vas visionner plein d'épisodes parfois un peu compliqués à suivre pour arriver à quelque chose qui n'est pas à la hauteur de ce que la série avait promis. Tu n'auras pas du tout, mais pas du tout, l'impression d'avoir perdu ton temps

ah chouette, alors, je vais regarder toutes les saisons qui me manquent ! Parce que si en plus, je bloque du temps que je n'ai pas pas pour regarder un truc qui ne ne me satisfait pas... ce sera l'extase de pure de râler !!!

Je viens de découvrir Flashforward sur Canal + (une autre série SF)

Pitch rapide : au même moment, tout le monde sur la planète tombe inconscient et a une vision de son futur dans 6 mois. S'ensuit une enquête sur ce/ceux qui ont provoqué ce black-out, et beaucoup d'inquiétude chez les différents personnages concernant le contenu de leur vision.

J'ai bien accroché sur les deux premiers épisodes. On verra sur la suite.

Marie-Antoinette, le docu-fiction de David Grubin passé sur Arte hier soir.

Moyen !
Certes, ce documentaire avait des aspects positifs, dont celui de présenter le point de vue d’historiens de pays différents (Autriche, France, Royaume-Uni) et d’opinions diverses sur la reine. Peu d’aspects de la reine ont été laissés dans l’ombre. Le documentaire passait plutôt vite sur les années Versailles, un peu toutes semblables, pour s’étendre davantage sur la fin de sa vie. La reine n’était ni déifiée et traitée comme une « malheureuse victime », ni diabolisée et réduite à « Madame déficit ».

Malheureusement, les moyens ont visiblement manqué. On repassait souvent en boucle les mêmes images, pas toutes intéressantes. Voir l’actrice jouant la reine, tourner en rond indéfiniment dans le parc par exemple, n’apportait rien.

J’ai par contre apprécié qu’il me donne à voir quelque chose de nouveau, hors les portraits archi-connus et les quelques vues classiques du Petit Trianon et du Hameau. Il montrait en effet un grand nombre et une grande variété de pamphlets contre la reine, ce qui soulignait la montée en puissance de la haine contre elle et l’évolution des idées qu’elle représentait (ou qu’on désirait qu’elle représente) au yeux du commun des mortels.
Il y avait en outre un beau portrait du Dauphin Louis-Joseph-Xavier que je ne connaissais pas et que j’ai eu la chance de retrouver via google.



A part cela, vraiment rien d’extraordinaire, juste un documentaire de plus.

Mince j'ai louper le documentaire! Surtout que j'aime bien les docu historique

Je ne l'ai pas regardé et d'après ce que tu en dis je ne le regrette pas...

j'ai évité (comme j'ai évité celui sur MMe de Lavallière ce soir, enfin, hier), plus le temps passe, moins je supporte les docus fictions (le seul que j'avais tropuvé regardable, c'était celui sur Darwin, parce que le role titre était tenu par Jean Pierre Marielle, qui a suffisamment de talent pour faire oublier les lourdeurs du principe)

Faut que je pense à regarder la piece mercredi, diffusée en hommage à Laurent Terzieff, acteur que j'aimais beaucoup et qui vient de mourir, une vraie gueule de cinéma, ça devient de plus en plus rare...

Merci du renseignement, Purple Velvet.
En regardant les programmes, je me suis d'ailleurs aperçu que j'ai raté Les Tricheurs, que je n'ai pas vu depuis longtemps et qui est passé hier soir. :hyhrhrt:
En tout cas, j'enregistrerai L'Habilleur demain soir.

La série Pigalle La Nuit sur Canal. Elle repasse et j'en suis ravie, car je l'avais ratée cet hiver^^
Alors, ça se passe à Pigalle, dans le monde de la nuit. Mais ça n'a rien de glauque : le marché du sexe y apparaît comme un commerce comme un autre, et surtout on y découvre des personnes et des vies, dans un monde inconnu (du moins pour moi). Un peu de mystère aussi : l'une des strip-teaseuse phrase d'un grand club a disparu et son frère la recherche frénétiquement alors qu'un inconnu apparaît en lençant un énorme club à grand renfort d'argent, et il semble animé par une vengeance dont on ignore le motif. Même si tous les personnages ne sont pas des anges, ils ont un côté attachants.
J'ai donc vu les deux premiers épisodes de la saison 1, et je vais continuer : ça m'a bien accrochée !

