Lady Oscar - André
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 Une Histoire simple - Elbereth

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Elbereth
L'ombre et la lumière de l'amour
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Elbereth

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MessageSujet: Une Histoire simple - Elbereth   Une Histoire simple - Elbereth EmptySam 5 Avr 2014 - 23:06

Une histoire simple

Fiction autour de l'HIstoire du Seigneur des Anneaux de Tolkien



Chapitre 1


Il est souvent relaté des histoires d’amour entre un Homme, mortel, et une Femme Elfe, immortelle. Nous avons tous lu maints récits sur les amours de Beren et Luthien, Arwen et Aragorn bien d’autres encore. 
Il est pourtant une histoire que nul n’a racontée, elle est restée secrète, jusqu’à sa découverte dans les archives de Minas Tirith. Elle fut relatée par la Reine Arwen elle-même, qui en avait reçu la confidence de son ami le Prince Legolas. 

Cette histoire se passe aux temps de l’ombre, peu avant le Conseil d’Elrond, dans la région de la Citée du Lac, non loin de la Forêt Noire.
Dans un petit village aux abords de la forêt, vivait une artiste peintre nommée Amalia. Elle possédait un talent unique et ses œuvres semblaient dotées de vie. Sa renommée était grande et l’on disait aux alentours que ses portraits surpassaient l’art des Elfes même. 
La rumeur parvint un jour aux oreilles de Thranduil, Roi des Elfes de Forêt Noire. C’était un homme sage, mais son orgueil le poussait parfois à la déraison. Il pensait avoir les meilleurs artistes Elfes en son palais et le bruit grandissant autour de cette Amalia ne lui plaisaient guère. Il voulut donc avoir la preuve de ce que l’on disait et exigea qu’on lui amène la jeune femme afin qu’elle fasse son portrait. Lui seul pourrait ainsi juger si une simple mortelle parvenait à surpasser la beauté des œuvres elfiques.

Un messager fut envoyé chez l’artiste qui refusa de se déplacer. Elle argua que tous les gens faisaient le chemin pour la voir, par conséquent le Roi devait en faire autant s’il souhaitait un portrait. 
Thranduil fut extrêmement humilié par cette réponse, comment osait-elle avoir autant de prétention ! S’en était trop, il décida d’envoyer des soldats pour ramener de force cette impudente !
Craignant des violences inutiles, son fils Legolas se proposa d’aller voir la jeune femme. Il verrait ainsi son travail et jugerait si l’affaire méritait tant de tapage. 

