Comme promis, je continue à poster certains de mes vieux fics. Je vous sors me préférés, au coup par coup, au fil de mes souvenirs.
Celui ci vous changera puisque j'y parle de Fersen. Et d'André ...

Cette histoire débute déjà par une atmosphère plus glauque, plus sombre que Le bal.

J'aime beaucoup les mots employés, la façon dont tu as placé le décor de cette fic:

Silène a écrit:

Citation :

Durant toute la journée des larmes de pluie s’étaient abattues sur les toits de la capitale et il avait fallu attendre la fin de l’après midi pour que cessent de tomber les gouttes d’eau. Alors une grisaille brumeuse avait envahit les rues, tellement lourde, poisseuse, que même le léger vent qui s’était levé n’arrivait pas à la dissoudre.

Tu nous laisses sur un Fersen sanguinolent, un Fersen encerclé d'une populace qui veut sa mort. Mon intuition me dit par contre qu'Oscar et André interviendront au bon moment

une version revisitée de l'attaque du Faubourg; ici c'est Fersen qui va se faire lyncher. Vont-ils réussir à le sauver à deux contre des centaines et dans l'état de fatigue où ils sont ?

Merci à vous deux.
Effectivement Zalzal, cette fic ne se place pas dans la même athmosphère que le bal. Nous avons affaire à une Oscar plus agée, déjà meurtrie par la vie. J'ai eu besoin de poser ces temps d'incertitude pour y enchâsser la suite de mon histoire.

Liberta, voici la réponse à ta question

Ah, ah ! "Super Oscar" à la rescousse ! Vlan ! Quelques parades, un cheval qui se cambre et bingo ! Le comte de Fersen est sauvé.

De par ce sauvetage in extremis, Oscar prouve à Fersen le caractère précieux de leur relation. André sera d'ailleurs jaloux de cette rêverie qui flotte dans les yeux de la jeune femme. Est-elle encore éprise du Suédois ? Je ne peux me prononcer, car tu sembles avoir quelque peu changé l'attaque du Faubourg dépeinte dans l'animé et le manga (ce qui n'est pas pour me déplaire, ne t'en fais pas).

Néanmoins, un autre chapitre très bien écrit !

Il n'y a pas à dire, quand la situation l'y oblige ,Oscar sait fait preuve d'une combattivité à nulle autre pareille. Son coeur n'a fait qu'un bond et celui d'André s'est figé devant cette douloureuse constatation.

En fait, Zalzal, à l'époque je n'ai pas pensé remanier l'attaque du Faubourg, j'ai plutôt songé à y greffer un autre attaque
Mais c'est vrai qu'elle aurait tout aussi bien pu la remplacer.
Cette attaque n'était d'ailleurs qu'un pretexte pour les coller dans l'auberge, je peux bien l'avouer à présent

Cette fic est en fait une song fic bien planquée, puisqu'elle s'inspire d'une chanson de Bénabar, "A poings fermés"

J'espère que la suite vous plaira

Encore un chapitre qui regorge de phrases ciselées, de subtilités afin de nous faire vivre tous ces non-dits:

Silène a écrit:

Citation :

Depuis le début de cette conversation les yeux d’André étaient restés fixés sur Oscar. Aussi n’eut elle besoin que d’un léger mouvement de tête pour que son regard devienne miroir des iris prasin. Cela ne dura que le temps d’un battement de cœur, mais ces yeux la s’était si souvent rencontrés qu’il n’en fallait pas plus pour que jaillisse la source de la complicité.

Par exemple, ce passage que tu as écrit montre toute la complicité qui s'est tissée au fil des années entre Oscar et André. Un seul coup d'œil leur suffit bien souvent pour se comprendre. Fersen leur enviera d'ailleurs cette chimie (ah que j'ai trouvé cette réaction ironique ! Dans le chapitre précédent, c'était justement André qui jalousait Fersen !). Car Fersen n'est-il pas condamné à un amour impossible ? Une condamnation qui se lit sur ses traits d'ailleurs.

Silène a écrit:

Citation :

La femme colonel vit une nouvelle fois la souffrance inscrite sur ces traits tirés. Certes, sa jambe devait l’élancer, mais la douleur qui se lisait sur le beau visage d’Axel de Fersen était plus profonde, plus ancienne… Cette même douleur qu’elle reconnaissait à présent aussi chez André.

Cette Oscar constate décidément bien des choses...dont cette même douleur chez André. Ce simple constat ravive du même coup ses tourments: l'amour qu'elle avait éprouvé pour Fersen, la douleur qu'elle ressentait encore en voyant la passion illuminer les traits du comte lorsqu'il évoquait sa reine,...

Silène a écrit:

Citation :

Cette nuit, il aurait voulu ne pas être Axel de Fersen mais seulement un inconnu. Il aurait souhaité ne la rencontrer que cette nuit. Il aurait rêvé de découvrir une à une chacune de ces cicatrices, et de faire s’envoler toutes les douleurs passées qu’elles avaient provoquées par la simple tendresse d’un baiser.

Décidément, chacun des membres de ce trio recèle des secrets bien sombres et est marqué de profondes cicatrices...

