Disclaimer : Lady Oscar est l'oeuvre de Riyoko Ikeda.
Résumé : Dehors, l'orage gronde. Pourtant, Alain se précipite pour en goûter la fraîcheur.
Note de l'auteur : Cet OS est ma réponse au concours de fictions de l'été 2022 du forum « Lady Oscar André » lancé par Loufition. Les conditions étaient : écrire sur le thème de l'été, inclure les mots canicule, moisson, rouge, froid, eau
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de fandom méconnu (18/50) + Combinaison 88 : Champs / Blé / Printemps / Amour / Soleil / Vent + Gémeaux : Seth - écrire une scène se passant pendant un orage + Quatre aspects de... Nishinoya : 2/4 : Rolling Thuuuuunder : Ecrire sur un personne qui a une technique spéciale ou écrire sur une scène d'orage.
L'orage
Quand il entend la pluie chanter sur son champ jusqu'alors battu par le soleil tyrannique de l'été, Alain se précipite dehors et, quitte à passer pour un fou, tend les bras. Il étire sa nuque vers le ciel pour goûter l'eau du ciel. Un vent léger commence à s'élever et, dans l'azur bleu marine, gronde l'orage. Il ne restera pas longtemps. Il veut juste profiter enfin de ce bonheur, de cette fraîcheur qui leur a été interdite pendant des semaines.
L'été 1794 s'avère particulièrement chaud. En vérité, une canicule s'est abattue sur sa région, laissant sa peau rouge puis pelante. Les grains de blé ont vite mûri, forçant une moisson prématurée pour éviter de gâcher le labeur d'une année. Là, il a le sentiment de retrouver le printemps doux et agréable avant l'arrivée du mois de juin. Certains lui ont dit de profiter du temps : le froid hivernal reviendra bien assez tôt. Mais malgré tout l'amour qu'il a pour la saison, c'était trop chaud. Trop vite. La nature a souffert : la terre a craquelé et elle risque de ne pas absorber toute l'averse tant elle est assoiffée. Les animaux comme les hommes sont léthargiques. Les migraineux ont encore plus mal à la tête. Trouver comment se rafraîchir devient un casse-tête. La peur des puits s'asséchant hante les songes des agriculteurs. Puis ces feux de forêt... L'homme se réjouit de ne pas avoir été affligé, même si les nouvelles vont vite.
Le tumulte se rapproche.
Alain reste encore un peu, profitant de ce pain béni, de sentir enfin quelque chose d'autre que de la sueur sur son visage. Lui, comme tant d'autres, peut enfin souffler :
L'étouffante parenthèse du mois de juillet s'achève.
L'été reviendra, plus respirable.
-Alain ! Rentre vite, tu vas te faire frapper par la foudre !
Il obéit.
Néanmoins, il restera à sa fenêtre à observer le spectacle, une vision qui lui avait terriblement manqué : des rideaux de perles s'écrasant sur un sol et embaumant de sa si délicate senteur les alentours.
FIN