Donc, suite à la diffusion hier de la pièce dont on parlait 2 messages plus haut, j'avais vraiment envie de partager avec vous ce que j'en ai pensé. Mais comme je ne veux pas non plus en faire une grosse tartine ici, et risquer de gâcher la surprise de Maïlys qui ne l'a peut être pas encore vue, pour éviter de faire un gros vilain spoil

donc, mon avis peut être lu ici: l'habilleur
Comme vous verrez, ça m'a énormément marquée et pour longtemps..

bon, il nous en reste plus beaucoup, des acteurs de cette trempe.. Samy Frey et Niels Arestrup ne sont pas jeunes, et je ne vois pas grand monde pour prendre la relève dans le milieu du théâtre. peut -être Nicolas Vaude qu'on retrouve dans largo winch où justement apparait aussi Terzieff pour son dernier rôle au ciné.. c'est le seul que je vois à peu près avec un gros potentiel..même s'il a joué dans pas mal de feuilletons débiles, je le trouve pas mal convaincant sur les planches.

Bref, en tout cas, j'ai bien envie de savoir les avis de celles qui auront vu la pièce

J'ai enregistré la pièce mais ne l'ai pas encore vue en effet. Merci de ne pas m'en dévoiler les secrets.
Je la regarderai sans doute un matin de ce week end. Et j'irai de mon petiti commentaire avant d'aller goûter le tien, et visiter par la même occasion ton blog.

Dynasty : voir le site de l'exposition

Le musée d’Art moderne et le Palais de Tokyo présentent conjointement une exposition réunissant les œuvres de quarante jeunes artistes d’art contemporain, issus de la nouvelle génération. La plupart sont nés dans les années quatre-vingt ; beaucoup sont des « valeurs montantes » du marché de l’art ; certains sont déjà des « stars ».
Le principe : chaque artiste expose une œuvre dans chaque lieu, l’ensemble composant un vaste aperçu de la tendance actuelle de « ce qui se fait » aujourd’hui en matière d’art contemporain.

Je suis allée voir cette exposition avec des amis. Déjà, le parti pris du nom anglais de l’exposition m’a énervée. C’est le genre de snobisme qui m’exaspère. Honnêtement, j’ai eu du mal et tendance à accélérer sur la fin.
Tout d’abord, soyons franche, je ne suis ni connaisseuse ni adepte de l’art contemporain, même s’il me semble important de ne pas perdre le contact avec l’art d’aujourd’hui. Mais surtout, j’ai trouvé, à de très rares exceptions près, l’ensemble des œuvres froides, désespérément tristes et manquant pour tout dire d’inspiration.

J’exagère un peu. J’ai beaucoup aimé le tapis du duo franco-anglais Daniel Dewar et Gregory Gicquel, tissé en laine, coloré, hommage à l’artisanat.



Mais les Caténaires de Vincent Ganivet m’ont laissée un peu perplexe, quoique l’équilibre de l’ensemble soit harmonieux. Ceci dit, je préfère nettement les vitraux de Dufy en arrière-plan.



Quant aux casiers à bouteille en polystyrène de Vincent Mauger... L’oeuvre Sans titre ne rend pas si mal en photo (gloire au photographe !). Dans la réalité, elle m’a laissée indifférente.



Une des pires, c’est Poussière de Yuhsin u. Chang, Taïwanais installé à Paris. Il s’agit (je cite) d’« une exploration des frontières entre matière inerte et matière vivante. » ?!



