Je confirme ce qui a été dit sur Les fables de sang. Je l'ai il y a un moment et je me souviens que je m'étais fait totalement happée par l'histoire. J'avais beaucoup aimé la scène au Procope (les initiés comprendront...). Après l'avoir lue, j'étais même retourné la lire au Procope ^^ Non, non, je ne suis pas encore bonne pour retourner à l'asile
La seule chose que j'aurais à reprocher à ce roman, c'est d'avoir "recycler" un certaine trame d'intrigue assez familière à l'heure actuelle en la transposant au XVIIIème siècle. Mais pour passer un excellent moment, ça n'a strictement aucune importance ! Donc je conseille aussi

Maïlys a écrit:

La Maison du mort de Dominique Lecomte, chez Fayard

J'avais assité à une autopsie un jour et j'avais trouvé incroyable le changement de comportement du légiste qui passe d'un rapport avec un homme au rapport avec un corps.
Ce qu'il y a de fou c'est que, même en se contentant d'assister, on fonctionne comme lui : moi aussi j'ai vu un mort puis un corps.
On ressort de l'autopsie avec un sentiment étrange ! Et on voit les choses diféremment après !

y'en a qui assiste à des spectacles, d'autres à des concerts... maria lle c'est a des autopsies... étrange vous avez dit étrange??? lol

Non j'imagine bien que ça doit être assez troublant. Mais je pense que dans ce métier, il faut faire abstraction de la vie d'avant du cadavre et ne regarder que les tissus comme de la matière pour ne pas devenir fou!

Krapagnou a raison : l'auteur explique très bien cette distanciation nécessaire pour mener à bien l'investigation scientifique que doit être une autopsie. Elle compense avant, après et avec les familles.
Ce travail d'autopsie doit être parfaitement accompli. Il ne faut pas oublier l'adage : "Il n'y a pas de crime parfait ; il n'y a que de mauvais médecins légistes."

Etrange ? ah, Krapagnou c'est que ton îlot à l'autre bout du monde n'est pas au fait des dernières sorties-tendances !!
Non, en fait, c'était dans le cadre de mes études ( c'est pour ça !)

Le légiste fait très bien abstraction. Nous, on a eu un peu plus de mal, surtout quand la séance commence avec la lecture de la lettre de suicide que la personne que l'on va découper a laissé à sa famille...

Mais bizarrement, à partir du momen où le corps est ouvert, on le regarde complètement différemment !

Oui ça me faisait ça quand je devait faire des manip en biologie... je m'arrangeais toujours pour que mon binome s'occupe de l'ouverture puis à la fin l'opération de ce que j'appelerais le "meurtre"... et moi je me chargeais de toute la partie chirurgie (c'est vrai qu'une fois ouvert, on est trop concentré par le travail pour se soucier qu'il s'agit d'une vie)

oui, le cerveau fait bien les choses !!

salut Maria, Maïlys et Arlène : j'avais envi de vous saluer^^ je sais que je suis hors sujet mais pas grave.

Gros bisous.

LOLO

l'Edda de Snorri Sturluson, recueil de saga norroises du moyen âge.. histoire de savoir enfin qui sont exactement Odin, Thor , Frigg et cie..

un peu el même avis que vous sur indignez vous. Ce que j'apprécie: ça fait plaisir de voir quelqu'un de cet âge qui a toute sa tête. Et ça fait plaisir aussi qu'une petite maison d'édition de province se fasse connaître ainsi.
Mais sinon, bon, pour moi,n c'est un peu enfoncer des portes ouvertes. Ceci dit, si ça fait réagir au omoins une personne, c'est déjà une bon chose.
Mai globalement, j'ai trouvé presque plus intéressante la notice biographique de l'auteur, qui a quand même eu une scrée vie, que l'opuscule en lui même.

purple velvet a écrit:

l'Edda de Snorri Sturluson, recueil de saga norroises du moyen âge.. histoire de savoir enfin qui sont exactement Odin, Thor , Frigg et cie..

