HOMMAGE A UN AMI PARTI TROP TOT
CHAPITRE 1 : NOUVELLE VIE
Il y un an je faisais la connaissance de Jean-Claude un homme d’une quarantaine d’année, le jour de la signature d’un contrat de six mois en animation, nous avons rapidement sympathisé au point que tout le mon de pensait que nous étions amis. En entrant nous nous installâmes l’un à côté de l’autre et commencions à discuter en attendant l’arrivée de nos nouveaux confrères, puis en formation , résultat, nous fîmes vite taxés de vieux couple au quel il répondait que nous n’étions pas si vieux que cela, même s’il s’était trompé de cinq ans sur mon âge, en effet à trente cinq ans il m’en donnait quarante par ma façon de parler qu’il qualifiait de mâture et pondéré. Je me souviens d’un exercice de formation « point-école », le policier municipal nous avait mis ensembles en tant que mère et fils à savoir qu’il avait treize ans de plus que moi, d’où le comique de la situation, dans le second exercice ce fut à moi de faire traverser « les enfants », le formateur me conseillait d’ouvrir les bras en grand, c’est alors qu’un rigolo me lança : « imagine que tu veux faire un gros câlin à Jean-Claude », amusée et mal à l’aise à la fois je ne pus garder mon sérieux plus longtemps, seules une collègue et la responsable ne trouvèrent pas cela amusant.
Un mois plus tard nous nous croisions dans la ville et échangions quelques mots lorsque cette même personne me demandait si je le voyais de temps en temps , je disais « Oui, npus avons plaisir à discuter ensembles », malheureusement, je ne me doutais que cette simple phrase allait être mal interprétée par celle-ci et m’attirer des ennuis avec ma responsable quelques temps plus tard, car effet, la semaine d’après, la garce qui travaillait avec moi me reprocha mon amitié avec eu le comportement d’une femme que son mari trompait avec moi, imaginant n’importe quoi à notre sujet alors que mon attitude était purement amicale elle fit plusieurs reproches dont celui-ci : « oui, et quand tu passes ton temps à bavarder avec Jean – Claude…. » d’une telle furie que l’on aurait cru que je tentais de séduire son époux, sa réaction m’irrita à tel point que je dû me contrôler pour ne pas commettre un acte lourd de conséquences mais voyant clair dans son jeu, je lui répondai alors: « En quoi cela te regarde serais-, tu jalouse ?, c’est de Jean-Claude dont nous parlons et non de te fiancé alors cesse ton comportement immature et ridicule» refroidie par mon ton sec et cassant elle ne m’adressa plus la parole de la semaine mais eut une attitude digne d’une lycéenne en appelant ma responsable pour lui dire que je harcelais mon collègue. Je le sus par la bouche de ma « patronne » qui vint me voir afin de parler de notre relation la discussion donna ceci : - Responsable : Bonjour Marie-Claude, j’ai entendu des choses à ton sujet et j’aimerais éclaircir la situation »
Quelques semaines plus tard je vis ma responsable qui comme chaque semaines venait nous informer à propos d'éventuels changements d'horaires ou autres sujet mais ce jour là elle me posa une question qui me surpris étant donné qu'il s'agissait de mon entente avec mon collègue ce qui vraiment rien n'a voir avec le travail et la formation professionnel mais qui concernait plutôt le domaine privé.
- Moi : Oui, je t’écoute.
- Responsable : Je voudrais savoir, quelles sont relations avec Jean-Claude ?
- Moi : Elles sont excellente, pourquoi cette question?
- Responsable : J’ai entendu des rumeurs comme quoi vous auriez des sentiments l’un envers l’autre.
- Moi : Pardon ?
- Responsable : Ça ne me gêne pas, vous faites ce que vous voulez.
- Moi : Alors ça y est, un homme et une femme s’entendent bien et ils sont amants , c’est vraiment n’importe quoi !
- Responsable : attention au ton que tu emploies, tu pourrais être convoquée !
