Disclaimer : Lady Oscar est l'oeuvre de Riyoko Ikeda.
Résumé : Les premiers jours chez la marquise de Boulainvilliers causent un déclic dans l'esprit de Jeanne. Elle est là où elle doit être et plus jamais elle ne saurait ni ne voudrait retourner à sa vie parisienne misérable.
Note de l'auteur : Cet écrit a été réalisé dans le cadre de l'atelier d'écriture du Discord « La Fabrique à Plume» du 24/01/2022. 30 minutes. Thème : Image et citations. S'inspirer de l'image ou de la citation pour écrire. N°6: « Tu trimes, tu bouffes, tu dors, tu baises, tu bois, tu danses, tu crèves. » Kate Tempest, Ecoute la ville tomber
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de fandom méconnu + Quatre aspects des... Gémeaux (Astrologie) : Changement : Ecrire sur un perso qui a plusieurs personnalités ou sur un perso qui subit un changement radical + Titre du 29/12/2021 : Toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus fort
Toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus fort
Ce qui la marque les premiers jours chez la marquise de Boulainvilliers, c'est la facilité de l'existence des aristocrates. Jeanne n'a jamais été idiote et a toujours su que les nobles avaient une vie différente de celle de la masse grouillante de Paris. Sauf que la, l'expression « vie aisée » prend tout son sens. Certes, il y a la fortune à gérer, les relations, la cour... Mais cela n'usera jamais autant que des heures de labeur. Elle a vu sa mère s'étioler de travail en travail si mal payés que manger devient souvent un luxe.
Le sang bleu, lui, se contente d'hériter.
Enfin, en temps normal.
Elle aussi, elle est issue de ce milieu. Mieux encore : elle a du sang royal. Le duc de Saint-Rémi descendait des Valois... sauf que le destin la lui a mise à l'envers. Et au lieu d'hériter ou à défaut de jouir des miettes paternelles déjà colossales à ses yeux de jeune fille élevée dans la roture, elle s'est retrouvée à mentir, à mendier, pour survivre. Maintenant qu'elle retrouve le cadre qu'elle n'aurait jamais dû quitter, un cadre dont elle n'a aucun souvenir mais qui lui semble pourtant rassurant et familier, elle sait qu'elle préférerait mille fois mourir que de retourner à sa vie d'avant.
La vie d'en bas, c'est trimer, bouffer, dormir, baiser, boire, danser pour oublier que l'on va crever dans la fleur de l'âge sans que personne ne se soucie de vous.
Parce que la vérité, c'est bien celle-ci : ici, c'est chacun pour soi, Dieu pour tous.
La vie d'en haut, c'est bouffer, dormir, baiser, boire, danser pour oublier que l'on va crever et sans doute dans la fleur de l'âge. Cependant, on aura profité de ce que l'existence offre de meilleur : l'absence de la faim, de la soif, du besoin, le luxe de s'étourdir.
Jeanne estime, du haut de ses dix-sept printemps, qu'elle a assez bossé, qu'elle a largement gagné le droit de se tailler sa part du lion avant de devenir la lionne elle-même.
Plus jamais la faim.
Plus jamais le froid.
Plus jamais la pauvreté dont le parfum lui colle désespéramment à la peau.
Plutôt mourir.
FIN