Personnellement, j’aurais aimé, de la part de tous ces artistes, un peu plus de folie et de gaieté, un peu moins de sérieux (les discours intello-conceptuels des panneau soit disant explicatifs ! ). Ce ne sont partout que démolition, ambiance morbide, cataclysme, amoncellement de matériaux de récupération…

Cafard garanti ! :oiiloic:

Bon, je pense que cet art reflète sans doute notre siècle qui boude l’espérance et ne voit que « crise » partout. Mais cette image qui nous est renvoyée et ce reflet du monde où nous vivons (et où vivent nos enfants) ne sont guère folichons.

nan, sans rire, y'en a un qui expose de la poussière?
Décidément, j'ai vraiment du mal avec l'art contemporain, mais de toute façon, je suis une indécrottable traditionnelle sur une chose: la mode est aux mélanges de techniques, à des choses qui ne sont plus ni de la peinture, ni de la sculpture, ni quoi que ce soit de définissable, et ça c'est définitivement pas mon truc, je n'arrive pas a comprendre pourquoi il faudrait s'extasier plus parce que untel a fait un tableau en relief avec des machins collés dessus et que c'est hyper glucose, que sur un oeuvre de machin qui est en 2D et que c'est pas glucose du tout... (soit dit en passant , j'aime bien les vitraux bleus de tes photos Maïlys). déjà, je suis un peu handicapée là dessus, je ne sais plus si je l'avais dit, j'ai un petit problème de vision, qui fait que je vois mal le relief, il me faut m'approcher vraiment, et encore c'est pas très concluant - dans une autre situation, je peste contre les films en 3D à voir avec des lunettes, ça n'est pas compatible avec ma vision, j'ai testé une fois, mais pas 2, je vois flou et ça me fiche mal aux yeux..)
du coup, je ne suis pas franchement sensible à l'argument " travail des matières" qui sert souvent de cache misère à " grosse couche épaisse de peinture pour faire style"

Donc, prise d'une subite envie de ne pas mourir idiote, en sortant du boulot je suis allée voir la partie "sculptures" de l'expo Barcelo au Palais des Papes, et bien je confirme, ça n'est pas, mais alors pas, mais pas , mais pas du tout ma tasse de thé.
Il y a une oeuvre qui m'a faite sourire, une plaque gravée qui rappelle un peu des peintures rupestre, le reste au mieux me laisse froide, au pire m'ennuie.
Je trouve ça quand même hyper facile: exposer une , deux, trois briques déformées qui évoquent crânes et têtes de monstres ok, pourquoi pas, mais quand il y en a une cinquantaine, je finis par me dire "ouais? et à part ça? ok elles sont toutes déformées différemment, mais ça reste 50 briques déformées! " Ca vire au procédé, et j'ai l'impression d'être prise pour une truffe.

Et à côté de ça, il y a les oeuvres qui m'ont fait penser que le type qui expose est au mieux allumé, au pire carrément malsain et que j'aimerais pas le croiser dans une rue mal éclairée: masques de monstres piqués de clous et de hameçons ( Auto-acupuncture! miam...) masques de monstres fondus ( masque moi! tout un programme comme titre) ou terres cuites représentant des poissons eviscérés.. Bref, aucune envie de revoir ce tordu roder dans mon musée ( le point positif: je me suis rendue compte qu'on a vraiment la chance d'avoir les oeuvres les moins moches, et du coup je me sens encore plus conne de ne pas aimer, puisque les touristes semblent adorer - ou font semblant pour ne pas eux aussi se sentir bêtes

Une autre chose que je reproche aux expos contemporaines: ne jamais donner le moindre indice, la moindre explication sur la démarche des gens qui exposent. Déjà, j'en vois qui galèrent sur les oeuvres médiévale parce qu'ils n'ont pas la grille de lecture des symboles de l'époque, alors sur l'art contemporain, se contenter d'une étiquette avec le titre (ici, en catalan, même pas traduit, ce qui fait que j'ai mis un moment à comprendre que "pop e peix" signifie " poulpe et poisson" et pour d'autres, aucune idée. Le flou total, si j'ose dire. Et ça, c'est un mauvais point, parce que filer les oeuvres sans préparation sous le nez des gens sans la moindre info, c'est se condamner à rester entre initiés, à parler boutique en toute connivence, et en excluant la majeure partie du public, tout en prétendant vouloir amener l'art contemporain au grand public. C'est un paradoxe que j'ai un peu de mal a encaisser.

