Je ne connais pas le livre que tu cites, Maria, mais j'ai dans ma bibliothèque La vie quotidienne sous Louis XVI de Charles Kunstler, chez Hachette également. C'est un vieux livre de 1950 que j'avais trouvé chez un bouquiniste. Cela fait longtemps que je n'ai pas plongé dedans mais j'en garde un bon souvenir. Il serait intéressant de comparer le contenu des deux ouvrages et les éclairages sur le siècle de Louis XVI, à cinquante ans d'écart !

Oui, Arlène, ce livre, je l'ai choisi exprès pour vous écrire de jolies fics historiques ! :lkioujy:

Maïlys, apparemment, la première édition de ce livre ( celle-là date de 2009), remonte à 1980. Je n'en suis qu'au tout début, je pourrais faire un résumé à chaque fin de chapitre si tu veux. L'ouvrage est divisé en thèmes :
- la France dans ses avancées technologiques ( je n'ai lu que celui-là pour le moment, et ils disent que la France un paus heureux car en grands progrès dans toutes les sciences dans lesquelles elle excelle : navigation maritime et début de l'aérienne, grands savants dans toutes les accadémies ( médecine, botanique, chimie) et avant 1787, quand le peuple souffre, il invente des chansons et ça va mieux : "le bon roi Dagobert" caricature Louis XVI.
- la France politique , que j'entame tout juste, où ils commencent par dire, témoignages à l'appui, que le roi aimait les enfants - je précise parce que je viens de lire le sujet sur le fanzine et l'idée de dossier sur l'enfance !! - )
-la cour et la ville
-mode et sentiments
-religion
-les corporations
-l'armée ( je saurai tout du statut d'Oscar !!!)
-la campagne
-les pauvres
-l'opinion publique

maria a écrit:

Ils commencent par dire, témoignages à l'appui, que le roi aimait les enfants.

Tous les Bourbon aimaient les enfants : Louis XIV a fait semer le parc et le château de statues d'enfants ; Louis XV s'occupaient beaucoup des siens et adoraient ses filles ; Louis XVI également. On parle souvent de Marie-Antoinette comme d'une bonne mère et pas de Louis XVI comme d'un bon père. Je ne sais pas pourquoi. Ceci dit, il me semble me souvenir que, sous la plume de Riyoko Ikeda, c'est son père que réclame le dauphin malade à son chevet, et non sa mère. Il faudrait vérifier.

Le livre que j'ai a une construction sensiblement différente du tien, en trois parties : la France vue par les étrangers (généralités, campagnes, villes, routes et auberges, vie économique et sociale, Français) ; la vie à Versailles ; Paris et la vie quotidienne (vêtements, enseignement, vie familiale...). Il s'agit peut-être d'une version antérieure de la collection.

En tous cas, ta lecture nous promet de belles fictions !

ça, c'est certain !

Je passe par ici avec un but un peu égoïste... Voilà, je voudrais savoir si à part Acide Sulfurique, Regardez-moi ! , L'Idole , et Nos amis les humains, vous connaissez d'autres oeuvres cinématographiques, littéraires ou autres qui traitent de la télé-réalité, en thème principal ou en thème connexe.
Merci d'avance

Je ne connais même pas les oeuvres que tu cites et je ne crois pas en connaître d'autres qui évoquent la télé-réalité (un nom qui m'a toujours fait rire car, à mon goût, il n'y a rien de plus biaisé et de plus faux que la télé-réalité !). Mais je garde ta demande en tête. Je suis en arrêt jusqu'à la fin de la semaine mais je reprends le travail lundi. Et j'ai des collègues qui s'intéressent à toutes sortes de choses, qui lisent beaucoup et vont souvent au cinéma. Avec un peu de chance !

