Clair de nuit

Une longue ode en l'honneur de l'accordéoniste, qui la mérite largement.

J'aime ce rôle de dénicheur de lumière et de révélateur de force que tu lui confères auprès des êtres. Il est le chantre de la vie, de la liberté, de la colère, mais aussi, comme tu le rappelles si justement, de l'espérance et de l'amour. La dynamique qu'il soulève est tournée vers le positif.

J'aime aussi la manière dont il laisse la mort l'emporter, une fois son rôle de déclencheur joué. Un humble plus grand que bien des grands...

J'ai une prédilection particulière pour le début de la dernière strophe :
Et moi dans mes tourments
Souvent je pense à toi
Musicien de mes rêves,
Lumière de mes nuits,
Qui sont mes seuls amis:
Ton être est distillé
Dans toutes les beautés
De nos nuits étoilées
J'aurais du mal à expliquer pourquoi. Peut-être parce que ces vers prolongent l'influence de l'accordéoniste jusque dans notre présent et qu'il me plaît de voir son ombre, à la fois lucide et indulgente, hanter nos jours.

PS : Ton ode est fort bien nommée, Sudena.

Ta lumière...

Là encore, un titre très parlant pour célébrer la mort d'Oscar.

J'aime bien la construction en quatre temps : la nuit interminable suivant la mort d'André ; l'évocation de leur long amour-amitié ; la mort attendue par Oscar ; les voeux que tu formes pour Oscar et André et ces étoiles qu'ils répandent sur nous.

La deuxième partie est particulièrement riche en beaux vers. Je pense tout d'abord à sa dernière strophe :
Aux confins de la folie des hommes,
Dans la nuit éclairée de lucioles,
Votre amour a atteint les étoiles
Et éclairé la terre d'un éclat bien trop pur pour elle...

Tu as réussi à évoquer dans cette ode la triple libération d'Oscar : du carcan qui lui avait été imposé par l'amour, de sa classe sociale par ses choix politiques et de sa vie trop lourde sans André par la mort.


Je me sens toute triste en constatant que cette série d'odes est terminée. Pour un peu, j'estimerais qu'il n'y a pas assez de morts dans Lady Oscar, et Dieu sait...
Bravo et merci, Sudena, pour tous ces moments poétiques que tu as partagés avec nous.

Merci pour vos compliment! Merci à tous! Honnêtement je me demande si je ne vais pas enfaire une dernière un peu à part, plus générale, qui rendrait hommage à tous ces morts sans les personnaliser... Mais c'est peut-être une mauvaise idée, qu'en pensez-vous?..

liberta a écrit:

J'ai raté celle-là ??

Liberta ma chère, l'ode à André s'intitule "Un souffle...": elle est antérieure à celle du Dauphin ... Un com de ta part sur celle-ci me ravirait, sache-le !..

Sudena a écrit:

Honnêtement je me demande si je ne vais pas enfaire une dernière un peu à part, plus générale, qui rendrait hommage à tous ces morts sans les personnaliser... Mais c'est peut-être une mauvaise idée, qu'en pensez-vous?..

C'est une excellente idée !
Personnellement, j'en serais vraiment ravie. Et j'espère que tu nous écriras bien des poèmes sur d'autres sujets.

Je me suis empressée d'aller lire cet ode à André; on peut dire qu'avec lui tu ne manques pas d'inspiration , tu as su résumer toute la profondeur de ce personnage; ses sentiments , son désespoir mais aussi sa détermination plus forte que tout jusqu'à son dernier souffle ... merci de lui avoir rendu justice.

Donc je l'ai fait: j'ai écrit une ode générale... J'espère qu'elle vous plaira ...

Les musiques (tradition oblige ...)



Mais particulièrement:

Une ode pour tous, car, quelles qu'aient été les circonstances de leurs morts, la grande faucheuse égalise tout.
Les innocents, les ambitieux, les amoureux, les combattants, tous unis dans le grand gouffre final et tous convergeant vers ce grand bouleversement dont allait naître un monde nouveau.

Certains vers chantent particulièrement pour moi, soit par leur musique, soit par leur sens, plus souvent par les deux. J'en relève quelques-uns :

Vos rêves vous ont fait souffrir,
Vos rêves nous ont fait frémir:

L'espoir de vivre et de parler.

Assassins et bourreaux dansez d'un même pas...

Ce que j'aime, Sudena, c'est que tu transformes cette hécatombe en une espérance et une force.

Merci les amies !..

Dites amateur(trices) des odes: vous pourriez me prévenir quand je fais une ânerie: j'ai oublié un personnage CAPITAL! Je récupère (si tant est que ça se puisse) dès que j'ai l'inspiration ...

Un personnage capital ? Vraiment ?
J'ai beau chercher, de mémoire je ne vois pas.
J'attends l'ode avec impatience pour savoir quelle personne nous avons ainsi plongée dans un oubli dont, heureusement, tu vas la tirer.

Et la voici la dernière!

La chanson ressemble au survivant, le chanteur au personnage à qui cette ode est dûe: je la pense donc valable...

La tendre et fragile Diane...
J'aime que tu mêles Alain à cette ode et au souvenir de la jeune fille, que ce poème soit aussi le chant de l'amour fraternel.

Il est en effet bien étonnant que personne ne se soit aperçu de l'absence de Diane dans tes Odes aux morts.

Diane avec son amour pour son frère a sans doute comparé la pureté de celui-ci avec celui de cet autre...cruelle et amère déception que la réalité. Merci de combler cette lacune qui est passée inapercue cher Sudena.

Tendre et douce Diane, qui ne voyait que bonté en chaque homme.

Il semble que je n'ai pas fini de commenter tes odes qui sont poignantes par les mots et leur tournure.
J'ai des coups de foudre pour la plupart d'entre eux.
Sans vouloir te vexer, je trouve en te lisant que ton style ressemble à Baudelaire et V.Hugo... c'est plus un compliment qu'une critique  

Tu prends au cœur par les mots choisis et la manière dont tu les mets ne valeur.
Sans aucun problème j'ai reconnu "un souffle" qui s'adressait à André et "Ta lumière" à Oscar, à moins que je ne me trompe  . Mais j'ai aimé particulièrement :
- Ballade de l'innocence
- martyre
- Vers la lumière
- Futilités
- L'œil du cyclone
- Un souffle
- Ta lumière
- Clarté coulée
pour ainsi quasiment tous.
Tu parles le langage des âmes torturées dans ces odes.

Idée originale de parler des personnes disparues en ces termes.