A une époque, j'allais souvent à Rambouillet, mais depuis les travaux de modernisation, un centre se voulant plus attractif.
Je n'y vais presque plus.
Je préférais son côté antique.
Quant au parc, il était mieux entretenu, il y a une dizaine d'années.

Et oui, en période de réquisition, pas de visite, c'est dommage,
je comprends, pour la sécurité, mais quand même, pour un visiteur impromptu, c'est décevant.

maria a écrit:

musée des abattoirs ? ça ne doit pas être plus effrayant que les musées de la médecince mais je ne sais pas si ça m'enchanterait d'y aller tout de même

Le Musée des Abattoirs, ainsi appelé car il se situe dans les anciens abattoirs de la ville, est, depuis 2000, le musée d'art moderne et contemporain de Toulouse. Il n'a vraiment rien d'effrayant. Situé à côté d'un beau jardin en bord de Garonne, l'ensemble des bâtiments en brique rose a un effet plutôt riant.

maria a écrit:

on peut dire ce qu'on n'a PAS vu ?

Si cela permet de faire (un peu) passer la frustration !
Je ne suis jamais allée à Rambouillet mais, si l'envie m'en vient, je ferai bien attention que le château ne soit pas réquisitionné.

Henri IV le bien aimé, de Daniel Colas, au Théâtre des Mathurins, avec Jean-François Balmer dans le rôle titre.



Oser cette création, une pièce historique en costume, dans un théâtre privé, de taille moyenne était une gageure. Et le pari est réussi.

Les décors (Pace) sont simples et harmonieux ; les costumes (Vuillermoz) superbes. La construction de la pièce est intéressante. Tout commence par l’assassinat d’Henri IV et finit, deux heures trente plus tard, par le retour à la même scène et la mort du roi. Au-delà des anecdotes et des images d’Epinal genre poule au pot, ce qui passionne l’auteur c’est l’être humain et l’homme politique artisan de la réconciliation, de la liberté des cultes, l’homme de l’Edit de Nantes.

Fidèle aux faits historiques, sans tirades lyriques, avec des mots simples et vrais, Daniel Colas montre Henri IV, obsédé par les femmes mais grand politique, ennemi des bains de sang et construisant patiemment et lucidement ce qui restera comme le grand geste de son règne. Ses relations avec les belles donnent d’ailleurs lieu à quelques scènes savoureuses qui introduisent des respirations dans un spectacle dense.

Les acteurs sont excellents. Béatrice Agenin est une Marie de Médicis aristocratique et sensible ; Coralie Audret une superbe Gabrielle d’Estrée. Le Prince de Condé de Maxime d’Aboville est très fin, tout en nuances le Bassompierre de Xavier Lafitte et remarquable le Rosny d’Yvan Garouel.
Les dominant tous de sa présence puissante avec son fort tempérament, son élocution parfaite (ce n’est pas si fréquent !), la justesse de son ton et de ses expressions, Jean-François Balmer engage toute sa sensibilité pour incarner ce grand personnage historique.

J’ai vraiment beaucoup aimé. Une pièce qui ne nécessite aucune connaissance historique préalable pour l’apprécier. Du théâtre accessible à toutes les générations, des plus jeunes (notre aîné, dix ans, a adoré) aux plus âgés. Un spectacle à partager.

Mon Isménie d’Eugène Labiche

Au Théâtre du Nord-Ouest, dans une mise en scène de Jean-Luc Jeener.



Le Nord-Ouest est un petit théâtre sans beaucoup de moyens mais d’une vitalité remarquable qui joue le répertoire de Labiche très souvent.

Mon Isménie est une pièce en un acte mêlée de quelques couplets qui dégage une joie, un allant, une drôlerie qui ne se démentent pas pendant l’heure et quart du spectacle.

