excellente lecture Maïlys , je me suis procuré les 2 tomes à leur sortie l'année dernière, ils trônent au milieu de ma bibliothèque "spécial révolution". J'aime beaucoup Max Gallo, il donne sa vision de l'Histoire tout en restant réaliste et objectif.

"Mais à trop couler, le sang devient un fleuve emportant tous et toutes dans sa fureur. Marat, Danton, Robespierre , Montagnards, Jacobins, Girondins, Enragés et Indulgents sont tour à tour acclamés, honnis, réhabilités, décapités."

Voilà un épilogue idéalement trouvé pour mes "considérations politiques".

Zola fini.. mais que c'est triste! mais que c'est bien écrit! Bon, ben je vais devoir en lire d'autres, hein.. mais je ne crois pas trop m'avancer en disant que Zola va prendre place dans mon panthéon d'écrivains!

J'ai commencé le Roman de la Momie de Théophile Gauthier, et.. Aïe quoi! Il ne sais pas écrire simplement celui là, les descriptions sont longues, redondantes, pédantes.. c'est vraiment pénible!

genre: ils entrent dans une salle, dont le décor.. et des statuettes..., qui mène dans une autre salle ou il y a... et des piliers de telle taille, mais ha!!! il y a un puit , on ne peut pas passer, comment faire? On sonde la muraille, on trouve un passage qui contourne le puits, qui mène à une autre salle, peinte comme ci, comme ça , avec un décor qui.. et puis aussi.., et ça mène encore à une autre salle, qui elle est peinte.. et encore.. Ha!!! mais c'est un caecum ( un cul-de-sac en français, mais c'est moins classe) il faut rétrograder! ( repartir en arrière donc! Je vous jure que 3 fois en 2 pages, il emploie " rétrograder" même pas un synonyme style " revenir sur ses pas")

Exemple de phrase: " - Ma franchise m'empêche de contredire Votre seigneurie: j'espère retirer un bon prix de ma découverte; chacun vit, en ce monde, de sa petite industrie: je déterre des pharaons, et je les vends aux étrangers. Le pharaon se fait rare au train dont on y va; il n'y en a pas pour tout le monde. L'article est demandé, et l'on en fabrique plus depuis longtemps.
- En effet dit le savant, il y a quelques siècles que les colchytes, les paradcistes et les tarischeutes ont fermé boutique, et que les Memnonia, tranquilles quartiers des morts, ont été désertés par les vivants"

oui, hein.. et c'est comme ça tout le temps! mention spéciale à: " Dieu le veuille dit le savant en faisant remonter et redescendre plusieurs fois le collet de son habit le long de son crâne par un mouvement dubitatif et pyrrhonien" ( je viens d'aller cherche le dico, il paraît que ça veut simplement dire qu'il hausse les épaules d'un air sceptique..)

Ici, pas de tombes royales mais des syringes ( ok, c'est le nom précis donné par les égyptologues aux tombes royales de la région de Bab -Elmolouk, mais .. enfin.. il n'a quand même pas écrit son roman QUE pour des égyptologues diplômés quand même?!), pas de souterrain, mais des hypogées, c'est tellement plus exotique.

Bref, ça va être dur d'aller jusqu'au bout, je sens!

Je me souviens que j'avais dû lire Théophile Gautier en 4e.... Quelle horreur !!! Ton commentaire est hi-la-rant Purple Velvet, séreux, je suis pliée !!



Parce que c'est exacement ça que je j'ai ressenti quand j'ai dû me forcer à le lire (et quelle violence j'ai dû me faire, pour ça!) ....

Comme Petrina, j'ai adoré ta dissection du style de Théophole Gauthier. Très dépassé, tout ça !

Mais dis-toi que tu apprends plein de vocabulaire ! Tu pourrais te lancer de petits défis du genre : tiens, aujourd'hui, je place "paradciste" dans la conversation...

Je suis sûre que tu aurais beaucoup de succès !

?!? What does it mean ?!

paradciste.... inconnu au bataillon... il faudrait que j'aille dans mon étagère pour chercher le gros (obèse même) dictionnaire papier... parce que google ne reconnaît pas ce terme

Vous savez la meilleure? j'ai fait une faute de frappe, et personne ne s'en est rendu compte ( faut dire avec cette nom de bleu de police manuscrite!)

C'était paraschiste qu'il fallait lire, bien évidemment.. ça vous avance, hein?!

