Disclaimer : Lady Oscar est l'oeuvre de Riyoko Ikeda.
Résumé : Ses petits-enfants sont orphelins... et le roi Louis XV se retrouve démuni.
Note de l'auteur : Cet écrit a été réalisé dans le cadre de l'atelier d'écriture du Discord «Défis Galactiques» du 30/05/2022. N°1 : Votre perso masculin raconte une partie de sa jeunesse à son/ses enfant.s ou petit.s-enfant.s ou arrière.s petit.s enfant.s ou autre
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de personnages historiques (17/50)
Les souvenirs qui réconfortent
Marie-Josèphe de Saxe vient de mourir, laissant derrière elle ses enfants, tous éplorés, d'autant plus que leur père est mort à peine deux ans plus tôt. Face à leurs pleurs, Louis XV se retrouve démuni. C'est là aussi qu'il réalise combien il est déconnecté de sa famille : ils ne vivent pas les tragédies sur le même plan alors qu'ils vivent ensemble, éprouvent les mêmes pertes, les mêmes douleurs... Et pourtant, ils sont les derniers morceaux de son fils, de sa bru, laissés sur cette terre à ses bons soins. Parmi eux, le futur roi de France, deux possibles souverains, deux reines potentielles... C'est doublement criminel de laisser de tels enfants face à leurs maux. Il les a faits réunir dans ses appartements, une habitude qu'il tente de prendre pour mieux veiller sur eux. Apprendre à les connaître. Dieu, il les connaît à peine et en éprouve la plus grande honte du monde...
-Qu'avez-vous éprouvé, Majesté, quand vous avez perdu votre mère ? Ose Louis-Auguste
Louis-Stanislas pouffe.
-La mère de notre roi est morte quand il était encore un tout jeune enfant ! Quel idiot vous faites, mon frère ! Raille Charles
-Il suffit. Reprend mollement le souverain
Le dauphin regarde déjà ses chaussures...
-Il est vrai que je n'ai pas connu ma mère. Avoue-t-il. Elle a rejoint le royaume de Dieu alors que j'allais fêter mes deux ans. Mais je connais tout de même l'amour d'une mère.
Un sourire nostalgique naît sur les lèvres royales alors que leur propriétaire repense à Madame de Ventadour...
Maman Ventadour.
Maman Ventadour qui l'a sauvé de la bêtise des médecins qui ne savent que pratiquer la saignée, qui l'a entouré de tout son amour, qui l'a vu grandir, devenir père...
Maman Ventadour qui lui a brisé le cœur, malgré elle, en mourant. Cela fait déjà vingt-trois ans...
-Grâce à Maman Ventadour. Souffle l'aîné de ses petits-enfants
-Oui. Grâce à Maman Ventadour.
Il se met alors à leur raconter une anecdote triviale. Il ignore pourquoi elle lui traverse l'esprit. Le jour de son anniversaire, Madame de Ventadour venait le réveiller d'un baiser matinal sur le front, répétant trois fois « joyeux anniversaire ! » pour le conclure par « tous mes vœux les plus sincères », afin de chasser le mauvais sort, tout en caressant ses cheveux. Puis, elle faisait venir ses biscuits préférés tout en l'aidant à s'habiller.
Quand il était devenu adolescent, puis roi, elle ne le vêtissait plus.
L'Etiquette l'empêchait de venir le voir dès le lever.
Mais dès qu'elle le pouvait, elle lui octroyait ce tendre baiser, ces souhaits venus du cœur et il trouvait toujours ses biscuits sur son bureau.
Il les a toujours trouvés jusqu'au décès de sa chère nourrice qui l'a aimé comme un fils, elle qui a eu le malheur d'avoir à enterrer sa propre fille, lui survivant de plusieurs décennies.
-Ferez-vous pareil pour nous, Papy Roi ? Demande Elisabeth
-Eh bien... Oui ! Je vous jure de le faire !
Pour la première fois, ils ont enfin l'air d'enfants.
FIN