Je suis tombée si n'y a pas longtemps sur ces quelques vers de l'un de nos plus célèbres poètes. Qui devinera de quoi il s'agit ?

Vous qui venez ici dans une humble posture
De vos flans alourdis décharger le fardeau,
Veuillez, quand vous aurez soulagé la nature
Et déposé dans l’urne un modeste cadeau,
Epancher dans l’amphore un courant d’onde pure
Et sur l’autel fumant placer pour chapiteau
Le couvercle arrondi dont l’auguste jointure
Aux parfums indiscrets doit servir de tombeau.

J'ai un peu honte , mais ça me fait penser au pipi
se soulager , non? (je vais me cacher)

je me rapproche un peu de ce que dit Liberta mais moi je pencherais pour une ode en hommage à notre vénérée cuvette des toilettes :ttzc41:

C'est d'Alfred de Musset, il me semble et ça parle effectivement des toilettes je crois...

J'en ai l'impression aussi...
En même temps, je me dis que c'est peut-être fait pour qu'on pense à ça dans un premier temps et pour égarer le lecteur qui prendrait le texte au premier degré. Mais je n'en vois pas d'autre sens, du moins pour l'instant ^^

Bravo à toutes !

Ces quelques vers ont en effet été rédigés par Alfred de Musset à la demande de George Sand, et apposés dans les cabinets d'aisance de la dame, outrée de la conduite de certains de ses visiteurs.

Comme quoi nos poètes les plus romantiques pouvaient se montrer prosaïques et pleins d'humour...

Maïlys a écrit:

Comme quoi nos poètes les plus romantiques pouvaient se montrer prosaïques et pleins d'humour...

Ah mais d'un prosaïsme, on n'imagine pas !

Parlant de notre bonne vieille George (c'est assez connu mais on ne sait jamais) :

Je suis bien heureuse de vous dire que j’ai
Bien compris, l’autre jour que vous aviez
Toujours une envie folle de me faire
Danser. Je conserve le souvenir de votre
Baiser et j’aimerais beaucoup que ce soit
Une preuve que suis aimée et désirée
Par vous..Je suis prête a vous montrer mon
Affection desinteréssée et sans cal-
Cul et si vous voulez vraiment me voir
Vous dévoiler sans artifice mon âme
Nue daignez au moins venir chez moi
Nous bavarderons franchement entre nous
Je vous prouverai que je suis la femme
Capable de vous apportez l’affection
La plus étroite et la plus profonde
L’épouse la plus fidèle et la plus sure
Que vous puissiez imaginer. Oh ! Comme votre
Amour me sera doux. La solitude qui m’ha-
Bite est longue et dure et souvent bien
Pénible. Mon âme en est profondément é
Branlée. Venez vite vous pouvez me la
Faire oublier et à vous je pense me sou-
Mettre entièrement !








Si vous trouvez ça doux et romantique, lisez une ligne sur deux.

EFFECTIVEMENT AMES SENSIBLE S 'ABSTENIR

Eh non, je ne connaissais pas ce poème !
On n'est pas plus galant !

Et bien Petrina, tu m'en diras tant!

Bien joué

Dans le même registre, Alfred de Musset a gentiment écrit pour Madame sand :



Quand je mets à vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cœur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots :
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.


Et Madame Sand, toujours égale à elle-même, lui répond :

Cette insigne faveur que votre cœur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.



Vous avez trouvé le "code" pour comprendre le vrai message ?

Personnellement, je trouve la réplique de Madame Sand très bien pensée !

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un cœur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots :
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.


Et Madame Sand, toujours égale à elle-même, lui répond :

Cette insigne faveur que votre cœur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.

Bravo Nicole ! Tu as trouvé le code.... et quel code !

Sacrément marrant ce couple de lettres !


Comme quoi, on se marrait bien au XIXe.....

IL FALLAIT Y PENSER , C'EST PAS BÊTE ; Y'EN A LA DEDANS :ttzc41:

Excellent !

Je n'imaginais qu'Alfred de Musset et George Sand échangeaient des mots doux avec code secret (pas si secret !) intégré. On n'apprend jamais ce qui est vraiment intéressant au lycée.

Maïlys a écrit:

Je n'imaginais qu'Alfred de Musset et George Sand échangeaient des mots doux avec code secret (pas si secret !) intégré. On n'apprend jamais ce qui est vraiment intéressant au lycée.