Pourtant une année, j'avais bossé dans une expo d'art contemporain, et quelques trucs m'avaient plu: ce dont j'avais compris la démarche
celui là par exemple, qui part d'un billot de bois industriel, et fait ressortir les noeuds du bois, pour y retailler un arbre. J'aime bien l'idée d'aller remettre en lumière l'arbre derrière le bois..
http://frv100ce.files.wordpress.com/2009/01/penone1.png?w=256&h=400

Je suis d'accord avec toi Purple Velvet, l'art contemporain, c'est vraiment pas ma tasse de thé... Je trouve ça limite absurde et insensé.

Sinon, hier j'ai regardé Dirty Sexy Money, une série qui vient de commencer sur TF1.. En voyant le début, je me suis vraiment dit que j'étais mal tombée, et que j'allais m'emmerder sec. Mais comme je n'avais rien d'autre à faire, j'ai laissé.

Et finalement, j'ai trouvé ça pas mal du tout ! Très décadent, très drôle, et très agréable à regarder. Ce n'est pas d'une profondeur transcendantale, mais ça a le mérite de divertir et même parfois d'émouvoir (un tout petit peu hein)..

En fait, ça raconte les dérives d'une famille ultra-riche établie à New-York à travers l'oeil désabusé de leur avocat (qui fait plutôt office de nounou) qui vient de prendre la succession de son père (décédé au premier épisode) à leur service. La famille s'appelle Darling (chouette le nom), et c'est une bande de déglingués, pardonnez-moi le mot.

Entre un prêtre sans le moindre scrupule, des jumeaux complètement déséquilibrés, une mère infidèle, un fils aîné amateur de transexuels et de politique (malheureusement les deux ne font pas bon ménage), et une fille à moitié nymphomane et amoureuse de l'amour (à tel point qu'elle passe son temps à se faire détrousser par des beaux et jeunes mâles), on a du spectacle en effet !

En tout cas, j'ai bien aimé, et je pense que je vais suivre !

purple velvet a écrit:

Une autre chose que je reproche aux expos contemporaines: ne jamais donner le moindre indice, la moindre explication sur la démarche des gens qui exposent.

Le problème dans l'exposition Dynasty, c'est qu'on ne comprend pas grand chose aux panneaux explicatifs tellement ce jargon intello-mystico-conceptuello... est abscons. Personnellement, même si j'aime ensuite mieux comprendre l'oeuvre, j'ai besoin d'abord d'être saisie par elle, de l'aimer sans raison. Ce qui ne m'est quasiment pas arrivé dans cette exposition. J'avoue en être plutôt ressortie avec une impression de malaise diffus assez pénible.

C'est vrai qu'avec l'art contemporain, souvent, c'est le cafard garanti arrosé d'une sauce conceptuelle parfois indigeste. Si souvent les démarches m'intéressent par leur recherche (plus ou moins réussie selon les cas), souvent les oeuvres elles-mêmes me laissent assez indifférente. Et souvent, j'ai envie de dire : ''ouh là, tout ça pour ça... si on n'a rien expliqué avant, difficile de comprendre...''.
En tout cas, dans Dynasty, je suis certaine qu'il y en a une qui aurait provoqué une belle réaction chez moi, c'est Poussière : crise d'allergie garantie

Sinon, Dirty Sexy Money, j'en avais vu une partie l'an dernier, je ne sais plus sur quelle chaîne et là j'ai vu avec plaisir que TF1 repassait la saison depuis le début. Ce que j'aime dans cette série, c'est les situations souvent déjantées. ça m'amuse beaucoup Je sais que je vais suivre.

L’Habilleur de Ronald Harwood avec Laurent Terzieff et Claude Aufore. :ytvbcx:

J’avais lu le texte de cette pièce mais ne l’avais jamais vue. Elle est passée à la télévision après la mort de Laurent Terzieff. Je l’avais enregistrée et je l’ai visionnée hier soir.