Il n'y a pas longtemps, je me disais que je devrais me replonger dans la mythologie gréco-latine. Je connais les grands thèmes mais j'en ignore beaucoup et la signification d'une bonne moitié des statues de Versailles m'échappe complètement.

LOLOSCAR a écrit:

salut Maria, Maïlys et Arlène : j'avais envi de vous saluer^^ je sais que je suis hors sujet mais pas grave.

Gros bisous.

LOLO

Bonjour à toi, LolOscar. Tes fanarts et tes créations me manquent, tu sais.

Maïlys, merci, sa me touche beaucoup^^
Je vais tous reprendre.
Bises.
LOLO

Sudena a écrit:

Oh un livre que je recommande à tout le monde sur ce forum:
"Les Fables de Sang" d'Arnaud Delalande
Je le recommande à tout le monde car la période est contemporaine à LO: il commence à la toute fin du règne de Louis XV et va jusqu'au jour du couronnement de Louis XVI.

Je viens de le finir et je l'ai lu d'une traite.
Il m'a en effet passionné, d'autant que je connais plutôt bien et le château de Versailles, et ses jardins. Le côté policier, bien sûr, mais aussi l'érudition dont témoigne ce livre. Je vais noter dans la bibliographie fournie par Delalande, les références consacrées aux jardins. Je n'ai jamais entendu parler de certains aspects symboliques évoqués dans le roman. Or je pense que Delalande ne les a pas inventés. J'ai donc envie d'en découvrir plus.
J'ai d'ailleurs vu que cette bibliographie contenait la biographie de Louis XV que tu m'as recommandée, Sudena.

L'utilisation des fables est judicieuse, et permet d'ailleurs d'en redécouvrir certaines. J'ai été aussi frappée par ce double mouvement de fascination et de répulsion dont ce roman fait montre à l'égard de Versailles, la royauté et son apparat.

C'est le deuxième livre d'Arnaud Delalande que je lis et il me donne envie de plonger dans les trois autres ainsi que de découvrir la bande dessinée à laquelle il contribue.

Apocalypse bébé, de Virginie Despentes, chez Grasset



Lucie, la trentaine, une détective molle et un peu gourde, a été engagée pour surveiller Valentine Galtan, une adolescente difficile et énigmatique, par sa grand-mère. Ce qu'on pouvait prévoir arrive : elle la perd sur un quai de métro parisien. Comment la retrouver ? Que faire des édifiantes photos de Valentine, la montrant si expérimentée avec les hommes ? Cherche-t-elle à rejoindre sa mère, qu'elle n'a jamais connue et qui vit à Barcelone ?

Moyennant finances, et aussi pour s'amuser, la Hyène, une autre privée, aux méthodes radicales, militante, lesbienne à poigne et à grande gueule, accepte de travailler avec Lucie pour retrouver la trace de l'adolescente.

Voici ce couple bancal embarqué dans un périple qui est l'occasion pour l'auteur de nous faire traverser paysages et milieux sociaux (de la bourgeoisie parisienne, où sévit le papa-écrivain, à la Movida sans joie de Barcelone, en passant par les banlieues rebelles et à côté de leurs pompes) et de rencontrer un panel de personnages hauts en couleurs et plus ou moins paumés.

La drogue, dure plus que douce, le sexe, hétéro et homo, la violence partout présente, internet qui décervelle, gens bien-pensants, tout aussi dangereux que les mal-pensants, sont au rendez-vous de ce faux polar qui est une vraie satyre sociale. Virginie Despentes utilisent des mots, des images et des idées brutaux et décapants comme miroirs de notre société.
Et ce miroir renvoie un reflet qui n'est guère flatteur, et qui fait peur car on le soupçonne d'être assez fidèle.