Non effectivement !

Ils préfèrent nous encombrer l'esprit avec des commentaires composés, dates insignifiantes et autres lubies de l'éducation nationale mdr

C'est sûr que si on passait plus de temps à apprendre à jouer avec les lettres et les mots de la langue française (acrostiches, pantoums, vers brisés etc) on s'ennuyerait moins en cours de français et on rigolerait plus!
A votre avis, André & Oscar aurait-ils pu s'échanger ce genre de courrier aux gardes françaises?
Je verrais bien Girodelle avec sa plume écrire pareille chose, pas vous?

Oui !!! Tu n'aurais pas envie de poster le sujet dans la section "défis" : ça pourrait inspirer quelqu'un

Avoue que tu as déjà une idée derrière la tête Arlène!

Sitôt demandé, sitôt fait : va voir le défi 46!
Prépare ta plume et !

Petrina a écrit:

Maïlys a écrit:

Comme quoi nos poètes les plus romantiques pouvaient se montrer prosaïques et pleins d'humour...

Ah mais d'un prosaïsme, on n'imagine pas !

Parlant de notre bonne vieille George (c'est assez connu mais on ne sait jamais) :

Je suis bien heureuse de vous dire que j’ai
Bien compris, l’autre jour que vous aviez
Toujours une envie folle de me faire
Danser. Je conserve le souvenir de votre
Baiser et j’aimerais beaucoup que ce soit
Une preuve que suis aimée et désirée
Par vous..Je suis prête a vous montrer mon
Affection desinteréssée et sans cal-
Cul et si vous voulez vraiment me voir
Vous dévoiler sans artifice mon âme
Nue daignez au moins venir chez moi
Nous bavarderons franchement entre nous
Je vous prouverai que je suis la femme
Capable de vous apportez l’affection
La plus étroite et la plus profonde
L’épouse la plus fidèle et la plus sure
Que vous puissiez imaginer. Oh ! Comme votre
Amour me sera doux. La solitude qui m’ha-
Bite est longue et dure et souvent bien
Pénible. Mon âme en est profondément é
Branlée. Venez vite vous pouvez me la
Faire oublier et à vous je pense me sou-
Mettre entièrement !








Si vous trouvez ça doux et romantique, lisez une ligne sur deux.

Eh bien là, je ne le connaissais pas. Excellent !

C'est excellent !! :hytuty:

Petrina a écrit:

Maïlys a écrit:

Je n'imaginais qu'Alfred de Musset et George Sand échangeaient des mots doux avec code secret (pas si secret !) intégré. On n'apprend jamais ce qui est vraiment intéressant au lycée.

Non effectivement !

Ils préfèrent nous encombrer l'esprit avec des commentaires composés, dates insignifiantes et autres lubies de l'éducation nationale mdr

Et alors, la question se pose, Pétrina : tu as appris ça où ??????

Grenadine a écrit:

Avoue que tu as déjà une idée derrière la tête Arlène!

Sitôt demandé, sitôt fait : va voir le défi 46!
Prépare ta plume et !

Tu vas rire Grenadine, même pas . C'est juste l'idée que je trouvais excellente ! Pour l’instant Isaure (c’est le nom de ma plume… oui, je sais, je l’ai baptisé, un excès de sans doute ) refuse catégoriquement que je la surmène en lui imposant de travailler sur deux fics à la fois. Elle m'a déjà déposé un préavis de grêve au cas où je ne cèderai pas. La miss est cabotine

maria a écrit:

Petrina a écrit:

Maïlys a écrit:

Je n'imaginais qu'Alfred de Musset et George Sand échangeaient des mots doux avec code secret (pas si secret !) intégré. On n'apprend jamais ce qui est vraiment intéressant au lycée.

Non effectivement !

Ils préfèrent nous encombrer l'esprit avec des commentaires composés, dates insignifiantes et autres lubies de l'éducation nationale mdr

Et alors, la question se pose, Pétrina : tu as appris ça où ??????

Je me pose la même question ... ...

Petrina, mets fin à ce suspense insoutenable, please

maria a écrit:

Petrina a écrit:

Maïlys a écrit:

Je n'imaginais qu'Alfred de Musset et George Sand échangeaient des mots doux avec code secret (pas si secret !) intégré. On n'apprend jamais ce qui est vraiment intéressant au lycée.

