Nouvelle fic, j'espère qu'elle vous plaira !

Le début me fait penser à un combattant cherchant à conquérir un territoire inconnu, comme si sa vie en dépendait. Conquérir ou périr, c'est le choix qu'il lui restait, conquérir Oscar par la forçe pour lui prouver son amour ou périr si elle devait le repousser. Ce qu'elle n'a ni la forçe ni l'envie de faire.
Un André différent se dresse devant elle, celui qui l'a toujours protéger n'est plus un ami mais un homme désireux d'aimer enfin celle pour qui son coeur bat.

La suite me laisse plus sceptique, malgré elle, Oscar découvre un plaisir nouveau, inconnu.
Est ce qu'elle lui en veut ? Surement, néanmoins, ses sentiments doivent être ambigus, au fond d'elle, Oscar n'a pas envie de perdre André. Il est en quelque sorte le seul qui la connaisse réellement.

Au premier étage, une vaste chambre. Munie d’une antichambre. Idéal pour étouffer les bruits. Ceux qui ne devraient jamais sortir d’une chambre, comme ceux qui devraient être entendus.
Là, c'est la réflexion d'un criminel, je veux dire, de qqun qui réfléchit à son méfait avant d'agir...

Une prise de pouvoir écrasante contre une reddition sans résistance. Une dominance implacable contre une docilité résignée. Un assouvissement trop longtemps frustré contre une innocence trop vite dérobée. Des murmures passionnés contre des larmes silencieuses. Des sens exacerbés contre des sensations étouffées.L'opposition de tous ces éléments renforcent ce sentiment de domination de l'homme sur cette femme. Néanmoins, par la suite, je suis rassurée en voyant qu'elle répond en consentante.

Sinon, à part ça, je trouve tes mots, tes phrases bien choisies ainsi que les images. Cela influe les impressions.

Citation :

Un échange à sens unique.

Citation :

Il lui avait voué son cœur, elle lui abandonnait son corps.

Ces deux phrases sont terribles et font froid dans le dos.
Cela implique une telle solitude, au plus profond de l'intimité. Ce qui est beau dans le partage devient radeau de désolation.
La deuxième phrase consomme aussi la séparation, malgré la tendresse, malgré l'acceptation.

On suit le cheminement des événements qui amènent André à franchir toutes les limites. Le cheminement de sa pensée d'homme, les conséquences sur sa peau de femme.

Citation :

elle ne comprit pas pourquoi ses propres doigts s’entrelacèrent d’eux-mêmes avec ceux de leur propriétaire, pas plus qu’elle ne sut pourquoi sa main libre vint s’agripper à l’épaule masculine pour y planter des griffes vengeresses.

Le corps n'est pas insensible. Oscar apprend qu'on peut ressentir du plaisir sans amour, sans le chercher, sans le vouloir... Et même un plaisir qu'elle rejette, puisqu'elle refuse de regarder celui qui lui a donné avec tellement de tendresse.

André s'est-il rendu compte qu'il avait étreint une poupée de chiffons ?

Bonsoir Karaline,
je suis contente de lire une nouvelle fic et j'attends la deuxième partie avec impatience !
Je suis d'accord avec la lionne ces passages donnent froid dans le dos...Elle a connu le plaisir des sens mais il lui a fait l'amour contre sa volonté, peut elle lui pardonner ? Certes elle n'a pas protesté mais...
"il est un poids mort", elle étouffe...malgré ses mots tendres pour moi cela reste un viol...
"Elle ne pouvait le détester au nom des liens qui les avaient unis toute leur vie durant."
je pense qu'elle devrait au contraire le détestait d'autant plus qu'il connait ses propres tourments et qu'elle lui fait confiance...
A contrarion, sans excuser l'acte d'André, je lui trouve du désespoir.
Tout cela me laisse perplexe et l'ambiance a quelque chose de malsain du début qui ressemble à une traque à la fin...
j'attends de voir la suite comment elle va réagir...

Bonjour à toutes !
Je vois que cette histoire a provoqué des réactions diverses et variées. Mais le sujet étant délicat, je m'en étonne pas. Je vous remercie pour vos "ressentis". Je reconnais le fond de mon état d'esprit quand je l'ai écrite dans certaines de vos remarques. D'autres vont plus loin encore. Et d'autres sont l'effet inverse de ce que je voulais exprimer. C'est vraiment intéressant de voir comment est interprété le texte qui, selon la personne qui la lit, prend un sens différent.
Je voulais ajouter que j'espère n'avoir heurté la sensibilité de personne, ce n'était pas le but.
Pour reprendre les mots de Zalzal : "loin de moi l'idée de prétendre qu'un viol peut être excusable !"

