voilà, une espèce de premier jet écrit en une soirée pour l'anniversaire d'une amie. Ca concerne le D.A. "Code Lyoko", et malheureusement, je ne sais pas si il sera très clair pour des gens qui n'ont jamais regardé. Juste quelques allusions, l'essentiel est abordable à tout le monde. Voilà^^

Erina, I - Le fou virtuel

Ecrit par Shadowcat le 28 mars 2007
Dernière édition par Shadowcat le 2007-03-30

(4282 mots)



Nous sommes au sommet d'un immeuble, il fait nuit noire, et la lune éclaire doucement le paysage. Une fille se tient sur ce sommet, elle s'appelle, Erina, elle a 17 ans. Vous n'avez pas besoin d'en savoir plus pour l'instant. Elle médite souvent sur cet endroit-là, pour faire le vide dans sa tete. Elle pense a sa vie passée et a venir. Elle sort une photo de sa poche. Une vieille photo représentant 5 amis. Tout ce qui lui reste de son passé. Elle suppose que l'une des filles est sa mère, mais ca n'est pas tout à fait certain. Elle voit le jour se lever, très très au loin. Elle descend avec la souplesse d'un félin du sommet, et se dirige vers sa chambre double au dortoir. Il s'agit d'un internat. Sa camarade de classe dort encore, comme un vrai loir. Erina sourit, et va se coucher pour la dernière vingtaine de minutes qu'il reste. Elle s'assoupit un moment, puis se réveille au moment du "DRIIIIIIIIIIIIIIIIING" du réveil. Elle fait sa petite routine du matin, comme d'habitude saturée par le fond sonore de sa compagne de chambre, Clara. C'est pas qu'elle est ennuyeuse, mais mon dieu, comme elle parle! Elle ne s'arrete jamais. Erina se demande encore ou elle trouve le temps de respirer. Maintenant, elle est habituée, mais ca a exigé quand meme de la patience. Elle s'attable a son petit déjeuner, suivie de sa compagne de chambre. Il est vrai que mis a part elle, il y a peu de personnes qui lui parlent, mis a part les considérés comme "bizzares" du bahut, qui l'aiment peut-être a sa juste valeur. Un garçon brun a lunette les rejoint.

- Salut Erina!! Bien dormi?
- Salut Didick!! Quelles sont les nouvelles du jour?
Lui, c'est Derrick, alias Didick. Comme elle, il est orphelin, mais lui en revanche cultive toujours un espoir de retrouver ses parents, et depuis qu'il sait lire, il regarde tous les matins les journaux pour lire les faits divers et autres articles. Erina l'aime bien, en dépit de ses "bizzareries".
- Oh, pas grand chose! Toujours plein d'annonces dans la rubrique chiens écrasés répond-il avec un faible sourire.
Erina ne répond pas, elle est plongée dans son petit déjeuner. La nuit entière passée sur le toit lui a donné faim.
- Encore passé la nuit sur le toit Erina? demanda Clara. J'arriverais jamais a faire pareil dit-elle avec uun long baîllement. J'ai besoin de mes douze heures de sommeil.
- Espèce de loir répondit Erina. Tu vas avoir 18 ans dans deux mois, quand vas-tu enfin profiter de la nuit? Tu vas roooooooooonfler?
- Oui mademoiselle, je vais rooooooooonfler autant qu'il me plaira parce que je serais majeure et que je pourrais dormir autant que je veux!!
- Et le travail? répond Erina avec un léger sourire.
- Moi travailler? Bah, dans 2 ou 3 ans!!
Elle est marrante, Clara, mais on dirait qu'elle n'a aucune idée de ce qui va se passer quand elle sortira du lycée. Aucune idée de l'avenir qui l'attend. Erina en a plus conscience, et ca la rend plus taciturne, bien qu'avec ses résultats, dans un monde normal, on pourrait se sentir un peu détendue. Mais dans l'époque actuelle....
La sonnerie retentit, mais Erina est absente phsychiquement. Clara agite sa main devant ses yeux.
- Allô? C'est l'heure d'aller en cours!!!
Erina sort de son état léthargique. L'espace d'un instant, elle a cru que...mais non, ca n'était qu'un rêve, c'est impossible. Impossible scientifiquement en tous cas, et elle aime bien recourir a des raisonnements scientifiques pour échapper a la réalité et à l'imperfection humaine. Un moyen comme un autre de faire le vide. Elle suit vaguement Clara, et une voix très désagréable a ses oreilles retentit. La "super star" du lycée dans sa catégorie, c'est a dire celle des gamines qui n'ont pas évolué mentalement depuis environ une dizaine d'années.
