Disclaimer : Lady Oscar est l'oeuvre de Riyoko Ikeda.
Résumé : Ce dont Bernard se souvient, Rosalie le ressent. Elle aussi connaît la douleur de la perte de son monde.
Note de l'auteur : Cet écrit a été réalisé dans le cadre de l'atelier d'écriture du Discord « La Fabrique à Plumes» du 14/11/2022. 30 minutes. Contrainte – N°1 - Votre personnage vit un moment douloureux (à vous de choisir pourquoi)
Liste des dettes du discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de fandom méconnu (23/50) + 50 drbables (14/50) : Rosalie et Bernard + Situation 419 : A ressent la douleur de B
La douleur qui unit
Rosalie écoute l'histoire de Bernard. Son passé. Elle voit l'étincelle de nostalgie dans ses prunelles bleues alors qu'il évoque sa mère. Mais ce qu'elle ressent surtout, c'est la douleur.
La douleur d'avoir perdu cette figure sublime.
La douleur de cette même femme au cœur brisé : elle qui avait tout sacrifié par amour pour son amant, elle se retrouvait à son tour « l'autre femme » que l'on jetait aux ordures pour faire de la place à une autre. Une autre plus belle, plus jeune sans doute et qui n'avait pas encore le fardeau d'un fils à élever.
La douleur de cet enfant de cinq ans, sa peur, alors que sa maison de toujours devient désormais un lieu interdit. Ce petit être qui, du jour au lendemain, passe des dorures à la rue.
Elle sent aussi la morsure du froid de la Seine alors qu'il lui raconte le geste désespéré d'un être humain piétiné dans toute sa dignité : prise d'un moment de folie, Mademoiselle Châtelet s'était jetée dans le fleuve en serrant son fils contre elle, espérant ainsi mourir avec lui et partir ensemble, s'en aller avec son seul véritable trésor en cette vie.
Elle est morte.
Il a survécu et doit vivre chaque jour avec cette colère, ce traumatisme.
La protégée d'Oscar repense à sa propre histoire : sa mère adoptive mourant dans ses bras, accidentellement renversée par le carrosse de sa mère de sang, lui révélant le secret de sa naissance.
Oui, elle comprend ce qu'il ressent : elle l'a vécu, elle aussi.
-Est-ce que je peux t'aimer ? Lui demande-t-il, presque incertain
Leur premier baiser a le goût du sel de leurs larmes mêlé à celui sucré d'un amour naissant.
FIN