Et voici la suite de "Charmante hantise" parce que je suis restée moi-même sur ma fin et parce que sans cette suite, je sens que cet OS serait trop incomplet. Donc bonne lecture.
Prologue :Hiver 1649. Sur les venelles abandonnées de Londres soufflent un vent glacial, et une tempête de neige. Seule dans cet enfer blanc, une femme, errant ; une femme plongée dans un deuil éternel, sans lieu pour se recueillir sur le corps de sa mère ; une femme qui, pendant vingt ans à chercher vengeance.
« Milady… murmure un homme masqué, lorsqu'il croise la jeune femme.
-Vous vous méprenez, Monsieur. Je ne suis rien ; j’ai seulement nom Justine de Winter. Milady était…
Justine suspend sa phrase, lorsqu’elle reconnaît les inflexions de la voix de son interlocuteur.
-Comte de La Fère…, laisse-t-elle tomber.
-Milady était votre mère, reprend-t-il, imperturbable. Quand au Comte de La Fère, il est mort, le jour même où Anne de Breuil est devenue Milady de Winter et a disparue de sa vie. Je ne suis plus qu’Athos, ajouta-t-il.
L’héritière des Winter ignore les paroles du Mousquetaire.
-Vous traversez la Manche, seul, sans en avertir votre fils adoptif ou l’un de vos acolytes. Pourquoi ? Que cherchez-vous, comte ?
-Je suis venu vous offrir votre vengeance. Moi seul ait prit sur moi de faire exécuter… votre mère. Epargnez mon fils – il n’a rien avoir avec vos affaires.
-Je regrette, il à été mêlé, de sa propre volonté, dans un imbroglio, qui ne le concerne pas. Il devra en payer les conséquences, répliqua l’espionne de Cromwell, sur un ton assuré ; assurance qu’elle était loin de ressentir.
Athos ne trouva que rétorquer, sachant qu’il serait inutile de tenter de sauver, de nouveau, Raoul.
-A tout le moins, épargnez d’Artagnan, il a failli céder aux supplications de Milady. La peur seule de croiser le fer avec Porthos, Aramis et moi-même l’a fait se raviser.
Athos de La Fère sentit qu’il avait touché sa cible ; quand il vit une hésitation se peindre sur les traits de la diplomate-bretteuse.
-Il a tout de même céder. Quelque soit son degré de responsabilité, dans les faits ; à mes yeux, vous êtes tous responsables. Vous vous êtes élevées au-dessus des lois ».
Ces mots tombèrent aussi impitoyables que le couperet qui avait mis fin aux jours de l’espionne de Richelieu.
« Vous vous êtes élevés au-dessus des lois ».
Mots pour mots, les termes qu’avaient employé Richelieu, lui-même, avant qu’il ne voie le mot qu’il avait écrit : « C’est par mon ordre et pour le bien de l’Etat que le porteur de la présente à fait ce qui devait être fait ».
Lorsqu’Athos eut lâché ces dernières révélations, Justine lui renvoya :
« Des mots, cher comte. Voilà tout ce que c’est. Voyez-vous, les mots sont faits pour être maniés et pour se couvrir. Cependant, d’après mes informations, vous avez obtenu ce sauf-conduit par des moyens illégaux.
-Vous n’êtes pas la mieux placée pour entamer ce genre de discussions.
-Mes méthodes ou celles de ma mère ne vont concernent aucunement.
Ce duel verbal cingla dans les rues, aussi sûrement que s’ils avaient ferraillé férocement. La nuit tomba sur cet échange.
-Si vous voulez régler notre querelle, retrouvez-moi à Westminster Abbey, demain à une heure.
-Sans témoin.
Athos resta ébahi devant cette condition.
-Bien. Si vous voulez des témoins, seuls votre fils et l’un de vos complices seront admis ».
Un sourire imperceptible se dessina sur les lèvres de l’espionne blonde.
To be continued
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