- Alors la ratée chromosomigiquement, ca va??
- Oh, bonjour...répond calmement Erina. Tiens, au fait, ca fait plusieurs années que je devais te le dire mais ce mot n'existe pas....
Rires étouffés dans le réfectoire.
- Tu te prends vraiment pour quelqu'un hein?
- Non, contrairement a toi, je me prends pour moi-même, ce qui me suffit largement...maintenant, si tu le veux bien, j'aimerais me rendre a mon cours....
Cette fois les rires sont de plus en plus forts. Erina se détourne de la "super star", et sort du réfectoire, et pense aux matières qu'elle va étudier ce matin. Son vrai dada, c'est l'informatique. Elle s'ennuie un peu en physique, trop facile pour elle. Mais ensuite un peu d'éffort physique: l'EPS. Elle se débrouille plutôt bien en gymnastique et course a pied, ce genre de choses. Mais dès qu'il est question de travail d'équipe, elle ne peut s'empecher de se rebiffer. C'est un peu normal quand on y repense, les filles n'ont jamais été très tendre avec elle (sauf exeptions) depuis qu'elle est a l'école. Heureusement, c'est sa dernière année. Ensuite, comme dit Didick avec un humour sardonique, on verra bien qui fait la caissière de supermarché...





Les cours se poursuivent, inlassablement, mais assez lentement pour Erina qui rêve déjà de retourner sur le toit du dortoir. La au moins, personne ne l'embete, ni miss monde, ni les autres ni....
- Erina?! Vous m'avez entendu?
- MMhhhh?
- Ne commencez pas a devenir aussi paresseuse que votre charmante....camarade de classe ajouta-elle en regardant Clara qui faisait un bon petit somme. Nous avons besoin d'élèves comme vous!
- keskiadit la prof? Dit en se réveillant Clara.
- Oh, rien, mademoiselle stebbins. Nous parlions juste de votre...Attentivité à mes cours....qui s'est améliorée vu que vous arrivez enfin a savoir quand on parle de vous! Ajouta-elle sous les rires de la classe. Clara fait un peu la tête, mais n'est pas très énervée d'être l'objet des moqueries du professeur.
Le temps passe, interminablement, surtout pour Erina, qui est largement au niveau pour s'embeter a écouter la prof, ou pire, prendre des notes. Si elle voulait faire des efforts en langue d'ailleurs, elle serait déjà a l'université, mais mis a part l'anglais, elle cultive un léger je-m'en-foutisme des LV2 et LV3. Pourquoi faire d'ailleurs? Personne ne se comprend dans un pays avec une meme langue, alors autant qu'on comprenne pas les autres....ni leurs moqueries. Au bout d'une éternité, elle se rend en cours d'EPS, et elle se retrouve au refectoire, en ayant assez faim, mais elle n'a vraiment pas envie de se retrouver avec ses compatriotes a quatre pattes. Clara la traîne, et comme d'habitude, elle finit par céder. Une fois de plus ou de moins....Pour une fois d'ailleurs, on lui fiche la paix. Pas de miss monde, pas de soi-disant ex-petits-copains qui ne l'ont jamais été mais qui auraient surement aimé l'être...en somme, ce n'est peut-être pas une si mauvaise journée. Quand elle retourne en cours, à sa grande surprise, elle a réussi a avoir un 13 en LV
3, et un 12 en LV2. Elle formule un remerciement muet a Didick qui s'est acharné a essayer de la faire réviser pour le bac blanc sans son consentement, et se promet a elle-même de l'aider pendant une semaine a lire les journaux.
