J'espère ne pas tromper et mettre ce sujet au bon endroit.
La Bastille fut abattue à partir du 15 juillet par un entrepreneur privé, Palloy, qui vendit une partie des pierres en guise de souvenirs (pierres sculptées représentant la Bastille en miniature), dont un certain nombre furent vendus en province (Palloy fit faire également des maquettes de l'édifice qui furent envoyées dans tous les chefs-lieux des départements français).
On peut y ajouter la transformation en objets de piété et de culte, de tout ce qu’il put récupérer sur les boiseries et les ferronneries de la vieille forteresse. La plus grande part a servi à construire le pont de la Concorde. Le marquis de La Fayette envoya une des clés de la Bastille à George Washington, l’une des grandes figures de la Révolution américaine et premier président des États-Unis16. Elle est aujourd’hui exposée à la résidence de Mount Vernon, transformée en musée. Une autre des clés fut envoyée à Gournay-en-Bray, lieu de naissance, du premier révolutionnaire à être entré dans la Bastille, Maillart. Cette dernière clé a depuis disparu.
C'est à la fonderie de Romilly, dans l'Eure, qu'ont été conservées jusqu'à sa fermeture l'horloge et les cloches de la forteresse. Le carillon quant à lui se trouve actuellement au Musée européen d'art campanaire, à L'Isle-Jourdain (Gers)
La disparition de la Bastille n'empêche pas son mythe de renaître dès la Révolution sous la forme d'une mode « à la Bastille » (bonnet, souliers, éventails…)
De nos jours,
En 1899, lors de la construction de la ligne 1 du métro parisien des vestiges de la forteresse furent redécouverts. Ainsi, les fondations de la « tour de la liberté » (celle où fut enfermé Sade) qui était alors située au niveau du no 1 de la rue Saint-Antoine17, ont été démontées et reconstituées dans le square Henri-Galli18.
De même, ont peut trouver également un morceau du mur de la contrescarpe du fossé de la Bastille sur le quai de la station homonyme de la ligne 5 du métro (en direction de Bobigny)19.
En fin, un pavage spécial a été dessiné sur la partie ouest de la place de la Bastille afin de retracer sur le sol les contours de la forteresse.
Depuis 1880, le 14 juillet est la fête nationale de la France. Toutefois, officiellement, cette fête nationale ne commémore pas la prise de la Bastille, mais la Fête de la Fédération qui eut lieu un an plus tard, le 14 juillet 1790, sur l’esplanade du Champ-de-Mars. Mais l’inconscient collectif français semble bel et bien associer la fête nationale et l’événement le plus marquant survenu un 14 juillet : une immense majorité ne se souvient que rarement du 14 juillet 1790. D'ailleurs, les pays anglophones parlent de « Bastille Day » quand ils font référence à la fête nationale française et le régime de la Troisième République qui veut créer un consensus laisse le choix implicite aux républicains de fêter en 1880 l'année 1789 ou 179014. (WIKIPEDIA)
Toutefois, il est intéressant de savoir, que beaucoup de pierre de la Bastille ont servie pour
la construction du pont de la Concorde à Paris. Cela n'est pas précisé dans l'article:
L'architecte Jean-Rodolphe Perronet, qui a créé en 1775 avec Daniel-Charles Trudaine l'École royale des ponts et chaussées (aujourd'hui École nationale des ponts et chaussées), est chargé en 1787 de la construction de ce pont en arc.
Ce pont était en projet depuis 1725, lors de la construction de la place Louis XV (aujourd'hui place de la Concorde), pour remplacer le bac qui assurait alors la traversée à cet endroit.
Assurant la construction en pleine tourmente révolutionnaire, il utilise pour la maçonnerie des pierres de taille provenant de la démolition de la Bastille, prise d'assaut le 14 juillet 1789.
La construction sera terminée en 1791.