Ce ne sont pas des oeuvres à tomber, loin de là. C'est plutôt assez attendu en fait. Elles sont cités dans une publication qui s'amuse à considérer l' "intertextualité culturelle" dans laquelle se situe la télé-réalité, et dans un second temps du propos, on a des 'oeuvres' qui sont inspirés par le sujet de la télé-réalité. Pour éviter de sembler recopier trop platement les oeuvres citées, je voudrais en ajouter quelques unes en notes de bas de page, mais le problème est que je n'en connais pas Donc je demande autour de moi. Pour l'instant, c'est plutôt RAS Merci de noter mentalement ma demande. Croisons les doigts, on ne sait jamais, peut-être un ou une de tes collègues connaîtra-t-il quelque chose Ce n'est pas non plus fondamental : je peux tout à fait faire sans, mais avec c'est mieux ^^

Sinon oui, la télé-réalité est scénarisée. Je te dirais presqu'elle ne peut qu'être scénarisée, sinon on aurait affaire aux images d'une caméra de surveillance. Coller ça dans un programme télé, c'est mission impossible pour des raisons de format mais aussi pour une question simple : je ne pense pas que ça passionnerait les foules. ça ferait certainement comme la projection du film d'Andy Warhol qui montre un homme en train de dormir sur une durée de 6 heures je crois. Pas certaine que les téléspectateurs soient en rendez-vous en grand nombre D'ailleurs les lives qui retransmettent les images 22h/24 sont souvent à tomber d'ennui

un petit tour à Paris, il a fallu que je passe devant Boulinier ( grosse boutique de livres d'occasion), je suis incorrigible. donc deux Zola, en très bon état pour 1€ pièce ( l'assommoir et germinal, ça fait longtemps que je me disais qu'il faudrait me les prendre), Le roman de la Momie ( tout pourri, un gamin a dessiné dessus) mais pour 20 centimes, on va pas faire la fine bouche, L'ingénu et Micromégas pour 20 centimes aussi ( couverture usée mais bouquin ok)et l'éternel mari de dostoievski pour cinquante centimes.. un joli programme de lecture pour pas cher, en gros!

sinon, j'ai entrevu, mais pas encore acheté un ouvrage qui me tente beaucoup: http://www.amazon.fr/Philippe-IV-Bel-derniers-Cap%C3%A9tiens/dp/2847343857/ref=sr_1_11?ie=UTF8&s=books&qid=1282256184&sr=8-11
Philippe le Bel est un personnage qui fait partie de mon univers depuis toute petite en quelque sorte, car mêlé de très près à l'histoire de ma ville ( si on me demande de citer un roi de France au hasard, vous pouvez parier que c'est celui là qui me viendra à l'idée en premier), mais pas encore eu l'occasion de lire une biographie, ça sera surement mon prochain investissement lecture.

les ravages de Boulinier... Je connais très bien ^^ T'as bien fait d'en profiter

Bonne lecture !

Ah, Boulinier !
Je vois que nous connaissons toutes les bonnes adresses.

En même temps, entre Boulinier et Gibert jeune, j'ai un peu fait de Saint Michel mon QG à chaque passage là haut (en plus, petit coup de pub qui n'a rien a voir avec la lecture mais! Ca mange pas de pain, en l'occurrence, ça mange des crêpes, rue de la harpe, à la Petite Bouclerie.. parce que 10€ pour 3 crêpes ou une salade et 2 crêpes, même s'il n'y a pas beaucoup de choix, ben, c'est un bon plan!)
bon j'ai enfin fini de lire l'ami Fritz, en théorie je devrais attaquer Germinal ou l'Assomoir un de ces jours.

Alors j'ai lu pas mal de chose ces derniers temps alors je ferai de petits résumés au fur et à mesure ^^

Commençons par un grand écrivain suédois Per Olov Enquist avec Le médecin personnel du roi. Il faut tout d'abord précisé que ce roman s'appuie sur une solide doccumentation comme tous ses autres romans. Enquist s'appuie toujours sur des événements historiques et développe ensuiste son intrigue mais toujours avec un soucis de vérité historique.