Le lendemain, le Prince Elfe se rendit au village s’enquérir de cette Amalia. On lui indiqua son logis. C’était une petite maison au bord de la rivière, entourée par la forêt. Des murs de pierres, un toit de chaumes, de petites fenêtres rondes et une grande roue à aubes qui tournait au rythme de la rivière. 
Il frappa à la porte, celle ci était entrouverte et une voix lointaine lui demanda d’entrer. L’intérieur était accueillant, il y avait beaucoup de bois et la lumière était douce. Des livres encombraient les meubles et parfois le sol. Un joyeux désordre régnait. 
Legolas arriva dans une piece à l’arrière de la maison, avec vue sur l’eau. 
Des nombreuses feuilles de papier tapissaient les murs et jonchaient le sol. Il y avait des tableaux aussi. D’innombrables panneaux de bois de différentes tailles où s’étalaient des visages merveilleux de réalisme. Legolas fut saisit d’un frisson devant ces regards peint qui semblaient pourtant le scruter. Une jeune femme entra par une porte opposée. Elle était petite, plutôt boulotte, les traits de son visage étaient pourtant fins et doux et ses yeux étaient vifs et gais. Elle souriait, « Vous-vous êtes décidé à venir me voir finalement. Vous voyez que la chose n’était pas si difficile ! Si votre Majesté veut bien prendre place.
-Je crains que vous ne fassiez erreur Madame. Je ne suis pas le Roi Thranduil, je suis son fils, Legolas. Je suis venu me rendre compte de vos qualités de peintre au nom de mon père.
-(le visage de la jeune femme s’était rembruni) Ainsi donc il refuse toujours de venir ici. Pourquoi diable aurait-il un autre traitement sous prétexte que sa naissance l’a fait Roi ? 
Vous êtes bien venu, vous, alors pourquoi pas lui ?
-Je ne suis venu que pour vous éviter la déconvenue d’être emmenée d force par les soldats de la garde, Madame. Mon père est un homme sage mais orgueilleux. Et sa vanité lui fait parfois commettre certaines erreurs. Je souhaite simplement éviter qu’il y ait violence. Je vous en prie, ne soyez pas aussi têtue qu’il peu l’être. A en juger ce que je vois, les rumeurs ne mentaient pas sur votre talent. Vous pourriez faire des merveilles en travaillant pour la cour de mon père. 
-Je ne me suis jamais déplacée pour quiconque. Pourquoi accepterais-je de changer pour un être borné qui voulait me forcer la main par les armes ?
-Je comprends bien vos réticences, mais avouez que l’appui de Roi des elfes serait un réel soutient pour votre réputation. Lui ne changera jamais d’avis, mais si vous consentiez à venir au palais je suis sûr que vous ne le regretterez pas. »
La jeune femme resta un instant silencieuse. Le Prince était assurément de bon conseil, il ne servait à rien de se mettre toute la gent elfique de la région sur le dos. En outre, le fils du Roi n’avait rien d’arrogant, il était poli et respectueux envers elle. 
Elle accepta donc l’offre du Prince Legolas. Comme la journée était encore jeune, celui-ci lui proposa de la conduire lui-même au palais. Elle accepta. Il l’aida courtoisement à atteler son petit chariot et à y charger quelques œuvres. Sa gentillesse et sa simplicité touchèrent Amalia. 

Chapitre 2



Les tableaux en place, ils prirent tous deux la route du palais sous la montagne. 
Arrivés là bas, ils se dirigèrent vers la grande salle d’audiences où siégeait Thranduil en cette heure. La pièce, taillée dans la roche, était vaste et magnifique. De nombreuses lampes de cristal illuminaient l’endroit comme milles étoiles incandescentes. Des colonnes finement sculptées formaient une majestueuse enfilade. Il y avait là de nombreuses Belles Gens qui la regardaient avec curiosité. 
Le Roi siégeait là, beau et fier. Il regardait la jeune femme avec curiosité et satisfaction. D’un geste, Legolas fit amener les tableaux d’Amalia devant son père. L’arrogance de celui-ci fit place à l’admiration. Il y avait dans ces portraits quelque chose de magique qu’il ne pouvait définir. Il les regarda longuement, scrutant chaque détail avec enthousiasme. 
Lorsqu’il en eut fini de les contempler, il se releva et félicita la jeune femme. Sa réputation était méritée et il souhaitait lui faire commande d’un portrait. 
Amalia travaillerait sur place, un atelier lui serait aménagé en son palais. Elle pourrait l’ordonnancer comme elle le souhaitait. Le Roi lui fit également préparer une chambre au palais. 
Le soir même, la jeune femme était installée, ses affaires et outils en place dans une vaste pièce dont la vue donnait sur la forêt. 

Plusieurs semaines durant elle oeuvra dans le plus grand secret. Personne n’était autorisé à entrer dans l’atelier. Lorsqu’elle ne travaillait pas, elle passait beaucoup de temps en compagnie du Prince Legolas. Ensemble ils discutaient longuement. Il lui apprenait le monde des Elfes, elle lui parlait de sa vie au village et de sa passion pour la nature. 
Le portrait du Roi fut bientôt terminé et le souverain présenta l’œuvre à toute sa cour. La beauté elfique du souverain semblait sublimée. On pouvait lire sur son visage sa fierté et sa sagesse, et ses yeux semblaient scruter chaque spectateur jusqu’au plus profond de son âme… 
Thranduil en fut tellement heureux qu’il commandât plusieurs autres œuvres à la jeune femme. 
Ainsi furent mises en œuvre plusieurs fresques murales racontant la fondation du Royaume elfique de Forêt Noire.
Cette histoire était dense et il avait pour plusieurs mois de travail. 

