Lady Oscar - André
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 Le prix de la page 112

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Hetep-Heres
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Hetep-Heres

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MessageSujet: Le prix de la page 112   Le prix de la page 112 EmptyMar 5 Mar 2013 - 22:32

Allez, je vous propose un petit truc...

Avez-vous déjà entendu parler de ce nouveau prix littéraire, le "prix de la page 112" ? Non ? C'est un prix littéraire décerné sur l'ensemble des parutions de la rentrée présélectionnées d'abord en ne lisant que la page 112 du roman. 112, parce que c'est environ le milieu du roman, et a priori la partie la plus "négligée" par l'auteur, pressé d'avancer une fois qu'il a bien bûché sur les premiers chapitres qui sont censés accrocher le lecteur, et avant la fin qui est elle aussi souvent très travaillée. Du coup, si la page 112 parait bonne, il y a des chances que tout le bouquin le soit ! Pour de plus amples détails, lisez ci-dessous :
Citation :
Pourquoi fonder un prix littéraire sur l’examen de la page 112 ?
Depuis quelques décennies, éditeurs et écrivains accordent un soin exceptionnel au début d’un livre, afin d’impressionner immédiatement le lecteur.
Située entre le premier tiers et la moitié d’un roman contemporain de format moyen, en plein dans son « ventre mou », la page 112 saura servir d’indice fiable : elle témoigne souvent d’une chute d’attention générale de la part de l'auteur sur sa lancée, de l'éditeur déjà convaincu et du correcteur soucieux de la suite.
Bref, tout le monde néglige la page 112 ! C’est pourquoi nous la choisissons. Notre logique est simple. Si une bonne page 112 est rare, alors il est permis d’espérer que le roman dans lequel elle apparaît soit, lui aussi, remarquable… de bout en bout.

Comment le jury de la Page 112 travaille-t-il ? Ne lit-il que cette page ?
Contrairement aux autres jurys de prix littéraires décernés en automne, les jurés de la page 112 sélectionnent l’intégralité des romans parus à la rentrée littéraire.
Nous sommes le seul jury à donner toutes ses chances à chaque œuvre littéraire de plus de 112 pages.
Bien sûr, dès qu’une page 112 nous paraît belle, intelligente, prometteuse, nous lisons le livre dans son entier. Notre méthode nous aura simplement permis d’éliminer rapidement les mauvais candidats.

Mais si la page 112 d’un très bon livre est vierge ou correspond à une fin de chapitre ?…Et si la page 111 est extraordinaire et la page 112 un peu moins bonne ?
Ah oui, la vie est injuste. Les prix littéraires le sont davantage encore.
Pourtant, en offrant à l’ensemble des romans de la rentrée un outil de sélection unique et breveté, un théorème mathématique fondé sur un raisonnement imparable, nous avons le sentiment de toucher à l’équité.
Qui plus est, lors des délibérations finales, outre le Prix de la Page 112, nous nous réservons la possibilité d’attribuer une mention spéciale à un ouvrage dont une autre page que la 112 aurait permis la mise en valeur ! Pour ce faire, dès la deuxième année, nous procéderons à un tirage au sort de la page supplémentaire, grâce à une grande roue flanquée de deux pin-up, car nous ne nous refusons rien.

Oui mais pourquoi la page 112 plutôt que la page 125 ou 204 ?
Parce que Woody Allen l’a choisie.
Il est notre parrain.
Dans Hannah et ses sœurs, Elliot (Michael Caine) tombe follement amoureux de sa belle-sœur, Lee (Barbara Herschey), et tente de la séduire sans succès, jusqu’au moment où, à force d’insistance, il obtient qu’elle lise la page 112 d’un recueil de poèmes de E.E. Cummings. Grâce à cette lecture, Lee prend conscience des sentiments d’Elliot à son égard ; et aussitôt, elle l’aime à son tour. C’est dire si cette page 112 est magique.
Et vous, parmi vos fics sur la Rose de Versailles (ou autres fanfics, ou histoires originales), avez vous une page 112 à nous soumettre?

Une piste pour voir : sous word, vous mettez votre page en 12 x 18 cm, avec 1,5 cm de marge tout autour, vous collez l'intégralité de votre fic en police Times new Roman taille 11,5 ou bien 12, espace interparagraphe entre 4 et 6 points, vous rajoutez 3 à 5 pages de garde au début (titre, imprimeur, sommaire, dédicaces, etc...) et vous avez à peu près une mise en page style bouquin (je dis bien "à peu près", parce que c'est assez pifométrique, et de toute façon chaque éditeur a sa propre mise en page...)

