Lady Oscar - André
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 Fin alternative à "Claudine...!"( autre oeuvre Ikedienne)

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Comtesse du Blabla
Soldat André
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MessageSujet: Fin alternative à "Claudine...!"( autre oeuvre Ikedienne)   Fin alternative à "Claudine...!"( autre oeuvre Ikedienne) EmptyLun 23 Juin 2014 - 20:45

Avant de découvrir ma modeste prose, permettez-moi de vous faire un topo sur cette œuvre peu connue d'Ikeda. Elle n'est pas disponible en France ( mais ça on s'y atendait ). Je vous aurais bien mis un lien vers un site de scans où vous pourriez la lire, mais je ne sais pas si notre Admin aurait apprécié.  Razz  En cherchant un peu vous devriez pouvoir trouver par vous même... Ou demandez-moi par MP, je ne mords pas... à moins que vous ne soyez en chocolat... Mais je m'égare... 

Notre histoire est un one-shot d'une centaine de pages datant de 1974. C'est court, c'est intense, c'est tragique, c'est brutal, c'est une claque.
Sa singularité réside dans la nature du personnage principal, puisqu'il s'agit d'une personne transsexuelle. Déjà, songez au courage de l'auteur d'aborder un tel sujet en 1974 ( pas sûre que ça passerait mieux de nos jours remarquez -_____- ) . L'autre originalité de l'œuvre se situe dans la narration elle même, puisque l'histoire est racontée par le psychiatre du Claudine. ( ce qui ne présage rien de bon pour l'issue finale, mais on s'y attend quand on connait l'auteur).

L'action se situe en France , en Normandie ( je ne sais pas ce qu'a Dame Ikeda avec la Normandie O_o) à Vernon plus précisément , ville sans intérêt située à 01h00 de voiture de Rouen, ville tellement plus intéressante  siffle   Et enfin à Paris .J'ai un peu de mal à situer l'époque ( ce qui m'a un peu saoulé pour ma fanfic car je veux pouvoir me projeter pleinement ). Néanmoins on y voit une traction Citroën , un train qui ressemble grosso modo à une Micheline , des téléphones des tenues qui font un peu années 30-40 … Aucune référence à des événements historiques, tout cela reste très vague, si quelqu'un peut éclairer ma lanterne, il est le bienvenu.

Le personnage principal , Claudine est d'un point de vue biologique une fille, mais depuis l'age de 8 ans , elle se désigne comme un garçon. Et il en sera ainsi jusqu'à la fin de sa courte existence.
Elle s'habillera comme un homme, en aura le comportement, et sera attiré, par les femmes … Sa famille accepte très bien sa différence ( sauf peut être sa mère sur ce dernier point...). Mais le sort s'acharnera sur notre blonde , comme tout personnage Ikédien qui se respecte.

Alors, j'ai voulu changer la fin, oui, je suis un p.... de Bisounours Rose, et j'assume ! XD
Vous remarquerez que dans ma fanfic, je me réfère à Claudine comme « il », c'est un parti-pris de ma part, car j'aime penser que le psychisme l'emporte sur le biologique ( du moins dans ce cas précis).

C'est ma toute première fanfic, alors soyez gentils !  I love you 

*** Lady Oscar Lady Oscar ***

Fin alternative à "Claudine...!"( autre oeuvre Ikedienne) 30


Dernière édition par Comtesse du Blabla le Lun 23 Juin 2014 - 21:15, édité 1 fois
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Comtesse du Blabla
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MessageSujet: Re: Fin alternative à "Claudine...!"( autre oeuvre Ikedienne)   Fin alternative à "Claudine...!"( autre oeuvre Ikedienne) EmptyLun 23 Juin 2014 - 20:47

CHAPITRE PREMIER

Alors que Claudine s'apprêtait à commettre l'irréparable , Rosemarie fit irruption dans la pièce , se jeta sur Claudine pour se saisir de l'arme . Le choc les fit chuter lourdement tous les deux , Claudine tenait toujours le révolver entre ses doigts , à l'issue d'une lutte intense Rosemarie parvint à lui arracher des mains , une forte détonation retentit avant qu'une pluie de plâtre ne s'abatte sur eux , allongés l'un sur l'autre sur le sol .

