Note de l’auteur : Je participe au challenge d’écriture "Challenge Plaisir" de l'autrice Almayen et évidemment, il a fallu que je case du LO! (Et pas qu'un peu, d'autres sont à prévoir ce mois-ci!)
Ton amitié préférée
-Oscar. Pourquoi ne m'avoir jamais révélé vos sentiments pour moi?
Fersen n'avait jamais fait mention de son apparition au bal, vêtue d'une robe, ou encore de sa confrontation des semaines plus tard. La jeune femme lui en est reconnaissante et admet que ses questions sont légitimes. Rien dans son comportement n'aurait pu laisser entendre l'inclination dont elle était victime. Aux yeux du suédois, elle était son amie, peut-être sa meilleure amie, son alliée, celle qui le soutenait dans cet amour impossible qu'il portait à la reine.
-Si je l'avais su, jamais je ne vous aurais parlé de mes sentiments pour la reine, de mes états d'âme. Ma cécité en a jouté à votre peine. Je vous rends bien mal toutes vos bontés.
Oscar lui prend la main.
-Oh non, ne soyez pas navré! Vous m'auriez causé bien plus de chagrin si vous aviez tu vos problèmes.
Elle se saisit de son verre de vin, en boit une gorgée.
-Je ne vous ai rien dit parce qu'il me fallait d'abord accepter ce que je ressentais. Pour une personne élevée comme je l'ai été, cela a été assez rude.
Oui, il ose à peine l'imaginer : être élevée en homme, se savoir femme mais ne pas savoir si on est plus l'un ou l'autre, aimer quand on n'est pas censé aimer...
-Il y a ensuite ma propre timidité.
-Vous, timide?
-Quand il s'agit de choses aussi intimes, oui.
Il peut comprendre.
-Enfin, j'avais peur. Peur parce que j'aime la reine comme ma propre soeur. Peur parce que vous le dire aurait sans doute brisé notre amitié qui m'est plus précieuse encore qu'un potentiel aveu d'amour de votre part. J'étais la loyale amie de la reine ainsi que la vôtre.
-Vous avez dû souffrir...
-Oui. Mais je me consolais en me disant que j'aidais deux de mes plus grands amis.
-J'espère que vous trouverez un jour, Chère Oscar, quelqu'un qui saura vous aimer à la hauteur de ce que vous méritez. Et si cette personne ne montrait discourtoise, un seul mot de vous, et je le corrigerai. Même si je sais pertinemment que vous savez vous défendre.
La soldate éclate de rire.
-C'est promis, Monsieur de Fersen.
Ils trinquent à leur amitié, trésor rare et splendide.
FIN