Enfin, après une journée longue, fastidieuse, et ennuyeuse, c'est enfin le soir, et après le repas, Erina fonce dans sa chambre pour prendre une veste et se préparer dès 22H30 a aller sur le toit. Comme d'habitude, c'est un bordel indescriptible a l'intérieur, car ni Clara ni elle n'ont fait d'efforts depuis la dernière inspection. En parlant de ca, elle ne devrait pas tarder a avoir lieu...Erina range quelques livres mais laisse aux soins de Clara le pliage des vêtements dans lequel elle excelle en rapidité et efficacité. En contrepartie, Erina fait une partie du ménage, ainsi que les lits, et amène au lavomatique de l'établissement la gigantesque pile de vetements sales. Erina commence a grimper doucement sur les escaliers menant au toit, puis grimpe au sommet du socle sur laquelle repose l'antenne relais du collège. Mais qu'y a-til a méditer aujourd'hui? Des bonnes notes, un remballage de miss monde, .....pas grand chose. Peut-être devrait-elle être plus sociable avec les autres, mais les autres n'ont jamais rien fait pour qu'elle le devienne. Erina s'allonge et regarde les étoiles. Elle se pose des questions depuis des années. Par exemple, son âge. Elle ne connaît pas sa date de naissance, si ca se trouve, c'est aujourd'hui qu'elle a dix-huit ans....auquel cas, elle ne le saura pas. Elle sait qu'elle n'est pas née le jour ou on l'a trouvée, mais la encore, le proviseur refuse de lui donner des informations supplémentaires. Elle ne sait même pas d'ou vient son prénom, si c'est sa mère qui l'a appellée ainsi, ou pas. Pour la première fois depuis ses escapades, elle sent le besoin de dormir...ses yeux se ferment tous seuls, et elle n'a pas envie d'arreter cette sensation agréable, au moment ou on sombre dans le sommeil....Elle se réveille le lendemain, juste a temps pour ne pas être en retard. Elle descend du socle et descend les escaliers pour rejoindre sa chambre pour se préparer. Routine habituelle, rien a signaler. Ce n'est qu'au moment ou elle s'installe au réfectoire pour le petit déjeuner qu'elle se rappelle qu'elle s'était promis d'aider Didick a lire les journaux. Justement ca tombe bien, il se dirige vers leur table.
- Salut Erina!!
- Salut Didick!! Merci pour les révisions, j'ai eu enfin la moyenne !!
- Oh! De rien répond-il avec un faible sourire. Ce n'est pas difficile de te faire apprendre quelque chose, tu sais!!
- Tu veux que je t'aide a lire les nouvelles? demanda Erina en voyant Didick crouler sous le poids de la bonne pile de journaux qu'il tenait.
- Oh! C'est gentil! Commence par celui-là si tu veux!
Erina commence a lire. D'habitude, elle lit très rapidement, car elle ne cherche qu'un seule donnée. Or pour aider son ami, elle doit tout lire sans faire d'exeption, alors elle ralentit sa cadence de lecture. Elle s'arrete sur un article des faits divers.
"LE FOU VIRTUEL A ENCORE REUSSI A S'ECHAPPER". La photo montre un type aux cheveux blonds, qui n'a pas plus de 35 ans. Pour un fou, il a le regard assez net et clair, songe Erina. Ca a toujours été, et c'est encore comme ca, les fous sont dehors, et ceux qui sont un peu normaux sont enfermés, quelque soit les barreaux de la prison... Didick tend le cou pour voir ce qui interesse Erina.
- Oh, encore lui!! Il arrete pas d'essayer de s'échapper de l'asile ou il a été interné, mais a chaque fois il s'est fait pincé! Il ne manque pas d'imagination pourtant! dit Didick l'air exité. J'espère qu'il va réussir un jour...
- Tu veux rire? s'esclaffa Clara. Un fou de plus dans ce monde de tarés....merci bien! Erina reste silencieuse. Elle a l'impression d'avoir déjà vu ce type, même avec ses cheveux tondus pour les raisons médicales de l'asile. Elle parcourt l'article. Apparement, il a été interné depuis qu'il est sorti complètement hagard d'une usine avec un bébé et avoir parlé a tous les gens qui passaient sur son chemin d'un monde virtuel, d'ou son surnom. Devant les docteurs, il avait continué a soutenir cette théorie complètement folle, ce qui avait entraîné son internement, et le bébé, qui n'était apparement pas le sien et dont on avait pas retrouvé les parents, avait été placé en orphelinat, puis en internat. Décidément, pensa-elle, les journaux font de n'importe quoi leurs choux gras...
- Erina? Tu peux lire ce journal? demanda Didick.
- Oui, oui...répondit Erina d'un ton absent. Dis, je peux garder ce journal? demanda-elle en désignant celui qui parlait du fou virtuel.
- Pas de problème!
- Merci.

