Mwaaah Merci !

J'imagine que ce travail est à la fois difficile et passionnant : c'est un travail de fourmi qui demande de la patience et de la précision. Encore bravo

Au fait, j'ai remarqué qu'il y avait une Rosalie ^^

Tu as accompli un travail très impressionnant, Lona.
Le fait que les prénoms se renouvellent de génération en génération ne facilite pas les choses. Dans la famille de ma mère, c'est la même chose : on retrouve trois ou quatre prénoms quasiment chez tous les hommes. Le phénomène est un peu moins marqué pour les femmes. Le pire étant quand certains enfants, de par leur position dans la fratrie (aîné, en particulier) ont un nom spécial, différent du nom de famille de leur père. Lequel nom change quand ils héritent du titre de leur géniteur ! De quoi s'arracher les cheveux...

Et il n'est en règle générale pas très facile de déchiffrer les écritures des registres anciens.

Merci de nous faire partager toutes tes découvertes. :lklokl:

Pour ce qui est du déchiffrage des textes ,je ne te le fais pas dire ,tiens,un exemple pour le fils de F.A.(François Augustin) je suis parti de l'année de mariage de FA avec Marie anne ,le 11 septembre 1770 ,page après page dans les registres de la paroisse St Hugues de Grenoble,vu que c'est là qu'il s'est marié et que généralement à l'époque on restait fidèle à sa paroisse ,et...303 pages plus tard je suis tombé sur Jean antoine......pour ensuite continuer dans les registres à la recherche de sa soeur ...

Un petit exemple pour vous montrer le travail de déchiffrage des registres,l'acte de baptême du fils de FA ,Jean Antoine,Pierre,Marie ,Victoire De Reynier de Jarjayes
(Allez savoir aussi pourquoi parfois il était écrit "De ReynierDJ" ou"Reynier DJ" )




Heureusement à St Hugues ,ils ont eu la bonne idée de mettre un petit "B" ,pour Baptême,dans la marge suivit du nom de l'enfant ,ça m'a beaucoup aidé pour les pages de gauche mais malheureusement pour ce qui est des pages de droite les marges étaient illisibles vu que les registres étaient pliés pour être scanné ,donc à chaque fois je dois faire un déchiffrage des noms (parfois illisibles) ou des signatures .

Un p'tit test ,seriez vous me dire ce qui est écrit ?

Je déclare forfait, très chère ^^

Dans la marge (et bien parce que tu nous l'a précisé), j'arrive en effet à déchiffrer le prénom et le nom de l'enfant, mais le texte ! A part "ont signé avec", le reste m'est incompréhensible. Comment fais-tu ? Une bonne loupe ? Et encore !

Mon admiration grandit : quelle patience !

"Le même jour,j'ai baptisé Jean antoine pierre marie victoire né le jour précédent ,fils de noble François augustin de reynier de jarjayes lieutenant d'infanterie et de dame louise bourcet de la sagne ,mariés,a été parrain noble Jean antoine de reynier ,greffier en chef secretaire au parlement de grenoble ,agent paternel,représenté par ci Claude Bermont officier dans la maison de M.de bourcet lieutenant général des armées du Roy et la marraine dame Marguerite Victoire de Courvat ,veuve de noble Jean de Bourcet de la Sagne ,Maréchal des camps et armées du Roy ,représenté par Catherine Henriette Merle épaulé du parrain lesquels ont signés avec le père en présence des (?)"
Il y a que le dernier mot que j'ai pas compris

C'est "Sous Signées !"

L'act de décès de François Augustin que m'a gentiment envoyé Mr Descatoire ,responsable des archives municipales de Fontenay aux roses en me notifiant qu'il était intéressé par mes recherches sur FA..(j'ai dû faire une demande par écrit car il n'était pas accessible en ligne):



Je vous traduirais le tout si ça vous interesse mais il y a une chose qui à attiré mon attention sur cet act c'est qu'il est ,entre autre,notifié l'adresse de FA à Fontenay aux roses en 1822 : 11Grande rue ,aaaah...sauf que cette rue a ,bien sûr ,changé de nom depuis !

Après maintes recherches ,je retrouve un plan datant de 1888 où on peut lire "Grande rue" (en jaune):



A droite ,vous pouvez voir qu'elle touche la rue des "Girouins" devenue "rue de La Boissière" (et vi,je l'ai retrouvé au moins celle là ! )

Plan de Fontenay actuel :



la Grande rue est donc devenue la rue Bourcicaut ,et il est écrit dans son acte de décès que F.A demeurait chez le Comte Pierre Gilbert Armand de Bourcet au 11 ,Grande rue et....

Tadaaaaaaaaa !!!Le 11 Grande rue aujourd'hui !