Le décor est très simple, composé de quelques éléments indispensables : un espace dégagé qui permet les poursuites, les fuites et la danse endiablée de la fin. Les acteurs sont tous excellents. L’argument de la pièce est simple (et très freudien !). Un père, Vancouvert (Pierre Sourdive), très attaché à sa fille, ne veut pas qu’elle se marie et décourage tous les jeunes gens prétendant à sa main. Sa sœur Galathée (Syla de Rawsky), sans enfant mais pourvue d’une belle fortune, s’exaspère de cette attitude. Elle prend les choses en mains et présente son candidat (Djahiz Gil). Les jeunes gens se plaisent ; Isménie (Laure Berend) est ravie. Mais le père veille et se sert de la petite bonne, Chiquette (Amélie Duschesnoy), pour tenter de séduire le garçon. Tout finit bien.



Comme souvent, chez Labiche, chacun campe sur ses positions, obsédé par ses propres pensées et ses intérêts. Mais le rire prévaut, même si la caricature peut être doucement féroce. Un excellent moment de détente ; une œuvre pleine de bonne humeur ; un théâtre et des acteurs qui n’ont d’autre prétention que de divertir.
Mission accomplie !

j'avais joué du Labiche à l'époque où je faisais du théâtre, j'aimais bien mais je ne connaissais pas cette pièce que tu as vue, Maïlys. ça se sent que tu as aimé, en tout cas !
:Star: :Star: :Star:


Pour ma part, j’ai regardé « Guerre et paix », le téléfilm de Robet Dornhelm, tiré du roman de Tolstoï qui passait pendant quatre lundis sur la 5. Je ne connaissais pas le roman et j’ai adoré ce téléfilm ( rien que pour le décor et les costumes Empire :mmlkjh: !!!!!).

Mais mais mais...
:dffred: :dffred: :dffred:

J’attendais impatiemment la dernière partie pour savoir qui se marierait avec qui ( si on ne pose pas cette question à un moment dans un film, ce dernier n’a aucun intérêt, vous n’êtes pas d’acccord ?) parce que j’avais des espoirs :
* ce brave et gentil Pierre qui se fait rouler par sa garce de femme dès le début , je le voulais heureux avec... la vertueuse et bonne princesse Maria qui ne rencontre aucun soupirant digne de ce nom .
* Et l’héroïne Natacha, je voulais EVIDEMMENT qu’elle termine avec son chéri de prince André :flower: ( alors j’avais les pépettes à chaque fois qu’on le voit sur le champ de bataille, ce bonhomme !!! ce film était vraiment stressant !!!!!).

...

Après ces trois petits points, ais-je vraiment besoin de préciser que mes espoirs se sont transformés en désespoir :juytggtyty: ? pis, en cris de souffrance ! pis encore : cris d’agonie :aaqzaq: !!!!!!!



Faut croire que Tolstoï ne sait pas très bien comment contenter le lectorat féminin ( ou, moi, en tout cas !).



Donc voilà, j’avais besoin de pleurer auprès de vous !



Vous en pensez-quoi ,vous( si vous connaissez l’histoire) de Maria qui termine avec Nicolas ( la pauvre Sonia, complètement éjectée, je le trouve sacrément gonflé le petit Nico :dffred: !!) et de Natacha qui se console dans les bras de son meilleur ami ?? ( l’est pas un peu volage, celle-là :hyhrhrt: ? parce qu’elle avait craqué sur un troisième type, entre deux pendant qu’elle était fiancée à André, faut bien le rappeler :hyhrhrt: :hyhrhrt: !).




Bref... y’a que Napoléon qui ne déçoit pas dans ce film... mouais...

Il s'agit de la belle version avec Clémence Poésy, Alexandre Beyer et Alesso Boni, si je ne me trompe pas. Je l'avais dégustée quand elle était passée sur France 2 ou 3 il y a deux ans. La reconstitution de l'époque est en effet très soignée (Ah, le bal...) et je me souviens de magnifiques paysages.
Je n'avais pas été déçue par le déroulement de l'histoire car je le connaissais. J'ai lu plusieurs fois Guerre et paix. Comme toi, je suis plutôt choquée de l'attitude de Nicolas. Il est un peu difficile de ne pas penser qu'il choisit un peu la fortune avec Maria, même s'il l'aime bien. Et j'ai été révoltée que Sonia, après cette longue attente, se retrouve seule et devienne sans doute, vu l'époque, une vieille fille. Souvent, dans Tolstoï et les écrivains russes de cette époque, il y a ainsi un personnage de femme douce et effacée qui sacrifie tout.