Ils restèrent quelques secondes qui leur parurent de longues minutes , l'un sur l'autre , effarés , essoufflés, yeux dans les yeux . 
Très vite , des bruits de pas empressés se firent entendre , le couple de concierges ainsi que quelques voisins de pallier accoururent dans l'appartement et formèrent un cercle autour des deux amis , encore sous le choc . 

Ce fut Madame Berthier , la concierge , qui prit la parole en premier . Alors qu'ils se relevèrent et commencèrent peu à peu à reprendre leur esprits .

-Ah « Monsieur Claudine » ! Pardonnez-moi d'avoir laissé entrer cette jeune femme , elle semblait si désespérée de vous voir, je pensais qu'elle était votre bonne amie , jamais je ne me serais doutée qu'elle voulait vous tuer .
-Moi ? Tuer Claudine … ? Commença à sangloter Rosemarie , avant que Claudine ne l'entoure de ses bras . 

Un brouhaha de commentaires divers commença à s'élever dans la pièce .

-Non … , interrompit doucement Claudine . Bien au contraire …

Le brouhaha de l'assistance reprit de plus belle , ainsi que les pleurs de Rosemarie . 
Afin d'éviter un scandale , Claudine pria rapidement la petite assemblée de se retirer . Rosemarie prit l'injonction également pour elle et commença à se libérer de l'étreinte de Claudine.

-Pas vous , très chère ! Dit-il en lui attrapant fermement le poignet .

Les voisins déçus de ne pas avoir pu en savoir plus , s'exécutèrent et quittèrent comme un seul homme l'appartement , chacun confiant à l'autre ses impressions sur ce qui venait de se passer. 

Une fois seuls, Claudine pris soin de fermer la porte à clé derrière eux , et commença à s'épousseter. 

-Mais qu'est ce que tu fais ici ? Comment est tu entrée ??? , tu te rends compte que j'aurais pu accidentellement te tuer ??? S'emporta-t-il .

Elle éclata en sanglots. Entre deux spasmes elle tenta de s'expliquer :


-Je pensais me rendre chez mes parents pour la Noël , j'ai appelé ta mère , pour savoir si tu serais là , puis elle m'a dit pour Sirene et ton frère . Te sachant seul en cette période , et après ce qu'il s'est passé , j'ai décidé de venir te voir immédiatement . Mais c'est le hasard si je suis arrivée à ce moment là . Ta concierge m'a fait entrer parce que j'ai insisté lourdement. J'ai menacer de rester en bas , à la porte , dans la neige , toute la nuit s'il le fallait , juste pour te voir .
Je ne regrette pas mon geste , même si j'avais été sûre d'y laisser la vie , je t'aurais empêché de faire ça ...
Désolée pour ton plafond … Souffla-t-elle enfin.

Touché par ces mots , Claudine ne se sentit plus en colère. 

-Tu sais , commença-t-il calmement , il neige beaucoup , et il est tard, je ne veux pas que te savoir dans les rue de Paris à cette heure . Tu vas dormir ici . Mais, reprit il plus fermement . Ne te méprends pas, demain tu retournes chez toi .

Sur ces mots , il pris la direction d'un petit couloir , et fit signe à Rosemarie de le suivre . Elle s'exécuta , en silence . Il ouvrit une porte , actionna l'interrupteur .

- Ici , c'est ma chambre . Rosemarie rougit. Tu vas dormir ici , moi , je vais dormir sur le sofa . Au bout du couloir, c'est la salle de bains , n'y va pas entre 08h00 et 08h45 . 
Je ne sais pas si la femme de ménage à changé les draps , si tu veux les changer , ils sont rangés dans l'armoire là ( geste).
Tâche de dormir , ne t'en fais pas pour moi .

 il ferma la porte derrière lui, laissant Rosemarie seule dans la pièce . Elle commença à ôter les plâtre de ses vêtements et se saisit d'une brosse à cheveux et se dépoussiéra avant de se préparer pour la nuit . 

Elle se rendit compte qu'elle n'avait rien pour se vêtir quand ses yeux se posèrent sur une chemise, très certainement appartenant à Claudine , laissée sur un dos de chaise . Elle passa le vêtement avant de se glisser dans les draps . 

Rosemarie constata avec grand plaisir que les draps étaient imprégnés de l'odeur de Claudine. Elle se lova dans les couvertures , attrapa le deuxième oreiller et le serra contre elle comme si sa vie en dépendait . Elle ne tarda pas à s'endormir , un sourire apaisé aux lèvres . 