Donc, désolée, c'est dégueu, mais paraschiste = embaumeur spécialisé dans sextraction des viscères, quand aux taricheutes (et non tarischeute, cette fois, c'est monsieur Gauthier qui a fait une coquille), ils préparent en quelque sorte la "marinade salée" pour dessécher la momie
http://www.egyptopedia.fr/entree.php?lettre=M&entree=Momie,%20Pr%C3%A9paration%20d%27une%20momie

bon appétit!

Heureusement que je n'ai plus à lire du Gautthier.... (quoique je vais peut-être m'en faire un histoire de me rappeler le bon vieux temps...)
ça ça sort du roman de la momie (c'est moi qui ai failli être momifiée en le lisant tant ça me paraissait long)

En effet c'est glauque...

Je crois que finalement je vais pas avoir la foi, et laisser tomber la Momie au moins pour un temps, j'ai encore le Challenge ABC à finir ( plus que 6 à lire), le défi " littérature Japonaise" (plus que 5, mais jusqu'en juin prochain), le défi Russie ( jusqu'à la fin de l'année, pas de nombre fixe), le défi BD ( jusqu'en Avril prochain, 30 à lire), le Défi 2€ ( nombre libre jusqu'à la fin de l'année), et c'est totalement déraisonnable, mais je viens encore de me rajouter un challenge "littérature médiévale", je ne sais pas jusqu'à quand il court, mais il est tout récent, et le programme Babelio Masse Critique ( un seul livre, d'ici un mois, et il est tout petit)

Et croyez le ou non, du fait de m'imposer une surveillance, j'ai vraiment augmenté mon nombre de lectures! Tiens, je m'auto-félicite!

La cuisine momie, à la Théophile Gauthier ou pas : beurk !

Impressionnante, la liste de tes défis ! Je ne sais vraiment pas comment tu y parviens. Mais, tu as raison, si on ne se fixe pas quelques objectifs, on lit très vite beaucoup moins... et sans même s'en rendre vraiment compte.

Maïlys a écrit:

Comme Petrina, j'ai adoré ta dissection du style de Théophole Gauthier. Très dépassé, tout ça !

Mais dis-toi que tu apprends plein de vocabulaire ! Tu pourrais te lancer de petits défis du genre : tiens, aujourd'hui, je place "paradciste" dans la conversation...

Je suis sûre que tu aurais beaucoup de succès !

Un succès fou

Sinon, Théophile Gauthier ... heu... je passe

L’Insomnie des étoiles de Marc Dugain, chez Gallimard



C’est le quatrième livre que Marc Dugain publie, le quatrième que je lis. Cet auteur se fait une spécialité d’explorer la monstruosité : monstruosité physique avec son premier roman La Chambre des officiers, monstruosité morale avec ses deux livres d’enquête sur Hoover (La malédiction d'Edgar) et Staline (Une exécution ordinaire). Son dernier roman est consacré à la monstruosité nazie.

Nous sommes en 1945, dans le sud de l’Allemagne. La guerre est finie mais ce n’est pas encore l’après-guerre. La période est glauque et incertaine. Nous sommes dans la boue, les ruines encore fumantes, la méfiance, le silence.
Près d’un village, dans une ferme isolée, vit Maria, une adolescente de quinze ans, qui attend son père depuis quasiment le début de la guerre, une jeune fille ayant presque perdu l’usage de la parole à force de solitude.
Passe par là une compagnie de soldats français, commandée par le capitaine Louyre. Suite à la découverte d’un cadavre calciné dans une dépendance, ils arrêtent la jeune fille et l’amènent au village voisin où ils prennent leur cantonnement. Un village à l’atmosphère délétère, dominé par un vaste hôpital vide.
L’officier, un homme las et lucide, qui ne hait pas les Allemands et ne se fait guère d’illusions sur la justice des Alliés, va chercher, malgré les réticences des autorités, à découvrir la vérité, aussi innommable soit-elle. Et innommable, elle l’est !
Ce capitaine Louyre est un personnage étonnant, détaché, qui assiste aux événements quasi de l’extérieur mais est pourtant capable d’acharnement. Il veut comprendre et y parviendra. Un homme qui était astronome dans le civil, ce qui explique peut-être cette distance qu’a son regard.

L’Insomnie des étoiles est un livre dur, sans concession ni complaisance. Il évoque ce que le nazisme a de plus horrible : la haine, le délire racial, l’eugénisme triomphant. Il montre la manière dont les hommes s’y sont habitués, s’en sont accommodés (quand ils n’y ont pas participé) et la puissance du non-dit et du silence d’un microcosme social.
Son style est quasi celui d’un rapport : clinique, sobre, froid, d’une précision terrible. Ce qui donne une force considérable et glaçante à son propos.