Erina continua de lire différents journaux en mangeant un peu, n'ayant pas autant faim que d'habitude car elle n'avait pas fait de nuit blanche. Aujourd'hui, on est mercredi, ca veut dire carte blanche pour sortir l'après-midi. Ca tombe bien, pour une fois elle a envie de prendre l'air et de marcher en ville. Les cours de francais et d'histoire passent assez vite, et bientôt elle se retrouve a l'entrée du lycée pour la sortie. Elle se demande encore ou est-ce qu'elle va aller, vu que Clara a son club de théâtre. Le cinéma? Non, il y a bien trop de pervers maintenant dans les salles obscures. Un café? Prendre un café toute seule, non merci songe-elle. Faire les magasins? Pour voir la tete de miss monde? Retourner au lycée? Jamais! Alors Erina prend la décision de marcher un peu partout ou ses pieds la mèneront, c'est toujours un bon moyen de trouver de nouveaux lieux. Elle chemine dans la ville, sans trop se soucier ddes lieux au départ, et elle arrive bientôt dans un quartier de lotissements obscurs au sens propre du terme. Ces quartiers on été repeints en noir par des groupes considérés a caractère subversif par le gouvernement, ce qui ne les empeche pas de ne rien faire pour les arreter. Erina n'a pas vraiment peur de ces rues sombres, elle sait se défendre, et jusque la elle n'a jamais eu d'ennuis a Paris. Elle s'engage dans le quartier, mais au détour d'une rue sombre, elle entend le "pinpon" qui signifie l'arrivée imminente des policiers, et se fait saisir par quelqu'un.
- Hééééé!
- Tais-toi!! Restez la vous, ou je la tue! Hurla l'homme aux policiers qui s'étaient arretés devant lui, prets a l'arreter, mais qui n'osaient pas s'approcher de l'homme qui pouvait briser la nuque d'Erina. Vous allez poser doucement vos armes a terre!
Les policiers s'executèrent, en ne quittant pas des yeux l'homme dont Erina n'avait toujours pas vu le visage.
- Maintenant, vous allez retourner dans votre voiture, et vous tailler!
- Fai...faites ce qu'il dit!! Articula Erina, qui avait senti que cet homme ne ferait jamais ce qu'il disait.
Les policiers, devant l'ordre d'Erina et l'air menacant de l'homme, prèfèrerent battre en retraite pour aller chercher du renfort.
- Qui....qui êtes-vous? Demanda Erina d'un air interloqué. L'homme lacha prise pour lui permettre de se retourner. Elle vit alors le visage de la coupure de journal de ce matin....le fou virtuel...
- Sauf si tu lis les journaux, tu ne dois pas savoir qui je suis, gamine! Maintenant que Erina le voyait en face, elle lui trouvait vraiment un air de ressemblance avec quelqu'un... Allez, va-t'en!! dit-il en voyant Erina s'attarder. Tu as du cran de rester ici alors que je t'ai menacée....c'est bien ca, mais ca peut être aussi dangereux.
Erina lui tourna le dos, et s'appreta a sortir de cette rue.
- Attends gamine, tu as perdu ca....L'homme lui tendit la fameuse photo. Erina la prit, et repartit en vérifiant qu'elle n'avait pas été endommagée. Alors elle comprit. Elle fit aussitôt volte-face. L'homme était encore la, attendant visiblement qu'elle s'en aille.
- Tu attends quoi, le déluge? Erina s'approcha de lui, et tendit la photo. L'homme plissa des yeux en la regardant.
- Ou est-ce que tu as trouvé ca? Bon, c'est pas le moment de discuter, ils vont surement bientôt revenir. Il lui saisit la main et l'entraina dans un dédale de rues jusqu'à ce qu'il arrive a l'entrée d'une vieille usine. Il y avait trois lambeaux de corde, mais l'une d'entre elles était suffisament intacte pour qu'ils puissent descendre au sol.
- Après toi! Dit le fou virtuel. Une fois la descente finie, il la conduisit a un monte-charge et entra un code chiffré qui eut pour effet de les faire descendre au sous-sol. Le monte-charge d'ouvrit alors devant une salle obscure. L'homme semblait connaitre bien l'endroit, car il trouva le disjoncteur et ralluma le courant.
- Bien, cette fois-ci, ils pourront toujours essayer de me retrouver...dit-il avec un sourire sardonique. Bon alors....ou as-tu trouvé cette photo? Comment t'appelles-tu? demanda-il d'un ton légèrement plus doux. Erina sentit a nouveau la sensation qu'il fallait faire confiance a cet homme.
- On l'a trouvé dans mes langes, et je m'appelle Erina.
- Tes langes? Mais alors....il regarda plus attentivement la jeune fille. Un éclair de compréhension le traversa.
- Mais alors...c'est...c'est moi qui a mis cette photo!! s'exclama l'homme complètement perdu. Erina ne comprenait plus rien, mais au bout d'une dizaine de secondes...