Je posterai ce soir, le second chapitre, qui répondra peut-être aux interrogations soulevées. Si ce n'est pas le cas, je suis pleinement ouverte à en discuter !

Oh, oh, Karaline, tu aimes vivre dangereusement dis-moi ^^ Sans le savoir, tu as relevé le défi n°36 (en gros, André ne s'arrête pas et Oscar découvre des sensations jusque-là inconnues). Tu peux aller mettre un lien dans les défis relevés

Je m'y étais essayé l'an dernier et j'avoue que j'avais beaucoup ramé, justement parce que c'était une sorte de "viol avec consentement". Donc j'avais contourné le truc, de façon un peu spécieuse je l'avoue.

Tu as fait autrement, en nous proposant un "gentlemen violeur" ou "un violeur gentlemen", on peut utiliser les deux termes. Tu nous proposes une scène dans laquelle la "victime" est "consentante" mais avec un consentement qui ne lui appartient plus, tout d'abord parce qu'il ne lui demande pas son avis, et ensuite parce qu'elle se sent étrangère à son propre corps et à ses propres réactions, qu'elles soient physiques ou émotionnelles.

ça reste un viol, que bien sûr personne ne cautionne, mais c'est intéressant parce que tu nous le présente sous un aspect moins attendu, à tel point que les mots pour décrire le viol échappe. Et le tout est servi par une très belle plume et un texte ciselé.

C'est une réussite et un choix de thème courageux.

Donc j'attends le second acte, histoire de connaître le dénouement de ta fic.

Je lirais bien un 3eme chapitre, celui çi laisse un avant goût de trop peu comme si l'un et l'autre attendait qu'un premier pas soit fait.
Que les non dits ne soient plus des chimères et pour qu'ils puissent avançer et continuer à vivre malgré l'acte.

André est conscient, il craint que le jour se lève et qu'Oscar ne le quitte à jamais.
Oscar lui en veut ainsi qu'à elle même pour avoir ressentir du plaisir.
Malgré tout, ils sentent qu'ils ne pourront jamais vivre loin de l'autre. Ils sont indissociables.

Pendant que je postais mon com', tu postais ton second chapitre. Comme tu le suggères à la fin, un troisième chapitre serait le bienvenue, car le texte conserve au comportement d'Oscar toute son ambiguïté. Elle reste clivée, entre ce qu'elle voudrait et ce qu'elle fait.

On a le sentiment que ne pas s'opposer au désir d'André est une façon de le payer de ce qu'il lui a sacrifié, presqu'une façon de s'excuser de ne pas l'aimer comme il voudrait qu'elle l'aime. En tout cas, on voit clairement qu'elle est attachée à André, pas par de la passion, mais par autre chose (à toi de le définir, ou à nous de compléter, comme tu le souhaiteras), sinon elle agirait, réagirait autrement. Certes, comme je l'avais développé dans je ne sais plus quelle fic, Oscar a l'habitude de se sacrifier, de n'être qu'un jouet dans les mains des autres, ça pourrait expliquer sa "passivité consentie". Est-ce sur cela que tu veux insister ou est-ce autre chose ? Comme un lien qui les unit malgré tout ce qui peut advenir, y compris entre eux, comme le suggère Cath ?

En tout cas, c'est toujours aussi intéressant, parce-que ça provoque un certain trouble, ça amène des questions sans donner les réponses. A toi de voir si tu veux nous les donner ou non. Personnellement, j'aimerais bien

Ah, j'ai donc relevé un défi sans le savoir ??
Il faudra que je penche plus longuement sur cette partie, alors...
Merci Arlène pour ton commentaire. Ton analyse, devrais-je dire.
Dangereusement, c'est le mot. Etant donné le thème, je ne savais pas à quoi m'attendre dans les réactions.
Ton message me rassure, merci de reconnaître toute la difficulté à traiter ce sujet. Mais si tu t'y es essayée, tu es bien placée pour comprendre. Je zieuterai donc ta version, je suis curieuse, à présent.

Oh, je vois que tu as déjà posté un deuxième commentaire, lol !
Pour répondre à ta question, oui, il y a un peu du fait qu'elle a l'habitude d'être l'instrument des autres. Elle dit elle-même qu'elle n'a pas choisi sa vie mais qu'elle y consent. Ce père qui lui imposé une carrière militaire, mais qu'elle aime malgré tout. C'est un peu la même chose pour André.

Citation :

On a le sentiment que ne pas s'opposer au désir d'André est une façon de le payer de ce qu'il lui a sacrifié, presqu'une façon de s'excuser de ne pas l'aimer comme il voudrait qu'elle l'aime.