Natacha reste malgré tout un personnage attachant. Elle se trompe, s'égare mais elle est si vivante, si vraie. Je l'apprécie parce que, justement, elle n'est pas une héroïne parfaite de carton-pâte. Je suppose qu'au temps de Tolstoï, il était assez culotté de mettre en scène une jeune fille, de la haute société qui plus est, qui n'est pas une pure oie blanche !

Le film de Dino de Laurentis (1956) avec Audrey Hepburn, Henri Fonda (Pierre) et Mel Ferrer (le prince André) est aussi à voir.

Trésors de la reliure à Versailles, 1810-2010 à la Bibliothèque de Versailles



La bibliothèque avait déjà exposé ses reliures anciennes, les grands livres aux armes royales, des flores fabuleuses peintes à la main mais c’est la première fois qu’elle expose des reliures plus modernes, du XIXème siècle à nos jours.
La période romantique est particulièrement bien représentée avec des reliures françaises mais aussi anglaises ,italiennes ou espagnoles. Les livres reliés sont bien souvent dédicacés par leurs auteurs. Mais on trouve également des œuvres plus modernes et des relieurs prestigieux comme Kieffer, Paul Bonnet ou Monique Mathieu.

Moi qui adore les livres, je me suis régalée et je me réjouis de pouvoir revoir cette exposition qui est ouverte jusqu’à la fin du mois de janvier.

Hans Hartung, le maître des estampes, à la BNF



Hans Hartung est un peintre français d'origine allemande (1904-1989). Coloriste hors pair au trait libéré et rythmé, au graphisme puissant, il est considéré comme le chef de file de l'abstraction lyrique. Il expérimente toutes les techniques : encre, pastel, peinture à l'huile, acrylique...
La BNF expose son oeuvre imprimée, moins célèbre que ses toiles. On retrouve dans ses lithographies et ses gravures la même recherche que dans ses oeuvres peintes, spontanéité et minutie mêlées. Elles sont pour lui le moyen de "fixer le dynamisme et la constance des forces qui créent la matière, la lumière, l'esprit".

La Flûte enchantée, l'opéra de Mozart mis en film par Ingmar Bergman.



Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas regardé. J'adore ce film, sa poésie, le savant et savoureux mélange entre l'opéra filmé et le film, les touches d'humour, la perfection de l'interprétation. J'ai été plus étonnée de voir mon deuxième fils regarder sans bouger d'un cil. Un peu plus de deux heures, c'est long pour un bout de chou de sept ans. Il est vrai que, malgré son très jeune âge, il aime beaucoup la musique et chante d'ailleurs très bien. Je ne sais pas de qui il tient ce don, pas de sa mère en tout cas (si j'ouvre la bouche, c'est la pluie garantie !).

J'ignorais que La Flûte Enchantée avait été adaptée en film.

Qu'ais-je vu récemment dont j'ai envie de vous parler ?

Deux choses :

-Le concert avec Mélanie Laurent. C'est un film à la fois drôle par certains côté et bouleversant quand on apprend la totalité de l'histoire.
Je vous mets un lien sur le pitch : http://www.news-de-stars.com/m%E9lanie-laurent/melanie-laurent-en-transe-sur-le-tournage-du-concert_art23354.html

-Le concert de Vanessa Paradis à l'Opéra de Versailles. Elle reviste ses chansons en version acoustique en créant un univers tamisé, doux, et poétique. ça embarque totalement pendant le temps du concert.

Tout ça, c'était la programmation de Canal hier soir (je précise pour ceux qui se demanderaient comment j'ai fait pour voir des choses qui sont déjà passées lol)

Sciences et curiosités à la Cour de Versailles



Accéder au site de l'exposition.