Fabuleux !
Du vrai théâtre qui n’a pas peur du théâtre. Du théâtre qui parle du théâtre et du métier (des métiers) du théâtre, de la grandeur et de la petitesse du théâtre et des gens de théâtre.

La pièce se déroule à Londres en 1942, en plein blitz. Les sirènes d’alarme la rythment d’ailleurs. Pour faire bref, un très vieil acteur shakespearien sur sa fin, sort de l’hôpital où il a été admis pour une crise de démence sénile afin de venir jouer une dernière fois Le Roi Lear. La pièce se déroule à la fois en devant de rideau, et dans deux décors principaux, la loge de l’acteur et l’arrière de la scène que l’on voit en ombres chinoises à travers un écran.

Autour des deux acteurs principaux, s’en agitent quelques autres qui tiennent honorablement leurs rôles. Mais ils sont malgré eux éclipsés par le couple royal et soudé que forment Aufore et Terzieff.



Je n’avais jamais vu joué Claude Aufore et s’affronter au géant qu’est Laurent Terzieff était un vrai défi. Parfaitement relevé. Grand et pitoyable, humble et indispensable, mesquin et dévoué, connaissant « le maître » sur le bout des doigts, adulant autant que lui le théâtre et récitant tous ses textes sans un accroc, l’habilleur tient à bout de bras l’acteur dans les coulisses et, malgré l’état désespéré de celui-ci au début de la pièce, l’amènera à jouer jusqu’au bout Le Roi Lear.

Terzieff est immense.



Impressionnant de maigreur (il est mort peu de temps après), avec des gestes de marionnette au bout de son fil et dont pourtant chacun est expressif, il est pathétique et superbe. Sa voix rauque et chaude exprime la vénération du théâtre et l’amour de son métier, l’autodérision, l’angoisse de devoir un jour abandonner la scène. Il distille l’odieux d’un personnage qui centre tout sur lui mais auquel on pardonne car lui-même centre tout sur son art.

Ombres, fards, oripeaux, fausse couronne, tempête de pacotille, tragédies imaginaires et réelles, grandiloquence et confessions intimes, rancœurs et amour, émotion et humour, dérision et noblesse, vérités et faux-semblants : tout est montré dans cette pièce. L’extraordinaire est l’équilibre que l’auteur a conféré à son texte entre rires et pleurs, légèreté et profondeur.

J’aurais tendance à penser que cette pièce va être durablement marquée par cette interprétation. Et, de même qu’il fallu des années avant qu’un acteur ose Le Cid ou Lorenzaccio après Gérard Philipe, je gage qu’on attendra longtemps avant qu’un autre duo se risque dans L’Habilleur.

La Bayadère au Théâtre du Chatelet, hier soir, donné, dans le cadre des Etés de la danse de Paris, par le Théâtre national d'Opéra et de Ballet de Novossibirsk, qu'on surnomme le Bolchoï de Sibérie.


La Bayadère est un ballet en trois actes et sept tableaux chorégraphié par Marius Petipa sur une musique de Léon Minkus. (Cliquer ici pour lire l'article de Wikipedia, très complet.)
La Bayadère fait partie des grands ballets romantiques. On aime ou on n'aime pas ce genre. Personnellement, j'apprécie énormément. :sszazq:

Décors, costumes (l'intrigue du ballet se déroule en Inde) et les danseurs, bien sûr : tout était magnifique. Une évasion magique... :ytvbcx:
Je n'ai malheureusement pas trouvé sur le net de photographies de cette version. Je vous en ai choisi deux autres pour vous donner une petite idée.

Yves Saint-Laurent, rétrospective

L’exposition a lieu au Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris et est organisée en partenariat avec la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint-Laurent. Je l’ai vue au mois de juin mais je n’avais pris le temps de vous en parler. Il s’agit de la première exposition rétrospective sur l’œuvre d’Yves Saint-Laurent. Trois cent sept costumes sont exposés ! Les premiers datent de ses débuts chez Dior en 1958, les derniers de 2002. En outre, cette exposition est enrichie de photographies et de films qui montrent le contexte historique ainsi que l’évolution de son style.