Pendant cette période, le Prince Legolas passa de plus en plus de temps avec la jeune femme. Elle lui appris même à dessiner et peindre, et il finit par l’assister dans son œuvre. 
A quatre mains le travail avançait plus vite. Le Roi trouva l’idée de son fils quelque peu étrange, mais après tout il faisait partie de cette histoire et voulait sans doute mettre un peu de lui dans sa représentation. 
Ce que tous ignoraient, c’est que le Prince Elfe faisait cela pour passer le plus de temps possible avec cette jeune femme atypique. Il se plaisait en sa compagnie et ne supportait plus d’être séparé d’elle. 
Aussi impensable que cela puisse paraître, elle avait fait naître au fond de son cœur un sentiment profond et sincère qu’il n’avait jamais ressenti auparavant. 
Il l’aimait et en souffrait. Cet amour était impossible en raison de leurs conditions différentes. En outre, il ignorait si Amalia pouvait ressentir à son égard. Elle ne semblait voir en lui qu’un ami appliqué et joyeux.
A près quelques mois de travail appliqué, les fresques furent enfin terminées. Le Roi fut enchanté du résultat final et organisa une fête au palais afin que tous les elfes du Royaume puissent les admirer. 
Le séjour d’Amalia au palais était fini. La veille de son départ, Legolas vint la voir dans son atelier, elle finissait de ranger ses affaires. 
Il voulut lui dire ce qu’il ressentait au fond de son cœur, mais les mots se bloquèrent dans sa gorge. Alors simplement il lui dit au revoir, lui promettant d’aller lui rendre visite. En souvenir de son séjour, et de leur amitié, Legolas offrit à Amalia une broche d’argent, émaillée de vert, en forme de feuille. Son nom d’Elfe signifiait « feuille verte », ainsi, par ce bijou il serait toujours avec elle. Bien sûr il ne put lui dire tout cela, il présenta simplement ce bijou comme un présent des Elfes. Après tout c’était mieux ainsi. 


Chapitre 3 



Amalia retrouva avec bonheur sa petite maison au bord de l’eau. Le palais du Roi était certes plein de merveilles, mais c’est ici qu’elle était chez elle. 
Cependant, les choses étaient différentes, non pas que la bâtisse ait changé, c’était elle. Elle ressentait au fond de son cœur une douce mélancolie dont elle ignorait la cause. Il y avait comme un vide. 
Quelques jours passèrent. Elle finit de défaire ses paquets, et trouva dans l’un d’eux le cadeau de Legolas. 
C’est en voyant scintiller la broche entre ses doigts que la jeune femme comprit ce qui la rendait triste. Il lui manquait ! Elle se rendait enfin compte de la place qu’il avait prit dans son cœur et de l’amour qu’elle ressentait pour lui. Elle se souvint alors du regard si particulier qu’il avait eu en lui offrant ce bijou. « Ce pourrait-il que…non, c’est impossible, pensât-elle, il ne pouvait ressentir la même chose… » et pourtant ce bijou au creux de sa main était une feuille verte…la signification de son nom elfique ; elle s’en souvenait à présent, il le lui avait dit un jour. Non, son imagination lui jouait des tours, qui était-elle donc pour s’imaginer qu’un Prince Elfe de haute lignée puisse s’éprendre d’une personne comme elle ; on n’avait jamais vu cela. Son cœur se sera encore, des larmes roulèrent sur ses joues. Elle accrocha la broche au turban coloré qui maintenait ses cheveux bouclés. Ainsi, il serait toujours avec elle…