De Versailles, on connaît surtout les fastes, l’apparat et les fêtes. Mais Le domaine royal fut aussi le berceau d’un mouvement scientifique qui s’est développé jusqu’à la Révolution. Savants et chimistes, géologues et botanistes, chirurgiens et ingénieurs s’y retrouvaient : de Diderot et d’Alembert au Dr Quesnay, médecin de Mme de Pompadour, en passant par l’abbé Nollet, physicien spécialisé dans l’électricité, ou par Benjamin Franklin.
Ils cherchaient, inventaient et travaillaient l’astronomie pour la navigation, la géométrie et la chimie pour l’artillerie, la géodésie et la cartographie à des fins cadastrales et fiscales, la médecine et l’apothicairerie au service de la santé publique, la botanique et l’agronomie pour lutter contre les famines, la physique pour ses applications techniques, etc

En 1699, Louis XIV donna à l’Académie royale des Sciences, créée en 1667, son premier règlement. Cette dernière allait favoriser au XVIIIème siècle le grand progrès scientifique qui fera de Versailles une référence en matière de prouesses techniques.


Colbert présente à Louis XIV les membres de l’Académie Royale des Sciences / Henri Testelin (1616-1695)

Le domaine royal fut d’abord le lieu d’application de ces avancées scientifiques. Ce fut l’époque de l’embellissement du parc et de la résidence royale. Un ensemble de pompes, d’aqueducs, de réservoirs et d’étangs artificiels vit alors le jour, avec notamment l’impressionnante machine de Marly.
Le Jardin du roi était voué à la formation des apothicaires et servait également à l’étude de la nature et de l’histoire naturelle. Sous la direction de La Quintinie, le Potager était le terrain de nombreuses expérimentations botaniques. La Ménagerie domestique installée par Louis XV à Trianon favorisait quant à elle la connaissance de l’anatomie animale.
Dans un autre registre, Quesnay conçut une représentation schématique de l’économie du royaume, le Tableau économique (1758). Les progrès de la médecine étaient largement favorisés par les rois, qui soumettaient leur propre corps à l’acte médical : ainsi, Louis XIV fut-il opéré d’une fistule en 1686 (pour laquelle un bistouri spécial, courbe, fut créé) et les princes se firent-ils inoculer le vaccin contre la variole après la mort de Louis XV.

Versailles fut également le lieu d’enseignement des sciences et des pratiques savantes. Les enfants des rois et des princes recevaient une instruction fondée sur de nouvelles méthodes pédagogiques, avec des outils à la pointe de la recherche : des globes, des traités, les premiers instruments pédagogiques créés par Nollet « pour rendre visibles les choses invisibles », la fameuse pendule astronomique de Passemant…


Pendule astronomique présentée devant l’Académie royale des Sciences le 23 août 1749 et au Roi Louis XV en 1750.
Ingénieur : Claude-Siméon Passemant (1702-1769) ; Horloger : Louis Dauthiau (1730-1809) ; Sculpteur et bronzier: Jean-Jacques et Philippe Caffiéri (1725-1772)
Mesurant plus de 2 mètres de haut, cette pendule indique, encore à l’heure actuelle, la date, l’heure réelle, l’heure moyenne, les phases de la lune et le mouvement des planètes d’après Copernic.

A l’époque d’Oscar, la Joueuse de tympanon, automate offert à Marie-Antoinette et ancêtre du robot, témoigne de la fascination qu’exerçent les créatures animées et de l’inventivité des mécaniciens virtuoses dans l’art de reproduire des fonctions vitales.


La Joueuse de tympanon / Peter Kintzing (1745-1816) et David Roentgen (1743-1807)

Mais le domaine royal fut surtout le lieu privilégié des grandes démonstrations. Ces dernières, réalisées devant le roi et la Cour, représentaient pour les scientifiques la consécration suprême. C’est ainsi que la première expérimentation de l’électricité eut lieu dans la galerie des Glaces,une chaîne humaine se prêtant à l’expérience électrisante de la secousse, connue à l’époque sous le terme de "commotion" électrique.
En 1783, les frères Montgolfier obtinrent, grâce à l’Académie des sciences, l’autorisation de faire en présence du roi une démonstration de leur ballon à air chaud à Versailles. Ce fut le premier vol en montgolfière