- Moi : Convoquée, pourquoi ?, parce que nous sommes est amis et j’aime sa conversation, dans ce cas là tu peux toutes nous faire convoquer !
- Responsable : Ces bruits ne viennent pas de moi. Se radoucit-elle.
- Moi : De qui viennent-ils?
- Responsable : Tania m’en a parlé.
- Moi :.Et tu la crois ?, Sache qu’entre lui et moi c’’est purement amical et rien d’autre. Répondis-je passablement irrité.
- Responsable : C’était pour t’avertir de ce qui ce disait sur toi mais garde ton calme avec elle.
- Moi : Je vais essayer mais cela risque d’être très difficile.
- R : Essaie quand même.
- Moi : Maintenant je sais ce que vaut cette fille mais si tu veux avoir la confirmation de mes dires, demandes à l’intéressé, ce sera plus fiable.
Une fois la situation éclaircie ma responsable me laissa vaquer à mes occupations en me conseillant de ne pas en parler à ma collègue.
Dès qu’elle fut sortie, je l’appelais afin de lui demander une explication sur ses ragots.
- Moi : Alors comme ça je harcèle J.C ?
- T : Ah mais je n’ai jamais dit ça ! se défendit-elle mal à l’aise.
- Moi : Tu plaisantes ou quoi, Sandra est venu jusqu’ici, pour m’en parler, tu te rends compte que je peux perdre mon contrat à cause de toi, que t’ai-je fais pour que me fasses passer pour ce que je ne suis pas, tu es malade ! criai-je.
- T : Je disais ça pour rire.
- Moi : Pour rire, tu as drôle de façon de, rire, en te moquant des gens, en disant n’importe quoi à leurs sujets, tu y as pensé ce matin en te levant , tu t’es dit tiens qu’est ce que je vais pouvoir faire pour m’éclater, et si je faisais passer Marie Claude pour une traînée en clamant haut et fort qu’elle court après tout ce qui bouge, je suis sûre que ça va être drôle, quel âge as-tu pour te comporter ainsi, ce que tu as fait c’est quinze ans de mentalité, tu en as cinq de plus alors tes blagues de mauvais goût tu les fera avec quelqu’un d’autre mais avec moi, tu oublie!.
- T : Mais….
- Moi : Ne me dis que tu ne pensais pas à mal, je ne te croirai pas, du jour où je t’ai remis en place tu prends un malin plaisir à me descendre en flèche à en m’accusant de tes erreurs et te faire passer pour une fille parfaite et en jouant les petites saintes ni touche alors que c’est toi qui court après tout ce qui bouge, la preuve c’est que ce matin Tony s’est réfugié avec moi par ce que tu avais fais des allusions obscènes et qu’il n’ a pas supporté et tu as le culot de dire que c’est moi qui me comporte comme ça parce que j’échange trois mots avec notre confrère, c’est bas vraiment bas , je ne suis même pas déçue, je suis blessée tout simplement.
Notre semaine s’acheva de cette façon.
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CHAPITRE 2 : BAFA BASE
Cette période de BAFA me permît d’oublier ma collègue et de préparer la base de ce diplôme en compagnie de personnes respectueuses et de connaître un peu les mes camarades de formation, je découvris les lieux et les formateurs avec lesquels nous allions travailler durant ce séjour.
L’après-midi mon ami profitions d’un moment de répit pou discuter avec le directeur et nous dévoiler, ainsi j’appris qu’il préférait travailler avec les gens plus jeunes que lui que ceux de son âge et de son côté il sut que je sympathisais facilement avec les membres de la gente masculine plus vieux que moi et que je me faisais des amis partout. Le directeur devant nous quitter pour préparer une activité nous laissa visiter les lieux, à cet instant je fus prise d’un petit coup de blues en pensant à ma mère que j’avais perdu quelque temps, bien que n’étant pas en face de moi, Jean-Claude se rendit compte que je n’étais pas trop bien , et me posa chaleureusement la main sur l’épaule me demandant si ça allait, je lui répondis machinalement que ça allais et que j’étais fatiguée mettant ma main sur la sienne, dès cet instant une complicité s’installa sans crainte des ragots. Notre relation était celle d’un frère et d’une sœur, il avait son groupe, j’avais le mien et de temps en temps nous mangions ensembles en compagnie d’autres stagiaires et animateurs.