Allez, mettez-nous vos pages 112 en ligne ci-dessous, qu'on voit ce que ça donne par curiosité (aucun prix à la clé, personne ne gagne, c'est juste par curiosité !) : ce que j'aime dans cette idée, c'est de découvrir / redécouvrir une fic ou un auteur en le (sur)prenant "en cours de route", de voir d'abord son style, la forme, le rythme, le soin apporté (même dans un chapitre a priori moins "léché" qu'un début ou une fin), même sans forcément connaître le contexte du passage qu'on est en train de lire. Quitte à, si on accroche, aller reprendre l'histoire depuis le début (j'ai découvert ce test ailleurs sur le Net, même si je connaissais déjà le principe de ce prix, et je suis actuellement en train de lire une fic Harry Potter que j'ai découverte par ce biais...)

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MessageSujet: Re: Le prix de la page 112   Le prix de la page 112 EmptyMar 5 Mar 2013 - 23:31

Allez, j'inaugure (après tout, faut bien que j'assume mes propositions !)

Pour la longue fic que j'écris en ce moment ("Confusions des genres"), ça donnerait ça (un passage principalement sous forme de dialogue, mais ça commence par une phrase tronquée et ça s'interrompt de même) :
Citation :
pareille pénombre ? – et non loin de là, des feuillets épars, un livre, une plume et ce qui semblait être une mine de plomb gisaient en désordre autour d’un encrier ouvert.

– Mais quand j’y pense, reprit-elle, c’est après tout de votre faute si je me suis mise en pareil danger…

– Madame ?

Elle ne manquait pas d’un certain toupet, pensa André. Ce n’était pourtant pas lui qui l’avait poussée au milieu de la chaussée à l’instant précis où un attelage arrivait au petit trot !

Mais il la vit ensuite sourire malicieusement, de ces sourires qui se font moins avec la bouche qu’avec les yeux. Elle éclaira sa lanterne :

– Pardieu oui, c’est bien parce que j’avais l’esprit si occupé de notre récent échange que je n’ai guère prêté attention en marchant ! En somme, j’ai manqué être renversée parce que vous occupiez encore mes pensées, ajouta-t-elle sur le ton de la plaisanterie.

– À ce compte-là madame, lui répondit-il de même, ce n’est pas moi mais feu monsieur Rousseau qu’il vous faut blâmer.

– J’ajouterai cela à la liste des reproches que je trouve déjà à lui adresser.

– J’en déduis donc que sa Nouvelle Héloïse ne vous a toujours pas séduite depuis hier soir ?

– Toujours pas, en effet. Vous me trouvez ici dans les mêmes dispositions d’esprit à son endroit que celles que je vous ai exposées hier soir. Et je n’attends pas d’un ouvrage qu’il me séduise, mais qu’il me convainque.

– Auriez-vous donc passé votre nuit à le relire pour pouvoir conforter ainsi votre opinion ?

– Bien vu, monsieur. Non, je le confesse, je ne l’ai pas même rouvert malgré vos commentaires élogieux d’hier soir. Je ne me suis donc basée que sur ma première lecture pour réitérer mon avis. Mais je reconnais que vous avez raison, ce n’est là guère manière sérieuse de procéder. Toute œuvre devrait avoir le droit qu’on lui accorde une seconde chance.

Elle épousseta distraitement du revers de sa main libre l’assise du siège dont elle s’était servi comme marchepied, puis rapprocha la chaise de la table. Elle reprit alors :

– Mais je lui concède un intérêt majeur, comme je vous l’ai dit hier : si son versant bien trop sentimental me rebute voire m’irrite, je lui reconnais une valeur sociale de part la réflexion qu’il provoque sur l’injustice de voir
à vous !

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MessageSujet: Re: Le prix de la page 112   Le prix de la page 112 EmptyMer 6 Mar 2013 - 4:41

Hmm...intéressant. Ta page 112, Hetep-Heres, est à l'image de ta fic: soignée et pleine de ce charme suranné que j'aime tant ! Par contre, j'ai des doutes: je ne suis pas sûre que ladite méthode soit infaillible pour juger de la qualité d'un livre. Mais je vais tout de même me prêter au jeu (je suis curieuse... Peut-être que mes pages 112 sont vraiment nulles... Rolling Eyes ).