L'intrigue se déroule sous le reègne de Christian VII du Danemark, roi qui sombra dans la folie très jeune.Enquist raconte le destin de Struensee, médecin et penseur des lumières. Celui-ci refusa tout d'abord d'être le médecin du roi Christian puis entra à son service. A partir de là des liens étroits vont se forger entre lui et le roi. Struensee ne fut pas que le médecin du roi car au fur et à mesure que son influence grandit il accéda aux plus hautes fonctions de l'état et fut à l'origibne de grandes réformes.

L'auteur nous raconte aussi sa passion avec la jeune souveraine Caroline Mathilde. Celle-ci était délaissée par le roi et ne tarda pas à succomber au chamre du médecin tout comme celui-ci succomba aux siens.

Le style est parfois un petit peu lourd et il n'est pas toujours aisé de le lire. Cependant l'oeuvre est servi par sa solide documentation et on est tenu en haleine jusqu'au dénouement. C'est vraiment un très bon roman et je vous le conseille vivement.

C'est assez confus dans ma tête mais il me semble me souvenir de rumeurs à la Cour de Suède comme quoi Christian VII avait été empoisonné par sa femme et l'amant médecin. Je me trompe ?

Décidément, les poisons...

On ne sait pas trop pour les poisons car Christian VII faisait des crises de paranoïa, d'automutilation et d'hallucinations. Il était d'ailleurs totalement détruit psychologiquement à la fin de sa vie.

Attention spoileur du livre ^_^


Struensse quant à lui meurt décapité sur ordre royal après quelques manipulations d'adversaires politiques et une énième crise psychotique du roi. La pauvre reine Caroline Mathilde finira sa vie au château de Celle, séparée au moment de son divorce de ses deux enfants. Pourtant seul son fils est l'enfant de Christian VII.

Enfin c'est un roman très intéressant et très très instructif !

J'ai terminé une bd hilarante il y a quelques jours : Le génie des alapages. L'histoire d'un troupeau de brebie, d'un chien de berger et d'un berger. Petite tribu loufoque aux aventures tout aussi loufoques.

Arlène a écrit:

ça, c'est certain !

Je passe par ici avec un but un peu égoïste... Voilà, je voudrais savoir si à part Acide Sulfurique, Regardez-moi ! , L'Idole , et Nos amis les humains, vous connaissez d'autres oeuvres cinématographiques, littéraires ou autres qui traitent de la télé-réalité, en thème principal ou en thème connexe.
Merci d'avance

J'ai posé la question à mes collègues. Aucun ne se souvient d'oeuvres parlant de télé-réalité. L'une d'elle a évoqué un long article de Télérama, au moment de la toute première télé-réalité, qui analysait le phénomène aux Etats-Unis et dans les pays où il existait, et posait un certain nombre de questions intéressantes. Mais ses souvenirs restent flous et je ne pense pas que ce soit ce genre de texte que tu cherches.

Merci d'avoir demandé En effet, c'est autre chose que je cherche. Je vais me débrouiller. Encore merci d'y avoir pensé

Maïlys a écrit:

Arlène a écrit:

ça, c'est certain !

Je passe par ici avec un but un peu égoïste... Voilà, je voudrais savoir si à part Acide Sulfurique, Regardez-moi ! , L'Idole , et Nos amis les humains, vous connaissez d'autres oeuvres cinématographiques, littéraires ou autres qui traitent de la télé-réalité, en thème principal ou en thème connexe.
Merci d'avance

J'ai posé la question à mes collègues. Aucun ne se souvient d'oeuvres parlant de télé-réalité. L'une d'elle a évoqué un long article de Télérama, au moment de la toute première télé-réalité, qui analysait le phénomène aux Etats-Unis et dans les pays où il existait, et posait un certain nombre de questions intéressantes. Mais ses souvenirs restent flous et je ne pense pas que ce soit ce genre de texte que tu cherches.