J'ai l'impression d'assister à une pièce de théâtre qui met en scène un huit-clos. Tu mets en lumière trois personnages, trois destins différents mais portant entrecroisés, trois cœurs qui souffrent...

C'est un petit peu l'atmosphère que j'avais tenté de recréer, tu as parfaitement raison.
J'aime l'idée qu'ils se sont croisés, sans doute ratés, et j'ai eu l'envie de les rendre un peu plus intimes, le temps d'une soirée.

Ce trio amoureux est très intéressant dans l'anime, dans la mesure ou ils ne se voient pas. Ils passent tout trois leur vie à se manquer, ça en est même rageant !

Chapitre 1

Je ne suis pas étonnée qu'Oscar court à la rescousse de Fersen. Mais avec quel sentiment ?
Fersen se retrouve dans une situation très délicate et ses 2 amis risquent de passer avec lui un moment des plus désagréables de leur vie...

Chapitre 2

L'aubergiste a laissé la dernière chambre. Pour qui ? J'imagine qu'Oscar va rester avec Fersen et ce sera un nouveau coup pour André déjà un peu ébranlé par la scène qu'il a vu...

Chapitre 3

La jalousie voyage dans la pièce de manière discrête mais je trouve que Fersen oublie "oh ma reine" un peu vite pour une fois... serait-ce l'effet du vin ? ou les émotions de la journée ?
Ses pensées dérivent sur une pente qu'André connait bien et sait reconnaitre...

comme c'est toujours agréable de te lire !
Comme tu postes à mesure que tu écris on sourit, on se dit "ohhhh ... Et elle va découvrir ça, et ça ..."

Merci à toi, j'ai un grand sourire en te lisant

Chapitre 4

Etrange situation...
Axel se sent intrus dans ces confidences destinées à André, à son avis.
André se sent intrus des paroles d'Oscar pour Axel. LOL
Pour les faire tourner en bourrique, elle les fait tourner...

Voilà Oscar plongée dans ses pensées, des pensées assez noires ma foi puisqu'elle pressent sa mort prochaine et craint pour André.

J'ai beaucoup aimé ce simple geste, si tendre, qu'elle se permet de commettre, et ce, m^me si Fersen est présent:

Silène a écrit:

Citation :

Ses yeux se portèrent sur l’homme endormi elle s’approcha de lui et sa main, ombre légère, vint effleurer les cheveux bruns. Les doigts ne jouèrent que quelques instants dans les boucles soyeuses, mais la tendresse de ce geste était évidente.

Ce Fersen est de plus en plus troublé par cette Oscar endormie, de plus en plus envahi par les regrets d'avoir considéré cette femme comme une simple amie. Mais voilà que cette scène intime, ce moment où Fersen se croyait seul aux côtés d'Oscar, est rompue: André l'observe.

Encore la même impression de huit-clos saupoudrée d'une tension réellement palpable entre André et Fersen.

Où cela nous mènera-t-il ? Allez, continue à déterrer Silène (mais pas trop vite pour que je puisse tout lire) !

*creuse au fond de son puit pour arriver plus vite au centre de la terre*

Pour moi, LO, c'est ça. Ce mélange de douceur, de tendresse, de profonde complicité, et ce drame latent, qui empoisse tout d'une brume de désespoir.
Lorsque l'on suit l'anime, les dernières années d'Oscar sont très dures, et me laissent une boule dans la gorge. Elle savait qu'elle allait mourir, on l'oublie trop souvent...

Epilogue

Un être touché au plus profond de lui par Oscar.
Jolie fic essentiellement basée sur le regard de Fersen sur Oscar.
Des sentiments tus et trop forts pour être balayés.

Très belle histoire, émouvante et quelle belle écriture...

Silène a écrit:

Citation :

Pour moi, LO, c'est ça. Ce mélange de douceur, de tendresse, de profonde complicité, et ce drame latent, qui empoisse tout d'une brume de désespoir.

Ah que je te comprends ! J'imagine que c'est sans doute pour cela que je finis inévitablement par écrire des textes qui font brailler... Mais, la vie d'Oscar, la fin de l'animé et du manga sont très dramatiques. Elle a vécu à une époque chamboulée et ajoutons à cela que sa destinée extraordinaire (une femme qui menait une vie d'homme) ne lui a pas facilité les choses dans bien des domaines. Mais, c'est ce qui a fait que nous avons tous et toutes été marqués par cette histoire...

Un épilogue où tu tisses un mélange d'événements historiques avec la fiction. Ce huit-clos dans l'auberge aura donc été la dernière rencontre entre Oscar et Fersen.

Une très belle fin émouvante que ce comte endeuillé qui s'endort avec cette chemise ensanglantée.

Bravo pour cette belle histoire Silène

Bien sûr fic déjà lu sur un autre site mais qui m a laissé un souvenir très fort!
c est fort émouvant et triste également. On ressent les sentiments des deux hommes pr la belle et la lente agonie de Fersen après la mort d Oscar.

Tu as écrit là, Silène, une fiction d’une puissante nostalgie, chassé-croisé d’occasions manquées, ballet de passions perdues, ponctuée d’une tendresse pudique et profonde.