CHAPITRE DEUX



Si Rosemarie de son côté ,avait dormi du sommeil du juste , pour Claudine la nuit avait été plus agitée. Et ce , pas seulement à cause de l'inconfort du sofa ; Il avait maintes fois passé en revue les évènements de ces dernières heures ; La conversation téléphonique avec  son psychiatre , la sensation de désespoir total , l'envie , le besoin même , d'en finir , la lettre d'adieu à Sirene , la préparation de l'arme et enfin l'apparition de Rosemarie , telle un deus ex machina sorti du cerveau du plus paresseux des dramaturges .  C'en était presque drôle, pensa-t-il .


Il se leva, pris la direction de la salle de bain , toujours perdu dans ses dans ses pensées .  
Alors qu'il ouvrit la porte , il fut pétrifié par la vision d'une Rosemarie pareille à Aphrodite sortie des eaux , qui sortait (justement) de sa baignoire . Il n'eut même pas le temps de voir sa réaction puisqu'il ressorti presque aussitôt en claquant la porte . 


«  Mon Dieu , Rosemarie , j'avais oublié qu'elle était là !!! »  pensa-t-il extrêmement embarrassé .  Il venait de l'entrevoir nue , délicate , tellement femme et vulnérable . Jamais il ne l'avait envisagée ainsi . Rosemarie , celle qui était pour lui  une presque-soeur , voire une amie d'enfance un peu envahissante ,égocentrique , égoïste et jalouse .  


Rosemarie finit de se préparer , mais bouleversée par cette brève intrusion , elle n'osait plus sortir de la salle de bains .  Elle fixait la chemise empruntée la veille , posée sur un tabouret , soupira  , et en fixant la porte  s 'en empara avant de la rouler et de la faire entrer tant bien que mal dans son sac à main . 


Timidement , elle poussa  la porte de la salle de bains . Aucun signe de vie dans le couloir . Elle s'avança à pas de loup vers le séjour , sans faire de bruit , comme un fantôme , puis réalisa à quel point son attitude était stupide puisqu'elle allait bien finir par recroiser Claudine. 


Justement , Claudine était là , appuyé contre le mur , près de la fenêtre , pensif . Rosemarie s'avança lentement , en se tortillant les doigts tant elle était mal à l'aise . Elle s'apprêta à prendre la parole , probablement pour dire des banalités afin de briser la glace , mais Claudine la devança .


-Je suis désolé ,ça n'était pas du tout intentionnel , j'avais simplement oublié ta présence ici . Rosemarie fit la moue, elle se surpris à être déçue que ce geste ne fut pas volontaire d'une part , et vexée qu'il ait oublié qu'elle était là d'autre part.
Ce n'est rien  … Je suppose que tu veux que je parte maintenant… Murmura-t-elle


Joignant le geste à la parole , elle se dirigea vers la porte d'entrée , quand , rassemblant tout son courage , elle fit demi-tour vers Claudine , encore et toujours dans ses pensées , et reprit la parole 


-Je sais que tu ne veux pas de moi , que tu me trouves encombrante et intrusive . Mais je ne supporte pas de te voir souffrir au point que tu veuilles te donner la mort . On habite la même ville , viens à la boutique de temps en  temps , on passera du temps ensemble . Proposa-t-elle timidement.  Je veux que tu saches que je serai toujours là pour toi , quoiqu'il arrive. Laisse moi te voir , m'assurer que tu vas bien ,  je me ferai toute petite , je ne t'embarrasserai pas avec les sentiments qui sont les miens et que tu connais. Laisse-moi juste faire partie de ta vie … S'il te plaît.


Le visage de Claudine s'était adouci à mesure que Rosemarie prononçait ces mots . Il posa la main sur son visage et déposa un affectueux baiser sur le front de la jeune femme . 


-Tu viendras ? Demanda Rosemarie , en appréhendant quelque peu la réponse
-Tu as ma parole . Répondit Claudine en la regardant dans les yeux .




Rosemarie irradiait . Elle s'apprêtait à partir pour de bon quand , de l'index , elle désigna l'impact de balle laissé dans le plafond . 