Voilà ! J'ai suivi tes directives, Hetep-Heres: j'ai mis le tout en Times new roman, grosseur 12 et ai ajouté cinq pages de garde (pour les espacements entre les paragraphes, j'ai été paresseuse. Ça faisait plusieurs dizaines de pages à arranger... Je les ai donc laissés tel quel). Du coup, ça fait assez impressionnant ! Chemins de croix fait environ 177 pages et De tout mon cœur, je te déteste environ 238 pages (mais beaucoup de notes de bas de page, texte plus aéré compte tenu des nombreux dialogues). Ce qui donne donc pour mes deux plus longues fics:

Chemins de croix:
Citation :
Lentement, les deux prunelles bleu acier se déplacèrent pour rencontrer celles du père. Enfin une réaction !

- Oh mais vous savez clairement, monsieur, ce que je veux insinuer. Cessez de me prendre pour une imbécile !

Vlan !

Un soufflet pour celle qui lui avait coupé le souffle par tant d’impudence. L’élan d’un bras, puis l’estampille écarlate d’une large main sur ce visage qui, contre toute attente, affichait toujours un masque stoïque.

- Comment osez-vous vous adresser à moi, votre père, sur ce ton ? Moi qui vous ai tout donné, moi qui ai forgé votre vie ?

Oscar plissa soudainement les paupières. Deux minces fentes lourdes de menace, deux symboles annonciateurs de tempête.

- De père, je n’ai plus, monsieur. Il est mort en même temps qu’André. Par contre, je crois que vous venez justement de répondre à vos propres questions : la vie que vous m’avez forgée, comme vous dites, eh bien, je n’en veux plus. Je ne serai plus le pantin de quiconque. Il est grandement temps que je prenne ma vie en main.

Elle lui tendit alors l’immaculé de son autre joue.

- Et si cette réponse vous choque, alors allez-y : frappez-moi. Mais sachez que vous ne m’atteignez plus, monsieur.

Un silence de mort.

Deux lions qui se jaugeaient du regard. Puis, soudain, l’aîné baissa les yeux et pointa la porte d’un bras tendu.

- Sortez.

De tout mon cœur, je te déteste:
Citation :
L’émergence de cette terre à l’horizon fit fleurir les sourires sur les visages de ces voyageurs d’un autre continent. Mais ce qui gonfla leur poitrine de fierté fut la vision de deux drapeaux blancs qui claquaient au vent à l’entrée de Newport. Deux drapeaux qui arboraient les fleurs de lys de leur patrie et qui les accueillaient sur ce territoire inconnu.*

Le comte de Rochambeau, à la tête de six mille hommes (et d’une femme, mais cela ne fut jamais répertorié), cet allier tant espéré par les insurgés américains, venait finalement de jeter l’ancre en Amérique.

Les premiers jours furent consacrés au débarquement des troupes. D’abord, les grenadiers et les chasseurs, puis les hommes en bonne santé, allèrent installer leurs pénates dans le camp qui avait été préalablement monté. Vinrent ensuite les nombreux malades que l’on transporta dans les divers hôpitaux de la ville de Newport et de Papisquash.

Évidemment, la rumeur de l’arrivée des renforts français se répandit comme une traînée de poudre parmi les coloniaux. Des cantons voisins, les gens accouraient afin de constater de visu la bonne nouvelle.

Car il s’agissait indiscutablement d’un tournant favorable de la providence. En effet, les forces de l’armée continentale** de Washington s’essoufflaient après cinq ans de durs combats. Comme l’avait appris le comte de Rochambeau de la bouche du capitaine
Le reste de la page constitue les notes de bas de page.

Deux pages 112 fort différentes mais dont je ne suis pas mécontente du tout !

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MessageSujet: Re: Le prix de la page 112   Le prix de la page 112 EmptyJeu 7 Mar 2013 - 23:26

Citation :
pour les espacements entre les paragraphes, j'ai été paresseuse. Ça faisait plusieurs dizaines de pages à arranger...
Moi je ne me suis pas amusée à reprendre mes fins de paragraphe une par une, j'ai paramétré le fichier pour que sur l'ensemble du document, après une marque de fin de paragraphe j'aie un espace de 5 points de haut (dans Word : Format / paragraphe / Espacement / Après : et là on met la valeur, à savoir 4 ou 5 ou 6 pt)...

Ta page 112 pour "chemin de croix" reflète bien cette fic je trouve : conflit, opposition, violence, dignité, cassures, séparation, deuil... et élégance !

Citation :
je ne suis pas sûre que ladite méthode soit infaillible pour juger de la qualité d'un livre
Infaillible, certainement pas, mais comme le dit la créatrice du prix, toute attribution de prix, tout système de jugement contient sa part d'arbitraire.