Le premier qui me vient obligatoirement à l'esprit c'est :La mort en direct de Bertrand Tavernier, avec Romy Schneider et Harvey Keitel.. en 1980 c'était encore de la science fiction..
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Mort_en_direct
Le wiki te propose aussi Running Man ( Roman de Stephen king et Film de michael glaser, pas vu, pas lu, donc je me borne à citer)

pas lu non plus la Nouvelle "le prix du danger" donc il est question, ni le film du même titre qui en a été tiré par Yves Boisset. J'avais vu par contre sur Arte une adaptation de la même nouvelle, un film allemand de Tom Tölle sous le titre Das Millionen Spiel. Ca m'avait assez marquée d'ailleurs par le côté crédible du truc, donc bien flippant.

Merci beaucoup , pour les oeuvres antérieures à l'apparition effective de la télé-réalité, j'avais "la mort en direct" et le "prix du danger" mais pas "running man" et pourtant étant petite j'ai vu le film trois fois... (no comment : c'était un ami plus âgé qui était fan xD). Je vais aller l'ajouter. Encore merci


*****
Rien à voir, je viens de commencer La lenteur de Kundera. Je ne connaissais pas cet auteur et j'ai trouvé le livre un peu par hasard. J'aime bien le style. Pour le thème traité, je crois que c'est autre chose, j'y reviendrai après avoir fini le livre.

En train de lire ( et ça sera vite fini) L'ingénu de Voltaire.. que dire.. Du Voltaire quoi, avec son écriture élégante, ironique, et pleine d'esprit. Donc, comme d'habitude, j'aime.
Parmi les philosophes des Lumières, j'ai toujours eu un faible pour le style de Voltaire depuis le lycée où j'avais lu Candide. J'avais enchaîné avec Micromégas et Zadig, et mon engouement ne s'est jamais démenti.
Va falloir que je me penche sur ses écrits plus politiques, son théâtre et ses poèmes maintenant..

Personnellement, je ne me lasse pas de ses lettres. Je les lis dans Voltaire : correspondance choisie, un gros livre de plus de 1300 pages, édité à la Pochothèque. C'est un vrai régal.
Comme toi, je trouve son style inimitable et son humour décapant !

La Montansier de Manuel Bonnet



S'étant enfuie à quatorze ans de la maison des Ursulines de Bordeaux où elle était en pension pour s'engager dans une troupe de comédiens, elle s'embarque pour l'Amérique pour les beaux yeux d'un jeune comédien avant de devenir la maîtresse de Burson, Intendant de la Martinique, et de s'établir marchande de mode à Saint-Domingue. De retour à Paris, elle s'installe chez une tante par alliance, Mme Montansier, marchande de mode à laquelle elle emprunte son nom. Elle ouvre un salon de jeux rue Saint-Honoré, fréquenté par la jeunesse dorée ce qui lui permet de faire son entrée dans la haute société.
Ayant obtenu grâce à sa liaison avec le marquis de Saint-Contest la direction d'un petit théâtre rue Satory à Versailles, elle attire l'attention de la reine Maire-Antoinette et décroche en 1775 le privilège des bals et spectacles de Versailles, suivi en 1779 de celui des théâtres de Fontainebleau, Saint-Cloud, Marly, Compiègne, Rouen, Caen, Orléans, Nantes et Le Havre. Forte de ces appuis, elle fait construire à Versailles son premier théâtre - dit "de la rue des Réservoirs" et bientôt rebaptisé "Théâtre Montansier" - qu'elle inaugure le 18 novembre 1777 en présence de Louis XVI et de la reine.

