Disclaimer : Lady Oscar est l'oeuvre de Riyoko Ikeda.
Résumé : Versailles lui a été vendu comme un rêve. La chute n'en est que plus rude. [Women's March 2022]
Note de l'auteur: Cet écrit fait partie d'un recueil pour répondre au défi du Women's March crée par Fleur d'Epine et ayant pour but de célébrer les femmes en mars. Un jour = un prompt !
Jour 24 : Désenchantée
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de personnages historiques
Désenchantée
On lui avait vendu Versailles comme un rêve éveillé, un château enchanteur, tout droit sorti des romans les plus fantaisistes qu’elle a pu lire, pour le peu qu’elle en a lus d’ailleurs.
C’est pourquoi le désenchantement est si grand.
Oh, le palais de Louis XIV n’a pas volé sa réputation de splendeur ! L’endroit est tout bonnement magique avec sa magnifique galerie des glaces, son orangerie qui embauche les alentours, les jardins où la Nature s’est soumise à la main de l’homme. Tout en ces murs crie luxe, pouvoir, grandeur et volupté.
Mais plus le temps passe, plus Marie-Antoinette s’y sent étouffée.
Étouffée par l’Etiquette, par les courtisans, par les règles.
Elle est la première dame de la Cour, la première dame d’un des royaumes les plus puissants de l‘Europe…
Et elle ne peut même pas passer sa chemise le matin en paix.
Elle ne peut pas manger en paix.
Versailles n’est pas un palais mais une maison de poupée où elle est la royale marionnette qui répète, jour après jour, le même pantomime. C’est une cage dorée où elle, mignon petit moineau dont elle partage l’appétit, chante pour faire plaisir aux visiteurs curieux et pervers d’une ménagerie étrange.
Alors oui, le château peut être magnifique, c’est une maigre compensation face à l’existence qu’il impose à ses habitants.
On lui dit qu’elle s’y fera.
Elle n’y arrive pas, c’est bien là le problème.
Elle a peur, malgré ses efforts, de ne jamais y arriver…
FIN