La page 112 de "De tout mon cœur je te déteste" est plus courte (apparemment à cause des notes), et elle décrit l'arrivée du bateau en Amérique (autant dire que j'ai l'impression que c'est encore le début, c'est dire si la fic est longue alors que ça se lit tout seul, bravo !). 240 pages pour l'instant ? ça veut dire que cette page est au milieu de ce qui a été publié jusqu'ici, mais pas au milieu de l'histoire (qui, je l'espère, sera encore longue !)

Du coup, j'ai ressorti une autre histoire, que j'ai écrite il y a environ 7 ans et qui trainait dans mon vieux PC depuis (enfin, je n'aurais pas du mettre "écrire" mais "commencée", car je me suis interrompue quand j'ai commencé à travailler et je ne l'ai jamais continuée... faudra que je m'y remette, ce sera l'occasion!). Ce n'est pas une fanfic mais une histoire entièrement sortie de mon imagination, mais il doit y avoir des constantes dans mon esprit car ça se passe aussi vers la fin du XVIIIè, à la même époque que "La rose de Versailles", dans les deux décennies avant la Révolution. Un jour je m'y remettrai, et si je la finis, je la posterai peut-être quelque part sur le Net...
Par curiosité je me suis demandée ce qu'en donnerait la page 112, et après avoir revu la mise en page, voilà en gros le résultat :

Citation :
En cette heure tardive, et l’esprit errant encore dans le brouillard incertain qui m’embrumait la conscience, je ne rêvais plus que du calme de ma chambre et de la chaleur de mes couvertures. Pourtant, une douleur aiguë me transperçait l’épaule et je savais qu’elle m’empêcherait de trouver le sommeil tant espéré qui m’aurait coupé quelques heures durant de la souffrance physique et des tourments si désagréables qui bouleversaient mon esprit.

Lorsque je bougeais mon bras, cela m’était comme si l’un de nos agresseurs m’avait planté dans l'épaule un poignard qui y serait resté fiché ; lorsque je le maintenais immobile, il me semblait que des braises me chauffaient l’intérieur même de l’articulation. A chaque mouvement que je faisais, je ne retenais qu’à grand peine des larmes que je m’obstinais à ne pas laisser jaillir.

De loin, de très loin tout d’abord me parvenaient des voix, dont je pouvais tout de même distinguer les paroles.

– Mais où aviez-vous donc l’esprit, tous deux, pour vous aventurer seuls au cœur de ces bois ? aboyait le père de Cyprien. Et inutile de me faire accroire que vous aviez oublié que cela vous était formellement défendu. Ce n’est pas parce que Lucie nous a quittés que les règles qu’elle avait établies ont été abrogées !

– Mais, père, tenta timidement Cyprien, elle les avait édictées alors que nous n’étions encore que des enfants… Et désormais nous–

– Il n’y a aucun "désormais" qui vaille. Que croyiez-vous ? Que parce qu’une année avait passé depuis que… depuis, vous étiez désormais de taille face à pareils dangers ? Eh bien maintenant que vous en avez fait la fort instructive expérience, quel est, dites-moi je vous prie, votre avis objectif sur la question ?

Et du côté des autres auteurs de ce forum, toujours pas d'autres pages 112 ? Ne soyez pas timides, montrez-nous, on est curieux ! (en tout cas, moi je suis curieuse...)

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Dernière édition par Hetep-Heres le Dim 10 Mar 2013 - 18:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le prix de la page 112   Le prix de la page 112 EmptySam 9 Mar 2013 - 15:11

Voici ce que ça donne pour ma fic "Et Après ?"
Insertion de 4 pages de gardes et pour les espaces interparagraphe, j'ai fait ma flémarde ^^


Citation :
discuter. Mais Oscar avait senti dans la voix de Marie-Antoinette, que celle-ci ne se laisserait pas faire et qu’elle ne cautionnait toujours pas cette Révolution qui lui avait, à elle comme à son époux, supprimé une partie de ses pouvoirs et autorité. Où cela allait-il encore les mener ? Seul le destin le savait. Cela m’empêchait pourtant pas Oscar de passer de temps à autre voir la Reine, qui manqué cruellement de compagnie.