La Montansier fait partie des personnages qu'il est impossible d’évoquer sans s'émerveiller. Tous les historiens qui s’intéressèrent, peu ou prou, à elle se laissèrent prendre au charme de cette « figure originale et sans précédents » chère aux Goncourt, qui construisit cinq théâtres et en dirigea vingt. Si son accent s’opposa à son ambition d’aborder les grands rôles du répertoire de la Comédie-Française, son désir de mener une troupe et de diriger un théâtre ne lui offrit pas moins d’espérances. Forte de ses relations, Marguerite Brunet, de son vrai nom, acquit peu à peu le privilège d’exploiter de nombreux théâtres de province et d’y lancer les artistes qu’elle découvrait.
Très vite, son audace, sa ténacité, sa puissance de travail, sa créativité, son sens de l’opportunité lui valurent le titre de « directrice des spectacles à la suite de la cour », autrement dit le privilège exclusif de donner des spectacles dans toute résidence royale (Versailles, Compiègne, Fontainebleau, Marly, Choisy, Saint-Cloud, etc.). De la Du Barry à Marie-Antoinette, la Montansier n’obtenait que des éloges. Tragédies ou opéras-comiques, nombreuses étaient ses créations qui montraient qu’en matière de programmation et de distribution, y compris dans le domaine musical, son instinct était sûr. Non seulement elle avait l’art de plaire, mais aussi celui de devancer le goût du public.

Elle est décédée à quatre-vingt-dix ans !

Un livre bien écrit, aussi passionnant que son inspiratrice et enrichi de visuels d’archives de qualité.

Intéressant !!


****
J'ai terminé La Lenteur de Kundera.



Disons que c'est un livre qui crée un certain trouble. Pour retracer l'intrigue, c'est d'ailleurs assez compliqué, parce qu'elle semble fuir. Disons que le narrateur se trouve dans un relais château avec son épouse, et l'on suit ses pensées qui vont d'une histoire d'amour d'un soir au XVIIIème à un colloque scientifique au XXème siècle. Pendant un moment on se demande où l'auteur veut en venir jusqu'au moment où l'on trouve la clé de lecture : l'abence de sérieux. En effet, on a souvent le sentiment d'une grande bouffonnerie où les personnages gesticulent et tentent de garder leur sérieux dans des moments très curieux pour conserver un semblant de sérieux (et de sens) à leur vie. Donc pendant un moment on se demande si l'auteur adopte une position désabusée qui soutiendrait que l'existence humaine est une vaste farce ou si c'est autre chose. Et... à mon avis, c'est les deux. C'est-à-dire qu'il y a bien une dimension parodique assez cruelle dont le comique repose sur l'ignorance des personnages de caractère non-sérieux de leur existence (autrement dit, ils gesticulent de façon désordonnée, ridicule, assez pathétique et ... drôle). Mais il y a une autre dimension plus cachée : il y a derrière tout ça un certain idéal. Si l'on admet le caractère non-sérieux de l'existence humaine, on découvre une certaine beauté à des personnages qui ne s'épuisent pas à valider leur existence à leurs propres yeux ou à ceux des autres, mais qui se laissent porter par la beauté, par la douceur et le plaisir de l'instant, sans chercher rien d'autre.
D'après ce que j'ai compris ce livre n'est pas représentatif de ce que fait cet auteur, mais c'est intéressant à lire et à connaître.

Sinon, j'ai promis aux filles de lire "La dentellière d'Alençon" de Janine Montupet, un "roman romanesque", ce sera donc ma prchaine lecture.

Maïlys a écrit:

Personnellement, je ne me lasse pas de ses lettres. Je les lis dans Voltaire : correspondance choisie, un gros livre de plus de 1300 pages, édité à la Pochothèque. C'est un vrai régal.
Comme toi, je trouve son style inimitable et son humour décapant !

finalement on a pas mal de goûts en commun

Par contre le truc rigolo, c'est qu'une des saisonnières m'a demandé ce que je lisais cet après midi. Et quand j'ai répondu "Voltaire", elle m'a regardé comme si je débarquait de mars, en ajoutant.." Ha, mais, pourtant, t'es pas obligée!? enfin, moi je trouve que c'est trop dur à lire". Elle a été sidérée de savoir que je le trouve au contraire très clair.