Au risque de choquer, peut-être, c'est dans cet esprit que je l'ai écrite.

J'ai déjà presque fini une troisième partie, mais je le crains, toujours dans ce même style un peu flou, les sous-entendus et les non-dits. Je ne sais pas où ça me mènera mais j'ai envie de faire vivre un peu cette histoire.

Merci pour vos avis !

Sans fausse modestie de ma part, je t'assure que le texte que tu nous proposes Karaline est bien meilleure que ce que j'avais fait. Mais tu peux aller lire, ça s'appelle "Féminité révélée". Je serais intéressée de lire tes commentaires. Tu verras ton texte joue beaucoup plus sur les nuances que le mien.

Oh oui, je connais la difficulté de traiter du viol, parce que je l'ai fait plus d'une fois (dans "Féminité mortifée" et dans "lui dire ?" notamment). Pétrina et Marina l'ont fait également : "Féminité mortifiée" répondait à un défi, et on l'a relevé toutes les trois, chacune à notre façon.

Je me souviens avoir traité aussi de la passivité d'Oscar pendant l'épisode 28 dans ma série de "Juste Après" je crois. Je crois que je l'avais qualifiée de "poupée désarticulée à la volonté en accessoire", jouet de son père, de la monarchie, de la reine, de Fersen, pourquoi pas d'André après tout ? C'était qqc dans ce style.

Enfin bref, je ne veux surtout pas faire un résumé de mes "oeuvres complètes" lol, je veux juste te dire par là que tu n'es pas la seule à te coller sur des thèmes pas forcément simples (dans le style "Ronces et Roses" de La Lionne n'est pas mal non plus, là, c'est André qui est violé, non pas par Oscar, là, il serait aux anges, mais par la comtesse de Jarjayes, si, si, la douce et réservée Louise). Et donc on comprend facilement tes hésitations et tes difficultés. Je me suis amusée en te disant que tu aimais vivre dangereusement parce que justement je sais qu'à chaque fois que je touche un sujet un peu sensible, je me dis "ouh là !!!", et souvent je mets trois mille warnings et je ne sais combien de mise en garde sur ce que je ne cautionne pas ect... à tel point qu'après coup je me dis : "et bien, pour me lire, il faut être très motivé, parce que se farcir autant de mises en garde avant de commencer vraiment la fic, c'est plus que du courage J'en suis plus que ridicule, je le sais, et pourtant je récidive Incorrigible ).


On a le sentiment que ne pas s'opposer au désir d'André est une façon de le payer de ce qu'il lui a sacrifié, presqu'une façon de s'excuser de ne pas l'aimer comme il voudrait qu'elle l'aime.

Au risque de choquer, peut-être, c'est dans cet esprit que je l'ai écrite.

De mon point de vue, ce n'est pas choquant, c'est une piste intéressante à explorer. ça peut expliquer sa passivité dans l'épisode 28.


Pour répondre à ta question, oui, il y a un peu du fait qu'elle a l'habitude d'être l'instrument des autres. Elle dit elle-même qu'elle n'a pas choisi sa vie mais qu'elle y consent. Ce père qui lui imposé une carrière militaire, mais qu'elle aime malgré tout. C'est un peu la même chose pour André

Le parallèle est vraiment intéressant ! Comme si elle avait été entraîné à aimer ce qu'on lui impose.

J'ai déjà presque fini une troisième partie, mais je le crains, toujours dans ce même style un peu flou, les sous-entendus et les non-dits. Je ne sais pas où ça me mènera mais j'ai envie de faire vivre un peu cette histoire.

Ah mais surtout ne te gêne pas, on ne demande qu'à te suivre !

En fait, c'est sur l'idée du flou, de l'ambiguïté d'Oscar que tu as envie de travailler. Et bien, fonce !!! On verra où ça nous mène ! Je suis certaine que ça va être intéressant

Comment résister à un tel encouragement ?

Lol, à contrario, j'ai l'impression de n'avoir pas mis assez de warnings !

Ah le sujet n'est pas simple, mais il fait couler de l'encre, certes virtuelle, et c'est fort intéressant !

Citation :

Le parallèle est vraiment intéressant ! Comme si elle avait été entraîné à aimer ce qu'on lui impose.

Je n'avais pas envisagé les choses sous cet angle ! Mais c'est très intéressant ! Je crois que j'aime autant ce genre d'échange que d'écrire !

Et bien soit, je continue donc !

Oh et cath, je crois que je ne l'ai pas dit, mais j'aime bien ton point de vue, ta façon d'aller au fond des choses, d'explorer de nouvelles pistes, de te poser des questions, c'est très enrichissant !