Les semaines passèrent. Les Orques se multipliaient, les temps n’étaient pas sûr, l’ombre grandissait à l’Est. Les créatures de l’ombre semaient la peur aux frontières, les pillages augmentaient. L’équilibre des terres elfique était menacé. Legolas fut alors envoyé aux frontières du Royaume, à la tête de soldats, pour y maintenir l’ordre.
Il fallut trois mois pour rétablir l’équilibre et maintenir les Orques à distance. Au terme de ces combats, Legolas retourna auprès de son père. 
A peine était-il de retour qu’il s’en fut rendre visite à Amalia. Son cœur battait à se rompre lorsqu’il arriva en vue de la petite maison.
Comme toujours, la porte était ouverte. Il entra doucement, et se rendit dans l’atelier. Elle lui tournait le dos, occupée à peindre un visage d’enfant. Dans ses cheveux la broche d’argent brillait. Elle dut sentir sa présence car elle se retourna vivement. La surprise et la joie se lisaient dans ses yeux. Ils se regardèrent un instant, en silence, puis se mirent à rire, comme ça sans raison. 
Elle lui avait tant manqué, chaque jour il avait pensé à elle, et maintenant qu’elle était devant lui il savait plus que jamais que son cœur lui appartenait. Sans un mot, il lui prit la main, elle le regarda avec douceur, un sourire aux lèvres ; puis il se pencha, tel un roseau sous le vent, et déposa un tendre baiser sur ses lèvres. 
Amalia folle de bonheur, se jeta dans ses bras, et il la sera tendrement contre lui. Sans un mot ils se comprirent. Leur amour était grand et pur, et leurs âmes ne faisaient qu’une. 

Pendant des semaines, il vécurent leur amour dans le plus grand secret. Legolas la rejoignait au coucher du soleil, et ils passaient des nuits entières à contempler les étoiles, main dans la main, l’un contre l’autre. 
Il leur paraissait de plus en plus évident que leurs vies étaient liées, mais Amalia ne pouvait se résoudre à ce que le Roi apprenne leur liaison ; si Legolas décidait de rester avec elle il devrait renoncer à son immortalité, telle était la loi elfique, et à cela elle ne pouvait se résoudre. Comment demander à l’homme qu’on aime de choisir l’amour et la mort en lieu et place d’une vie éternelle ?
Legolas pourtant, ne trouvait pas le sacrifice si grand. D’autres l’avaient fait avant lui, la plus célèbre, Luthien Tinuviel, était chantée dans bien des poèmes, mais Amalia ne semblait pas vouloir se faire à cette idée. 

Legolas décida pourtant de tout dire à son père. 
Un matin il quitta Amalia, et retourna comme toujours en la demeure de son père. 
Il alla le trouver et lui avoua la liaison qu’il vivait avec une mortelle. Thranduil, incrédule tenta de lui faire changer de point de vue, l’idée de perdre son fils lui était par trop horrible. Legolas refusa de l’entendre. 
Le Roi furieux, décida de bannir Amalia du royaume et interdit à son fils de la rejoindre. 
Il le fit enfermer au plus profond de la montagne, et des soldats furent dépêchés pour signifier son bannissement à Amalia, elle devrait partir dans les deux jours, sinon elle serait exécutée. 
Amalia folle de douleur et de désespoir pleura pendant un jour et une nuit. 
Puis, la deuxième nuit, elle décida de se rendre au Palais sous la montagne. Elle voulait délivrer Legolas, elle savait qu’on le retenait loin d’elle. Le Prince lui avait montré un passage pour entrer sans être vue. 
Elle pénétra dans le Palis du Roi et chercha son amour. Leurs cœurs et leurs âmes étaient si liées qu’ils se retrouvèrent bien vite. Amalia ouvrit la serrure du cachot avec une épingle à cheveux et ils s’enfuirent en silence. Ils repassèrent chez Amalia et prirent des provisions. Ils avaient volé deux chevaux aux Elfes. 
Ainsi, au milieu de cette nuit poudrée d’étoiles, Amalia et Legolas s’enfuirent du Royaume de Forêt Noire. 
Ils décidèrent de prendre la direction de l’Ouest, le chemin était plus sûr. Ils finiraient bien par trouver un endroit isolé où ils s’installeraient. 
Ils voyagèrent pendant des jours, sans rencontrer personne. 

Une nuit pourtant, ils furent attaqués par des Orques de la montagne. Legolas se battit de toutes ses forces, mais les Orques étaient trop nombreux, et les chevaux avaient fui. Legolas fut blessé, Amalia aussi. Les Orques les dépouillèrent avant de les laisser là, les croyants morts. 
Lorsque Amalia reprit conscience, elle vit Legolas étendu auprès d’elle, couvert de sang. Pourtant, malgré ses craintes elle s’aperçut qu’il était encore en vie. 
Il n’y avait qu’une chose à faire, le ramener auprès des siens qui sauraient le soigner. 