Le troisième jour nous arrivâmes en même temps dans le réfectoire tout en discutant, à ce moment là, les plaisanteries fusèrent, on entendit au loin : Jean-Claude/ Marie-Claude le couple de l’année.
Craignant que je m’énerve il me dit de garder mon calme, cette réflexion fut faite sur un tel ton que je ne pus garder mon sérieux, puis on entendit un directeur de BAFD nous demander : « Jean-Claude vous ne seriez pas frère et sœur ? » .
–Plutôt oui. Répondis-je amusée.
Bien sur, cela n’empêchait pas les petits accrocs de temps à autres mais cela n’allais jamais bien loin.
Bien qu’éprouvant ce séjour fut riche en stress et en émotions et ce fut avec nostalgie que nous quittâmes cet endroit.
CHAPITRE 3 : PAS DE RECONDUITE.
La fin des six mois arriva rapidement, mes employeurs ne m’ayant pas trouvé assez compétitive m’annoncèrent ma non-reconduite après m’avoir assuré deux mois que je n’avais pas à m’inquiéter à ce sujet.
Le lendemain complètement défaite et dégoûtée je l’annonçais au seul et unique ami qu’il me restait, les autres étant trop contentes d’être renouvelées pour éprouver la moindre compassion.
- J.C : Alors, ton contrat ? me demanda-t-il joyeusement.
- Moi : Non reconduit, pas assez compétitive. Mon ami reste bouche bée un petit instant puis se reprit.
- J.C : Quoi, Tu étais toujours à l’heure, tu courais partout pour les points école, tu étais la plus sérieuse et tu n’es pas reprise, ils sont marrants avec leur compétitivité, certaines en ont fait moins que toi elles reprennent leur contrats, je ne comprends pas.
Me souvenant de l’épisode de ma garce de collègue, je compris vite la situation.
- Moi : Je viens de savoir pourquoi.
- JC : Ah oui ?
- Moi : Ce n’est pas une question de compétitivité, j’ai eu le malheur de remettre en place une personne qui était dans leurs petits papiers et de dire ce qu’elle valait et comme elle a été convoquée elle n’a pas apprécié et elle m’a fait passer pour une vilaine méchante doublée d’une mangeuse d’hommes parce qu’à l’heure qu’il est je reste convaincue que Sandra continue de penser n’importe quoi à notre sujet , d’autant plus que tu t’inquiètes pour moi et que tu as pris mon parti plus d’une fois et que grâce à toi j’ai échappé plusieurs fois à la convocation et ça elle ne l’a pas supporté, elle voulait faire un exemple avec moi et elle m’a dit une fois que si elle ne le faisait pas je pouvais te remercier alors maintenant c’est fait, je te remercie.
- JC :De rien mais je ne pensais pas qu’ils agiraient comme çà.
- Moi : Qu’est ce que tu crois, dès la minute où il y a cette histoire j'ai su que c'était perdu.
CHAPITRE 4 : LE BIEN FAIT DE RESEAUX SOCIAUX.
Etant tout deux inscrits sur un réseau social très connu nous continuions à communiquer de cette façon, nous échangions nos numéros sans personne pour nous surveiller, nous étions finalement plus tranquilles que sur notre lieu de travail et ce, fut avec joie que j’acceptai
son invitation parti de sa famille.
A cet instant je réalisais qu’il me considérait comme sa petite sœur et je profitai d’une discussion instantanée pour le remercier de cette intention qui, me fit chaud au cœur, loin d’avoir cessé notre complicité s’amplifia grâce à cela, c’est ainsi que de temps nous discutions, partagions et commentions des liens.
nous commençames des discussions instantannées et parlâmes longtemps à l'abri des indiscrets tout en partageant des photos que nous commentions à tour de rôle.