L’auteur a expliqué que, pour lui, les étoiles nous observent et que ce qu’elles voient ne facilite pas leur sommeil. D’où le titre, quelque peu énigmatique, de son roman. Un roman qui évoque une barbarie qui empêche peut-être les étoiles de dormir mais qui devrait à coup sûr empêcher les hommes de s’endormir dans une fausse quiétude. Il m’a évoqué le fameux verset : « Soyez vigilants, car vous ne connaissez ni le jour ni l’heure. », sauf qu’en l’occurrence ce qui peut survenir est l’atrocité dont est parfois capable l’être humain, isolé ou en groupe.

Je viens de commencer Les Carnets de Malte Laurids Brigge de Rilke. ça m'était tombé des mains étant ado, je veux voir ce que j'en pense à présent.

Je juste de commencer La nouvelle Héloïse pour comprendre aussi pourquoi Oscar et André aimer tant se livre.

super Oscar175, dis-moi qui est l'auteur? et l'édition?

J'ai hâte que tu le lises pour nous en faire le résumé
bonne lecture et à très vite!

C'est Rousseau, un super roman !!!
Il est inspiré de la légende d'Héloïse et d'Abélard la vrai version datant du Moyen-Age!
(D'ou le "Héloïse" alors que l'héroïne de Rousseau s'appelle Julie ^^")
Mais c'est un très bon choix que de le lire!!

Entièrement d'accord Leila ! Non seulement l'histoire d'amour est belle mais la maison Wolmar apparaît comme une sorte d'utopie d'une société idéale en version réduite.

Marie Antoinette, Correspondances, présentée par Evelyne Lever. ( on vient de me l'offrir !!! depuis le temps que je le voulais !!!!)

les lettres de la mère à la fille, de la fille à la mère, de la mère à Mercy, de Mercy à la mère, de Fersen à la reine, de la reine à fersen, de Mercy au chancelier autrichien, ( vous suivez ? parce qu'il y en a encore !!), de la reine à son frère, de la reine au chancelier autrichien, de Louis XVI au frère de la reine, de la reine à certains courtisans ( le fameux Estherhazy dont j'ai parlé à certaines !! ) et à certains députés modérés de l'Assemblée nationale, de la reine au frère du roi, de la reine à Polignac...
,de la reine à elle-même aussi, d'ailleurs, parfois ...

bref de tout le monde à tout le monde dans l'entourage de Marie Antoinette !!!!!

Petite question : et que s'écrivait-elle à elle-même ?

Ah, je pensais que ça aurait été des petites lettres sympas ( genre potins de cour, critiques de la robe trop moche de telle princesse...) mais en fait, c'est très sérieux et très politique - j'avais pas fait attention, c'est une note qui date de juin 1791, après le retour de Varennes ( ce qui démontre qu'elle était loin d'être bête à cette époque !)

c'est une note unique et très longue qui commence comme ça :

"Copie exacte de tout ce que j'ai écrit à 21 ( NDLR : le député Barnave) et ses réponses, le tout par enregistrement de 10 ( NDLR: le chevalier de Jarjayes):

Ayant bien réfléchi, depuis mon retour, sur la force, les moyens et l'esprit de celui avec lequel j'avais causé, j'ai senti qu'il n'y avait qu'à gagner à établir une sorte de correspondance avec lui, en me réservant cependant comme première condition que je dirai toujours franchement ma manière de penser (...)Notre correspondance a commencé comme ci-après. Je noterai chaque papier. On me rapporte toujours les miens et l'agent employé écrit les réponses sous la dictée. Ainsi il ne peut y avaoir d'inconvénient d'écriture trouvée ni reconnue".

suivent
-la copie de la lettre qu'elle a écrite à Jarjayes à propos de sa volonté de correspondre avec Barnave
- le récit de la réaction de Barnave et comptes-rendus de décisons politiques
-la copie de la réponse de Barnave
- la réaction de la reine ( on est dans du journal intime, là)et récit des évements politiques
-la copie d'un billet qu'elle a envoyé à Barnave

et l'explication de pourquoi c'est l'unique et seule note :

"Ayant eu le consentement de l'agent de garder son écrriture, je ne copierai plus désormais et me bornerai à quelques notes aux numéros qui en auront besoin (...).

et ça s'arrête aussi sec.

