Poème 1
 
 
Oscar...
 
Nos regards se croisent, mais tu ne me vois pas.
 
Où es-tu?
 
Par quel vent te laisses-tu te porter, emmener loin de moi, inaccessible.....?
 
Et pourtant, je suis là, comme ce vent qui t'enveloppe: je caresse tes cheveux, j'effleure ta peau candide, je me faufile doucement sous tes vêtements et les soulève avec pudeur, délicatesse.
 
Je m'insinue en toi, portée par ta respiration qui, inconsciemment, me montre le chemin à suivre. Ce chemin que tu caches aux autres, mais aussi... à toi même: celui de ton cœur!
 
 
S'il te plaît, ne t'en vas pas, ne te barricade pas derrière ce mur de glace, invisible et insaisissable que tu ériges entre toi et ton cœur... entre toi et moi.
 
Viens, chère Oscar, laisse-toi aller en confiance, portée par ce vent au parfum rudement doux, au rythme si paisible et envoûtant. Abandonne-toi à lui, à la chaleur du soleil qui t'imprégné jusque dans ton plus petit recoin, anéantissant les derniers remparts de ta froideur protectrice.
 
Oscar,
 

regarde-moi, et si tu veux, viens dans mes bras et accepte mon Amour.

Poème 2

 
 
Oscar...
 
Ton regard est si triste, voilé... absent. Comme si tu parcourrais toute une vie, afin de lui dire adieu.
 
Comme si tu savais qu'il n'y aura plus de retour, que ton choix est définitif.
 
Mais ton regard, Oscar, il est aussi serein. Sans regrets. Profond.
 
Tu sais quel chemin t'attend, un chemin difficile et rude. Mais c'est toi qui l’as choisi, et c'est le chemin de ton cœur.
 
Tu laisses ton passé s'envoler avec le vent, te libérer de tes chaînes.
 
Et avec lui s'envole aussi ta fidélité à la Reine, pour laquelle tu étais prête à sacrifier tout: ta vie, ton honneur, ton cœur. Mais les temps changent.
 
La Reine le sait-elle? Sait-elle qu'en face il n'y a plus son Colonel, ni son amie, mais simplement Oscar?
 
Aucun mot n'est nécessaire. Un cœur libéré ? Ton cœur, Oscar ? On ne peut l'ignorer. La Reine ne peut l'ignorer.
 
Et elle sent un vent froid s'engouffrer en elle, un vent qui ne laisse pas de doute. Et pourtant, on est en été, au mois de juillet...
 
... silence.
 
Juste ce bruit, l'unique bruit qui porte en soi tous les mots, toutes les émotions, tous les sentiments: celui du souffle du temps qui passe.
 
Il se fait plus présent, plus fort.
 
Des larmes jaillissent, emportées au loin. Des feuilles s'envolent, comme si on était en automne, au chevet d'une ère.
 

Et tu sais, Oscar, que c'est un Adieu.

Poème 3

 
 
... à quoi penses-tu, Oscar?
 
Au fleuve du temps qui s'écoule?
Inexorablement?
Au soleil chaleureux qui se couche?
Rayonnant?
Au vent éternel qui souffle?
Imperceptiblement?
A ta vie au fil des saisons?
Vécue pleinement?
Oscar, éternel souvenir...                          

Envoûtant, éblouissant.