L’exposition, passionnante et foisonnante, dévoile un ensemble spectaculaire d’œuvres et d’instruments, de curiosités, de signes d’un grand intérêt technologique, intellectuel… et esthétique. Elle témoigne parfaitement de cette formidable période d’effervescence intellectuelle, d’érudition et d’avancées scientifiques de notre histoire.
Cette exposition est différente de tout ce que j’ai vu jusqu’à présent au château. Elle m’a ouvert les yeux sur des stades de la science que j’aurais juré plus récents. Elle a ravi tant nos deux aînés que mon mari et moi. J’ai d’ailleurs bien l’intention d’y retourner.

Pour terminer, un petit clin d’œil à la fiction de Maria, Pourquoi Louis aimait les serrures : un tableau autour d’une formidable exploration, celle de La Pérouse, bien connue puisque celui-ci, à chaque escale, faisait envoyer ses carnets et le compte rendu de ses constats à Louis XVI, qui suivait l’expédition avec passion (carnets conservés aux Archives nationales).


Louis XVI donnant ses instructions au capitaine de vaisseau La Pérouse pour son voyage d'exploration autour du monde / Nicolas André Monsiau (1754-1837)

PS : ce texte est largement inspiré du très intéressant catalogue de l’exposition.

ah, j'avais vu l'affiche, je dois aller la voir, cette expo !!!!! ( faut que trouve le bon weekend, maintenant !)

Aha, merci pour la petite pensée !! et c'est véridique, tu sais, le " a-t-on des nouvelles de M. de La Pérouse ? " sur l'échafaud !!

Exposition Mondrian / De Stijl au Centre Pompidou



Le Centre Pompidou consacre une gigantesque exposition à l’œuvre du peintre abstrait Piet Mondrian (1872-1944) et au courant esthétique hollandais de Stijl qu’il fonda en 1917 avec Theo Van Doesburg. Elle rassemble une centaine d’œuvres majeures de Mondrian et retrace magnifiquement l’historique du mouvement. L’atelier que Mondrian occupait à Montparnasse est reconstitué grandeur nature.

Après une période de scènes champêtres, à la manière fauviste et expressionniste, et une période de nus et de natures mortes, au début de son installation à Paris en 1912, le style de Mondrian s’épure. Le peintre adopte une facture cubiste et se tourne vers une « décantation de l’image plastique ». Toute son œuvre est fondée sur la réciprocité des couleurs, de la géométrie et du rythme. Mondrian développe ce langage complexe jusqu’à la fin de sa vie. Un langage fait d’assemblages dépouillés, de formes d’une rectitude parfaite, de couleurs primaires équilibrées…

Un langage très cérébral, ascétique et qui, pourtant, dégage une grande émotion. Une œuvre que résume très bien pour moi la phrase du critique D. Tesson : « La force puissante qui a guidé la création de Mondrian est un mélange de rationalité intellectuelle et d’énergie spirituelle ».



J’ai beaucoup aimé cette exposition. Le hic, c‘est son gigantisme. Il y a trop à voir, trop de toiles et d’objets, trop d’ensembles et de détails sur lesquels on aimerait s’attarder. Et, comme toujours dans ces cas-là, au bout d’un certain temps, l’œil (et les jambes !) se fatigue. Le merveilleux, en tout cas pour moi qui habite en Ile-de-France et travaille à Paris, ce sont les horaires d’ouverture du centre. Aucun musée n'en a d‘aussi étendus. Il est donc très facile de revenir, heureusement, car il s’agit du genre d’exposition qu’il faut revoir plusieurs fois.
Et je ne demande pas mieux !