« En 40 ans de création, Yves Saint Laurent a révolutionné la garde-robe de la femme en empruntant au vestiaire masculin le smoking, le tailleur pantalon et la saharienne pour en vêtir les femmes : il fit ainsi passer les attributs du pouvoir d’un sexe à l’autre.
S’inspirant de la rue (collection scandale 1971), de ses voyages imaginaires (Russie, Chine, Inde, Espagne, Japon, Afrique et Maroc) et de son dialogue avec l’Art (Mondrian, Picasso, Matisse, Van Gogh), Yves Saint Laurent n’a cessé de faire de la mode une fête. »

Pour qui aime ce genre de chose, cette exposition est fabuleuse. Couleurs, formes, tissus, accessoires, inspiration : tout m’a séduite. Une vraie plongée dans le rêve. J’y ai vu aussi bien des robes de soirées féeriques que des tenues à mettre tous les jours. Une touche d’extravagance, une touche de pratique. Et le plus étonnant, c’est que bon nombre de ces vêtements pourraient encore être portés aujourd’hui : intemporalité de la beauté et de l'élégance !

Pas moyen de dénicher une illustration à vous mettre sur le forum : toutes les photographies, qui doivent être signées de grands noms, sont soigneusement protégées. Pour celles qui ont envie d’en voir plus :

- Le site de l’exposition : je vous conseille la visite virtuelle. Tout n’y est pas mais vous y trouverez le principal dans une belle perspective chronologique (voir le site).

- Un article de l’Express qui explique ce qu’Yves Saint-Laurent a apporté à la grande couture moderne (lire l'article).

- Une émission de France 3 qui présente l’exposition (écouter l'émission).

Maïlys a écrit:

L’Habilleur de Ronald Harwood avec Laurent Terzieff et Claude Aufore. :ytvbcx:

J’avais lu le texte de cette pièce mais ne l’avais jamais vue. Elle est passée à la télévision après la mort de Laurent Terzieff. Je l’avais enregistrée et je l’ai visionnée hier soir.

Fabuleux !
Du vrai théâtre qui n’a pas peur du théâtre. Du théâtre qui parle du théâtre et du métier (des métiers) du théâtre, de la grandeur et de la petitesse du théâtre et des gens de théâtre.

Autour des deux acteurs principaux, s’en agitent quelques autres qui tiennent honorablement leurs rôles. Mais ils sont malgré eux éclipsés par le couple royal et soudé que forment Aufore et Terzieff.


Je n’avais jamais vu joué Claude Aufore et s’affronter au géant qu’est Laurent Terzieff était un vrai défi. Parfaitement relevé.

J’aurais tendance à penser que cette pièce va être durablement marquée par cette interprétation. Et, de même qu’il fallu des années avant qu’un acteur ose Le Cid ou Lorenzaccio après Gérard Philipe, je gage qu’on attendra longtemps avant qu’un autre duo se risque dans L’Habilleur.

Contente que ça t'ai plu autant qu'à moi. en effet, je n'ai pas parlé dans mon post de la prestation d'aufore, qui ne démérite pas du tout, et comme toi, je pense qu'on pourra difficilement la monter de nouveau dans les années qui viennent, tant l'investissement qu'il y a la est ultime.
Une de mes collègues, qui pourtant adorait aussi Terzieff n'a pas pu la regarder jusqu'au bout.. trop direct, trop extrème, trop cynique..

sinon , j'ai envie de dire, .. Sale mois de juillet pour le théâtre, après Terzieff, après Giraudeau que j'aimais aussi beaucoup, le dernier représentant de la grande époque du TNP et du festival d'Avignon est mort aujourd'hui. Phillippe Avron, un habitué du festival,
je ne l'ai jamais vu jouer personnellement par contre, mais il était encore sur scène il y a quelques jours, il a annulé les dernières représentations il y a moins d'une semaine après avoir fait un malaise sur scène. Cancer, lui aussi
Un de mes bons amis qui fait des articles pour Théâtrorama a pu l'interviewer il y a quelques jours, il me disais que sa dernière piece était justement déjà clairement une forme de testament. En tout cas ce qu'il dit sur le livre, sur la ville et le festival est simple et touchant: http://www.theatrorama.com/2010/07/montaigne-shakespeare-mon-pere-et-moi%C2%A0/