Petite précision, cette charmante donzelle n'est pourtant pas issue d'un milieu " culturellement défavorisé" mais au contraire d'un milieu de fonctionnaires en théorie plutôt cultivé , puisque c'est la nièce de la responsable mise en valeur des collections

On l'a peut-être un peu trop gavée à la "grande culture" quand elle était plus jeune. C'est assez courant dans certains milieux et ça peut écoeurer, malheureusement, et en plus ça empêche de former vraiment son goût ça lui viendra plus tard

Ou peut-être que les cours de français l'on dégoûtée des auteurs du "programme"... C'est malheureusement fréquent.
Je connais en fait assez peu d'adultes qui replongent dans ces auteurs classiques vus pendant la scolarité. Ce qui est bien dommage à mon avis.

Maïlys a écrit:

Ou peut-être que les cours de français l'on dégoûtée des auteurs du "programme"... C'est malheureusement fréquent.
Je connais en fait assez peu d'adultes qui replongent dans ces auteurs classiques vus pendant la scolarité. Ce qui est bien dommage à mon avis.

Heureusement que j'ai été suffisamment hermétique aux avis des profs de français alors.. parce que je me souviens de la seconde: 2 Trimestres entiers sur le Père Goriot ( et pourtant j'ai aimé malgré tout). Faut dire que je me suis toujours interdite d'ouvrir le moindre Balise ou Profil d'une oeuvre, je préférais dire des âneries dans mes devoirs, mais au moins MES âneries, pas celles soufflées par quelqu'un qui au fond n'avait pas forcément plus à dire que moi. Voui, j'étais un peu beaucoup orgueilleuse à l'époque.. Tiens d'ailleurs, je vais de ce pas aller faire une citation dans le sujet correspondant.

Et si, la bonne nouvelle c'est que j'ai filé le virus à ma mère: elle avait lu Zola, etr pas moi, j'avais lu Balzac et pas elle, cette année, on corrige le tir, elle a même pris de l'avance, en lisant Le père Goriot, la Cousine Bette et le Cousin Pons. Allez l'an prochain, je lui colle Flaubert dans les mains!

Aristocrates et grands bourgeois de Eric Mension-Rigau.
ça n'a rien à voir avec LO, c'est pour un autre fan-club mais ça ne m'empêche pas de vous le dire !!

donc l'Assomoir de Zola. Presque fini, il y a moins de monde au musée et ça se lit assez bien je trouve. Le sujet est intéressant, je savais que ça parlait d'alcoolisme, mais c'est plus nuancé que ça. L'alcool est le sujet principal, mais il y a quelques notations sur la révolution industrielle très intéressantes ( les ouvriers qui sont peu a peu licenciés car les ateliers se mécanisent, la précarité le chômage.; très - trop actuel tout ça: remplacez "la mécanisation" par " la délocalisation" et on y est en plein! Les dettes aussi: les gens qui, par négligeance laissent s'entasser les dettes, " on paiera plus tard, quand on pourra, si on le peut, pour l'instant on a absolument besoin de..." ( Pour Gervaise, ça sera un énorme gueuleton au dessus de ses moyens destiné à en mettre plein la vue à ses voisins en espérant les faire crever de jalousie, de nos jours ça sera le dernier équipement hi-tech quitte à manger des nouilles pendant 6 mois...)

bref malheureusement encore trop d'actualité!

La Chambre d’ambre de Jérôme Bucy



Le récit se situe en Pologne, après que plusieurs meurtres ont été perpétrés à Gdansk. Les corps présentent les mêmes mutilations que celles décrites par Lorelei, une jeune fille internée depuis dix ans. Elle l’a été suite à la mort de son père, le Professeur Krusberg, un historien spécialiste de l’histoire de l’ambre, dans l’incendie de leur maison.
Appelé à la rescousse par Izabela Polinska, la belle psychiatre qui s’occupe de Lorelei, un expert dans l’analyse des rêves, Ludovic Lardennois, le narrateur, tente de savoir ce qui s’est passé le jour de cet incendie.