Demain, dès l'aube de Pierre Moustiers, chez Albin Micel (2005)



Un roman étrange. Je suis assez mitigée.
La langue est belle, avec un vocabulaire qui réussit le tour de force d'être à la fois riche et sobre. Ce livre est écrit au présent, fait assez rare pour le souligner et qui met merveilleusement en relief l'utilisation des temps passés.

Une construction étonnante. Au premier chapitre, j'ai eu l'impression que l'histoire se déroulait au XXIème siècle. Et puis, petit à petit, l'époque se précise, recule dans le passé : un voyage en malle poste, une allusion à Napoléon et la découverte que la bataille dans laquelle le héros a été blessé est celle de Jemmapes.

L'histoire en elle-même... Je ne vous la livre pas, bien sûr, mais elle m'a laissé un goût d'inachevé, de trop rapide, d'insatisfaisant.
Cependant, j'ai assez envie de lire d'autres ouvrages du même auteur. L'un d'entre vous aurait-il un ou deux titres à me recommander ?

Youhou! je viens de finir, enfin "la Parfaite lumièr", de Eiji Yoshikawa; soit le deuxième et dernier tome de l'histoire de Musashi ( j'avais lu le premier cet hiver).. j'ai beaucoup aimé, mais je suis contente d'en avoir fini, parce que chaque volume fait presque 700 pages, et didious,! 1400 et quelques pages, ben ça prend du temps, surtout que si le premier volume était assez "rural", le deuxième est plus politique, et il n'est pas facile parfois de savoir qui est vassal de qui, qui soutient qui, mais qui c'est celui là.

En tout cas, ça m'a donné envie d'en savoir plus sur le Japon de l'ère Edo, les rites shinto, le zen...
et le plus marrant? ben je regrette presque qu'il n'y ait pas un troisième volume, parce qu'en dépit de quelques problèmes formels inévitable sur une oeuvre de cette longueur, avec un nombre assez important de personnages ( genre, ficelles parfois un peu grosses, retournements improbable de situation, tout le monde se retrouve comme par hasard au même endroit, X qui est le frère de Y qui ont été séparés à la naissance, et qui ne se connaissent pas, mais qui, à nouveau comme par hasard, sont tous en contact avec Z...), bref, des défauts qu'on retrouve par exemple chez Dumas que j'adore, j'ai bien imé, oui, j'ai retrouvé une ambiance à mi chemin entre "les 3 mousquetaires" et le western style "le bon la brute et le truand"
très bonne lecture
pour en savoir plus sur ce que je pense, je développe ici http://chezpurple.blogspot.com/2011/03/la-parfaite-lumiere-eiji-yoshikawa.html

Je viens de finir Le Magasin des Suicides de Jean Teulé. Un régal d'humour noir et une belle fable sur la nécessité d'une différence quelle qu'elle soit
Quant aux Fables de sang, je l'ai à la maison mais je ne l'ai pas encore commencé. Une belle pile de livres ne cesse d'augmenter sur ma table de nuit.

La j'ai entamé "W ou le souvenir d'enfance" de Georges Perec

d'eon a écrit:

Une belle pile de livres ne cesse d'augmenter sur ma table de nuit.

Je vois que je ne suis pas la seule !
Mon mari ronchonne toujours à cause des piles qui s'amoncellent sur et sous ma table de chevet. Le problème étant que ces piles grandissent toujours plus vite que je ne lis les ouvrages...
Et je ne parle pas des "piles" que j'ai dans la tête !

Retrait de marché de Clément Caliari, chez Gallimard



Corrosif !

Rire pour ne pas pleurer, tel est le fond de Retrait de marché, le premier roman de Clément Caliari, pseudonyme d’un jeune chercheur de vingt-huit ans qui étudie, à l’université, le fonctionnement de l’industrie pharmaceutique. Sa publication aujourd’hui n’est peut-être (sûrement !) pas fortuite, mais le manuscrit a été remis à l’éditeur bien avant le scandale du Mediator®. Qu’il évoque indubitablement, avec d’autres "affaires".

