Peach Lady L'ombre de la rose.
Age : 25 Nombre de messages : 75 Date d'inscription : 04/12/2012
| Sujet: Grand-Mère Sam 29 Déc 2012 - 23:09 | |
| Attention ! Cette fic n'est pas très joyeuse puisqu'elle décrit la mort de Grand-Mère ( personnage que j'adore par ailleurs)*****************
15 Juillet 1789 Le manoir semblait vide, déserté par tous ses occupants. Pas un bruit ne se faisait entendre, pas une âme ne se faisait sentir, seule une atmosphère de mort régnait. On venait d'apprendre le matin même, la mort de la sixième fille des Jarjayes, de l'héritier du Général, du Colonel des Gardes Françaises, Oscar François de Jarjayes ainsi que de son ami, le fils de la gouvernante, André Grandier. Deux belles âmes venaient de quitter ce monde où, l'injustice et la misère étaient les maîtres.
Dans la cuisine, les soubrettes avaient quittés leur fourneaux et pour certaines, la demeure, de peur d'être envahie par ce froid qui vous broie le coeur. Une seule personne déambulait dans ce désert,une main sur le coeur, l'autre contre le mur: la douleur l'avait terrassée. A chaque pas, elle entendait le rire de deux garnements en train de faire une bêtise, à chaque fois que yeux se fermaient, elles les revoyaient. Ces deux enfants qu'elle chérissait tant.
Cela faisait longtemps que la demeure était vide, une bonne vingtaine d'années. Nombreuses furent les fois, où, la vieille dame rêvait d'enfants, ceux de sa chère petite ou bien de son petit chenapan de petit-fils, de quoi redonner une âme à cette vielle demeure. Mais rien. La pauvre enfant était contrainte de jouer les soldats, "jouer" fut un mot bien mal choisi car même avec toute la mauvaise foi du monde, on ne pouvait nier le fait que la jeune femme semblait heureuse. Son petit-fils, lui, était tombé follement amoureux d'elle car bien qu'en ne lui ayant caché, Grand-Mère l'avait pressentie au plus profond d'elle-même. Cela était bien dommage. La jeune femme, dès la naissance, était dotée d'une beauté naturelle, rare, avec des yeux océans et de belles boucles d'or, de quoi faire pâlir toutes ces mijaurées de cour. Son petit-fils, lui était bien bâtie, comme Appolon, avec de grands yeux émeraudes, d'une couleur intense où l'on pourrait se perdre et des cheveux ébènes comme ceux de son père, de quoi les faire toutes tombées à son passage. Mais bon, le mal était fait, jamais plus ce rêve ne se réaliserait.
Une douleur plus violente se fit ressentir sur son pauvre coeur déjà meurtri de douleur. La vielle dame avait beaucoup d'années et avait connu beaucoup de choses. Elle était déjà gouvernante au temps de l'enfance du Général de Jarjayes, et elle avait éduqué toutes les soeurs d'Oscar. Mais cette longue vie la faisait souffrir. Elle ne vivait plus depuis longtemps, elle errait. Etait-elle condamnée à voir les gens qu'elle aimait être emporter par la Mort? D'abord son mari, puis sa belle-fille et son fils, et voilà maintenant, que l'on lui arrachait son petit-fils et sa chère petite Oscar.
Lentement, la vielle femme se laissa choir au sol, bercer par le rire des fantômes du passé. Le lendemain matin, on trouva le corps de Grand-Mère sans vie, étendue dans la cuisine, un léger sourire aux lèvres et une larme au coin de l'oeil. Je vous avait prévenu que ce n'était pas très gaie... Commentaire sur la fic:ici *** Lady Oscar Lady Oscar ***« Quand on ne peut plus ajouter de jours à la vie, il faut ajouter de la vie aux jours » et « Je vais essayer de vivre le présent, éclairé par le passé mais sans jamais m’y réfugier, à la lueur de l’avenir mais sans m’y projeter. » extrait du livre (histoire vrai) : "Deux petits pas sur le sable mouillé" d’Anne-Dauphine Juilliand |
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