Disclaimer : Lady Oscar est l'oeuvre de Riyoko Ikeda, cet écrit est un écrit de fan, je ne gagne rien, sinon des reviews et les reviews ne permettent pas d'acheter des spaghettis.
Résumé : Alors qu'on la pressait de quitter Versailles avec ses enfants, Marie-Antoinette, elle, se refusait à abandonner Louis XVI.
Ainsi soit-il
- Votre Majesté Marie-Antoinette vous n'y pensez pas ! Vous devez fuir Versailles !
- La place du roi est à Versailles. Répondit Marie-Antoinette. Et la mienne est aux côtés du roi.
La Bastille était tombée, la Révolution était en marche. L'aube d'une ère nouvelle s'annonçait, la fin d'une autre semblait proche. La reine pouvait sentir à ses pieds les premiers gravats de la monarchie ébranlée, comme des reliques de la prison royale prise par le peuple. Elle n'ignorait rien du danger qui la guettait. Comment aurait-elle pu ? Le silence qui l'avait reçue lors de l'ouverture des Etats Généraux lui glaçait encore le sang et les os. Elle se savait détestée, le bouc émissaire tout trouvé sur lequel reporter sa haine pour tous les malheurs qui arrivaient. Elle ne niait pas avoir une part de responsabilité : elle avait été bien sotte, bien naïve, aveugle et sourde aussi. Pourtant, Fersen, Oscar, sa mère, Mercy, l'avaient prévenue mais elle avait préféré les paroles doucereuses lui promettant le bonheur et le plaisir. Elle avait eu ses raisons mais ses raisons ne pesaient pas bien lourd dans la balance. Que valait une seule personne face à un peuple entier ? Ah comme sa pauvre mère l'avait bien cernée ! Et surtout, comment aurait-elle pu abandonner Louis à son sort ?!
Louis qui l'aimait depuis le début.
Louis qu'elle avait trop négligé.
Louis qui l'avait toujours soutenue.
Louis à qui elle avait porté malheur.
Comment aurait-elle pu l'abandonner face à l'incendie alors qu'elle en avait, même involontairement, attisé les braises ?
- Je vous en prie, ma reine. Lui dit-il. Votre sécurité m'est chère. Ne vous sentez pas obligée de rester pour moi.
- Je reste ici, Majesté. Annonça-t-elle. Je vous ai épousé pour le meilleur comme pour le pire. Et maintenant que le pire s'approche, je ne peux pas vous laisser derrière moi. Même si vous me l'ordonnez.
Il lui sourit doucement avant de lui baiser la main.
- Alors ainsi soit-il, ma chère.
- Ainsi soit-il. Et nous vaincrons, Louis. Nous vaincrons.
FIN