Une nuit, alors qu’elle dormait paisiblement, Oscar se réveilla en sursaut et en sueur. Cette vision, cette horreur l’avait fait se réveiller. Et pour un cauchemar atroce, c’en était un. Toute cette boucherie, tout ce sang répandu sans raison … Elle ne comprenait pas ce cauchemar. L’horreur des massacres, elle l’avait connu en juillet 1789, alors pourquoi ces cauchemars maintenant, après un an ? Elle se leva et alla s’asperger le visage d’eau fraiche pour se remettre les idées en place. Puis, ne retrouvant pas le sommeil, elle s’assit à sa table avec une bougie et entreprit d’ouvrit ses deux coffres. Les souvenirs du passé ne la faisaient plus souffrir. Elle réussissait enfin à vivre normalement avec Eux. Elle sortit également une chainette et y passa les deux anneaux symboliques, puis attacha la chaine à son cou. A présent, ils seront toujours sur elle et avec elle. A la vie à la mort. Par le feu et par le fer, sa présence ne la quittera jamais. Ce serait son porte bonheur. Ca consolation dans ses petits coups de blues.
Nous approchions du mois de juillet 1790, bientôt une année. Oscar vivait avec. Même si elle avait appris à vivre avec son absence, les mois de juillet et août restaient tout de même difficiles pour elle. Mais Oscar ne se laissait plus abattre, elle avait parfois des moments de

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MessageSujet: Re: Le prix de la page 112   Le prix de la page 112 EmptyDim 10 Mar 2013 - 15:10

Merci de nous livrer ta page 112, Aurore.

Je ne connais pas encore cette fic, mais l'extrait semble correspondre tout à fait à cet "Et après ?" du titre. J'irai y faire un tour, car j'ai apprécié le style de ce passage.
Citation :
Par le feu et par le fer, sa présence ne la quittera jamais.
J'ai notamment beaucoup aimé cette image. Le feu et le fer, à la fois violence et dureté, mais aussi pérennité et solidité, cela semble bien correspondre à la fois au caractère d'Oscar (violence, dureté et solidité), aux sentiments d'André (pérennité et solidité), et à cette période incertaine, fruit de la dureté des années précédentes, violente mais aussi en recherche d'une nouveau régime qui serait lui aussi plus durable...

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MessageSujet: Re: Le prix de la page 112   Le prix de la page 112 EmptyDim 10 Mar 2013 - 17:49

je trouve ça amusant comme idée !
alors oui, c'est totalement injuste si on a le malheur de tomber sur une mauvaise page mais pour ce forum, ça peut donner des idées de lecture quand on ne sait pas où piocher.

cependant, la page 112, c'est loin ! j'ai regardé dans mes fics, beaucoup ne vont pas jusque là, dommage ! je pense que d'autres auteurs ont le même souci donc peut-être faudrait-il descendre à la page 50 (pour avoir une chance d'offrir quelque chose à lire) ?

eh bien, Hetep-Heres, je l'ai eue cette histoire de toi avec ton style et un récit intéressant ! cette histoire inédite dont tu livres ici ta page 112 me plait bien sunny donc tu pourrais la poster sur ce forum par exemple, comme ça, je pourrais la lire en entier...


pour ma part, en histoire LO, je n'ai que De l'ombre à la lumière. Mais la page 112 est loin d'en être la moitié ( la fic entière fait 682 pages si je la formate selon les règles exposées en début de topic. et encore, les 5 derniers chapitres sont davantage résumés que réellement rédigés).
Et ça donne ça :

Citation :
Le lendemain était un jour pluvieux. L'air était humide, l'aube s'était accompagnée d' une forte ondée, et sur le sol détrempé des rues de Paris, les ordures dégageaient des relents à soulever le cœur. Il faisait un temps à ne pas trainer dehors, Rosalie préférait coudre plutôt que de le recevoir et Alain n'était pas à la scierie. Après avoir quitté le lit de sa plus jeune épouse et réglé quelques affaires, André ne voyait d’autre occupation que de retourner au casernement.
Quand il arriva dans la grande cour, il fut surpris du spectacle qui s'offrait à sa vue :

- Sixte! Quinte! Octave! Criait le lieutenant d'Alembert.

Ses compagnons révisaient les parades à l'escrime. Le régiment exécutait les ordres sans sourciller.
Que signifiait cette comédie ? Il chercha Alain parmi les uniformes bleus mais il était trop loin pour distinguer les têtes. C'est alors qu'il entendit cette autre voix; plus sèche, plus dure, mais plus aigüe :

- Non, Rosselot ! L'Octave est en supination ! Recommencez !

André écarquilla les yeux : elle était revenue ! Oui, c'était bien elle, silhouette fragile, ridicule dans son


Sur La Prière d'Isis, ( total de 708 pages si je mets à ce même format), en page 112, j'ai... plus ou moins de chance !!! Parce que je n'ai pas formaté mon texte pour changer de page à chaque nouveau chapitre. ça donne donc cette note sur la fin du chapitre 7 et ce début de chapitre 8 !!!! celles qui ont lu la fic reconnaîtront, au moins, l'identité de la Néréide de Corail...