Il faudrait vraiment que je prenne le temps de lire quelques fics, malheureusement le temps me manque et le peu qui reste, je le passe beaucoup à écrire... mais j'y viendrai !

bonsoir Karaline,
je ne suis pas déçue par ta deuxième partie. C'est trés bien écrit et cela fait passer beaucoup de chose malgré le sujet trés difficile. Je ne pensais pas en lisant ta première partie qu'André passerait la nuit avec Oscar...Elle ne lutte pas beaucoup encore une fois quand il l'a retient contre lui. Elle laisse encore André réaliser ses désirs...Elle le réconforte même :
"je serais là demain"

Elle s'intérroge beaucoup mais elle laisse la porte ouverte à une relation avec lui.
Ses réflexions laissent penser qu'elle désirait connaître le plaisir physique et que pour cela elle n'a pas refuser les rapports que lui a imposé André.
J'ai ressentit également cette culpabilité latente vis à vis de lui au regard de la perte de son oeil. Je trouve qu'on le ressent plus dans le manga que de le DA : dans le premier (ce qui correspond au passage de l'épisode 28) elle lui demande ce qui lui arrive (pas dans le DA) après qu'il lui ai arraché sa chemise...
fallait-il qu'André impose cette féminité à Oscar, l'existence de ces désirs, pour qu'elle puisse surmonter ce travestissement imposé par son père ?
tu vois ta fic ne me laisse pas indifférente, tu t'en ais trés bien sortie et je serais trés heureuse de lire la suite.

Citation :

On a le sentiment que ne pas s'opposer au désir d'André est une façon de le payer de ce qu'il lui a sacrifié, presqu'une façon de s'excuser de ne pas l'aimer comme il voudrait qu'elle l'aime.

Je suis tout à fait d'accord avec Arlene. Elle a très bien exprimé ce que je ressentais.
Oscar a vécu sa première expérience comme désincarnée. Pire encore, viscéralement attachée à André, elle s'est interdit de haïr celui qui l'a faite femme sans vraiment lui demander son avis.

Citation :

Oui, demain, tout serait effacé. Elle repartirait de zéro et commencerait une nouvelle vie. Et elle déciderait quelle place elle y laisserait à André

Mais elle reprend conscience : son corps a accepté, et même appelé, le joug d'André, un joug si doux, si tendre... Cependant son esprit le refuse. Elle veut s'éloigner de lui, lui accordant cette nuit pour tout compte de services rendus.

Personnellement, j'aime bien le ton flou que tu adoptes.
Cela correspond tout à fait à ta fic. Oscar est consentante de corps et réfractaire d'esprit. André est bourreau et ami. Oscar lui accorde le pardon sans même le haïr. Il s'agit d'un viol et pourtant si emprunt de tendresse qu'on ne peut le nommer, tant ce crime est associé à la brutalité et à l'opposition.
C'est pourquoi je pense que ce ton est approprié.

Pourquoi ne pourrions-nous traiter un sujet délicat ? Tout est dans la manière.
Et tu traites ce sujet avec beaucoup de sensibilité.

Merci La Lionne pour ton commentaire.
J'avoue que ton premier message m'avait laissée sceptique. Je ne savais comment l'interpréter. Je suis rassurée.

Citation :

Pire encore, viscéralement attachée à André, elle s'est interdit de haïr celui qui l'a faite femme sans vraiment lui demander son avis.

Je suis ravie de constater que j'ai fait passer cette idée comme je le souhaitais.
Idem ici :

Citation :

Il s'agit d'un viol et pourtant si emprunt de tendresse qu'on ne peut le nommer, tant ce crime est associé à la brutalité et à l'opposition.

Citation :

Pourquoi ne pourrions-nous traiter un sujet délicat ? Tout est dans la manière.
Et tu traites ce sujet avec beaucoup de sensibilité.

De peur de heurter des sensibilités ? C'était ma grande crainte. Après tout, nous sommes (pour la majorité ici, je pense) des femmes. Le viol en lui-même est un sujet qui fait froid dans le dos. Mais je suis d'accord, tout est dans la manière. Voilà pourquoi j'ai passé beaucoup de temps à peser mes mots et à travailler mes formulations. Le fait que tu me dises que je traite le sujet avec sensibilité, me touche énormément ! Merci.



thefrenchfan, merci à toi également.