CHAPITRE 5 : QUAND LA MALADIE FRAPPE
Comme d’habitude je continuais d’aller joyeusement sur son profil jusqu’à un soir de juillet où un de ses commentaires m’inquiéta : « chers amis je vous fais mes adieux, dans 76 jours je ne serais plus sur le réseau »
Lui demandant pourquoi il me répondit qu’il avait appris le décès de son père par le même réseau où il allait.
Pensant qu’il était simplement énervé cela ne m’inquiéta pas d’avantage, lorsqu’il m’annonça son intention de mettre fin à ses jours suite à une dépression.
A cet instant je tombais dénue, je savais qu’une perte était terrible mais cette nouvelle me donna des sueurs froides et je tentais de l’en dissuader en parlant avec lui.
A partir de ce moment, nous parlions tous les jours sur discussion instantanée et sur portable par messages interposés, peu enclin à le voir exécuter une telle décision.
Persuadé que personne ne se préoccupait de lui, il fut surpris et soulagé de voir que j’étais là pour le soutenir il me fit ses confidences et m’invita à manger quelque part après m’avoir dit qu’il me trouvait bienveillante et qu’il m’appréciait énormément, je lui retournai le compliment , le lendemain il m’avertit qu’il aurait une mauvaise nouvelle à m’annoncer et qu’il fallait que je me prépare à pleurer, et que j’en saurai plus le jour où l’on se verrait. Ayant un mauvais pressentiment je tentai de ne pas y penser me concentrant sur la tenue que j’allais porter. La veille de notre sortie il m’envoya un message me demandant si j’étais toujours ok pour le lendemain, je lui répondis aussitôt OUI en l’avertissant à mon tour que j’avais changé de coupe. Continuant à recevoir ses confidences, j’en reçus une de choc , m’ayant prévenu qu’il était malade et qu’il devait aller à l’hôpital, je lui demandais de me donner le résultat de sa prise de sang, je lus sur mon portable trois mots fatals : c’est fini !, ne recevant rien il m’envoya un autre message : « je t’en dirai plus demain » . Le lendemain nous nous vîmes enfin, quand les portes du train s’ouvrirent il était en face de moi, fatigué mais souriant, me prenant dans ses bras et m’embrassant comme sa petite sœur il me proposa de faire un tour, mais vite épuisé il me suggéra de nous asseoir à un arrêt de bus où il me donna plus de précisions sur ce qu’il avait : C’est grave ce que j’ai, Marie-Claude, je ne sais pas si je vais m’en sortir, j’ai quarante pour cent de m’en tirer. M’annonça-t-il tristement.
- Moi : Mon dieu, j’espère que dans un mois tu me donneras une bonne nouvelle. Fis-je désemparée.
- JC : Je l’espère aussi mais j’en doute.
Au bout d’un quart d’heure, le kebab ouvrit , voulant détendre l’atmosphère je lançais une plaisanterie.
- Moi : Tu sais que la conseillère du pole emploi m’a taxée de rebelle lors du comité de suivi.
- JC : Rebelle de la forêt ! répondit-il sur le même ton.
- Moi : Je ne suis pas une sainte mais de là à dire que je suis une rebelle il y a des limites.
- JC : On a tous des petits travers. Répondit-il surn un ton fraternel et chaleureux.
- Moi Oui mais il faut faire avec, moi j’ai un sale caractère, je suis impulsive mais pas méchante.
- JC : Tu n’as pas un sale caractère, tu es une femme de caractère et je dirais que tu es spontanée et toi au moins tu ne me considères pas comme un malade, ça fait du bien.
- Moi : je me suis donnée pour mission de te remonter le moral alors j’essaie du mieux que je peux.
