C'est à vous ...

J'aime beaucoup ce texte Arlène

Tu présente bien un état d'âme de Jeanne; le simple titre en fait: et alors?
Le fait que c'est sa solitude qui l'a poussé à aller jusque là, on le ressent bien... Le texte est court, mais terriblement efficace à mon sens

alors bravo pour ce texte ^^

Merci

Ce n'est un secret pour personne : j'aime le personnage de Jeanne, et je trouvais que je l'avais un peu délaissé ces derniers temps, le tort est réparé, j'ai à nouveau écrit sur elle

Sujet peu banal !
J'ai beaucoup aimé néanmoins. C'est vrai, tu décris un personnage que nous voyons noir apr ses méfaits mais je pense, d'autant que la manière dont tu l'as retranscris, que Jeanne éprouve une souffrance si grande que son seul recours est d'agir pour sa propre survie. d'ailleurs, tu le dis toi-même : elle se prostitue pour survivre. tous ses actes ne sont faits que pour sa survie dans un monde dans lequel elle ne se sent pas à sa place et où la misère et la faim sévissent.
Cependant, on sent chez Jeanne du dépit par-delà sa solitude. Oui, elle aurait tant aimé que sa mère voit sa souffrance, son mal-être mais personne ne se rend compte de sa douleur et ses rêves inaboutis. Qui ne voudrait pas réaliser ses rêves ? Qui voudrait rester à ce stade sans espoir ?
C'est une sorte de sacrifice. D'autant qu'elle reconnait qu'elle veut mourir avec son seul amour. Ce qui prouve que Jeanne aime (bien sûr il y a plusieurs raisons, d'autres s'aiment à travers les autres) et donc si elle a un coeur (qu'elle dissimule par soucis de protection), elle souffre. CQFD.
Et ton syle est toujours agréable à lire et captive.

Oui j'ai lu ta fic. Et alors ?
Elle m'a plue. Et alors ?

Je suis une copiteuse avec ce commentaire...
Et alors ?



Le personnage de Jeanne, du moins tel qu'il est présenté par R. Ikeda, est bien plus nuancé qu'il n'y parait au premier abord. C'est bien ce que tu as fait ressentir.
D'autant que la forme courte, "coup de poing", permet la transmission de message percutant. Comme la détresse, la solitude, la lucidité, le choix de sa mort...

La Lionne : et alors ? Je fais du ''copitage'' de ''copitage'', et alors ?


Plus sérieusement, c'est un texte que j'ai pris plaisir à écrire et donc je suis contente qu'il vous ait plu. J'ai un peu de mal à répondre aux commentaires parce que vous avez dit l'essentiel.
Disons que Jeanne est un personnage que j'aime bien (je sais, je l'ai déjà dit xD) parce qu'à sa façon elle tente d'échapper à une vie sans espoir et à remédier à ce qu'elle perçoit comme une injustice flagrante. En fait, elle choisit une sorte de révolution individuelle et qui ne trouve aucun collectif pour se canaliser, donc elle opte pour le comportement qu'on lui connaît. Lorsque je regarde les scènes de sa jeunesse, je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est un personnage très seul parce qu'incomprise.
J'aime aussi chez Jeanne cette sorte de rage désespérée et entêtée à reprendre la place qu'elle aurait dû avoir. C'est un personnage à la fois désespéré et volontaire et j'aime bien l'alliance des deux. C'est aussi quelqu'un qui fait face, à sa façon, comme elle aime, à sa façon. Autre trait que j'aime chez elle : elle assume son amoralité sans se chercher d'excuse et sans être capable de faire du mal à quelqu'un de totalement démuni. Une scène qui me touche toujours lorsque je vois l'animé : lorsqu'elle lève le bras pour assassiner la prostituée aveugle qu'elle a fait passer pour MA et s'en révèle incapable. Elle a le même geste au tribunal, et quand elle est reconnue, elle dit qqc comme ''petite sotte''. Et, elle ne s'attarde pas sur ce coup de théâtre, elle réajuste sa stratégie pour se battre jusqu'au bout, sans rien concéder à l'évidence.

Pour la prostitution, là, j'ai ajouté quelque chose que je savais de la véritable Jeanne de la Motte : l'ajout m'a semblé possible parce qu'on fait le même genre de proposition à sa soeur, pourquoi ne lui aurait-on pas proposé la même chose ?

Après, l'un des reproches que l'on peut faire à ce que j'ai écrit est de justifier des actes illégaux et immoraux (ou amouraux, choisissez le terme que vous préférez) par un état de grande souffrance : on pourrait me dire que si l'on voit les choses comme ça, plus rien n'est condamnable. D'où mon warning.


Au fait, il faut que je me méfie, parce que je vais finir par me spécialiser dans la fic ''coup de poing'' Si ça continue, certains lecteurs vous m'attaquer pour coups et blessures virtuels

Merci infiniment pour vos lectures et commentaires

Un raccourci saisissant pour une vie tragique !

Ta fiction m'évoque ce moment fugitif où l'on voit Jeanne allongée sur son lit et Nicolas, atterré, la regardant pleurer sans comprendre.

Par petites touches rapides, qui vont à l'essentiel, tu montres tous les manques, toutes les souffrances de cette jeune femme, en commençant par le plus fondamental, le manque d'amour de sa mère pour elle. Ou ce qu'elle ressent comme un manque d'amour, ce qui revient au même. Presque un vol, d'ailleurs, puisque cet amour est donné à une autre qui ne possède pas les mêmes droits légitimes à y prétendre.

Jusqu'à cette mort que tu donnes à voir comme une délivrance, comme un ultime geste d'indépendance, comme une expression de son amour pour Nicolas, une façon de le protéger de ce qui l'attend, et peut-être de ne plus être seule aussi.

Personne n'a vraiment pris soin d'elle, si ce n'est elle-même, mais j'ai l'impression qu'elle ne s'aime même pas dans ta fiction.
Un vrai personnage de tragédie !

J'ai aimé cette briéveté, cette rapidité d'écriture qui, pour moi, symbolisent un peu la course en avant (après quellle chimères ?) que Jeanne a fait de sa vie. J'ai adoré cette rengaine du "Et alors ?" qui clot chaque mauvaise expérience et la renvoie à une autre jusqu'à la fin.

Un texte court et très efficace. Bravo, Arlène ! :gyguy:

Juste un détail : pourquoi le mettre en "lemon" ? Le personnage de Jeanne est amoral : et alors ? (si je peux me permettre ). Tu écris autour d'elle, cela ne signifie pas pour moi que tu cautionnes ses actes et que tu invites tes lecteurs à l'imiter. A mes yeux, il s'agit d'une fanfiction "à mettre entre toutes les mains". Mais, bon, dans ce domaine, l'auteur est roi !

Merci Maylïs
Cette fois, je ne sais plus répondre : tu as tout dit Donc je te remercie à nouveau pour ce commentaire si détaillé et tes compliments
Tu as raison, le classement en lemon et le warning sont des précautions exagérées, parce que le personnage existe déjà, à peu près sous ces traits, dans le manga/animé. Disons que j'ai pris l'habitude de me demander en quoi on pourrait attaquer mes textes d'un point de vue moral et me reprocher une possible influence sur les plus jeunes. Et, en fonction de ça, je prends mes précautions. On va dire que c'est une petite séquelle ''post-traumatique'' de la petite polémique de l'an dernier : il va falloir que j'apprenne à ne pas avoir peur de ce que j'écris en me disant que la plupart des gens font la différence entre l'auteur et ce qui est écrit dans le texte