Mais ici le roman prend le dessus. Le personnage principal, Louis Lémure, est ingénieur dans l’industrie pharmaceutique. Parti de rien ou presque, il a pour ambition de devenir un sauveur. Pour cela, il doit trouver, avant la concurrence, le produit miracle qui fera la fortune des laboratoires Caducée, de Saint-Ouen, où il travaille, et son propre bonheur. La chance lui sourit : il met au point un antibiotique à large spectre censé envoyer la pénicilline aux oubliettes.

Nous sommes au début des années 1950. Tout est possible. La machine s’emballe avec l’accord de tous et le Résiston® est aussi vite produit que diffusé et prescrit. Ses effets secondaires se révèlent dramatiques : des centaines de morts et des malformations à la pelle, en particulier chez les nouveaux-nés.

Comme de juste, Louis Lémure n’assume pas et s’enfuit. A Nérac, un médecin et pasteur, dont l’un des enfants est décédé et l’autre cloué dans un fauteuil roulant, l’amène devant la justice. Près de la moitié du roman est consacré au procès, que l’auteur montre avec un réalisme de tragicomédie. On sourit jaune mais on sourit. Une grande réussite de Clément Caliari est de donner une satire sur un sujet aussi dramatique.

Antihéros égocentrique et vain, lâche et cupide, sans scrupule ni éthique, Louis Lémure n’est personne en particulier, simplement la caricature de ce que les hommes, les métiers, les entreprises, les garants des institutions peuvent devenir.

Un livre qui fait tout de même froid dans le dos quand on pense qu’il est écrit par quelqu’un du sérail !

wow sa m'a lair par mal ce livre là

Perso depuis un moment, jme suis lancé dans la série: Filles de lune. Et je viens de lire sur internet que les 2 premiers tomes sont disponibles en France alors jvous les présente ^^

Les Éditions de Mortagne lancent en France une nouvelle saga d’Heroic Fantasy, Filles de Lune, qui s’adresse à un public de 14 à 77 ans. Avec le premier tome, Naïla de Brume, les lecteurs français vont pouvoir découvrir cette série haletante qui connaît un grand succès de l’autre côté de l’Atlantique. Elisabeth Tremblay, son auteure, devrait susciter auprès du public français le même engouement que chez nos voisins québécois.

Cette saga plaira à coup sûr à ceux qui aiment l’Heroic Fantasy, mais aussi à public plus large et plus adulte. Plus qu’un roman de genre, Naïla de Brume est aussi un véritable livre initiatique qui a su séduire, au Canada, des lecteurs de tous les âges.

Tome 1 - Naïla de Brume


À vingt-cinq ans, la vie de Naïla bascule. Sous le choc de son double deuil, elle accepte d'aider sa tante à rénover la maison familiale. Voilà donc la jeune femme de retour dans ce petit village en bordure du fleuve, où les innombrables souvenirs de vacances devraient lui apporter du réconfort. Mais une trouvaille faite dans le grenier de la maison ancestrale empêchera Naïla d'y trouver la quiétude tant espérée. Les découvertes troublantes se succèdent, remettant en question non seulement ses origines, mais aussi ses croyances et convictions. À qui appartiennent tous ces livres traitant de sorcellerie et de mondes parallèles ? Qui est donc cette femme étrange, qui se prétend son aïeule, et dont la correspondance a été écrite dans une langue mystérieuse que seule Naïla peut déchiffrer ? Pourquoi le simple contact d'une pierre provoque-t-il chez la jeune femme des visions de gens qu'elle ne connaît pas ? Les réponses à ces questions en susciteront bien d'autres, plus troublantes encore. Naïla sombrerait-elle doucement dans la folie, comme sa grand-mère et sa mère avant elle ? Et qui est-elle réellement : Naïla Langevin, simple humaine, ou Naïla de Brume, l'héritière de cette lignée maudite, recherchée, attendue et traquée de l'autre côté de la frontière du temps et de l'espace ?