Personne n’aime, ni n’est aimé, au bon moment dans ta fiction. Et cette réunion des trois protagonistes, pour une nuit unique et dernière, dans la chambre de cette auberge isolée, sonne douce-amère.

Tout se joue dans les regards, dans quelques gestes esquissés. Quasiment sans parole. Et celles qui sont dites n’ont aucun intérêt. Seuls parlent les bribes incompréhensibles des rêves, révélateurs des amours tourmentés et tourmenteurs.

Nous savons par ailleurs qu’un moment au moins, Oscar et André parviendront à se rejoindre et à vivre brièvement leur amour. Le grand perdant de ce cruel jeu de la vie est Axel de Fersen, qui n’a pas vu, ou pas voulu voir, à temps ni la femme sous l’habit du militaire, ni l’amour sous le masque de l’amitié. Et qui n’aura pas trop du reste de vie pour cauchemarder, nuit après nuit, en froissant entre ses doigts la chemise qui a touché la peau d’Oscar.

Il y a en effet de la nostalgie, dans cette fic. J'avais envie d'approfondir un peu le personnage de Fersen qui m'a toujours fait mal au coeur. Il a aimé une reine et a été aimé d'elle, mais quelle déchirement ! Et il est passé à côté d'Oscar.
J'ai toujours pensé qu'il se rendait compte de son erreur le soir ou il lui dévoile qu'il sait qu'elle était la belle inconnue et qu'elle s'enfuit. Les larmes qui perlent à ses yeux, quand elle le supplie de ne pas parler et qu'elle lui tourne le dos, sont pour moi un aveu.

Dans cette fic je voulais de la douceur, une dernière bulle de tranquillité avant que l'orage ne se déchaine. On entend déjà les canons de la révolution, au loin, et Oscar se sait malade. Nous vivons là les derniers feux d'une époque à l'agonie, et c'est ce que j'avais envie de laisser transparaitre.
Et puis, j'aimais cette chemise qu'il allait serrer contre lui toute sa vie, seul vestige de la femme qu'il n'avait su aimer à temps.

Silène a écrit:

J'avais envie d'approfondir un peu le personnage de Fersen qui m'a toujours fait mal au coeur. Il a aimé une reine et a été aimé d'elle, mais quelle déchirement ! Et il est passé à côté d'Oscar.
J'ai toujours pensé qu'il se rendait compte de son erreur le soir ou il lui dévoile qu'il sait qu'elle était la belle inconnue et qu'elle s'enfuit. Les larmes qui perlent à ses yeux, quand elle le supplie de ne pas parler et qu'elle lui tourne le dos, sont pour moi un aveu.

Il est rare de voir un gentil commentaire sur Axel de Fersen qui sert plutôt de bouc émissaire en règle générale.
Je suis plutôt d'accord avec toi. Quels que soient ses travers dans la réalité et dans la fiction (Il faut bien reconnaître que les sempiternels "O, ma reine !" dont l'ont gratifié les scénaristes sont assez exaspérants.), Fersen est un personnage que je trouve émouvant avec son amour impossible et sa volonté d'arracher Marie-Antoinette aux dangers futurs ou présents. Soyons honnêtes, il n'y a pas eu beaucoup de nobles français pour tenter de sauver la famille royale.

Quant à son amour pour Oscar, c'est l'une des questions ouvertes que pose Versailles no bara. Il dit lui-même que, s'il avait su dès le début qu'Oscar était une femme, il serait tomber amoureux d'elle. Mais l'aime-t-il ?
J'ai tendance pour ma part à penser que, comme Oscar a été longtemps aveuglée par son amour pour Fersen et n'a découvert que tardivement son amour pour André, Fersen a été obnubilé par son amour pour cet astre scintillant et interdit qu'était la reine et n'a pas vu l'amour véritable qu'il portait à Oscar.
Mais ce n'est peut-être pas la lecture d'Ikeda qui a beaucoup centré son histoire autour du couple quasi mythique de Marie-Antoinette et de Fersen.

*farfouile, farfouille*

Attends ! Je vais te trouver la fanfiction que j'avais écrite sur ce moment, justement (la découverte etc etc ...)

*sort un truc de la malle et le replonge dedans*

Nan, c'est pas ça

*sort des feuillets, les parcours, court les poster*

Vala ! C'est "Promesse Douleureuse", je vais le poster dans ma partie. J'aime bien Fersen, même si ça fait longtemps que je n'ai pas écrit sur lui ..

Une auto réponse pour signaler qu'Aurore a, une fois encore, frappé.
Elle a eu la gentillesse (et le talent !!!) de m'offrir une créa pour cette fic. J'en suis touchée et en plus j'adore cette créa ! J'ai l'impression d'y lire toute la nostalgie et la douleur de Fersen en pensant à cet amour qu'il a laissé filer.

Silène a écrit:

Vala ! C'est "Promesse Douleureuse", je vais le poster dans ma partie. J'aime bien Fersen, même si ça fait longtemps que je n'ai pas écrit sur lui ..

J'y cours. Commentaire : demain matin.