Citation :

Elle le réconforte même :
"je serais là demain"

Oui, elle a tellement pris l'habitude d'être un pantin qu'on commande à sa guise (on en parlait avec Arlène). Elle accorde cette faveur à André. Malgré son geste. C'est la première raison. La seconde, c'est son attachement à André. Ils ont tout vécu ensemble, tout partagé. Elle ne peut rompre le lien et ce, encore et toujours malgré son geste. Et dernière raison, elle n'est pas insensible à son désespoir. Il sait qu'il a commis une erreur. Elle sait qu'il se sent coupable. Elle prend sur elle. Mais au fond, est-ce un si grand sacrifice de lui accorder quelques heures supplémentaires ? A suivre dans le ou les chapitres suivant(s)...

Citation :

J'ai ressentit également cette culpabilité latente vis à vis de lui au regard de la perte de son oeil. Je trouve qu'on le ressent plus dans le manga que de le DA : dans le premier (ce qui correspond au passage de l'épisode 28) elle lui demande ce qui lui arrive (pas dans le DA) après qu'il lui ai arraché sa chemise...

OUI !!! J'ai failli l'évoquer, j'ai même commencé un passage, mais je me suis dit que cela faisait trop, je n'ai pas insisté. Mais effectivement, dans le manga, ce passage m'a toujours laissée pensive. Comment peut-elle s'inquiéter pour André, après qu'il ait essayé d'abuser d'elle ? Je crois que l'idée est un peu partie de là. J'avais l'idée sans oser me lancer sur ce terrain glissant. Et une autre fic, celle de liberta, m'a décidée.


Ah la suite, je dirais que l'une d'entre vous a bien cerné l'angle que j'ai choisi, à découvrir demain !

Je te rassure Karaline: ta fic, bien qu'abordant un thème très lourd, n'est pas choquante (mais bon, je crois qu'en fait de drame ou de thème "tabou", je ne peux pas vraiment te jeter la première pierre...). Tu as traité cet acte avec doigté, sensiblerie (j'imagine très bien à quel point la ligne est mince, comment les mots peuvent être perçus différemment).

Ce deuxième chapitre nous présente une Oscar ébranlée autant par le geste d'André que par la réaction de son propre corps. Elle se sent doublement trahie:

Karaline a écrit:

Citation :

Son propre corps qui avait réagi à ses caresses à lui et désobéi à sa tête à elle. Etait-ce donc pour cette raison qu’elle s’était sentie incapable d’empêcher André de continuer ? Parce qu’à l’inverse de sa tête, son corps avait désiré cette étreinte ?

Malgré son statut de victime, elle ne peut s'empêcher d'entendre la douleur de son ami, sa culpabilité.

Karaline a écrit:

Citation :

- Rendors-toi, André. Je serai toujours là à ton réveil.

Oscar aurait-elle déjà pardonné à André ?

Encore une fois, une chapitre écrit tout en finesse qui m'a beaucoup plu (et je t'encourage à écrire un troisième chapitre, car tu termines sur une fin ouverte...).

Oscar reprend pied dans sa vie avec une impassibilité incroyable ( et j'oserais dire effroyable ).
Il ne s'est rien passé, donc il n'y a rien à pardonner.
Pourtant, elle ne nie absolument rien de ce qui s'est passé : elle a été femme ( associée à la nudité ) entre les bras d'André, mais elle est homme en revêtant son uniforme. C'est plus qu'une barrière, c'est un adage de vie.

Alors que son attachement à André s'exprimait dans sa passivité, elle le raye froidement de sa vie.
Pourquoi ?

Citation :

Certes, il ne lui avait pas laissé voix au chapitre.

Parce que, en uniforme, elle ose mettre un mot sur ce qu'elle a subi, ce qu'elle a laissé faire, ce que la femme en elle a peut-être espéré...
Elle rejette l'attachement d'André en s'extirpant de ses bras ; Elle refuse la culpabilité, les remords d'André, autant dire qu'elle lui refuse le pardon. Puisqu'il ne s'est rien passé, puisqu'il "n'était plus rien pour elle".

André reste avec son amour sacrifié, la conscience ô combien honteuse de son geste, la perte de la personne la plus importante pour lui.
Autant dire qu'il est brisé et qu'il n'a plus aucun repère.

Un chapitre très fort en émotion. Bravo !

c'est dur !!!!
c'est effroyable pour lui... et pour elle, j'ai ressenti cela comme si s'ensevelissait volontairement sous son uniforme, plus ne plus rien sentir même pas sa souffrance...
C'est bizare après qu'elle l'ai laissé dormir la nuit avec elle...
bref j'attends la suite de leurs aventures quand tu pourras !
mais tu me laisses en attendant dans une abîme de questionnements

Voici une petite explication des chapitres 2 et 3
Libre à vous de le lire et de découvrir dans quel état d'esprit j'ai écrit cette fic ou bien de laisser votre imagination en seul maître.