-Tes voisins du dessus doivent me détester …
Madame Krawitz ? Ne t'en fais pas pour elle , elle est sourde . Sourit il . 
Alors c'est d'accord , tu viendras ? Demanda-t-elle à nouveau .Pourquoi pas Vendredi soir après la fermeture de la boutique ? Ou bien, non , je fermerais plus tôt dans ce cas . Je connais un charmant salon de thé où ils font de délicieux diplomates , tu sais, c'est ce gâteau à base de …
Comment refuser une telle invitation ? Coupa-t-il en riant , à la fois sincère et à la fois pour mettre fin au flot ininterrompu de paroles débité par Rosemarie .


Rosemarie frétillait de joie . Elle prit son sac à main qui contenait son précieux larcin , et quitta l'appartement le sourire jusqu'aux oreilles . 


Claudine se retrouva à nouveau seul avec ses pensées , fixant l'impact au plafond qui témoignant du risque que Rosemarie avait pris par amour pour lui . Rosemarie, celle qu'il avait jusqu'ici considéré n' être une enfant gâtée superficielle ( bien qu'adorable ), elle avait toujours été là pour lui , lui procurant un soutien indéfectible . N'avait il pas été depuis tout ce temps, injuste avec elle ? La réponse était là , juste au dessus de sa tête .

CHAPITRE TROIS


La journée passa rapidement pour Claudine . Afin de s'empêcher de trop réfléchir aux évènements de la veille , ou de penser à Sirene , il ne fit rien d'autre que de travailler à son mémoire de fin d'études universitaires . Il avait commencé à taper depuis le départ de Rosemarie le matin , et  ne s'était réveillé que vers 6h00 du matin alors qu'il s'était endormi sur la table . Il considéra qu'il valait mieux qu'il finisse sa nuit dans de meilleures conditions et alla se coucher .  
Assommé par la fatigue , il s'endormit sans résistance bercé par  une fragrance étrangement familière. 

Plus tard dans la journée , peu après son réveil , il se rendit dans la salle de bains. Il remarqua sur le bord de l'évier un élégant flacon en cristal de Baccarat orné d'un pompon . L'étiquette portait l'inscription « L'Heure Bleue » .
Machinalement , il en respira le contenu . Ce parfum romantique , mystérieux , féminin ; C'était l'odeur ressentie dans les draps hier soir , l'odeur de Rosemarie. 
Elle l'aura oublié l'autre soir . Pensa-t-il . Il soupira , puis reposa le flacon là où il était .

La semaine se déroula sans évènement particulier  . Comme Sirene vampirisait encore et toujours l'esprit de Claudine , il lui tardait de retrouver Rosemarie , son sourire , sa bonne humeur et son charme enfantin . Cela ne pouvait que lui être bénéfique . 

Lorsqu'il arriva à la boutique , au travers de la vitrine , il pouvait voir Rosemarie occupée à coudre des ornements sur une robe que portait un mannequin de couture .  Il poussa la porte , elle  l'accueilli avec un large sourire et une bise sur la joue . 

-J'ai presque fini , j'arrive! Lança-t-elle .

Elle se remit à l'ouvrage . Il fut fasciné de voir avec quelle dextérité et quelle rapidité ses doigts effilés manipulaient l'aiguille .   

-Je suis vraiment heureuse que tu sois venu . Commença-t-elle . J'ai attendu la fin de la semaine avec impatience .

Claudine considéra avec étonnement les divers modèles exposés dans la boutique .  Robes, chemisiers , vêtements de nuit … Tous d'excellente facture.

-Je ne savais pas que tu étais si douée . Tu as vraiment fait tout ça toute seule ? 

-Oui , j'ai conçu et réalisé tout ce que tu as sous les yeux … Mais je n'ai pas tout cousu à la main , j'ai une machine tu sais . Dit-elle d'un ton badin. Avant de reprendre plus sérieusement . Comme je te l'ai déjà dit, mes parents m'ont offert cette boutique après l'incendie , puisque je ne suis plus « mariable » ... 
Mais vois-tu , j'aime vraiment cette indépendance . Jamais je ne me suis vue en mère de famille nombreuse ne vivant qu'au travers de son mari . Attendant gentillement son retour , se rendant à des soirées mondaines en sa compagnie ... J'ai toujours voulu une vie différente de celle toute tracée pour les femmes. Alors, l'un dans l'autre , ce qui est arrivé à mon visage est une bonne chose . 
Et puis , je n'ai jamais aimé ou voulu quelqu'un d'autre que toi . Elle soupira .
Désolée, j'avais promis, plus d'épanchement de sentiments.