Pour ma part, ce qui m'a interpellée dernièrement c'est Broken Manifesto d'Inci Eviner (au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris du 14 janvier au 3 avril 2011). Ici, on en parle beaucoup mieux que moi : http://www.slash.fr/evenements/inci-eviner

Je me contenterai de dire que ça a à la fois un côté hypnotique et dérangeant tout à fait intéressant :hyret:

Costumes d'enfants, miroir des grands au Musée Guimet



"Créer un vêtement, c'est entrer dans la fiction, c'est souligner des morceaux de rêves, c'est découper le monde pour le rendre pluis visible et lui inventer une autre chair." (Colette Fellous)

Cette exposition réunit un ensemble de costumes d'enfants des XVIIIème, XIXème et XXème siècles, réalisés en Asie, des habits qui en disent long sur les traditions, la culture et l'histoire de la Chine, de l'Inde, du Japon...
Ces habits sont bien plus que des ornements de corps ou des morceaux de tissu. Même si certains de ces tissus sont magnifiques, brodés, assemblés en dessins somptueux... Costumes d'apparat ou de cérémonie des petits princes hindous ; vêtements religieux, consacrés aux rites (comme ceux portés lors de la cérémonie de la vêture au Japon, rite de passage qui marque la puberté), costumes populaires revêtus pour les fêtes, tous ces vêtements d'enfant témoignent du poids des croyances. En Asie chaque "petit être" est le trait d'union entre le monde des esprits et celui des humains et ces costumes ont une portée symbolique.

Au total, une exposition somptueuse, colorée et passionnante, qui m'a permis de découvrir tout un univers que j'ignorais.

Un fil à la patte de Feydeau.

A la base, je n'avais pas très envie d'y aller, parce que je me disais que j'allais avoir qqc de très caricatural et de poussiéreux du style "ciel, mon mari ! Ciel, ma femme ! Ciel, mon amant ! Ciel, ma maîtresse !" ect... Mais, comme c'était une invitation dans le cadre de l'activité de mon compagnon, j'y suis allée pour ne pas le laisser y aller seul. Et curieusement, j'ai aimé. En fait, je ne connaissais Feydeau que par ce à quoi on le réduit. Alors, oui, il utilise des caricatures, mais il pousse les personnages et les situations tellement loin qu'on ne peut que rire. Personnellement, j'étais pliée. Donc j'ai passé un excellent moment, contrairement à mes a priori d'origine^^ En repensant à certaines situations, je ris encore, même si j'ai vu la pièce fin janvier...

Arlène a écrit:

Un fil à la patte de Feydeau, le 27 janvier.

A Mais, comme c'était une invitation dans le cadre de l'activité de mon compagnon, j'y suis allée pour ne pas le laisser y aller seul.

C'est HS, mais j'ai dû me plier à ce même compromis, ce week-end/..... Qu'est-ce qui faut pas faire, dis donc !

Notre bonté nous perdra

Je te raconte pas... -_-' Aller à un match de foot tout ç pour voir des gens courir après un ballon, chanter des chansons tellement baveuses qu'on les attribuerait presque à Maurane ou Céline Dion, et manger des choses ignobles, c'est dur...

Il a intérêt à me rembourser d'une manière ou d'une autre !

EN plus c'était des équipes de quartier

il fait du vaudeville, j'adorais jouer du vaudeville à l'époque bienheureuse de mes heures de théâtre !!!

maria a écrit:

il fait du vaudeville, j'adorais jouer du vaudeville à l'époque bienheureuse de mes heures de théâtre !!!

c'est bien le théâtre, j'en ai joué (mais on était quand même assez amateurs, hein ) et je me suis bien éclatée !

J'avais fait Germain dans La puce à l'oreille allez savoir pourquoi j'avais toujours des roles de gars...

Je n'ai personnellement jamais joué de vaudeville devant un public, en-revanche dans le cadre d'un exercice j'ai dû en apprendre et je peux vous dire que c'est terrible! En fait tu dois IMPERATIVEMANT connaître TOUT le texte pour pouvoir placer la réplique correctement, de même qu'il faut faire attention aux mots: éviter les synonymes sinon le texte perd en drôlerie.
Mais dans le genre mon préféré reste Feydeau: un auteur sous drogues dûres, on aura beau dire, ça a un truc en plus...

Sudena a écrit:

un auteur sous drogues dûres, on aura beau dire, ça a un truc en plus...