Spoiler:

Oui, c'est dur, mais c'est aussi comme ça que je la vois à cet instant. Endurcie par la vie, pleine de contradictions, persuadée qu'ignorer ses émotions suffit à occulter les souffrances et les difficultés.
Mais je n'en ai pas fini. J'ai bien 3 ou 4 chapitres en tête !

Merci pour vos avis !

ton petit complément m'a mise en appétit, j'attends plus que jamais de lire la suite !
désolée pour ma dernière com, elle est quasi illisible, je ferais plus attention la prochaine fois

ça fait froid dans le dos, après un accord que l'on devine tacite entre eux, elle lui laisse la nuit entière.
On sent progressivement le retour du colonel froid revenir au fur et à mesure qu'elle se rhabille. André ne tente rien car conscient que c'est parfaitement inutile. Elle ne le dénoncera pas en souvenir de leur amitié et aussi peut-être après avoir réalisé n'avoir pas été totalement passive et désincarnée lors de leurs ébats.
elle reprend le contrôle , elle remet son masque, plus dur.
André , désespéré est résigné mais ne regrette pas totalement son acte.
C'est maintenant que tout va se jouer, le temps et les circonstances vont atténuer ce sentiment de désolation pour tous les deux. le point de non-retour( ) est atteint, ils ne peuvent descendre pus bas...

pas grave thefrenchfan, j'ai tout compris quand même !

Exactement, liberta. Comme toujours, ton analyse est juste ! Ils ont touché le fond. Ils ne peuvent que remonter.

dur dur,
il fait froid dans la chambre et dans son coeur...
c'est le grand vide que je ressents dans ce chapitre, le vide laissé par l'absence d'André. Elle m'évoque une image du manga que l'on ne retrouve pas dans l'animé, lorsque André est mort et qu'elle engage une bataille, elle se retourne et l'appelle, et il n'est plus là...Espérons qu'elle se rende compte de ce qu'il est pour elle.
Je suis toujours un peu surprise qu'elle fasse passer l'acte d'andré au second plan, elle préfère s'en vouloir de penser à lui à tout bout de champs.
Un autre détail retient mon attention, elle a choisi sciemment cette chambre, depuis un moment, pour qu'elle raison cherche t-elle à avoir froid depuis si longtemps ?

vivement la suite !

Oscar dans le déni, elle est née femme, mais élevé en homme, elle ne peut avoir succomber au désir d'un autre. Ce qui s'est passé n'est qu'une souffrance de plus à mettre de côté, à oublier, une fois que le temps aura fait son oeuvre, elle redeviendra celle qu'elle a toujours été.

Que ce soit dans le DA ou le manga, elle renie son amour pour Fersen, elle fait donc la même chose, elle a pu survivre malgré cet amour. Elle y arrivera une fois de plus.

Malgré la faute d'André, il reste lui même, dissimuler comme toujours ses sentiments.
Sa honte profonde ne se ressent que dans ses regrets, dans sa demande, quand désires tu que je parte ?

Le valet servile supportera la décision d'Oscar, quoi qu'elle décide.

Comme souvent, je lis avec du retard.

Ce qui m'a frappé dans le troisième chapitre, c'est le déni d'Oscar : il n'y a rien à pardonner, elle décide de préférer penser qu'il ne s'est rien passé. Que son uniforme lui permet d'adopter une attitude "masculine" et lui permettra d'accéder à l'indépendance. Mais elle a quand même conscience qu'il s'est passé qqc : elle demande à André de faire attention à ce que personne ne le voit quitter sa chmbre.
Sinon, c'est une scène difficile, très bien décrite que tu nous proposes au matin.


Le chapitre 4 : Oscar choisit le chambre la plus froide, pour se prouver qu'elle est dure, comme un homme, plus qu'un homme ? Elle cherche à affermir son indépendance. Mais les gestes et habitudes du quotidien lui rappellent le prix de cette indépendance : faire le deuil du lien qui l'a unie à André depuis des années. C'est comme dans un divorce, il faut qu'elle arrache une partie d'elle-même pour tourner la page.
Ce passage m'a fait penser à "Je voudrais que tu me consoles" de Julie Zenatti. Je ne sais pas si tu connais.

Pour la suite, on attendra

Merci pour vos coms

thefrenchfan

Citation :

il fait froid dans la chambre et dans son coeur...

Exactement. Et oui, encore une fois, c'est dur. Mais on dit qu'il n'y a que la vérité qui blesse. Elle réalise toute l'importance d'André dans sa vie et son absence laisse effectivement un grand vide qu'elle ne pensait pas trouver.