N'était-il pas imprudent de la part de la reine d'écrire et de conserver ce genre de lettres en des temps si troublés ? Après l'épisode de Varenne, la famille royale ne devait plus trop se faire d'illusions sur son sort.

Un collègue de travail m'a prêté un livre quasiment introuvable d'un auteur régional quasiment oublié..
Les Rouges du Midi de Felix Gras..

C'est l'histoire d'un jeune provençal qui se retrouve un peu par hasard engagé dans le régiment Marseillais qui monte à Paris en chantant la marseillaise. Le truc vraiment sympa c'est qu'il se passe en partie chez moi, dans ma ville, et même quelques passages se passent très exactement dans ma rue, dingue!

Je crois que je vais le scanner, car vraiment, on le trouve plus facilement en anglais qu'en français ( là c'est édition bilingue, Provençal Français.. je mets du temps à avancer, car je le lis en provençal, donc j'ai parfois besoin de me référer à la traduction pour les temps verbaux.. sinon la traduc française au niveau vocabulaire est mauvaise de mauvaise, qui perd toutes les nuances du provençal parlé, ou alors fait du mot- à-mot qui ne veut rien dire en Français)

Je sais qu'il y a 2 suites, La terreur et La terreur blanche, j'ai trouvé le 2° volume en PDF gratuit, yay! ce qui en fait le plus long roman jamais écrit en provençal au passage.

Tu lis et comprend le provençal !
Malgré mon amour pour le Sud-Ouest, je sais tout juste quelques mots d'occitan.

De mon côté, je viens de terminer Marie-Antoinette : le scandale du plaisir de Claude Dufresne



J’ai un avis un peu mitigé sur ce livre. Déjà, il ne porte aucun mention claire, du genre Biographie, Roman. Quelques ouvrages sont cités à l’intérieur, mais il ne comporte aucun bibliographie, comme tout bon ouvrage d’historien. Et les ouvrages cités sont déjà des biographies des personnages, Marie-Antoinette et Fersen, principalement. J’ai l’impression que ce livre est plutôt le résultat d’une compilation de biographies déjà existantes plutôt que le fruit d’un vrai travail de recherche dans des archives.

L’auteur est d’ailleurs clair dans son introduction. Il proclame nettement l’ambition de ne pas rester extérieur à son personnage mais de pénétrer dans son cœur et ses sentiments.
Ceci dit, un certain nombre d’anecdotes rapportées m’étaient déjà connues et sont authentiques. Ce qui m’a gêné, c’est cette manière de raconter comme s’il s’était trouvé dans la pièce et avait pénétré dans la tête des protagonistes.

Au total, un livre agréable à lire, avec une langue claire et simple ; un évident parti pris en faveur de la reine, même si Claude Dufresne lui reconnaît certains torts et certains défauts ; un écrit centré sur la relation entre Marie-Antoinette et Axel de Fersen. Par moment, j’avais l’impression de suivre totalement la trame du manga de Riyoko Ikeda.
Reste l’impression que l’œuvre est un peu légère, pas assez creusée et l’envie de lire d’autres biographies, pour recouper toutes les données.

Dernièrement, j'ai lu L'homme qui voulait vivre sa vie de Douglas Kennedy.


Quatrième de couverture

Ben Bradford a réussi. La trentaine, avocat compétent, un beau poste dans l'un des plus grands cabinets de Wall Street, un salaire à l'avenant, une femme et deux fils tout droit sortis d'un catalogue Gap. Sauf que cette vie, Ben la déteste. Il a toujours rêvé d'être photographe. Quand il soupçonne que la froideur de son épouse est moins liée à la dépression postnatale qu'à une aventure extraconjugale, ses doutes reviennent en force, et avec eux la douloureuse impression de s'être fourvoyé. Ses soupçons confirmés, un coup de folie meurtrier fait basculer son existence, l'amenant à endosser une nouvelle identité... De New York aux splendides paysages du Montana, une histoire d'humour et d'émotion, et un héros extraordinairement attachant, prêt à payer le prix pour vivre sa vie. " Bien plus qu'une lecture captivante : en termes émouvants, poignants même, ce roman nous parle aussi des occasions manquées et des vies gâchées [...], du goût amer d'une gloire trop vite acquise et de la douleur d'avoir à quitter ceux qu'on aime. " Publisher's Weekly " Si habilement mené qu'on le dévore, tout en souhaitant qu'il ne finisse jamais. " New York Times " Réussit la difficile prouesse d'être irrésistiblement drôle et terrifiant à la fois. " Independent on Sunday

J'ai passé un très bon moment de lecture.


