Disclaimer : Lady Oscar est l'oeuvre de Riyoko Ikeda.
Résumé : Paris l'avait adorée et vue dans sa prime jeunesse. Rien d'étonnant à ce que la capitale soit le témoin de sa fin funeste.
Note de l'auteur : Cet écrit a été réalisé dans le cadre de l'atelier d'écriture du discord « Défis Galactiques » du 15/12/2022. 30 minutes. Décrire l'image ou écrire sur l'un des prompts alternatifs. N°4 : Prompt facultatif :écrire une scène se déroulant à Paris ou écrire sur un rendez-vous galant
Liste des dettes du discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de personnages historiques (47/50) + Verseau : Paris - écrire sur la mode ou écrire sur qqn de très riche + Quatre aspects de... La révolution (Les Inconnus) : 2/4 : Quand on prend le métro, ça fait un changement à République : Écrire un texte qui se passe à Paris ou sur un anachronisme + M - Marie-Antoinette (Lady Oscar ou fandoms historiques)
Tous les chemins mènent à Paris
Les rues sont silencieuses, glaciales et hormis quelques agitateurs qui essayent d’haranguer la foule pour l’insulter, le peuple reste muet. A ce silence, en vérité, Marie-Antoinette aurait préféré la violence.
Des cris.
Des pleurs.
Tout pour oublier cette douleur, ce poids dans sa poitrine.
Elle roule vers sa mort.
Dans une charrette, dos à la route, à l’instar de Lancelot du Lac, une dernière humiliation avant la fin.
Dire que vingt ans plus tôt, elle entrait dans ce même Paris, encore Dauphine, aux côtés de son époux… Ah, par Dieu ! Louis, son pauvre et regretté Louis ! Louis qu’elle n’a pas toujours traité avec la tendresse qu’il lui était due ! Oui, le peuple parisien l’avait accueillie avec amour :
« Qu’est-ce qu’elle est belle ! » « Elle a l’air bonne ! » Ce Paris où elle aimait se changer les idées, quitter le carcan de l’étiquette versaillaise… Paris où elle a rencontré son cher Fersen… Paris qui désormais lui sert de chemin de croix dans un mépris qu’elle sait avoir mérité, tout du moins une partie. Le dialogue entre eux s’est rompu, elle ne l’a compris que bien trop tard et le contraire de l’amour n’est pas la haine. Détester, c’est un sentiment parent de l’affection. Non, l’opposé de l’amour, c’est l’indifférence et c’est avec cela qu’ils l’accueillent aujourd’hui.
Les milliers d’amoureux de jadis sont devenus les juges d’aujourd’hui dans un procès qu’elle sait perdu d’avance. Seule l’Histoire, désormais, pourrait se montrer peut-être plus douce à son égard.
Dans la foule, elle aperçoit un homme discret qui retire son chapeau sur son passage, un petit signe qui lui donne du baume au cœur, l’aide à se préparer à mourir et elle espère juste qu’il ne se fera pas prendre : on pourrait le tuer pour cela.
L’échafaud approche.
Son rendez-vous avec l’Eternel aussi.
C’est à Paris qu’elle a connu des moments merveilleux.
N’est-il donc pas terriblement juste que ce soit ce même Paris qui recueille son sang avec son dernier souffle ?
FIN