Disclaimer :  Lady Oscar est l'oeuvre de Riyoko Ikeda.

Résumé :  Face à la guillotine, Louis XVI se dit combien la vie est cruellement ironique...

Note de l'auteur :  Cet écrit a été réalisé pendant l'atelier d'écriture du Discord « Défis Galactiques » qui s'est tenu le 31/01/2022. Thème : Description d'images. Ecrire sur l'image ou le prompt facultatif donné. N°4 :  écrire sur une période historique ou écrire sur un événement historique 

Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de fandom méconnu + ANECDOTE 12 : Louis XVI a participé à l'amélioration de la guillotine


Alors qu'il fait face à la guillotine, Louis XVI se fige un instant, non pas par peur ou à cause du froid hivernal de cette matinée du 21 janvier 1793. Non, il s'arrête un moment, les yeux fixés sur le couperet qui lui décollera la tête sous peu et une drôle de pensée lui est venue. Onze mois auparavant, aux Tuileries, sur une table recouverte d'une nappe verte aux franges d'or, il a corrigé les croquis de cette machine...

Ce jour-là, au château, face à Antoine Louis, l'un des concepteurs de la louisette, celle qu'ils appellent tous désormais guillotine, il se présente, curieux de voir les dessins, les mécanismes. Avec Guillotin qui cherche à réformer le code pénal et qui veut une exécution unique pour que tout le monde soit égal dans les mises à mort, pour éviter les erreurs de frappe, les souffrances inutiles si le geste est raté,  ils cherchent comment mettre en place ce système tout en préservant la santé du bourreau.

D'où la présence de Sanson, lequel a émis la juste objection de l'endurance de l'exécuteur, le problème de la dégradation du matériel pour une utilisation aussi répétée. 

- La forme en croissant de la lame est particulièrement intéressante. Dit-il
- La forme du couperet pourrait amener quelques difficultés, Sire. Commente le bourreau

Il se revoit prendre la plume, demander l'autorisation d'une suggestion, créer le biseau de la lame...

Et aujourd'hui, c'est lui qui sera en-dessous. 

Comme pour beaucoup de choses dans son existence, le destin se montre, une fois encore, particulièrement ironique voire cruel avec lui.

Son fils, prénommé en l'honneur de son frère aîné, mort du même mal. 

Et maintenant, alors qu'il l'a eue sous les doigts moins d'un an plus tôt, désormais, c'est la guillotine qui le domine. 

- Puisse Marie y réchapper... Puisse-t-elle être renvoyée en Autriche avec Elisabeth et nos enfants...

L'ancien roi reprend ses esprits et marche vers sa mort qui, paradoxalement, est sur le point de le rendre immortel. 

- Je meurs innocent de tous les crimes qu’on m’impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort. Je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France.