Je n'avais pas fait attention au fait que l'adaptation de ce roman sortait en salles le 3 novembre. Pour les curieuses, je mets un lien sur la VF mais je ne pense pas que j'irai le voir (j'ai mis mes propres images sur les mots, et commele livre est encore trop frais dans ma tête, je sais que ça me dérangera).

http://www.cinemovies.fr/fiche_multimedia.php?IDfilm=19330

Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay.

Il s'agit d'une fiction traitant de la rafle du Vél d'Hiv en mêlant passé et présent. C'est un récit bouleversant sur la culpabilité, le devoir de mémoire, et la difficulté de raconter à ceux qui ne l'ont pas vécue, y compris les proches, la difficulté de vivre après.


Quatrième de couverture

Paris, mai 2002. Julia Jarmond, journaliste pour un magazine américain, est chargée de couvrir la commémoration de la rafle du Vel’ d’Hiv. Au cours de ses recherches, elle est confrontée au silence et à la honte qui entourent le sujet. Au fil des témoignages, elle découvre, avec horreur, le calvaire des familles juives raflées, et en particulier celui de Sarah. Contre l’avis des siens, Julia décide d’enquêter sur le destin de la fillette et de son frère. Soixante ans après, cela lui coûtera ce qu’elle a de plus cher.
Paris, le 16 juillet 1942 : la rafle du Vel’ d’Hiv’. La police française fait irruption dans un appartement du Marais. Le petit Michel, paniqué, se cache dans un placard, et sa grande sœur Sarah, dix ans, l’enferme et emporte la clef en lui promettant de revenir. Mais elle est arrêtée et emmenée avec ses parents...

Versailles, le jardin des statues de Jean-François Carric



En rédigeant le petit "reportage" sur les Grandes eaux musicales, je me suis rendu compte que je ne connaissais que fort peu la statuaire de Versailles en dehors des oeuvres les plus célèbres. J'ai compulsé le catalogue de la Grande bibliothèque centrale, ai trouvé mon bonheur, suis passée à la bibliothèque hier et depuis, je suis plongée avec délices dans cet ouvrage.

Il est magnifiquement illustré, bien entendu. Des photographies des statues à toutes les saisons et sous des angles étonnants. Des gros plans magnifiques qui me font redécouvrir celles que je connais par coeur.
Mais il est surtout accompagné d'un texte très intéressant, expliquant la chronologie de la réalisation du parc, sa signification première, les différentes commandes, la pérénité des grands axes nord-sud (Pièce d'eau des Suisses - Bassin de Neptune) et est-ouest (château - Grand Canal) et la manière dont les statues et groupes sculptés ont bougé dans le parc au gré des rois successifs.

Il ne me reste plus qu'à compléter plusieurs légendes dans la rubrique sur les Grandes eaux.

Travail d'orfèvre, si on peut dire, Maïlys. :cyclops:

Je plussoie !

Aurore F a écrit:

Pour ma part, je suis plongée dans l'intégrale des fables De La Fontaine

Un délice, les fables de La Fontaine, liées à tort à l'enfance, sans doute à cause de souvenirs scolaires.

C’est une chose étrange à la fin que le monde / Jean d’Ormesson. - Paris : Robert Laffont, 2010. - 314 p.



Ce livre est classé "roman". Est-ce un roman ? Rien de moins sûr. Jean d’Ormesson, malicieux, nous explique (en page 170 !) : « L’Univers tout entier, avec tout ce qu’il contient, est un roman fabuleux. C’est pour cette raison, et non pour attirer le chaland, que ces pages que vous lisez se présentent sous la rubrique : roman. »
Vraiment ?
Ce livre en réalité, ne se laisse enfermer sous aucune étiquette. Ni essai philosophique, ni livre de souvenirs ou journal intime, ni pamphlet, ni récit scientifique ou historique, ni méditation. Mais un peu tout cela à la fois.