Toi t'as l'art des répliques bien tournées

Feydeau est inénarrable mais, je rebondis sur la remarque de Sudena, il demande à être parfaitement joué : un texte bien articulé, que le public n'en perde pas une miette ; des répliques coulées et un rythme soutenu.
Je suis d'accord avec toi, Arlène, ce sont des situations convenues, parfois un peu dépassées même, mais la caricature des personnages est savoureuse... et souvent cruelle.

Giuseppe De Nittis ou La modernité élégante, au Petit palais



“La modernité, c’est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art, dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable.“
Charles Baudelaire, Le peintre de la vie moderne, 1859.

De Nittis naît en 1846 à Barletta, en Italie, dans une famille de riches propriétaires terriens. Il s’installe définitivement à Paris en 1873 et y restera jusqu’à sa mort d‘une embolie cérébrale, en 1884, à l’âge de trente-huit ans.

La dernière exposition de ses œuvres datait de 1886, plus d’un siècle. Le Petit palais expose (a exposé jusqu’à la mi-janvier) une centaine de toiles et de pastels.


Tempête

De Nittis a un goût particulier pour les paysages, italiens, anglais, français. Lumières vaporeuses, reflets sur l’eau, ciels changeants : son pinceau évoque Whistler et surtout Turner.


Le pont sur la Seine

Mais il est surtout le peintre de Paris et de la vie parisienne, les courses hippiques, les jeunes femmes en toilettes gracieuses...


Aux courses d’Auteuil

Il compose tantôt des œuvres épurées et précises, tantôt, au contraire, il entretient une impression de flou, d’inachèvement. Son pinceau est léger. Ses couleurs sont parfois déjà avant-gardistes, pures et très affirmées.


Femme au kimono de couleur orange

Cette exposition m’a enchantée. J’ai eu l’impression d’une personnalité attachante, d’un mariage d’exultation profonde et de mélancolie élégante. Peut-être aussi d’un certain mystère. Difficile, bien sûr, de ne pas évoquer Proust chez ce peintre délicieusement fin de siècle.


Déjeuner au jardin (la femme et le fils de l'artiste)

J’ai pensé à toi, Maria, et j’espère que tu as vu cette exposition.


Réception dans le salon de la princesse Mathilde

allez, je vais frimer: je reviens d'un stage d'une semaine à Marrakech. Et j'ai adoré. d'ici peu, quelques photos!

merci maylis!!!

ça c'est vraiment un truc qui me manque sur mon cailloux! Oh que j'aimerai aller me faire une petite expo de peintre... me poser devant des toiles et rester rever l'après midi entière devant leur talent!

Merci de m'avoir envoyé quelques brins de ce que tes yeux ont vu!

De rien, Krapagnou.
Il faudrait que je vous raconte plus souvent les expositions que je vois ou les spectacles auxquels j'assiste, mais c'est toujours le même problème : manque de temps et choix à faire.

J'attends tes photos avec impatience, Purple Velvet.

"ordonne oh maître, et je t'obéirais!" (pour rester dans l'ambiance génies, lampes et souks)
quelques images déjà par ici ( en fait, on était douze, et bien sur je n'ai publié que celles ou on ne voit personne mes co-stagiaires n'ont pas forcément envie de voir leurs binettes publiées sur le web )
http://chezpurple.blogspot.com/2011/02/de-retour-du-maroc.html#links
en cliquant sur les images vous pouvez agrandir

Sinon en matières d'expos, si vous passez en PACA, il ne faut surtout pas rater l'expo à Arles sur les fouilles du Rhône, originellement prévue pour finir l'an dernier, elle a déjà été prolongée deux fois, et apparemment elle finit en mars
http://www.cesar-rhone.fr/cesar/