Parmi les pistes suivies par Lardennois, la plus probable semble celle de la "chambre d’ambre", un chef-d’œuvre ayant appartenu à Catherine II de Russie, volé par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale et qui n’a jamais été retrouvé. C’est oublier que le narrateur possède un passif aussi lourd que la jeune malade et qu’il est prêt à basculer dans la folie.

Jérôme Bucy est vétérinaire mais aussi diplômé en psychiatrie et titulaire d’une licence d’histoire. C’est sur ces deux dernières compétences qu’il s’appuie pour construire un thriller assez déroutant avec certes une intrigue, des meurtres et une course-poursuite avec des policiers, mais aussi une bonne part de psychologie et un goût certain pour un rythme lent et les descriptions minutieuses.
Au total, un livre riche, des tours et détours nombreux et une fin inattendue.

Le Montespan de Jean Teulé, aux éditions Robert Laffont



Non, vous n'avez pas lu de travers. Il s'agit bien de "Le" et non de "La" Montespan.
Jean Teulé raconte un destin peu banal, une histoire qui prête à rire et à pleurer et qu'il restitue dans un style haut en couleurs !

Nous sommes en 1663, au temps des Précieuses ridicules et des salons mondains, alors que dehors éclatent la grivoiserie et les chansons paillardes. Le jeune et désargenté marquis Louis-Henri de Montespan épouse la somptueuse Françoise Athénaïs de Rochechouart. Il est amoureux et goûte un fugitif bonheur. Mais très vite, Athénaïs, ambitieuse enragée, devient dame de compagnie de la reine... et maîtresse du roi.
Au lieu de se résigner et de profiter de la situation, le marquis, seul contre tous, va jusqu'à la fin de ses jours braver l'autorité de Louis XIV et exiger, jusque devant le pape !, qu'on lui rende sa femme. Il va bien sûr payer cher ses impertinences, comme orner le toit de son carrosse d'énormes ramures de cerf ou s'introduire dans la chambre de la reine pour rendre au roi la monnaie de sa pièce.

Au-delà de l'anecdote, que Jean Teulé rend avec une verve et un humour irrésistibles, le petit marquis de Montespan me paraît incarner, à lui seul et avec un bon siècle d'avance, l'esprit révolutionnaire en devenir.

J'ai adoré ce livre Mailys. Mais à ne pas mettre dans des jeunes mains

En ce moment moi je me refais la trilogie de Dumas sur les mousquetaires. Une grande passion que je relis régulièrment tous les 6 mois

Maïlys a écrit:

Le Montespan de Jean Teulé, aux éditions Robert Laffont



Non, vous n'avez pas lu de travers. Il s'agit bien de "Le" et non de "La" Montespan.
Jean Teulé raconte un destin peu banal, une histoire qui prête à rire et à pleurer et qu'il restitue dans un style haut en couleurs !

Nous sommes en 1663, au temps des Précieuses ridicules et des salons mondains, alors que dehors éclatent la grivoiserie et les chansons paillardes. Le jeune et désargenté marquis Louis-Henri de Montespan épouse la somptueuse Françoise Athénaïs de Rochechouart. Il est amoureux et goûte un fugitif bonheur. Mais très vite, Athénaïs, ambitieuse enragée, devient dame de compagnie de la reine... et maîtresse du roi.
Au lieu de se résigner et de profiter de la situation, le marquis, seul contre tous, va jusqu'à la fin de ses jours braver l'autorité de Louis XIV et exiger, jusque devant le pape !, qu'on lui rende sa femme. Il va bien sûr payer cher ses impertinences, comme orner le toit de son carrosse d'énormes ramures de cerf ou s'introduire dans la chambre de la reine pour rendre au roi la monnaie de sa pièce.