Non effectivement !

Ils préfèrent nous encombrer l'esprit avec des commentaires composés, dates insignifiantes et autres lubies de l'éducation nationale mdr

Et alors, la question se pose, Pétrina : tu as appris ça où ??????

Là où l'on apprend les choses importantes, je suppose, dans la vraie vie : les livres qui ne sont pas au programme, les films qui ne sont pas forcément d'auteur, les conversations interminables avec les amis... et le forum ! :hytuty:

Je vois que le sujet attire l'attention, alors je vais satisfaire votre curiosité ^^

Où j'ai appris ça ?



Y a des choses dont vaut mieux pas parler....

Non plus sérieusement, j'ai appris ça au hasard de mes lectures personnelles ^^


Pour la petite histoire, en tant que chef de projets culturels de mon collège puis de mon lycée (oui, cette fonction tellement importante cache de nombreuses tâches capitales comme tailler des crayons, faire des photocopies, des scans, rédiger des sondages, bref que du bonheur), j'ai choisi d'orienter la pièce de théâtre de mon année de seconde sur le sujet suivant :
"La correspondance de Sand et de Musset revisitée"

Le truc c'était de réunir toute leur correspondance grivoise et de rédiger une pièce de théâtre avec une intrigue qui cacherait le sens réel des poèmes que je vous ai montrés...

La prof principale d'une autre classe a failli mourir d'une crise de nerfs en voyant ça, alors j'ai écopé d'une bonne demi-douzaine d'heures de colle.

Mais si je regrette mon projet qui était somme toute assez débile, je ne regrette pas mes heures de colle, car elles ont été le temps d'une leçon de vie qui a été majeure.

Mon prof de lettres ( qui était loin d'être un vieux thon) m'a expliquée ce que c'était que la responsabilité et que la liberté d'expression ne rimait pas forcément avec la rivalité....

Et en plus, j'étais pas mécontente de passer toute la semaine en colle en tête à tête avec mon prof de lettres... :jklm98: :jklm98: :jklm98: )


Ouh la, j'ai officiellement basculé en mode 'racontage de vie'... Je m'excuse, sûrement à cause de l'heure....

PS : Maria; tu m'as fait plaisir en postant sur ta fic !!!! demain t'auras un big commentaire extatique


PPS : En m'expliquant tout ce que j'ai dit plus haut, mon prof de lettres a illustré ses arguments avec l'exemple suivant, un poème de Paul Adam dont le code est un peu plus subtil :


La première fois quand je l'ai vue
J'ai tout de suite remarque son regard
J'en étais complètement hagard

Dans ce jardin du Luxembourg
Je me suis dit : Faut que je l'aborde
Pour voir si tous deux on s'accorde

J'ai déposé mon baluchon
Alors j'ai vu tes gros yeux doux
J'en suis dev'nu un peu comme fou

Quand je t'ai dis que tu me plaisais
Que j'aimerai bien te revoir
Tu m'as donné rendez-vous le soir

Et je t'ai dis: Oh Pénélope
Que tu étais une sacrée belle fille
Que je t'aimerai toute ma vie

Quand dans ce lit de marguerites
Tu m'as caressé doucement la tête
Ma vie entière est une fête

Et sous les regards de la foule
J'ai posé ma main sur ta main
Vous voyez bien que ce n'est pas malsain

A l'ombre des eucalyptus
Je t'ai dit: Je veux que tu me suives
Je te sentais d'humeur lascive

Alors comme ça dans les tulipes
Tu m'as fait une petite promesse
Gage d'affection et de tendresse

Si notre amour devait céder
Je n'aurais plus qu'à me faire prêtre
Je ne pourrai jamais m'en remettre

Car si un jour notre amour rouille
Je m'en mordrai très fort les doigts
Chérie vraiment je n'aime que toi

Une belle leçon de vie et un vrai professeur-éducateur, ce qui est malheureusement plutôt rare.

Sinon, en ce qui concerne la lecture caché du poème... je sèche.

J'ai essayé les premières ou dernières de chaque vers ; les premiers mots ; le premier mot du premier vers, le deuxxième du deuxième et le troisième du troisième ; ainsi que quelques autres combinaisons tordues... Rien, nada, nichts !