Agrandir le plan
C'est donc là que vivait François Augustin de Reynier de jarjayes à sa mort

Vous remarquerez en même temps qu'il y a un cimetière près de cette rue sur le plan actuel ,avec un peu de chance ,il est ancien et FA y serait enterré ?

A suivre..

Wouah !!! Tu m'impressiones Lona ! Vraiment bravo et plus que bravo

Je suis certaine que tes recherches intéresseront tous les fans de LO !

Qui sait, il s'y trouve peut-être ?

Quand tu commences quelque chose, tu vas vraiment au bout ! Toutes ces recherches doivent représenter des heures de travail !

Quant à l'idée de retrouver la tombe du vrai Général Reynier de Jarjayes, je la trouve très émouvante.

Bon,c'est sûr,il n'est pas dans ce cimetière car celui ci fût fondé en 1860,or F.A est mort en 1822 !
Je monte sur Paris à Noel et je sens que je vais être obligé de faire un arrêt à Fontenay aux roses pour étudier les plans cadastraux au CDD !

Par contre ,en parallèle,j'ai fait des recherches sur Rosalie Lamorlière et il se trouve que j'ai appris en fouinant sur le net ,qu'à l'époque de son décès , un cimetière se trouvait dans l'hospice ,devenu depuis l'hopital Laennec de Paris.Peut être y est elle enterrée mais hélas,l'ancien hopital Laennec va être détruit d'ici 2013 pour faire place à des logements et des commerces
Il se trouvait aussi à la même époque ,non loin de là ,le cimetière de Grenelle,alors,qui sait ?Je sens que mes 4 jours à Paris vont vite passer moi !

LONA C'est plus qu'impressionnant! WWAAAOUUUHHH QUEL RECHERCHE PASSIONNANT!
Dire que je suis surement déjà passé devant ce batiment sans savoir... La prochaine fois que je rentre à paris, j'irai y faire un pelerinage!

Noël au cimetière ! décidément, Lona, tu m'étonneras toujours.

C'est sûr que ça sera original !Tu crois que le père noel m'apportera des jouets entre 2 tombes ?

Qui sait ? Papa Noël a plus d'un tour dans son sac ^^

Yeah,trop contente ,je trouvais rien sur Anne Augustine (fille de FA et de Louise Quetpée),je me suis donc tournée vers son époux Pierre Joseph Armand Gilbert de Bourcet (quant je vous le disais que je retombais toujours sur les mêmes noms de famille ! ),j'ai appris qu'il avait eu la légion d'honneur ,je suis donc allée sur le cite de CARCAN de Paris (archives nationales)et j'ai trouvé ça:



On peut y lire que son épouse "Claudine Augustine Anne de Reinier de jarjayes(erreur d'orthographe à "Reinier" au lieu de "Reynier" )et lui même vivaient au 3,rue Blance (Blanche en faite) à Paris et qu'ils avaient une fille du nom de Marie Augustine Mathilde de Bourcet (et non Augustine tout court)

Lieu où vivait la fille de "Jarjayes" aujourd'hui:

Agrandir le plan

Lona
Des renseignements agréables à lire.
Toujours de la nouveauté.

Bientôt la famille de Jarjayes n'aura plus aucun secret pour toi ... et pour nous

Tu deviens une vraie pro de la recherche et des archives !
Je me répète, mais ce serait tout de même bien si tout cela pouvait faire ensuite l'objet d'une publication.

C'est ce que je compte faire

Yes !

Génial !

Pourquoi "Pelisson de Jarjayes"

Lors de mes recherches sur le Général,j'ai bien souvent lu "François Augustin Pelisson de Jarjayes" au lieu de "Reynier de Jarjayes".

Il sagit ,en fait ,d'une erreur ,car les Reynier ne se sont jamais fait appeler "Pelisson" .

C'est mr Gaulot qui fit l'erreur d'ajouter ce nom à celui des Jarjayes dans son oeuvre "Un complot sous la terreur" en 1889 et pour cause :

La Reine ,alors enfermée au temple, aurait comparé le dévouement de Jarjayes envers elle à celui de Paul Pelisson ,secrétaire de Nicolas Fouquet,embastillé en 1661 suite à la disgrâce de son maître.( Celui ci y restera incarcéré quatre ans, ayant refusé de renier Fouquet .)
De ce fait ,il arrivera à Marie-Antoinette de nommer le Chevalier "Pelisson" au lieu de "Jarjayes" dans ses lettres circulant entre elle ,Toulan et Jarjayes ,en vue de son évasion du temple,pour lui éviter l'échaffaud ,si celles-ci venaient à être interceptées.