La piece maîtresse est bien sur la tête dite " de César", voir le lien, il n'y a pas de preuves formelles qu'il s'agisse bien de Jules, juste une forte probabilité , en comparant avec d'autres bustes officiels. Il n'epêche qu'exposé à côté d'un buste de Lépide de moindre qualité, ce portrait est du grand art, il dégage vraiment une force et une maîtrise rare dans la statuaire romaine ( c'est juste mon avis, je la trouve souvent plus "bâclée" en rapport de la statuaire grecque).
Et aussi, un véritable tour de force des conservateurs, un rame entière trouvée dans le fleuve, le bois avait gonflé après deux millénaires dans l'eau, ils ont fait un tour de force: construire un caisson de deshydratation de la taille de la rame - 7m de long-, dans lequel l'aération a desséché la rame pendant un an et demi, en remplaçant l'eau par un produit consolidant..; un panier, des chaussures aussi, bref des objets rarissimes, que leur fragilité condamne en général à la destruction.

Bien tentante, cette exposition, Purple Velvet, mais un peu loin pour moi.
J'avais vu l'émission Des Racines et des ailes consacrée aux fouilles du Rhônes. Elle m'avait passionnée. J'avais trouvé très intéressant l'ensemble des démarches réalisées pour déterminer si, oui ou non, la tête trouvée était celle de César.

d'ailleurs, l'extrait des Des Racines et des Ailes à son sujet était diffusé dans l'expo

Sinon, autre sujet: Je suis allée écouter un concert piano et violon de renaud Capuçon et Katia Buniatishivili. j'avais déjà vu et entendu l'autre frère Capuçon, mais Renaud, non.

Et je suis assez mitigée, en fait. Je ne dirais pas grand chose de la pianiste, vu que je ne la voyais pas de là ou j'étais , mais ça sonnait plutôt bien. Par contre, j'avais juste entendu le violoniste à la radio, et je suis un peu déçue de sa prestation. Oui, il est bon, mais quelque chose m'a gênée. Sur le premier morceau, une sonate de Bartok (pas convaincue déjà par la musique, Bartok, c'est spécial, en grand ensemble ça va mieux, mais là, j'ai trouvé ça un peu beaucoup long), il jouait en se tenant très raide, jambes tendues, penché en arrière, comme s'il se battait avec la partition, et ça s'entendait, le son aussi était très raide du coup. Et par contre quand il a commencé à se lâcher un peu il s'est mis à piétiner la scène, ce qui fait qu'on l'entendait limite plus taper du pied que jouer! (moi je fais ça au conservatoire, je me fais descendre en flamme par les profs, tiens!) . Bon, on est habitué aux violonistes qui s'agitent, c'est assez pénible, mais celui qui passe de entièrement statique à déchaîné, ça je connaissais pas!
Heureusement pour la suite ( une sonate de Brahms, un peu trop classique à mon goût, mais aussi une très jolie sonate en la majeur du très oublié César Franck) il a réussi à retrouver un équilibre entre trop agité et pas assez. Mais comme le premier morceau était loupé, ben, ça donne une impression pas terrrible.
Et donc, oui il est bon, mais au vu de la prestation d'hier, il ne mérite pas qu'on en fasse à ce point toute une histoire! je n'avais pas été gênée par la tenue en scène de Gauthier Capuçon, faudrait que je les voie tous les deux ensemble pour voir si c'est juste un morceau qui l'ennuie au point que ça s'entende dans sa manière de jouer, où si c'est inhérent à l'interprète

Je n'ai jamais entendu Renaud Capuçon en concert. Je ne sais donc pas comment il se comporte habituellement. Mais je comprend qu'un violoniste qui se mette à taper du pied en cadence fasse se dresser les cheveux sur la tête !

Viens de revoir le film "7 vies" avec will smith.... a encore pleuré... cro cro beau!!! cro cro triste!!!

je suis allée voir "Le discours d'un roi,et chapeau bas aux comédiens et comédiennes,surtout celui qui joue le rôle principal,,car apprendre à buter sur les mots pour donner l'impression de bégaiement pas façile,en plus la comédienne qui joue le rôle de Wallis Simpson,elle lui ressemble étrangement;et je suis allée voir aussi," true grift,avec m'man et comme d'hab' elle a sauté à 3 où 4 passages violents,décidément elle est vraiment trop bon public.