Citation :
A suivre...

NB : Une partie de la lettre d’Amelia est tirée des œuvres originales de E. PETERS

***
8.
Manuscrit J

Tous les marins des côtes de Grèce connaissaient la légende de « la Néréide de corail ». Oh certes, les vieux cultes païens avaient été oubliés depuis longtemps, supplantés par le monothéisme qui avait d’ailleurs érigé des couvents et abbayes là où jadis on élevait des temples pour les Olympiens.
Mais dans les villages de petits pêcheurs, comme dans celui de Vourkari, sur l’île de Kéa, on vouait encore un culte aux divinités de la mer dont on rapportait les anciens contes, le soir au coin du feu.
Le récit favori du petit Michail était sans conteste celui de « La Néréide de corail ». Du haut de ses neuf ans, cet enfant était fier de le raconter à quiconque souhaitait l’entendre... car c’était son papa qui avait trouvé la déesse !!




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Aurore F
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MessageSujet: Re: Le prix de la page 112   Le prix de la page 112 EmptyDim 10 Mar 2013 - 19:25

Merci Hetep, je crois que c'est là l'une de mes meilleures fics que j'ai pu écrire.

Voici la page 112 de ma toute première fic, ça remonte, "Retour vers le passé"

Citation :
Revenons à nos affaires. Je rentrai très tard ou plutôt très tôt à Jarjayes. Oscar n’était toujours pas sortit de sa chambre. Cela faisait déjà une semaine et demie qu’il était enfermé dans son antre. Je décidais de l’en déloger en frappant du poing à sa porte, il fallait qu’il se change les idées et cette histoire de bandit masqué serait parfaite. Malheureusement, il n’ouvrit pas la porte et tout ce raffut réveilla André qui monta aussitôt.

André : (à moitié endormi) Eh bien Alexandre, que vous arrive-t-il ? Que signifie ce tapage ?

_ Je voudrais parler à Oscar du Chevalier Noir, un voleur qui agit depuis peu lors de réceptions chez les nobles et qui arrive à dérober bijoux et bourses sans se faire remarquer. J’ai malheureusement promis à ces Dames que je m’occuperais de ce bandit …Mais …Cette affaire devrait lui changer les idées, mais il refuse d’ouvrir … je marquai une pause Dis André, pourrais-tu te renseigner sur ce voleur ce matin ? « Ce matin, enfin d’ici cinq ou six heures, je doute qu’il se rende à Paris à trois heures du matin pour se renseigner. »

André : (étonné) Euh … oui … pas de problème Alexandre.

Nous descendîmes ensemble cers les cuisines, il faisait encore nuit mais nous avions un petit creux. Oscar, lui, avait entendu notre conversation derrière sa porte. Il se décida enfin à sortir de sa chambre et


Et page 112 pour "Vendetta"
Citation :
Chapitre 21 : L’enquête de Lassalle

Après de longues heures, l’incendie fut enfin stoppé, mais il ne restait rien de l’imposante bâtisse qu’était le Palais Royal. Sur les lieux étaient présent la compagnie de Lassalle qui avait été désigné pour mener l’enquête. Et quelle ne fut pas l’horreur qu’ils eurent en découvrant le corps complètement carbonisé du duc ficelé à son fauteuil. Bien que le Lieutenant n’appréciait pas le personnage, cela ne le réjouissait pas non plus qu’il soit mort de cette manière, comme une vulgaire dinde au four. A première vue, il semblait que le foyer de l’incendie était les appartements même du duc et ceux-ci avaient été fermés de l’extérieur. Malgré les flammes, la porte avait dû être forcée pour pouvoir y entrer. Si les pyromanes avaient laissé une signature, celle-ci avait péri en même temps que ces murs. L’enquête était donc au point mort. Mais cela allait faire polémique à Versailles. Assassiner le frère du roi n’était pas un crime mineur, au contraire. Lui et ses hommes devraient donc mettre les bouchées double pour coincer celui ou ceux qui ont fait ça et découvrir pourquoi. Lassalle finit donc d’interroger les personnes présentes lors de l’incendie afin d’en savoir un peu plus. La seule chose qu’il obtint d’eux était la même

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Hetep-Heres
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Hetep-Heres

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MessageSujet: Re: Le prix de la page 112   Le prix de la page 112 EmptyLun 11 Mar 2013 - 8:02

682 pages ? 708 pages? Hé bien, Maria, tu fais dans le voyage au long cours, dis-moi! Tant mieux, ça me fera de quoi m'occuper les jours où je prendrait le train, je me garde ça sous le coude...

