Disclaimer :  Lady Oscar est l'oeuvre de Riyoko Ikeda.

Résumé :  Marie-Antoinette a longtemps cru que son manque de passion amoureuse était dû à un problème venant d'elle. Elle n'avait pas foncièrement tort. Mais pas pour les raisons qu'elle pensait.

Note de l'auteur :  Cet écrit a été réalisé dans le cadre de l'atelier d'écriture du Discord « La Fabrique à Plume» du 03/02/2022. 30 minutes. La Nuit en Musique et Citation. Ecrire sur ce que nous inspire la chanson/citation ou faire une song fic. N°3 : Les maudits mots d'amour - Le Rouge et le Noir
 
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de fandom méconnu + Défi des adultes 190 - Ecrire une scène d'adultère + Titre du 23/10/2021 : Mon âme contre la tienne


La première fois qu'elle est dans les bras de Fersen, qu'elle y est lovée en adéquation avec les sentiments qui étreignent son cœur, Marie-Antoinette se sent enfin apaisée, à sa place. Ce n'est pas la première fois qu'un homme amoureux l'enlace. Sauf que Louis ne lui a jamais procuré cette euphorie. Même lors de leur première rencontre, ce timide baiser sur la joue qui lui cause plus plus d'angoisse que d'excitation :

« C'est donc cela un baiser... Je n'ai ressenti aucun trouble... Est-ce bien normal ? »

Elle s'est dit que le problème venait d'elle, à avoir des attentes trop hautes de la vie maritale. Après tout, son mariage est politique, contrairement à celui de ses parents où elle a pu constater la passion qui les dévorait jusqu'à la disparition brutale de son père. La jeune femme a longtemps cru que le problème venait d'elle, qu'elle n'était pas normale. Quelle femme ne ressent rien, pas même l'ombre d'un frisson, dans les bras d'un homme qui partage pourtant sa vie ? Et en effet, le problème venait bien d'elle mais pas de la manière qu'elle croyait. On s'était bien gardé de lui expliquer les tourments de l'amour, le tabou que l'on pouvait être dévouée à un autre être humain que celui que l'on a épousé. Les mains de Fersen autours de son dos, de sa taille, et elle se sent défaillir tant son cœur est gonflé de bonheur.








C'est mal, très mal, et très immoral aussi. Mais elle ne peut plus se taire, le silence fait trop mal. La cour de France et l'étiquette la contraignent déjà assez. Alors, même si c'est dans le silence de la nuit, la reine entend bien enfin libérer sa parole, son âme, la liberté, enfin, pendant quelques heures volées, où la souveraine range sa couronne et peut être une simple femme profitant du bonheur d'aimer et d'être aimée.