Le souffle du temps qui passe.
Poème 2 Oscar...
Ton regard est si triste, voilé... absent. Comme si tu parcourrais toute une vie, afin de lui dire adieu.
Comme si tu savais qu'il n'y aura plus de retour, que ton choix est définitif.
Mais ton regard, Oscar, il est aussi serein. Sans regrets. Profond.
Tu sais quel chemin t'attend, un chemin difficile et rude. Mais c'est toi qui l’as choisi, et c'est le chemin de ton cœur.
Tu laisses ton passé s'envoler avec le vent, te libérer de tes chaînes.
Et avec lui s'envole aussi ta fidélité à la Reine, pour laquelle tu étais prête à sacrifier tout: ta vie, ton honneur, ton cœur. Mais les temps changent.
La Reine le sait-elle? Sait-elle qu'en face il n'y a plus son Colonel, ni son amie, mais simplement Oscar?
Aucun mot n'est nécessaire. Un cœur libéré ? Ton cœur, Oscar ? On ne peut l'ignorer. La Reine ne peut l'ignorer.
Et elle sent un vent froid s'engouffrer en elle, un vent qui ne laisse pas de doute. Et pourtant, on est en été, au mois de juillet...
... silence.
Juste ce bruit, l'unique bruit qui porte en soi tous les mots, toutes les émotions, tous les sentiments: celui du souffle du temps qui passe.
Il se fait plus présent, plus fort.
Des larmes jaillissent, emportées au loin. Des feuilles s'envolent, comme si on était en automne, au chevet d'une ère.
Et tu sais, Oscar, que c'est un Adieu.