-Ce n'est rien . Il réalisa que Rosemarie et lui n'étaient pas si différents au fond , bien au contraire.  

Ils étaient sur le point de quitter la boutique lorsque Claudine sentit à nouveau la fameuse fragrance émanant de Rosemarie .

-Au fait , dit il en sortant de la poche de son manteau le flacon de parfum. Tu n'aurais-pas oublié ça par hasard ? Rosemarie tendit la main pour le récupérer , mais Claudine recula d'un pas . Je te l'échange contre la chemise que tu m'as subtilisée , ça te va ?

-Alors garde-le , j'en ai déjà racheté un , je savais que tu allais me proposer ce marché. J'adore ta chemise , je n'ai jamais rien porté d'aussi confortable pour dormir . Lança-t-elle effrontément , avant d'éclater d'un rire cristallin . 

Il resta en arrêt quelques secondes devant l'impertinence de Rosemarie , avant de se rendre compte que ce charme piquant qu'il n'avait jamais remarqué lui plaisait beaucoup. Car justement , c'était ce côté jeune fille parfaite , trop docile , pareille à une poupée de porcelaine qui l'agaçait un peu. Mais depuis ces derniers jours ces vieilles certitudes commençaient à s'effriter .

CHAPITRE QUATRE ET FIN


Les mois et les semaines s'égrainaient au fil des désormais traditionnelles sorties hebdomadaires de Claudine et Rosemarie. Ils se retrouvaient pour des sorties culturelles telles que des concerts, expositions, vernissages, fréquentaient cafés littéraires ou faisaient de simples promenades au Jardin des Plantes. 
Rosemarie faisait preuve de beaucoup de curiosité intellectuelle et montrait un esprit fin. Une vraie complicité d'esprit s'installait entre eux. Claudine se montrait plus prévenant à son égard, multipliait les petites attentions et mots affectueux envers elle.  
Toutefois , il hésitait à une fois de plus se jeter à corps perdu dans une histoire, même si les sentiments de Rosemarie semblaient plus solides, plus profonds que ceux de Sirene.

En ce froid Vendredi de printemps , Claudine ne parvenait pas à avancer dans son mémoire. Aucune tournure de phrase, aucun mot  ne lui convenait. Plus que quelques heures avant de revoir Rosemarie... Pensa-t-il.

En fixant des yeux l'impact de balle au plafond , il songea à toutes ces années passées à courir après quelque chose qui était là, dans sa vie depuis le début . Comme c'est cliché... Jugea-t-il.  
Il décida de sortir marcher quelques instants. Il neigeait. Pas aussi fort que cette fameuse soirée où Rosemarie fit irruption pour lui sauver la vie. Mais neigeait bien sur la capitale. Sans même qu'il s'en rende compte, ses pieds l'avaient mené naturellement jusqu'à la boutique de Rosemarie. Il demeura quelques secondes immobile, déconcerté par cette attitude qui tenait presque du réflexe Pavlovien. Puis entra. 

- Je suis un peu en avance , mais je travaillais sur mon mémoire et madame Krawitz est descendue me dire qu'elle n'en pouvait plus d'entendre ma machine à écrire pendant son feuilleton radiophonique. Je peux venir travailler ici ? Tu en as bien une à me prêter ?

- Ça ne fait  rien, au contraire... Attends, madame Krawitz ? Ta voisine qui est sourde ? Demanda-t-elle en éclatant d'un rire musical. Si je ne te connaissais pas si bien , je jurerais que tu veux passer plus de temps avec moi . 
Va t'installer là-bas , c'est là que je tape mes courriers, tu trouveras tout ce dont tu as besoin . 

Elle désigna une petite table au fond de la boutique. Claudine s'exécuta et se mit au travail. L'inspiration n'était pas plus au rendez vous. 
Il contemplait Rosemarie penchée sur son comptoir. Ses cheveux étaient relevés découvrant sa nuque délicate. La pâle clarté du soleil lui donnait une aura céleste .  Elle portait une jupe crayon noire et un chemisier blanc qui soulignaient sa gracile silhouette ,  sa taille était fine et sa chute de reins …

- C'est moi que tu regardes comme ça ? Demanda-t-elle, interrompant ainsi la rêverie de Claudine. 
- Oui. Avoua Claudine. Je te trouve particulièrement jolie en ce moment.
-Vraiment ? Sourit-elle. Plusieurs clientes m'ont dit ça aussi récemment .  Et j'ai remarqué aussi que presque plus personne ne me parlait de ma brûlure. 
Je me sens tellement bien depuis qu'on se voit régulièrement. J'imagine que ça transparaît.                   