- Attendez un peu....vous n'êtes pas en train de dire que j'étais LE bébé dont on parle dans les journaux? Celui qui était avec vous?
- Qu'est-ce que tu lui ressembles, maintenant que j'y pense....tu es son portrait craché....
- De qui vous parlez? L'homme montra une des filles sur la photo.





- Vous voulez dire...vous êtes bien l'enfant habillé en violet?!
- Oui, c'est moi...Odd Della Robbia...dit l'homme comme si ce nom ressurgissait d'un très lointain passé.
- Vous connaissiez ma mère? Demanda Erina avide d'informations.
- Si je la connais! Je connaissais meme ton père! Depuis l'enfance! Ils étaient dans mes meilleurs amis!
- Mais pourquoi le proviseur ne m'a jamais rien dit? se demanda Erina a voix haute.
- Pour la bonne raison qu'il ne savait presque rien je suppose! Ce sont des policiers qui t'y ont emmenés, et ils ont du être avares d'informations....Alors....voyons ca murmura le dénommé Odd en regardant un gigantesque ordinateur a plusieurs écrans. Comment que ca s'allume déjà ce truc? Il appuye sur un bouton. LEs lumières de l'écran clignotent.
- Vous voulez un coup de main? demanda Erina.
- Pourquoi pas après tout, dans la bande tout le monde sauf moi se débrouillait un peu dessus...
Erina regarde les écrans...
- Ouah, c'est vieux ce truc, mais dans son temps, ca devait être le sommet de la technologie, non?
- Traite-moi d'australopithèque tant que tu y es!! répliqua en souriant Odd.
Erina tripotes quelques trucs.
- Ca sert a quoi tous ces programmes? Virtualisation...
- A prouver que j'ai raison. Le monde virtuel existe bel et bien, tu sais. Et je vais te le prouver! Tu peux enclencher le logiciel virtualisation?
- Oui, ca ne m'a pas l'air très très compliqué....
- Bon je descends au niveau en-dessous. Quand je te crierais: "C'est bon!" tu lances la procédure, c'est O.K? Parce que d'abord je dois vérifier que les boites de conserve marchent encore...Erina ne comprit pas cette dernière phrase. Au bout de quelques minutes, elle entendit la voix d'Odd lui dire d'enclencher la virtualisation. Elle lut a voix haute ce qui se marquait sur l'écran.
- Transfert....Scanner...virtualisation?! Mais...
"Coucou Erina!!"
Erina regarda avec les yeux ronds une carte représentant un Odd version féline et juste en dessous un oscillogramme qui réagissait a la voix de l'homme.
- Ou etes-vous?? commenca Erina d'une voix lente.
- Dans le monde qui m'a valu d'être enfermé dans un asile!! Dis, tu sais comment marche la virtuallisation avec compte a rebours?
- Attends, vous voulez dire que vous êtes....dans un monde...virtuel?!
- Tout juste!! Et arrete de me vouvoyer, franchement, ca me vieillit!
- Je crois que j'ai trouvé le programme dont vo...tu me parlais....qu'est-ce que je dois en faire?
- Bah, tu l'enclenches, tu descends illico par l'escalier ou je suis allé, tu fonces dans une des boites de conserve, et...tu attends!!





Erina hésita.
- Roh allez!! Tu vas voir, que je disais la vérité!
Erina finit par s'executer. Elle lanca la procédure, et courut a l'étage en dessous pour entrer dans...mais qu'est-ce que c'était au juste? Un grand caisson relié a un gros tas de cables....Erina se demanda si après tout ca nnétait pas elle qui était folle, mais elle entra quand même dedans. Elle ne paniqua meme pas quand le caisson se referma sur elle. Elle sentit ses cheveux se soulever, puis elle tout entière...quand elle rouvrit les yeux, elle se....gamella sur le sol. Mais quel sol? Un sol en 3D, tout vert. Elle se releva en s'époustant, mais elle s'apercut qu'elle n'était pas tachée. Elle regarda ses mains...qui avaient aussi une consistance en 3D. Elle regarda sa tenue. Un top blanc, pour changer. Mais pas de jean bleu comme d'habitude. Pire. Une mini-jupe nacrée, et des bottes blanches avec des recourbures rondes qui pointent vers le haut au niveau des genoux. elle avait aussi dans le dos un arc et un carquois. En tatant ses cheveux elle sentit des fleurs sous ses doigts.