Pendant que nous discutions il remarqua mon badge de donneur de sang, à cet instant il me dit qu’il ne pouvait plus en donner j’avais mis un mot sur sa maladie : cancer du sang, profitant de son absence je me mis à réfléchir et assembler tous les éléments et compris son envie de mettre fin à ses jours er ses messages désespérés, « bon sang pourquoi ne m’en n’as –tu pas parlé plus tôt » pensais-je sans remarquer qu’il était revenu.
- JC : Perdue dans tes pensées ?
- Moi : Pardon.
- JC : Tu ne m’as pas vu revenir.
- Moi : Ah non, je repensais à Tania et à ce qu’elle a raconté sur moi comme quoi je te harcelais.
- JC : Et alors c’est du domaine du privé ça ne regarde personne ! me lança-t-il nerveux.
- Moi : Attends, tu pourrais être mon père ! disais-je en oubliant que nous n’avions que mais treize ans d’écart.
- JC : Je n’ai que treize ans de plus que toi, j’ai quarante huit ans. Me répondit-il sèchement.
- Moi : Ah pardon, c’est vrai . m’excusais-je.
- JC : Les chiffres et toi vous n’êtes pas copains. Me taquina-t-il.
- Moi : C’est vrai je l’admets, je revois Sandra me demander si on avait des sentiments l’un envers l’autre il faut vraiment qu’elle fasse attention à ce que l’on lui raconte.
- JC : Et alors même si c’était le cas qu’est ce que cela pourrait faire ?
Abasourdie par cette réponse, je restais un bon moment sans voix, ainsi ses sentiments étaient plus qu’amicaux, comment n’y avais-je pas pensé avant, pourtant certains détails auraient dû me mettre la puce à l’oreille, mais obnubilée par son intention de mettre fin à ses jours je n’y prêtai guère attention, étant simplement une main tendue je ne remarquai aucun signe annonciateur d’une telle déclaration, bien que son invitation m’eut semblée soudaine il m’avait répondu que en tout bien tout honneur, un repas entre amis juste histoire de se revoir et parler d’avantage.
- Moi : Oui c’est vrai, après tout, qu’est ce que cela pourrait faire.
- JC :De toute façon maintenant cela n’a plus d’importance. Répondit-il résigné.
- Moi : Comment te l’ont-ils annoncé ?
- JC : Brutalement, l’infirmière m’a lancé la bouche en cœur : « Monsieur c’est la fatalité, on n’y peut rien » S’énerva-t-il.
- Moi : Quel bloc de glace, je ne sais pas comment on peut être comme ça, c’est inhumain !
- JC : Ils me font rire avec leur fatalité, ça se voit que ce n’est pas eux que ça arrive !
- Moi : Ils ne se mettent pas à la place des gens, c’est vraiment n’importe comme endroit.
- JC : Tu viens la rebelle de la forêt on s’en va. Plaisanta-t-il pour dédramatiser la nouvelle.
- Moi : Tu as repris du poil de la bête on dirait.
En sortant, il m’avoua qu’il devait partir en vacances avec une de ses collègues, ajoutant que c’était en tout bien tout honneur.
-Moi : Même si cela avait été plus si affinité, j’aurais été contente pour toi ! Répliquais-je pour me sortir sa déclaration déguisée du « troquet ».
- JC : On avait tout organisé.
Pensant qu’il s’agissait de son ex avec laquelle il avait gardé de bons rapports, je me fis plus insistante, c’était S…. Il coupa sèchement avant que j’aie eu le temps de finir ma phrase.
- JC : Cela ne s’est pas fait.
- Moi : Pardon, je n’aurais pas dû insister.
- JC : Ce n’est pas grave.
Voyant son bus arrivé au loin il me remercia de l’avoir écouté et d’avoir parlé avec lui, quant à moi je le remerciai de son invitation.
- JC : Merci de m’avoir écouté.
- Moi : Je t’en prie, je suis là pour ça et sache que mon téléphone est allumé en permanence.