Citation :

c'est le grand vide que je ressents dans ce chapitre, le vide laissé par l'absence d'André. Elle m'évoque une image du manga que l'on ne retrouve pas dans l'animé, lorsque André est mort et qu'elle engage une bataille, elle se retourne et l'appelle, et il n'est plus là...Espérons qu'elle se rende compte de ce qu'il est pour elle.

Encore une fois, tu as vu juste, cette séquence m'avait énormément marquée. Je l'ai reprise ici !

Citation :

Je suis toujours un peu surprise qu'elle fasse passer l'acte d'andré au second plan, elle préfère s'en vouloir de penser à lui à tout bout de champs.

Je force peut-être un peu le trait, mais pourtant, c'est ainsi que je la vois. Refouler, ignorer plutôt que d'affronter. Non pas qu'elle soit lâche, mais en terme de sentiments, tu reconnaîtras qu'elle a des progrès à faire... Et penser à lui revient à admettre qu'elle a besoin de lui, à mon sens, or ça va à l'encontre de sa volonté d'indépendance. Elle s'est toujours cru indépendante, or elle commence à réaliser la place d'André dans sa vie, et surtout qu'elle n'a jamais vraiment été seule... et c'est un coup dur pour elle, elle qui se veut aussi forte et courageuse qu'un homme.

Citation :

Un autre détail retient mon attention, elle a choisi sciemment cette chambre, depuis un moment, pour qu'elle raison cherche t-elle à avoir froid depuis si longtemps ?

Arlène a deviné le sens de cette partie. Cela fait partie de son caractère à mon sens. Elle choisira toujours les solutions les moins avantageuses pour se prouver qu'elle peut le faire. Et le deuxième sens, c'est son côté altruiste. Elle laissera les chambres les moins froides à sa mère dont la santé est fragile. Mais j'aime beaucoup ton interprétation ! Comme si elle cherchait par tous les moyens à provoquer son mal-être, peut-être pour voir où sont ses limites, qui sait ?
Autre chose, j'aime donner du sens à mes textes tout en restant vague pour voir quelle sera l'interprétation faite par les personnes qui lisent. Ton interprétation est un bon exemple et c'est très intéressant !
La suite ? la semaine prochaine, avec un peu de chance... Mais si je me cantonne à des petits chapitres, ça devrait s’enchaîner vite... Et ce qui t'attends ? Un passage réservé à André et comment il vit après cette nuit.


cath

Citation :

Oscar dans le déni, elle est née femme, mais élevé en homme, elle ne peut avoir succomber au désir d'un autre. Ce qui s'est passé n'est qu'une souffrance de plus à mettre de côté, à oublier, une fois que le temps aura fait son oeuvre, elle redeviendra celle qu'elle a toujours été.

Que ce soit dans le DA ou le manga, elle renie son amour pour Fersen, elle fait donc la même chose, elle a pu survivre malgré cet amour. Elle y arrivera une fois de plus.

Oui, c'est ainsi que je la vois. Comme pour les fois précédentes, elle essaiera. A voir comment elle le gérera. Mystère. (même moi je ne le sais pas encore... )

Citation :

Malgré la faute d'André, il reste lui même, dissimuler comme toujours ses sentiments.
Sa honte profonde ne se ressent que dans ses regrets, dans sa demande, quand désires tu que je parte ?

Le valet servile supportera la décision d'Oscar, quoi qu'elle décide.

Oui tel est André. Mais il n'a pas dit son dernier mot !


Arlène

Citation :

Ce qui m'a frappé dans le troisième chapitre, c'est le déni d'Oscar : il n'y a rien à pardonner, elle décide de préférer penser qu'il ne s'est rien passé. Que son uniforme lui permet d'adopter une attitude "masculine" et lui permettra d'accéder à l'indépendance. Mais elle a quand même conscience qu'il s'est passé qqc : elle demande à André de faire attention à ce que personne ne le voit quitter sa chmbre.
Sinon, c'est une scène difficile, très bien décrite que tu nous proposes au matin.

Tu as tout bon !!! enfin, si on considère que penser comme moi veut dire avoir tout bon... et je n'ai pas cette prétention. Pourtant, c'est dans cet esprit que j'ai écrit le chapitre 3 !
Une nouvelle fois, c'est toute la contradiction d'Oscar. Elle fait un déni, mais elle reste consciente de ce qui s'est passé, preuve qu'elle n'en a pas fini avec cette histoire. J'y reviendrai. Plus tard.