J'ai l'impression que la solution est à la fois plus simple et plus subtile... et que ce n'est pas moi qui la dénichera !

comme Maïlys, je sèche pour l'instant...
j'essaierai en diagonale, mettre tout en rimes, lire de bas en haut, changer les lettres de certains mots...
Je vais chercher des pour m'inspirer...

houla, faut que je fasse fonctionner mes méninges sur ce coup

je ne trouve pas non plus...

Moi j'ai essayer la première phrase du premier , la deuxième du deuxième, la troisième du troisième, la première du quatrième ect... Sa donne quelque chose mais c'est pas tout à fait juste non plus donc c surement pas sa..... je cherche encore lollll

En effet, ça demande beaucoup plus d'imagination que pour les 2 premiers...

Il faut supprimer le dernier mot du 2e vers de chaque strophe... et le remplacer par un mot rimant non pas avec le 3e vers mais avec le 1er....


Je vous fais la première et vous laisse imaginer la suite, vous serez surprises
La première fois quand je l'ai vue
J'ai tout de suite remarque son regard cul
J'en étais complètement hagard

Il va falloir commencer à mettre des avertissements sur cette rubrique !

J'ai trouvé un certain nombre des rimes de substitution, mais pas toutes. A compléter donc !


La première fois quand je l'ai vue
J'ai tout de suite remarque son (regard) cul
J'en étais complètement hagard

Dans ce jardin du Luxembourg
Je me suis dit : Faut que je (l'aborde) ???
Pour voir si tous deux on s'accorde

J'ai déposé mon baluchon
Alors j'ai vu tes gros yeux (doux) cons (?)
J'en suis dev'nu un peu comme fou

Quand je t'ai dis que tu me plaisais
Que j'aimerai bien te (revoir) baiser
Tu m'as donné rendez-vous le soir

Et je t'ai dis: Oh Pénélope
Que tu étais une sacrée belle (fille) salope
Que je t'aimerai toute ma vie

Quand dans ce lit de marguerites
Tu m'as caressé doucement la (tête) bite
Ma vie entière est une fête

Et sous les regards de la foule
J'ai posé ma main sur ta (main) ???
Vous voyez bien que ce n'est pas malsain

A l'ombre des eucalyptus
Je t'ai dit: Je veux que tu me (suives) suces
Je te sentais d'humeur lascive

Alors comme ça dans les tulipes
Tu m'as fait une petite (promesse) pipe
Gage d'affection et de tendresse

Si notre amour devait céder
Je n'aurais plus qu'à me faire (prêtre) pédé (?)
Je ne pourrai jamais m'en remettre

Car si un jour notre amour rouille
Je m'en mordrai très fort les (doigts) couilles
Chérie vraiment je n'aime que toi

La première fois quand je l'ai vue
J'ai tout de suite remarque son (regard) cul
J'en étais complètement hagard

Dans ce jardin du Luxembourg
Je me suis dit : Faut que je (l'aborde)la bourre
Pour voir si tous deux on s'accorde

J'ai déposé mon baluchon
Alors j'ai vu tes gros(yeux (doux))nichons
J'en suis dev'nu un peu comme fou

Quand je t'ai dis que tu me plaisais
Que j'aimerai bien te (revoir) baiser
Tu m'as donné rendez-vous le soir

Et je t'ai dis: Oh Pénélope
Que tu étais une sacrée belle (fille) salope
Que je t'aimerai toute ma vie

Quand dans ce lit de marguerites
Tu m'as caressé doucement la (tête) bite
Ma vie entière est une fête

Et sous les regards de la foule
J'ai posé ma main sur ta (main) ??? moule
Vous voyez bien que ce n'est pas malsain

A l'ombre des eucalyptus
Je t'ai dit: Je veux que tu me (suives) suces
Je te sentais d'humeur lascive

Alors comme ça dans les tulipes
Tu m'as fait une petite (promesse) pipe
Gage d'affection et de tendresse

Si notre amour devait céder
Je n'aurais plus qu'à me faire (prêtre) pédé (?)
Je ne pourrai jamais m'en remettre

Car si un jour notre amour rouille
Je m'en mordrai très fort les (doigts) couilles
Chérie vraiment je n'aime que toi

j'ai essayé de compléter mais j'ai des doutes ; âmes sensible s'abstenir de lire

Posté comme ça, ça choque l'oeil !!

Ben vous les avez toutes, à part celle après foule... mais je ne l'ai pas non plus