Je suppose que l'an prochain, la maison Jean Vilar ( antenne décentralisée et spécialisée sur le théâtre de la BNF) proposera une expo sur ces 3 là, ou au moins sur Avron..

purple velvet a écrit:

Sale mois de juillet pour le théâtre, après Terzieff, après Giraudeau que j'aimais aussi beaucoup, le dernier représentant de la grande époque du TNP et du festival d'Avignon est mort aujourd'hui. Phillippe Avron, un habitué du festival.

Philippe Avron est mort ! Je ne savais pas. J'ai eu la chance de le rencontrer dans le cadre d'une conférence sur le théâtre qu'il avait donnée au Montansier il y a déjà quelques années. Et, enfant, j'avais lu ses livres qui étaient dans la bibliothèques familiale.

Comme tu le dis, triste été pour le théâtre français.

Cela me fait penser que j'ai enregistré Les caprices d'un fleuve avec Bernard Giraudeau, que je ne connais pas. Il faudra que je le regarde un de ces jours.

pas vu non plus, pourtant, il a eu de bonnes critiques ce film...

sinon, plus gai, j'occupe mon arrêt maladie à quelque chose de.. enfin.. bon OK, j'avoue ma sous-culture: je regarde la seconde saison de Hero corp, une parodie de série de supers héros signée Simon Astier ( oui le frère de son frangin et le fils de son père, qui apparaissent dans la 2 saison d'ailleurs). Humour à 2 balles, mais teeeellement à 2 balles que ça me fait marrer - bon un peu moins que Kaamelott, c'est vrai - mais ça fait du bien de temps en temps

Le sujet: dans la 1° saison, John ( prononcer Djohn) déboule dans un village paumé pour assister au funérailles de sa tante Mary ( prononcer Marie, ça se gâte déjà au niveau des noms). Il rencontre un groupe de sympathiques - heum- villageois qui n'ont de cesse au mieux de le mettre dehors, au pire de le zigouiller. Ce qu'il va découvrir peu à peu, c'est que tous sont d'ancien super héros rangés des voitures, dont les pouvoirs partent, il faut bien le dire, un peu beaucoup en brioche Steve ( prononcer Stève bien sur), anciennement " l'homme brasier", est devenu boulanger et se sert de son pouvoir pour cuire le pain, Burt ( Bürteu, quoi), anciennement " acid man", ne sait plus lancer que des jets de shampooing doux, ce qui lui vaut la nouvelle appellation de Captain shampooing, Stan ( "ce temps", donc), alias Mental a un pouvoir de persuasion , il peut convaincre n'importe qui de n'importe quoi, du moment que ce quelqu'un est d'accord, Doug l'avocat, a du quitter son job, car il a développé un pouvoir qui l'empêche de mentir.. le tout à l'avenant...
Or donc, tante Mary ( qui peut se faire passer pour raide morte) a fait venir son neveu pour qu'il sauve le monde, rien que ça, car le super méchant Ze lord que tout le monde croyait morts, est revenu - en fait personne ne veut croire qu'il est venu prendre sa retraite à la campagne.. quiproquos, bagarres sur fond de campagne, réalisation presque sans moyens, jeux de mots foireux, pouvoirs encore plus moisis dans la seconde saison, bref, j'aime!

( et mention spéciale Marina, avec un captain Canada, vieillissant et grassouillet, qui use et abuse de parlure québécoise ( C'est Michel Courtemanche qui s'y colle)

Puis, surtout, surtout, dans la première saison, y'a Maurice Lamy, l'acteur à la tronche improbable et qui en joue, je l'adore celui là- vous ne connaissez pas son nom, mais vous l'avez déjà vu, obligé, c'est le gars qui faisait la pub pour " Orangina rouge, pourquoi est-il aussi méchant? Parce queeeeeeeee!"