- JC : je ne sais pas si on se reverra mais en attendant, fais attention à toi et prends soins de toi. Me conseilla-t-il en prenant ma main dans les siennes.
- Moi : Toi aussi. Lui répondis-je en souriant tentant de cacher ma peine face à sa maladie.
- JC : Je n’ai même pas eu le courage de te dire ce que j’avais.
- Moi : Je crois avoir deviné.
Ce fut la dernière fois que je le vis.
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CHAPITRE 6 : LE CHOC DE LA REVELATION
Le lendemain j’entamais une conversation instantanée sur le fameux réseau social avec mon ami, qui après m’avoir demandé si la journée m’avait plu et si j’étais bien rentrée, m’annonça la mauvaise nouvelle qu’il ne m’avait pas annoncée la veille.
- JC : je n’ai pas eu le courage de te le dire en face mais j’ai un cancer du sang incurable.
Derrière mon écran, je sentis les larmes monter puis couler doucement, tentant de prendre sur moi, je luis dit qu’il avait fait preuve d’un grand courage pour m’annoncer qu’il avait une grave maladie.
-JC : Merci, c’est gentil ! écrivit-il .
- Moi : j’ai deviné ce que tu avais quand tu as dit que tu ne pouvais plus donner de sang et à ta fatigue.
- JC : Tu as l’œil toi dis donc ! M’envoya-t-il.
- Moi : Oui, la nature m’a doté d’un bon sens de l’observation et j’ai aussi quelques notions médicales.
Notre conversation s’interrompit, me disant qu’il était très fatigué et qu’il allait s’allonger un peu.
Je lui souhaitais de bien se reposer et passais mon temps à m’inquiéter.
L’après-midi, il m’envoya un message me disant qu’il s’était bien reposé, bien que toujours inquiète je lui envoyais : « tant mieux, je suis contente que tu sois reposé ».
. La semaine d’après ne sachant pas si sa maladie allait l’emporter dans les jours qui allaient suivre, je lui envoyais un long message de remerciement pour tout ce qu’il avait fait pour moi durant le contrat et d’avoir pris de mes nouvelles de temps en temps auquel il répondit par un simple : de rien, c’était sincère », nous partagions des lien sur notre réseau social et continuions à converser par portable et discussion instantanée, je lui fis même remarquer que la jeune femme en photo sur sa tablette était très jolie, l’ayant vu posée sur la table du kebab, il me remercia avec humour me disant qu’il avait toujours aimé les belles femmes me demandant au passage si j’étais jalouse, je lui répondais que j’étais juste un peu complexée par rapport à elle tout en saisissant l’occasion de lui dire à quel point j’étais contente de l’avoir revu chaleureux combattif et drôle tel que nous le connaissions tous.
CHAPITRE 7 : C’EST LA RENTREE.
Quinze jours s’étaient écoulés, dans la matinée je reçus un message de sa part me souhaitant une bonne semaine et m’annonçant sa reprise de travail, : « bonne semaine, je retourne travailler la semaine prochaine, bisous. » cela me fit plaisir de voir qu’il avait retrouvé le moral et que m’avoir vue lui avait fait oublier son envie de mettre fin à ses jours, de plus revoir ses collègues le mettait en joie et amplifia sa bonne humeur, j’étais vraiment heureuse de le savoir ainsi, il était à nouveau l’homme dynamique et combattif que tout le monde appréciait.
Son retour au boulot lui donna la pêche et lui fit oublier sa maladie, après cela chaque jour de la semaine il m’envoya des messages pour me souhaiter une bonne journée et une bonne nuit.
« Bonjour mon amie, bonne journée bisous »
« Bonne nuit mon amie. Bisous »
Surprise mais ravie qu’il soit redevenu ainsi je lui souhaitais à mon tour, de passer de bonnes journées et de bonnes nuits.