Et de quoi est-il donc question dans ce livre inclassable ? Eh bien, de tout. « De toutes les questions qu’un esprit affûté pose et se repose en voyant approcher le terme de ses jours. Du sens de la vie, de la formation de l’univers, des pourquoi et des comment que tous les hommes de science et tous les philosophes ont creusés depuis que l’homme, sur Terre, est en âge de penser. De tout ce qu’un adolescent anxieux se pose comme tourments : la vie, la mort, l’amour, Dieu. Tout, on vous dit. Comme le grand adolescent en question est gai, talentueux, limpide dans l’expression, le lecteur glisse avec bonheur, grâce à lui, sur le fleuve des grands questionnements. » (B. Frappat)

A quatre-vingt cinq ans, Jean d’Ormesson, grand érudit et grand conteur, magicien des mots, répand une joie d’exister et une admiration rafraîchissante pour tout ce qui l’entoure, êtres et choses.
« Talent particulier de notre écrivain multifonctions: il épate toujours par sa joie de vivre, d’écrire et par l’un des quatre sentiments dont il fait état aux approches de la fin de son parcours terrestre : l’admiration. Il admire tout, aime tout, ne regrette rien. Il est lucide. » (B. Frappat)

Ce livre, écrit par un vieux monsieur, se révèle un véritable bain de jouvence et une source d’optimisme assumé et constructif. Un livre que j’ai dévoré, que j’ai envie de relire plus lentement ; le genre de livre à laisser sur sa table de chevet et à ouvrir au hasard pour y piocher une phrase à savourer ou à méditer.

En voici deux, parmi tant d’autres :

« J’ai eu de la chance. Je suis né. Je ne m’en plains pas. Je mourrai, naturellement. En attendant, je vis. »

« J’ai beaucoup aimé les mots. Ils sont la forme, la couleur et la musique du monde. Ils m’ont tenu lieu de patrie, ils m’ont tenu lieu de religion. »

ça me tente. j'irai le feuilleter en librairie, je crois.

pour ma part, je suis dans la dvine comédie de dante

ça raconte l'histoire de dante qui par de l'enfer pour arriver au paradis ou il suni à dieu

d'ailleurs c'est ce livre qui à inspiré rodin pour sa porte des enfers le penseur est au centre de cette sculpture

Maïlys a écrit:

« J’ai beaucoup aimé les mots. Ils sont la forme, la couleur et la musique du monde. Ils m’ont tenu lieu de patrie, ils m’ont tenu lieu de religion. »

Elle me plaît beaucoup celle-ci

Histoire de la peste de Jean Vitaux



Jean Vitaux est médecin, spécialiste des yersinioses.
Les Yersinia sont des bactéries appartenant à la famille des entérobactéries et comprennent trois espèces susceptibles d'entraîner des maladies :Yersinia enterocolitica, Yersinia pseudo-tuberculosis et surtout Yersinia pestis, ou bacille de Yersin, responsable de la peste.

Pour moi, la peste appartenait au passé. Eh bien pas du tout ! En dehors de l’Europe et de l’Australie, la peste touche encore l’ensemble de la planète, avec de nombreux réservoirs animaux (deux cents espèces de rongeurs) non destructibles, des puces animales (transmettant la maladie) de plus en plus résistantes aux insecticides, une bactérie (Yersinia pestis) à fort pouvoir mutagène et quasiment pas de médecins spécialistes.

Jean Vitaux explique clairement que, si l’histoire des pandémies de la peste est désormais bien connue, de nombreuses inconnues demeurent, par exemple quant aux phénomènes déclenchants ou aux causes de leurs interruptions soudaines. Une nouvelle pandémie est donc tout à fait possible puisque l’homme n’en est qu’un acteur malheureux, qu’il ne peut agir durablement sur ses causes et peut uniquement limiter sa propagation.

L’auteur retrace l’histoire de la peste et de ses trois grandes pandémies, peste de Justinien, peste noire de 1347 qui tua entre le tiers et la moitié de la population européenne et troisième pandémie (XIXème-XXème siècles).
Ce qui est passionnant, ce sont toutes les retombées autres que médicales et démographiques. Qu’il s’agisse des modifications socio-économiques majeures, des bouleversements des mœurs, des débordements religieux et sociaux ou de l’utilisation potentielle comme agent de bioterrorisme, prise très au sérieux par les états modernes, cette anthropozoonose a eu, et pourrait encore avoir, le pouvoir de façonner en partie notre monde.
Même si elle ne fait "que" quelques centaines de morts par an à l’heure actuelle, elle reste le symbole d’un fléau incommensurable et est très présente dans l’imaginaire collectif. Le langage en donne maints exemples : fuir comme la peste ; peste brune (nazisme) ou noire (fascisme mussolinien) ; empester…

Au total, un livre très intéressant qui, malgré son sujet spécialisé, se lit comme un roman à multiples facettes Un livre aussi, qui fait froid dans le dos quand l’auteur conclut tranquillement : « A quand la quatrième pandémie de peste ? ».