Disclaimer : Lady Oscar est l'oeuvre de Riyoko Ikeda.
Résumé : C'est le premier anniversaire de Louis XV depuis la mort de son fils.
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de fandom méconnu + Anniversaire de nos personnages : 15 février - Louis XV + Quatre aspects de... Modern Family : Famille : Ecrire sur un repas de famille ou une scène entre un grand parent et son petit enfant
Un triste anniversaire
Louis XV avait redouté ses cinquante-six printemps. Son premier anniversaire depuis la mort de son fils survenu à peine un mois et demi plus tôt. La cour portait d'ailleurs encore le deuil. Sa belle-fille, Marie-Josèphe, est toujours dévastée : elle avait tant aimé son époux ! Ainsi, pour cette année, le roi avait annoncé qu'il n'y aurait pas de célébrations pour lui. Les anniversaires des filles et petits-enfants de France perdureraient, celui de la reine aussi bien évidemment, mais le sien, non. Le cœur n'y était pas, n'y serait peut-être jamais plus.
Comment oser vouloir célébrer l'ajout d'une année à son palmarès quand son enfant chéri n'était plus là pour lui souhaiter ses vœux ?
Ce n'était pas la première fois que le souverain était confronté au drame le plus terrible pour un parent : la perte de son enfant.
Chaque deuil a été une plaie béante dans son cœur qui ne s'est jamais complètement refermée.
Louise-Elisabeth, sa tendre infante, morte là où elle était née dans la fleur de l'âge.
Henriette, oh, douce Henriette, elle qui avait de lui, avec sa jumelle, un père !
Marie-Louise et Philippe-Louis, morts à deux mois d'intervalle alors qu'ils avaient toute la vie devant eux !
Thérèse-Félicité, chère enfant morte loin de lui à Fontevraud, elle dont le trépas lui avait fait réaliser qu'il n'avait pas assez de portraits de ses chers petits pour se remémorer leurs traits !
Mais la mort de Louis-Ferdinand n'était pas que la perte de son fils, une nouvelle épreuve de Dieu à supporter.
C'était aussi la perte de l'héritier de la couronne.
Le roi était vieux et fatigué.
Le nouveau dauphin n'avait que onze printemps...
Et ce petit prince se tient aujourd'hui devant lui, lui tendant un paquet, l'air un peu gauche et timide.
- Je voulais vous souhaiter un bon anniversaire, Votre Majesté. Déclare l'enfant en bégayant
On entend derrière lui le comte d'Artois glisser au comte de Provence un élégant « fayot ! ». Louis ne relève pas, sourit doucement à son descendant et ouvre délicatement le présent avant de se figer en ouvrant l'écrin qu'il a révélé :
En son sein, une miniature de son cher fils qui aurait dû être là pour l'embrasser.
Son petit-fils n'aura pas eu le temps de commissionner un artiste pour le réaliser, c'est trop méticuleux, trop précis... Puis, il réalise.
Louis-Auguste lui offre sa miniature de son père.
Il s'en prive pour lui faire plaisir, le faire sourire, le consoler sans doute.
- Ainsi, Père est avec vous aujourd'hui, d'une certaine façon... Mais je suis navré si je vous ai causé de la peine...
Ce n'est que maintenant que le roi sent les larmes qui roulent sur ses joues. Aussitôt, il enlace le prince contre lui.
- Cher petit ! Oh mon tendre enfant, jamais tu ne saurais me causer de chagrin ! C'est un merveilleux présent, je t'en remercie !
Derrière eux, la reine Marie pleure sans se donner la peine de cacher ses sentiments. Mais elle fait quérir une servante et demande à ce qu'on leur apporte quelques douceurs, des gâteaux. Ce n'est pas un anniversaire normal aujourd'hui, cependant il en est bien un et il ne peut se fêter sans une petite touche sucrée.
FIN