Citation :

Le chapitre 4 : Oscar choisit le chambre la plus froide, pour se prouver qu'elle est dure, comme un homme, plus qu'un homme ? Elle cherche à affermir son indépendance. Mais les gestes et habitudes du quotidien lui rappellent le prix de cette indépendance : faire le deuil du lien qui l'a unie à André depuis des années. C'est comme dans un divorce, il faut qu'elle arrache une partie d'elle-même pour tourner la page.
Ce passage m'a fait penser à "Je voudrais que tu me consoles" de Julie Zenatti. Je ne sais pas si tu connais.

Juste interprétation, tout à fait dans le ton de ce que j'envisageais. Je ne connais pas cette chanson, mais tu as piqué ma curiosité. Je vais aller l'écouter de ce pas !

Merci à toutes les trois, c'est vraiment très agréable de pouvoir échanger et de voir vos interprétations.

ton Oscar me fait penser aux personnes qui se mutilent le corps pour étouffer les douleurs de l'âme...Son corps qu'elle rend responsable de sa faiblesse et qu'elle veut rendre aussi froid, glacial que ne l'est sa raison et qu'elle pense son coeur. Mais son coeur est encore capable de lui faire sentir le vide, l'absence...
On dit que l'amour est une petite mort...
vivement la suite car les questions se bousculent dans ma tête... !

Deux chapitres courts, mais non dénués d'intensité dramatique.

Le chapitre 3 nous présente une Oscar qui préfère adopter la voie du déni, qui se cantonne dans son rôle de Colonel (plus facile de se retrancher derrière l'uniforme que d'affronter André et le viol commis...Bien qu'elle soit consciente qu'il ce soit passé quelque chose, elle préfère taire cette nuit et refuse son pardon puisque rien n'est arrivé). Cette froide indifférence sera d'autant plus dure pour André, j'imagine...

Le chapitre suivant porte bien son nom: tout dans ce chapitre résonne de solitude, chaque geste évoque l'absence d'André.

Karaline a écrit:

Citation :

Et pourtant, malgré ses grands discours et sa volonté d’indépendance, elle réalisait avec dépit qu’elle allait devoir s’habituer à l’absence de celui qui avait été son ami d’enfance et qui l’avait suivie telle une ombre toute sa vie durant.

C'est qu'il s'est bel et bien passé quelque chose la nuit dernière pour qu'elle veuille le rayer de sa vie ainsi... J'ai trouvé ce constat de vide particulièrement triste

j'en ai les tripes toutes bouleversées, la gorge sèche, la respiration suspendue
la froideur, la dureté, l'amour...superbe récit
:aaqzaq:

Merci à toi ! Je suis ravie que tu ressentes tout cela, c'est que j'atteins mon but !

D'ailleurs, ça me fait penser qu'il faudrait que je donne une suite à cette histoire...

j'aime beaucoup le point de vue d'Oscar et d'André comme tu l'as fait!

en tout cas,j'en connais une qui va avoir une drôle de surprise quand elle arrivera à la caserne! et j'aime le passage quand André et Alain se rencontrent,ce dernier veut lui remettre les idées en place on dirait.

J'attend la suite avec impatience!

Un 1er chapitre plein de contradictions pour Oscar
Une lutte mentale pour André qui voit la victoire de ses instincts et sentiments au détriment de la raison.
Pour Oscar, on sent sa lutte perdue d'avance, elle abandonne face à son ami de toujours qui, malgré ce geste impardonnable aux yeux de tous, lui montre son amour et sa faiblesse. Sa douceur et ses mots la perdent dans un dédale d'incompréhension.

et un 2ème chapitre où Oscar comprend sa faiblesse de femme, où son corps lui échappe, où son coeur même si elle ne le reconnait pas encore lui montre la vérité.
Elle pourrait s'échapper, le fuir, mais elle prend la décision de rester dans ses bras, prenant conscience des sentiments d'André tus depuis si longtemps...
Se sent-elle responsable ? Coupable ?
Oui, elle se sent coupable de n'avoir pas lutter contre lui et d'avoir provoqué ce déluge en lui. Elle est consciente d'avoir brisé sa vie comme il vient d ele faire avec son corps interdit.

Chapitre douloureux.
En revêtant son uniforme eelle redevient le soldat glacial et insensible aux yeux des autres. Elle retrouve sa force, le rôle qu'elle joue et qu'elle connait.
André se sent coupable et il l'est et il comprend également qu'il a tout perdu dans ce geste de folie.
L'indifférence d'Oscar est terrible, impersonnelle et est dirigée contre André pour le punir, le culpabiliser même à mots couverts mais également contre elle-même afin d'oublier sa propre faiblesse.