Rosemarie s'était bien rendue compte du changement de comportement progressif de Claudine envers elle.  Mais elle n'osait pas tester les limites de cette nouvelle complicité. 

Ce soir là Claudine proposa à Rosemarie de rejoindre dans un restaurant, un couple d'amis. Lucie et Marcel allaient à la même université que Claudine et étaient fiancés. 

La soirée s'éternisait , bien que Rosemarie prenait beaucoup de plaisir à converser avec eux, elle se sentait lasse de journée de travail. La légère consommation d'alcool aidant, elle osa s'approcher peu à peu de Claudine avant de poser la tête sur son épaule et de commencer à somnoler .
Quelques années , voire quelques mois plus tôt une telle marque d'affection aurait exaspéré Claudine , il aurait fermement repoussé Rosemarie. Mais ses sentiments à son égard avait changé, il en était désormais complètement sûr... Il l'entoura de son bras. 
Lucie jeta un coup d'œil autour de leur table avant de s'approcher et de chuchoter en souriant.

- Vous êtes ensemble? Vous pouvez nous le dire ...

Claudine fit non de la tête. Depuis son demi-sommeil, Rosemarie murmura quelque chose d'incompréhensible. 

- Pourtant, le fait tu nous présente Rosemarie comme ça, lors d'un dîner ça ressemble fort à une officialisation …  Dommage … Fit Lucie. Vous faîtes un très beau couple...  Marcel acquiesça.

Claudine décida peu de temps après qu'il était temps qu'il raccompagnât Rosemarie chez elle.
La nuit était tombée, il neigeait toujours. L'atmosphère de ce Paris enneigé était féerique.  Alors qu'ils progressaient dans les rues de la capitale, Rosemarie était toujours tendrement agrippée au bras de Claudine, prétextant que l'abus d'alcool  nécessitait qu'on l'assistât pour marcher. Rosemarie n'avait que très peu bu, Claudine le savait bien,  mais appréciait ce contact.

Rosemarie s'arrêta soudainement. 

-Qu'est ce qu'il te prend ? Demanda Claudine
-Pardonne-moi par avance pour ce que je vais te dire. Je sais que je t'avais promis, mais... J'en veux plus.  Ces derniers mois on s'est beaucoup rapprochés. Je pensais que ça me suffirai, mais ça n'est pas le cas. Je veux passer la nuit avec toi, mais pas juste ce soir, toutes les autres aussi, je veux vivre avec toi.  Être avec toi chaque jour, chaque nuit. Je t'aime Claudine, de tout mon corps, de toute mon âme je t'aime , je t'aime depuis toujours. Je connais tes tourments mieux que quiconque, je sais que mon amour seul ne pourra les effacer., mais je t'aiderai à porter ton fardeau. A mesure qu'elle prononçait ces mots, des larmes inondaient son visage. 

Claudine pris Rosemarie dans ses bras, et la serra fort contre lui. 

- C'est plutôt moi qui ai à me faire pardonner... Toutes ces années tu étais là , sous mes yeux et je n'ai pas su voir ta vraie valeur, qui tu étais réellement ...  Mais , si on vit ensemble, ça risque de ne pas être facile, les gens vont parler...  Je ne veux pas que tu souffres. Tu es mon miracle, mon ange-gardien. Je t'aime ma Rose, mon adorée. Je ne te remercierais jamais assez pour ce que tu as fait pour moi ces derniers mois. Tu es mon rayon de soleil, ma bouffée d'oxygène. 

- Les gens pourront dire ce qu'ils voudront, donner n'importe quel nom à notre relation , ça ne restera jamais que des mots. Tout ce que je sais c'est que je t'aime toi. C'est tout ce qui m'importe. Je suis plus forte que tu ne le penses. Je pourrai tout affronter à tes côtés. 

Sur ces paroles , ils échangèrent un tendre et long baiser.
Les flocons de neige, comme des milliers de papillons blancs virevoltaient autour d'eux.  Comme le soir où tout avait faillit s'arrêter , ce soir là, une nouvelle vie s'offrait à eux.

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