- Ben alors, miss "fée"!! On n'en revient pas hein? Ca existe!! Dit Odd qui remuait sa queue. Erina ferma puis réeouvrit les yeux et se les frotta. Non, la queue se balancait encore, et elle s'apercut qu'il avait aussi des pattes de chat. Pas mal ton look, dit-il en regardant mieux. Ca fait gentil petit ange, mais pas mal! Il vit a la tête d'Erina qu'il avait fait une gaffe.
- Ou est-ce qu'on est? demanda Erina.
- On est sur Lyoko, un monde virtuel...un drôle d'endroit hein?
- ....et pourquoi je suis armée??
- Oh, moi aussi chuis armé...mais c'est mieux caché fit Odd, et la raison pour laquelle on est armés, c'est qu'il y a des bestioles pas gentilles dans cce monde!! ajouta-il en remuant de plus belle sa queue de chat, les mains sur les hanches. Il semblait avoir rajeuni en retournant dans cet....univers....eh bien...je crois que je vais rester ici, en attendant que les policiers me cherchent! fit-il en grimpant a un arbre et en s'étendant sur une branche. Quand on y repense, mis a part les bebetes, c'est pénard!! Tiens...quand on en parle...Attention!!! cria-il a Erina qui fit un bon sans savoir la nature du danger qui la menaçait. Elle sentit une lourdeur dans son bras gauche. Elle sortit une flèche de son carquois et essaya de viser avec son arc. Elle vit alors....un....crustacé? Pas un truc innofensif en tous cas, vu qu'il était munis de choses qui lui permettaient de tirer. Soudain, le crustacé explosa. Odd avait désintégré la créature a l'aide d'un moyen que Erina n'avait pas saisi. Mais le crustacé n'était pas seul, il était accompagné d'un....cube monté sur pattes....
- Vise l'oeil!! cria Odd. Erina s'executa et le cube explosa de la meme manière. Pas mal!! Oh-oh....ca se gate....dit-il, et Erina vit alors une espèce d'araignée. Erina arriva a lui tirer une fois dessus, mais au moment de re-frapper, elle se fit prendre sous un feu nourri de tirs, et disparut de l'univers virtuel pour arriver a un....Scanner. Apparement, elle était revenue sur terre. Elle retourna a l'ordinateur.
- Odd? Tu...tu m'entends?
- Oui, oui, je t'entends!! Je fais le ménage aussi! Ayet j'ai finiiiii!
- Je dois me revirtualiser?
- Non, c'est impossible avant 24h .... Tu ferais mieux de rentrer chez toi! Sinon, ils vont vraiment s'inquièter!
- Mais...mais attends, tu m'as dit que tu connaissais mes parents...je veux en savoir plus!!
- Reviens demain, et fais attention de ne pas te faire suivre!
- Non, je veux savoir maintenant!! Qui était ma mère? Est-ce qu'ils m'aimaient ou....
- Oui, ta mère t'aimait plus qu'elle même!! Maintenant pars!!
Erina finit par battre en retraite. Après tout, si ca n'était pas un rêve qu'elle vivait, elle retrouverait cet individu. Elle sortit de l'usine et revint a son lycée, attendue par la surveillante-en-chef, qui la conduisit directement chez le proviseur.
- Erina? Les policiers sont venus nous voir a votre propos, nous avons été très inquiets....Erina songea combien de personnes ont pu avoir été inquiètes, et elle sentit un rire sardonique monter en elle. Le proviseur appella les policiers pour les informer du retour de la jeune fille. Elle fut soumise a un feu nourri de questions, mais s'en tira assez bien pour pouvoir justifier sa très longue absence, mais aussi de ne pas avoir apris quelque chose du fugitif, ni sur ses idées de cachettes. En sortant du bureau, elle entendit la voix d'un policier dans son talkie-walkie.
"chef? Nous avons fouillé l'usine d'ou il est sorti quand on l'a interné. Personne, sauf des rats...."
Erina eut du mal a ne pas éclater de rire. Le jour ou il le retrouveront ne risque pas d'arriver, du moins pour l'arreter. Elle se dirigea vers son dortoir, et, en vérité, monter sur le toit. Cette fois-ci, il y a vraiment matière a méditer. Mais pour une fois, elle ne pense pas a ce monde imparfait. Elle a une seule pensée en elle. "J'ai eu une mère qui m'aimait, et ce soir, il n'y a que ca qui compte". Si quelqu'un l'avait vue, il aurait presque eu la vision d'une magicienne - ou d'un ange - aux cheveux roses.