Chapitre 4 


Tant bien que mal, la jeune femme réussit à lui confectionner une civière de branchages. Malgré ses blessures multiples, elle entreprit de traîner la civière en direction de l’est. Ils avaient chevauché à bonne allure pendant quatre jours entiers, le chemin dans le sens inverse et dans ces conditions serait bien plus long. 
Elle savait qu’elle n’avait presque aucune chance de le sauver mais elle tint bon e ne lâcha pas. Après trois jours de marche épuisante, elle rencontra un paysan qui transportait du foin dans un chariot tiré par des bœufs. Devant l’état lamentable de la jeune femme et de son compagnon moribond, il ne put qu’accepter sa supplique de les prendre comme passagers. La Forêt Noire et le palais de Thranduil étaient encore loin, et l’homme ne se rendait pas dans cette direction. Amalia le supplia de les y emmener, elle saurait convaincre le Roi des Elfes de le récompenser richement pour lui avoir ramené son fils vivant. Le brave homme finit par accepter et changea de direction. Ils mirent trois jours encore pour arriver au palais. Durant ce voyage, Amalia ne dormit presque pas, veillant sans cesse son amour aux portes de la mort. Celui-ci semblait entendre ses prières et résister à l’appel de la grande faucheuse. Au seuil du palais, les gardes de faction reconnurent leur Prince, le Roi fut averti et Amalia arrêtée. Le paysan fut récompensé pour avoir ramené le Prince. 
Thranduil fut désespéré de voir son fils dans un tel état, et sa colère contre la jeune femme n’avait plus de bornes. Celle-ci pleurait. Elle supplia le Roi de le sauver, mais celui-ci refusait catégoriquement. Legolas avait choisi d’aimer une mortelle, il devait en assumer les conséquences… 
Alors, Amalia le supplia encore, promettant en échange de partir loin de lui. Ainsi Legolas l’oublierait et serait en vie. Devant cette promesse, le Roi accepta de soigner son fils. Il exigea ainsi le départ immédiat d’Amalia. 
Résignée, la jeune femme accepta. Elle déposa un dernier baiser sur ses lèvres fiévreuses et quitta le palais. Nul ne la revit jamais. 
Le Prince fut emporté dans une chambre de repos et son père resta plusieurs jours durant à ses côtés, mettant tout son pouvoir de guérison en œuvre pour le sortir des méandres de la mort. Thranduil avait de grands pouvoirs de guérison et parvint à sauver son fils. Pendant des jours, le jeune Prince resta inconscient, puis il se réveilla. 
A peine avait-il ouvert les yeux qu’il demanda où était Amalia. Les Elfes qui s’occupaient de lui ne lui répondaient rien, car le Roi leur avait interdit de mentionner même son nom. A son père, Legolas posa la même question, celui-ci lui dit alors qu’elle avait été tuée dans l’attaque des Orques et que les guerriers Elfes qu’il avait lancés à leur poursuite, l’avaient retrouvé presque mort et l’avaient ramené ici. 
Thranduil savait très bien mentir et son fils le crut.

Les mois passèrent. Legolas reprit toutes ses forces mais avait perdu le goût de la vie. Celle qu’il aimait par-dessus tout avait quitté ce monde, et plus rien n’avait de sens. 
Craignant que la mélancolie ne l’emporte, car les Elfes peuvent mourir de lassitude et de chagrin, Thranduil confia à son fils une mission importante sur laquelle il devait absolument ce concentrer. 
Elrond de Fondcombe avait convoqué un Conseil, où il serait débattu de choses importantes pour l’avenir d la Terre du Milieu. Legolas fut désigné pour représenter le Royaume des Elfes de Forêt Noire. Il prit donc la route d’Imladris. 