Tome 2 - La Montagne aux Sacrifices


Naïla jubile : elle est enfin libre! Exultation qui sera de courte durée… Et pour cause! Bien qu’elle soit parvenue à faire faux bond à ses tortionnaires, duo formé du sire de Canac et de Mélijna, la jeune femme n’est toujours pas au bout de ses peines. Portant en son sein le fruit des assauts répétés d’Alejandre, traquée sans répit par les hommes de ce dernier, elle cherche désespérément à retourner dans le monde de Brume.

Pour ce faire, elle doit d’abord se rendre à la Montagne aux Sacrifices, sanctuaire des Filles de Lune depuis des siècles. Mais qui donc acceptera de l’y conduire, puisque Alexis refuse toujours d’assumer son rôle de protecteur? La mauvaise volonté du Cyldias à l’égard de sa mission mène sans cesse à la confrontation entre ces deux êtres que tout sépare, mais que tout devrait unir, pour leur propre survie.

En route pour la Montagne aux Sacrifices, où elle entrera en pleine possession de ses pouvoirs, Naïla fera la connaissance de Madox, un protecteur au passé mystérieux. De découvertes surprenantes en rencontres déplaisantes, l’Élue de la lignée maudite n’aspire bientôt plus qu’à une chose : rentrer chez elle et oublier la Terre des Anciens.

Malheureusement, une terrible erreur de sa part la catapulte en plein cauchemar…

Voilà ^^ Perso jen suis à la lecture du tome 3 et je les dévore littéralement alors amateur de fantastique, je vous les conseille ^^

Je viens de finir La Passion selon Saint-Just. Saint-Just, encore et toujours :bouleeeeeeeett ... Cette biographie très courte, divisée en plusieurs tableaux, a été écrite par un passionné (Yves Michalon) en 1980. Et les termes "actuels" abordés sont proches _oh si proches!.._ de ceux d'aujourd'hui... L'ambigüité de cette figure, ses errances, sa froide mégalomanie, son côté irréprochable, ses idées et idéaux avec des analyses actives de ses discours, ses doutes, sa solitude, son mythe, l'espoir qui s'est éteint avec lui (expression de Michelet): tout cela est dépeint avec passion, lucidité mais attachement et fatalisme. Je regrette un peu qu'il ne soit pas allé plus loin (manque de profondeur sur ses amis et son physique) mais peut-être l'auteur ne voulait-il pas se risquer à ôter à cette figure son côté légendaire par des analyses péremptoires et plus poussées... Et _parfois malgré-nous _ à la fin du récit on ne peut qu'aimer cette figure mythique de la Révolution, qui se croyait seul à détenir la vertu...mais n'avait certainement pas tort et qui refusa de prendre le pouvoir absolu (rétrospectivement ou pourrait dire "à jouer les Napoléon") quand il en eut la possibilité, préférant la mort et la pureté, se perdant au final dans son espoir sans se douter qu'il était, lui, cet espoir...






Sinon, à titre personnel, sauriez-vous où je peux me procurer L'ordinaire mésaventure d'Archibald Rapopor de Pierre Goldman? Trois ans que je cherche en vain...

Tu peux le trouver en occasion à 13 euros ici => http://livre.fnac.com/a78348/Pierre-Goldman-L-Ordinaire-mesaventure-d-Archibald-de-Rapoport


A 18 euros ici => http://www.priceminister.com/offer/buy/59644421/Goldman-Pierre-L-Ordinaire-Mesaventure-D-Archibald-Rapoport-Livre.html


Il faudra que je lise la Passion selon Saint Just. J'en ai besoin pour poursuivre ma fic. Je compte pas trop respecter scrupuleusement les réalités historiques, mais je veux cerner le personnage...

Merci !

Pour cerner le personnage, à mon avis, une biographie n'est pas suffisante: s'il y a UN discours à lire, c'est celui du 9 thermidor. Les deux se complètent et s'interrogent mutuellement selon moi...