Aurore, tes deux autres extraits ont l'air bien sympa également : un OC narrateur qui parle d'Oscar au masculin, et un assassinat, qui plus est crime de lèse-majesté... tout ceci est apetissant.
maria a écrit:
eh bien, Hetep-Heres, je l'ai eue cette histoire de toi avec ton style et un récit intéressant ! cette histoire inédite dont tu livres ici ta page 112 me plait bien sunny donc tu pourrais la poster sur ce forum par exemple, comme ça, je pourrais la lire en entier...
Euh... en "entier" sans doute pas, car comme je le disais elle est en hiatus depuis environ 7 ans... Et il faut que je corrige ce qui est déjà écrit (c'est mon premier écrit, y'a sûrement pas mal de maladresses, et puis je dois non seulement revoir la forme, mis je serais peut-être amenée à modifier certaines chose du fond, comme les dates (les années, pour mieux coller à l'intrigue) et les noms propres de personnes et de lieu (je les choisis rarement au hasard, je joue soit sur les sonorités, soit sur les significations, et j'essaie de les faire coller à leur origine géographique).

Mais bref, tu as raison, je pourrais la poster sur ce forum (ou, je crois, elle ne serait accessible qu'aux membres), quitte à la modifier un peu avant de la publier ailleurs...

Mais je ne suis pas certaine que tu y accroches plus qu'à l'autre : ce n'est pas vraiment une seule histoire, une intrigue en soit, mais l'histoire de deux personnages que l'on suit de leur naissance à l'âge adulte, au travers de quelques épisodes et mésaventures leur arrivant au fil des ans, en parallèle parfois des évènements historiques de l'époque (encore qu'ils grandissent assez loin de cette agitation). Il y aura bien une intrigue générale avec quelques petits indices ça et là, mais elle ne se révèlera que vers la fin, qui est très loin d'être écrite.

Les chapitres sont assez longs (3000 à 4000 mots), je m'en suis aperçue hier, et pour l'instant avec les presque trente chapitres écrits je dois en être aux deux tiers à peu près...

Je vais toujours mettre le premier chapitre en ligne (y'a pas encore de titre à cette histoire, j'en mettrai un provisoire...), et on verra pour la suite...

*** Lady Oscar Lady Oscar ***

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"Caressez longuement votre phrase et elle finira par sourire..." (Anatole France)


Dernière édition par Hetep-Heres le Lun 11 Mar 2013 - 13:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le prix de la page 112   Le prix de la page 112 EmptyLun 11 Mar 2013 - 12:16

J'ai essayé avec "Sur les toits de Versailles", et elle ne fait pas 112p. ... Mes dernières fics sont plutôt courtes ou pas encore terminées. Il faudrait que je me serve des toutes premières. Je me prête au jeu dès que j'ai suffisamment de temps pour tout mettre dans un seul fichier de façon à avoir une page 112. J'hésite entre "Amour et Liberté" ou "Ma Chère Poupée". La deuxième, c'est sans doute mieux, parce qu'elle n'a pas de fin alternative, contrairement à la première.
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jarjayes80
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MessageSujet: Re: Le prix de la page 112   Le prix de la page 112 EmptyLun 11 Mar 2013 - 22:38

Les deux Arlène, ce serait mieux Le prix de la page 112 1c30

*** Lady Oscar Lady Oscar ***

Le prix de la page 112 Ban1010
Merci Aurore pour ce merveilleux kit
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maria
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MessageSujet: Re: Le prix de la page 112   Le prix de la page 112 EmptyMar 12 Mar 2013 - 11:02

[quote="Hetep-Heres"]682 pages ? 708 pages? Hé bien, Maria, tu fais dans le voyage au long cours, dis-moi![quote] oui, je n'aime pas la demi-mesure, c'est 4 pages ou 1000 avec moi ! Razz

Citation :
Les chapitres sont assez longs (3000 à 4000 mots), je m'en suis aperçue hier, et pour l'instant avec les presque trente chapitres écrits je dois en être aux deux tiers à peu près...
toi non, plus, tu n'as pas l'air d'être attirée par les " petits récits"



Arlène, je dis comme Jarjayes80, mets les 2 !!!