Au-delà de l'anecdote, que Jean Teulé rend avec une verve et un humour irrésistibles, le petit marquis de Montespan me paraît incarner, à lui seul et avec un bon siècle d'avance, l'esprit révolutionnaire en devenir.

J'en avais beaucoup entendu parler lors de sa sortie. Je ne l'ai pas lu, mais je le range dans la catégorie des ''à lire'' ^^

Pars vite et reviens tard de Fred Vargas.



Quatrième de couverture :

"On l'a peint soigneusement sur les treize portes d'un immeuble, dans le 18ème arrondissement de Paris : un grand 4 noir, inversé, à la base élargie. En dessous, trois lettres : CLT. Le commissaire Adamsberg les photographie, et hésite : simple graffiti, ou menace ?
À l'autre bout de la ville, Joss, l'ancien marin breton devenu Crieur de nouvelles est perplexe. Depuis trois semaines, une main glisse à la nuit d'incompréhensibles missives dans sa boîte à messages. Un amuseur ? Un cinglé ? Son ancêtre murmure à son oreille : "Fais gaffe à toi, Joss. Il n'y a pas que du beau dans la tête de l'homme"."

Je vous en dis plus quand je l'ai terminé

La révolution française de Max Gallo, tome 1 : Le Peuple et le Roi ; tome 2 : Aux armes, citoyens !



Le premier tome va du couronnement de Louis XVI à sa mort, le second jusqu’à l’avènement de Bonaparte et au coup d’Etat du 18 brumaire.
Ils se lisent facilement et ne demandent aucune connaissance historique particulière.

Max Gallo dépoussière l’histoire des livres de classe, c’est le moins que l’on puisse dire !
Ce qui le passionne, c’est de comprendre comment un mouvement qui prônait la Vertu, des hommes qui rêvaient de Liberté, d’Egalité et de Fraternité se trouvent emportés dans la spirale de la violence.

Il ne s’intéresse pas seulement aux faits mais aussi aux hommes, les plus grands et célèbres comme le citoyen anonyme. Il s’appuie sur les témoignages de contemporains, a lu de nombreux journaux et mémoires d’époque, lectures croisées, bien sûr, de tous les bords. Il montre comment la révolution échappe à ses acteurs et devient « un mécanisme où les leviers de décision sont tenus par des minorités, qui imposent leur pouvoir par la violence ».

Je ne me lasse pas de lire et de relire sur la période qui va de 1775 à 1815 et qui, en moins d’un demi-siècle, a bouleversé le destin de la France, et bien plus. Tout livre est pour moi une pierre de plus à l’édifice et le rend plus complet. Certains m’exaspèrent par leur parti pris, que ce soit Les hommes de la Liberté , de Claude Manceron, dont la vision politique manichéenne côtoie une extraordinaire connaissance des détails quotidiens, ou, en sens inverse Les Martyrs de la Révolution française d’Ivan Gobry. Dans l’un, tout noble, voire bourgeois, est perverti et souvent diminué mentalement ; dans l’autre, tout révolutionnaire est assoiffé de sang et primaire. Mais j’ai tout de même lu ces livres jusqu’au bout. Il n’y a guère que "l’autre bord" pour évoquer les sujets qui gênent et que l’on aimerait bien enfouir sous le tapis. Il faut tout lire si l’on veut se faire une (petite) idée de ce qu’a pu être la réalité.

Le point de vue de Gallo est intéressant quand il montre des hommes, qui auraient dû pouvoir trouver un terrain d’entente, le roi en tête, et qui se sont retrouvés à s’entretuer par l’action de quelques irréductibles des deux camps.
Un livre qui peut amener une réflexion sur le fanatisme et qui peut faire rêver : que serait devenue la France, que serait-elle aujourd’hui, si les « hommes de bonne volonté » avaient gagné la partie ?