Les fics du forum

meeus a écrit:

Les fics du forum

J'y avais jamais pensé à celle-là !

Ah oui ? ça m'étonne de toi^^

Il m'est arrivé d'avoir envie de répondre : "bah quelle question ?! Je suis en train de lire ce sujet" ... Je sais, c'est mais je m'amuse toute seule

Arlène, t'es une fic à toi toute seule !!

Arlène a écrit:

Il m'est arrivé d'avoir envie de répondre : "bah quelle question ?! Je suis en train de lire ce sujet" ...

Maïlys a écrit:

Arlène a écrit:

Il m'est arrivé d'avoir envie de répondre : "bah quelle question ?! Je suis en train de lire ce sujet" ...

Je renchérie

Souvent dans ses portraits actuels Saint-Just a des traits communs (plus ou moins conscients) avec Jim Morrison. La parenté entre ces deux figures légendaires m'a toujours intrigué et m'a fait me poser une question: outre les positions politiques, en quoi peut-on rapprocher Saint-Just et le surréalisme (Morrison était stricto-sensu un surréaliste à part entière, dans la lignée des Breton et autres Artaud)?..

Et je suis tombé sur un livre de Frédéric Thomas: Salut et liberté qui porte un regard croisé sur Saint-Just et Rimbaud. J'avoue qu'au début je n'y croyais qu'à moitié mais dès l'emblée ce livre m'a pris avec une force, une évidence et une logique merveilleuses: les destins de ces deux hommes sont étroitement liés bien que (mais est-ce une vraie cotradiction?..) l'un ait choisi la politique et l'autre la poésie: dans leur vie, dans leur idéaux... et dans leur ultime silence (Rimbaud n'a plus écrit après les "Illuminations", Saint-Just s'est tu le 9 thermidor...).

Rimbaud était le père du surréalisme selon Breton (cf: le "Manifeste" de 1924) et le rapprochement entre lui et Morrison est par trop évident. Reste que Jim est mort à 27 ans... comme Saint-Just (à trois mois près).

Pour parler du surréalisme, il faut parler de Rimbaud: c'est inévitable et obligatoire. Et ce livre a répondu merveilleusement à la question qui me tarraudait depuis plusieurs années: pourquoi fallait-il que chaque fois que je lise Saint-Just j'entende la voix de Jim, et pourquoi fallait-il que chaque fois que j'écoutais ou lisais Jim je pense à Saint-Just?.. La réponse tenait dans l'ombre commune qu'Arthur diffuse et qui m'apparut évidente à la lecture de ce livre dont la plus grande virtuosité est peut-être d'entremêler les destins de ces deux hommes sans qu'on les confonde et sans qu'on s'en lasse...

Je me suis souvent demandé ce que se serait passé si des hommes, dont le fulgurant destin tient souvent à sa brièveté, avaient vieilli. L'âge n'a pas réussi à Rimbaud. Qu'aurait-il fait de Saint-Just ?

Maïlys a écrit:

L'âge n'a pas réussi à Rimbaud.

J'aime bien la formulation

Saint-Just, d'après moi, n'aurait pas trahi ses idéaux et aurait été aussi grand que Napoléon mais certainement beaucoup plus à gauche (une sorte d vrai communisme avant l'heure): il ne serait pas devenu trafiquant d'armes car sa vie était déjà la poésie qu'est devenue celle de Rimbaud...

Parce que tu trouves que la vie de Rimbaud est devenu poétique !
J'aurais plutôt tendance à dire qu'elle a perdu sa poésie pour devenir sordide et mercantile.

Quant à Saint-Just, je suis d'accord avec toi. Il avait une puissance de conviction qui aurait perduré et il n'aurait pas transigé avec son idéal.
Une belle scène à imaginer : Bonaparte et Saint-Just face à face le 18 brumaire.