Disclaimer : Lady Oscar est la propriété de Riyoko Ikeda.


Résumé :  Cela n'avait été qu'une phrase et pourtant, elle sous-entendait tant de choses.[Two-Shots]


- Il y a bien du monde à Versailles aujourd'hui.


Ce n'était objectivement rien. Juste une phrase complète de dix mots. Mais ces dix mots, Madame du Barry s'en délectait.


Dix mots, à son intention, de la bouche d'une princesse.


Dix mots qui la légitimaient de nouveau.


Elle avait gagné.


Après deux ans d'une bataille de dames, d'étiquette, et à voir la mine déconfite de la dauphine, les mots faisaient en effet plus de mal qu'un coup d'épée.


Les temps changeaient, c'était certain.


Elle, la roturière adultère et parvenue, elle avait fait plier la fille d'un duc et d'une impératrice, descendante d'une lignée de rois et de reines.
En temps normal, elle aurait eu pitié d'elle. Elle avait même pensé s'en faire une amie à un point. Mais les filles du roi, ces vipères, l'avaient embrigadée et elle était devenue pire qu'elles. Elle n'avait rien contre elle de base, mais la manière dont elle avait été traitée avait vidé son cœur de sa compassion. Enfant ou non, princesse ou non, personne ne lui manquerait de respect, pas après ce qu'elle avait traversé.


Elle avait fait plier une future reine.


Il y avait de quoi s'enorgueillir et jubiler.

Disclaimer : Lady Oscar est la propriété de Riyoko Ikeda.


Résumé : Cela n'avait été qu'une phrase et pourtant, elle sous-entendait tant de choses.[Two-Shots]




- Il y a bien du monde à Versailles aujourd'hui.


Il y a bien du monde à Versailles aujourd'hui.  


Il y a bien du monde à Versailles aujourd'hui.


Cette litanie valsait dans son esprit.


Elle avait perdu.


Elle avait perdu cette guerre de deux ans, cette bataille pour la vertu.


Elle, Marie-Antoinette, archiduchesse d'Autriche, future reine de France, avait dû plier face à une roturière, pour le bien commun.


Sa roture lui importait peu à la vérité, c'était son inconduite qu'elle condamnait et alors qu'elle avait raison, on l'avait sabotée dans son combat d'idéal.


C'était d'une injustice profonde.


Elle était la femme la plus puissante du royaume sur le papier, mais en pratique elle était moins qu'une paysanne, qui avait pour elle, au moins, sa liberté.  Elle incarnait le changement sans pouvoir l'opérer.
Hormis mettre des enfants mâles au monde, et encore, même ça, ça n'était pas gagné, à quoi servait-elle ? Elle se sentait sale, humiliée, inutile.


Une princesse avait cédé aux caprices d'une roturière pourrie et gâtée.


Où allait-on ?


Les yeux sur elle la brûlaient de toute part.


Elle avait perdu cette guerre.


Mais ça n'était que partie remise au jour où la couronne de France toucherait sa tête.


Madame du Barry ne perdait rien pour attendre.