Chapitre 05 


De nombreux récits font état de la participation de Legolas, fils de Thranduil, dans la quête de l’anneau et dans la guerre qui en découla. Il est donc inutile de rappeler ici les hauts faits de cette aventure périlleuse.
Il est raconté qu’après la chute de la tour sombre, Legolas vint s’établir en Ithilien avec des Elfes des bois afin de redonner vie à cette contrée qui avait tant souffert de la domination du Grand Œil. 
Après des années dans cette région, Legolas parcourut la Terre du Milieu, parfois seul, parfois en compagnie de son ami Gimli, fils de Gloin. 
Il revenait, de temps à autre, en Ithilien, et aussi à Osgiliath où s’étaient établi le Seigneur Faramir et la Dame Eowyn. 
Cinquante ans avaient passé depuis la Guerre de l’Anneau. Un jour qu’il rendait visite au seigneur d’Osgiliath et à sa Dame, il aperçut un portrait de facture familière dans la grande galerie du palais seigneurial. C’était un portrait de Faramir et Eowyn, il semblait récent, car le couple y était marqué par l’âge et le poids des ans, pourtant, une seule personne était capable d’obtenir un tel résultat. Le couple semblait vivant sur le support de bois où les éléments végétaux collés semblaient se mêler à la couleur et aux êtres. Legolas resta muet et interdit devant l’œuvre ; il ne pouvait plus bouger, tant l’émotion était forte. Eowyn vint le sortir de sa rêverie, et Legolas la supplia de lui dire qui avait fait ce portrait. Devant le trouble de son ami Elfe, la vieille femme s’empressa de lui donner le nom et l’adresse de l’artiste. 
Sans crier gare, Legolas la laissa là, étonnée de le voir dans un tel état et ne comprenant rien à sa précipitation.
C’est à une vitesse étourdissante que l’Elfe traversa la ville il arriva enfin devant une élégante maison de pierre avec vue sur le fleuve. Il frappa à la porte, une voix douce et chevrotante lui dit d’entrer. Il lui sembla alors faire un bond dans le passé, comme s’il avait déjà vécu ce moment. Un beau désordre régnait, beaucoup de livres et de fleurs, dans une pièce au fond de la maison, une vieille femme était assise sur le balcon et contemplait le fleuve argenté. Il s’approcha doucement, de peur de l’effrayer, son cœur battait à se rompre, et une émotion intense le submergea lorsqu’il croisa les yeux vifs de la vieille femme. Elle était grise et ridée, et pourtant il la reconnut tout de suite. « Je savais que tu me retrouverais un jour » Dit-elle alors doucement. L’Elfe s’agenouilla devant elle, et pris son visage dans ses mains. Longtemps ils se regardèrent, sans un mot, leurs âmes se comprenaient toutes seules. Il comprenait enfin tout le sacrifice qu’elle avait fait par amour pour lui et il pleurait. 
Jusqu’au crépuscule il resta là, la tête posée sur ses genoux, elle caressait doucement ces cheveux dorés. Lorsque le soleil se coucha, elle lui prit la main et lui dit qu’il était temps pour lui de partir qu’elle était vieille, et que la mort viendrait bientôt la prendre. Legolas comprit alors qu’Amalia lui disait adieu. 
Le cœur brisé et en larmes, il déposa un dernier baiser sur ses lèvres, et s’en alla comme elle lui avait demandé. 
Deux jours plus tard, Amalia rendit son dernier souffle, et son corps fut brûlé. Selon les dernières volontés de la défunte, un jeune homme apporta à Legolas une urne où se trouvaient ses cendres et une lettre. 
Legolas retourna alors à Minas Tirith, et raconta son histoire à la reine Arwen. Elle se retrouva dans son récit et le coucha par écrit pour que cette histoire ne sombre pas dans l’oubli. 
Bien des années plus tard, Legolas construisit un grand navire et partit vers l’Ouest avec son ami Gimli.
A bord du bateau, il avait emporté les cendres d’Amalia, ainsi, ils seraient à jamais réunis. 

Ce que Legolas ignorait en quittant la Terre du Milieu, c’est que le jeune messager qui lui avait rendu les cendres de sa bien aimé n’était autre que son fils*…




FIN



*(Mi-Elfe mi-Homme, le jeune homme était de nature mortelle, mais avait hérité d’une longévité hors du commun, d’où son apparence jeune alors qu’il avait près de 50 ans…un peu comme Aragorn quoi ! )
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