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MessageSujet: Re: Le prix de la page 112   Le prix de la page 112 EmptyMar 12 Mar 2013 - 11:50

Ok, merci les filles. Je vous fais ça dès que j'ai assez de temps.
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maria
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MessageSujet: Re: Le prix de la page 112   Le prix de la page 112 EmptyMar 12 Mar 2013 - 12:55

Arlène a écrit:
Ok, merci les filles. Je vous fais ça dès que j'ai assez de temps.
tu vas voir, c'est marrant !
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Naesala
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MessageSujet: Re: Le prix de la page 112   Le prix de la page 112 EmptyJeu 28 Mar 2013 - 13:26

Une page 112 qui n'est pas la mienne - elle provient du grand Victor Hugo, dans Han d'Islande.




Citation :



—Comment! seigneur Ordener, savez−vous qu'il n'y a en Norvège qu'un seul homme dont les yeux rayonnent
ainsi dans les ténèbres?
—Allons, qu'importe encore! Quel est donc cet homme aux yeux de chat? Est−ce Han, votre formidable
islandais? Tant mieux, s'il est ici! cela nous épargnera le voyage de Walderhog.
Ce tant mieux n'était point du goût de Spiagudry, qui ne put s'empêcher de révéler sa pensée secrète par cette
exclamation involontaire:
—Ah! seigneur, vous m'aviez promis de me laisser au village de Surb, à un mille du lieu du combat.
Le bon et noble Ordener comprit et sourit.
—Vous avez raison, vieillard; il serait injuste de vous mêler à mes dangers. Ne craignez donc rien. Vous
voyez ce Han d'Islande partout. Est−ce qu'il ne peut pas y avoir dans ces ruines quelque chat sauvage, dont les
yeux soient aussi brillants que ceux de cet homme!
Pour la cinquième fois, Spiagudry parvint à se rassurer, soit que l'explication d'Ordener lui parût en effet
naturelle, soit que la tranquillité de son jeune compagnon eût quelque chose de contagieux.
—Ah! seigneur, sans vous je serais dix fois mort de peur en gravissant ces roches.—Il est vrai que, sans vous,
je ne l'aurais pas tenté.
La lune, qui reparut, leur laissa voir l'entrée de la plus haute tour, au bas de laquelle ils étaient parvenus. Ils y
pénétrèrent en soulevant un épais rideau de lierre, qui fit pleuvoir sur eux des lézards endormis et de vieux
nids d'oiseaux funèbres. Le concierge ramassa deux cailloux qu'il choqua, en laissant tomber les étincelles sur
un tas de feuilles mortes et de branches sèches recueillies par Ordener. En peu d'instants une flamme claire
s'éleva; et, dissipant les ténèbres qui les entouraient, elle leur permit d'observer l'intérieur de la tour.
Il n'en restait plus que la muraille circulaire, qui était très épaisse et revêtue de lierre et de mousse. Les
plafonds de ses quatre étages s'étaient successivement écroulés au rez−de−chaussée, où ils formaient un amas
énorme de décombres. Un escalier étroit et sans rampe, rompu en plusieurs endroits, tournait en spirale sur la
surface intérieure de la muraille, au sommet de laquelle il aboutissait. Aux premiers pétillements du feu, une
nuée de chats−huants et d'orfraies s'envolèrent lourdement, avec des cris étonnés et lugubres, et de grandes
chauves−souris vinrent par intervalles effleurer la flamme de leurs ailes couleur de cendre.
—Voici des hôtes qui ne nous reçoivent pas très gaiement, dit Ordener; mais n'allez pas vous effrayer encore.
—Moi, seigneur, reprit Spiagudry, en s'asseyant près du feu, moi craindre un hibou ou une chauve−souris! Je
vivais avec des cadavres, et je ne craignais pas les vampires. Ah! je ne redoute que les vivants! Je ne suis pas
brave, j'en conviens; mais je ne suis pas superstitieux.—Tenez, si vous m'en croyez, seigneur, rions de ces
dames aux ailes noires et aux chants rauques, et songeons à souper.
Ordener ne songeait qu'à Munckholm.
—J'ai bien là quelques provisions, dit Spiagudry en tirant son havre−sac de dessous son manteau; mais, si
votre appétit égale le mien, ce pain noir et ce fromage rance auront bientôt disparu. Je vois que nous serons
obligés de rester encore fort loin des limites de la loi du roi français Philippe le Bel:
Nemo audeat comedere praeter duo fercula cum potagio.
Il doit bien y avoir au sommet de cette tour des nids de mouettes ou de
faisans; mais comment y arriver par un escalier branlant qui ne pourrait tout au plus porter que des sylphes?
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