Note de l'auteur: Cet écrit date de 2011 mais apparemment, je ne l'avais pas posté ici, donc je rattrape mon erreur! Si jamais je viens à en retrouver, je n'hésiterai pas à partager! 



Oh, Oscar, pourquoi a t-il fallu que pareil malheur vous arrive?
Sylphide vous êtes née et Sylphide vous avez péri.
Car l'amour vous a tuée, ma belle amazone.
André vous ravit à moi.
Repentant, je vous ai laissée à lui.
 
Je n'eus su faire de plus belle erreur.

Ephémère mais divine Oscar!
 
Vous qui étiez la noblesse même dans cette Cour corrompue!
Oscar, chère Oscar...
Unique, droite et fière,
Servant avec amour la Reine...Celle qu'on appelle...
 
Antoinette par rustrerie ignoble...
Illustre Oscar dont la légende est gravée, ma Déesse et mon Epée,
Me pardonnerez-vous d'avoir préféré le roi à vous?
André, j'aurais peut-être pu le sauver!
Immonde, je suis
Servile et misérable... Oscar... Pardonnez-moi...
 

A la mort du comte de Girodelle en 1795, ce poème fut retrouvé dans sa chambre, copié un millier de fois et traduit en latin, en grec, en anglais, en espagnol et en italien. Personne ne sut qui était cette Oscar jusqu'à ce que Marie-Thérèse de France, duchesse d'Angoulême, n'en fasse la mention dans les mémoires qu'elle écrivit au Temple, secondée par Renée Chantereine, publiées bien des années après son retour d'Autriche.