CHAPITRE 8 : DERNIERS MESSAGES, ULTIME CADEAU
Cela dura une dizaine de jours jusqu’à ce qu’il m’avoue que la maladie et la solitude le rongeaient de jour en jour, je lui ai répondu que j’étais là et qu’il fallait qu’il tienne le coup, puis il m’envoya deux messages dans la journée le premier me disant : « heureusement que tu es là, sinon il y a longtemps que je ne serais plus là »,
je lui répondis simplement que je ne faisais que parler avec lui et que si je pouvais faire plus que cela je le ferais. Il me remercia et me répondit que c’était déjà beaucoup. Le second me disant :
« Tu es et tu resteras mon plus beau souvenir de mon vivant » Emue je ne répondis pas tout de suite puis j’inscrivis : simplement :
«Merci, cela me touche beaucoup. » Comprenant rapidement que ce dernier message était un adieu je me mis à pleurer devant le texo de mon ami.
Le soir même il m’offrit par le biais du réseau social un ultime cadeau en m’envoya la chanson : « POWER OF LOVE » de Jennifer RUSH, puis il me fit ses adieux par message de façon courte et précise :
« Adieu, Marie-Claude. Merci pour tout. Bisous. » Au bord des larmes je lui répondis « sache que je ne t’oublierai jamais. »
CHAPITRE 9 : ADIEU MON AMI.
Quelques jours après son adieu, je remarquais que sa page était ouverte en discussion instantanée ,le pensant toujours présent je tapais simplement : - bonjour sur mon écran.
La réponse me fit l’effet d’une douche glacée,
Je vis écrit : Jean-Claude n’est plus là, c’est son frère. j’écrivis à mon tour:
- Je viens de l’apprendre, je vous présente toutes mes condoléances.
- Merci.
-: A-t-il souffert ? Demandais-je.
- Non ! Me répondit-il.
- Merci cela me soulage ! Ecrivis-je.
- De rien.
- C’était son expression préférée.
- C’est vrai.
- Durant sa maladie nous conversions souvent sur réseau social et portable et mais si j’avais put faire plus je l’aurais fait.
- Merci, c’est gentil à vous.
- Je vous en prie c’était la moindre des choses, il m’a aidé à garder mon contrat, je lui devais de l’aider du mieux que je le pouvais.
- Merci.
- Cela ne va pas beaucoup vous réconforter mais sachez qu’il était apprécié de tous et qu’il nous manquera.
- C’est gentil, cela me fait chaud au cœur.
Voyant qu’il ne détestait pas ma conversation, je lui proposai de m’envoyer une invitation s’il voulait garder le contact, il me demanda de lui laisser un peu de temps, que c’était un peu trop tôt.
Je ne m’en offusquais pas et le rassura en lui disant que je comprenais la situation, que dans ce genre de circonstance on préférait être seul.
- Merci, c’est gentil .
- C’est naturel.
Nous nous quittâmes ainsi, à la fin de notre conversation il me remercia de lui avoir remonté le moral et me dit qu’il avait beaucoup aimé parler avec moi.
Une fois la discussion terminée, je lâchais les larmes que j’avais retenues et annonça son décès à celle qui avait partagé une partie de sa vie et à une de des amies, puis lâcha les larmes que j’avais longtemps retenues. L’après –midi lorsque qu’une de mes copines entama une discussion instantanée, je lui annonça la triste nouvelle, toujours en pleurs, je tapais difficilement les mots sur mon clavier, à cet instant elle me présenta ses condoléances et me conseilla de penser aux bons souvenirs que j’a avais partagé avec lui, même si c’était dur, ses paroles se voulaient réconfortantes , mais constatant que cela ne fonctionnait pas, elle détourna le sujet, puis à la fin de la conversation je la remerciai pour sa présence dans cette circonstance.
CHAPITRE 10 : EPILOGUE
Cela fait un mois que n’es plus là, je remonte la pente doucement bien que ça soit un peu dur par moment.
Je prends soin de moi, quand j’ai des moments de blues je me console en sachant que tu ne souffres plus.
ADIEU MON AMI, ta chaleur et ta bienveillance serontTOUJOURS présents.