Jarjayes détruisit les lettres de la Reine par peur de perquisitions à son domicile (très courant chez les nobles à cette époque),mais il resta une lettre du Prince de Provence le remerciant pour tous les dangers qu'il encourut pour mener à bien la dernière mission que lui avait confié M.A ,se sachant perdue,à la cour du roi de Sardaigne.

Extrait "Un complot sous la terreur" de Mr Gallot :

Cette cour, qui tenait à la famille de France par les liens de tant
d'aillances (1),ne pouvait manquer d'accueillir bien le fidèle
messager.
Le roi, appréciant sa valeur, l'attacha au service
de sa personne ; il le fit son aide de camp et lui
conféra même le cordon de l'ordre militaire de St-Maurice .

Ce prince voulut aussi dépêcher un courrier extraordinaire
auprès de Monsieur, frère du roi, pour lui remettre
les objets précieux dont le Chevalier était porteur (à savoir un anneau d'or portant au dedans cette inscription.M.A.A.A. 19 aprilis 1770; cette date était
celle des fiançailles, à Vienne, du roi et de la reine. Le
cachet était une breloque d'argent s'ouvrant en trois parties,
dont l'une portait gravé l'écusson de France, l'autre
deux fil en sautoir, et la troisième, la tête du dauphin
casquée. Les cheveux, enfermés séparément dans quatre
petits papiers, se trouvaient enveloppés ensemble dans un
plus grand, sur lequel Louis XVI avait écrit de sa main :
« Cheveux de ma femme et de mes enfants "ainsi que des lettres manuscrites de la Reine et de Mme Elisabeth ".

Le comte de Provence nourrissait des préventions contre
M. de Jarjayes, tant, parce qu'il avait vu son nom figurer
sur la liste des généraux de l'armée de l'Est, que, parce
qu'il avait été induit en erreur à son sujet.
On se rappelle en effet, que le Chevalier avait servi d'intermédiaire entre
la reine et les constitutionnels, et que « la sagesse de ses
craintes, dit Mme Campan, l'aurait fait taxer par les
imprudents de suivre les principes de ces derniers ». Le
prince lui fit une réponse, où, après lui avoir franchement
exposé ses griefs, lui exprime sa gratitude et son admiration.
Cette lettre fait le plus grand honneur à M. de
Jarjayes.


(1) Le comte de Provence avait épousé Marie-Joséphine-Louise-de
Savoie; le comte d'Artois, sa soeur, Marie-Thérèse de Savoie; enfin le
prince héritier de Piémont s'était lui-même marié avec la princesse
Clptilde, soeur de Louis XVI.

.M.A.A.A:Marie Antoinette Ambassadrice d'Autriche

Je vois que tu poursuis ta quête de fourmi vers la vérité du général.
Merci pour tous ces renseignements, Lona.

waouh! Lona tu m'épates... mais où va tu chercher tout ça?

je viens seulement de voir le travail de recherche que tu as effectué, et je dois dire que je suis bluffé.
tu m'épates.

Merci les filles !
Beaucoup de recherches d'archives ,j'ai trouvé aussi quelques endroits ou on parlait de lui ,notamment dans les mémoires de Mme Campan et de Fersen ,des documents anciens ,des dires de "De bourcet" , de l'abbé Allemand ,le livre "un complot sur la terreur",les magasines "historia"(j'en ai ht un de 1955 ,parlant de MA et Fersen et du véritable testament de MA où on parle de Jarjayes ,il y a également son portrait )
Jarjayes n'a plus de descendants maintenant car son fils est décédé à l'âge de 19 ans (en 1789 d'ailleurs) et sa fille n'a eû qu'une fille qui ,elle ,n'a jamais eu d'enfant .
Par contre j'en ai retrouvé de son frere Jean Antoine ,il aurait encore de la descendance maintenant sous le nom de "Bonnet-Masimbert".

Ce serait intéressant de les retrouver. Mais je pense que tu y as pensé sans moi

Mortecouille !Vas falloir que je m'épile la moustache !

Pour ce qui est des descendants de Jean Antoine on verra plus tard , François me donne déjà beaucoup de boulot (le tirant ! )
Là ,je suis dans les recherches de portraits pour illustrer ma biographie .

En parlant de portrait ,voici Louise Antoinette Laure Hinner,épouse "De Berny" ,la belle fille du Général de Jarjayes ,(la fille que sa seconde épouse ,Louise Marguerite ..Quelpée de Laborde ,à eut de son premier mariage avec Philippe Joseph Hinner) :



Elle était la "bonne Amie"d'Honoré de Balzac

Une belle brune, cette Louise Antoinette !
J'ai l'impression que nous nous trompons quelque peu sur le genre de vie que menaient nos aïeules, peut-être pas si rigide que cela en fin de comptes.