Deuxième mouvement : Les lendemains de jours de pluie

André a une très jolie manière de dire à Oscar, à travers la musique, son long amour. Il est plaisant de le voir, si assuré, oser ne plus cacher ce sentiment qui le rongeait. :sszazq:

Zalzal, je suis ravie que tu suives plutôt le manga que l’animé dans cette scène. Je trouve qu’elle est bien plus forte avec cette double initiative d’Oscar, inviter André dans sa chambre et lui demander de "devenir sa femme".

Troisième mouvement : Les passions déchaînées

Une fois n’est pas coutume c’est André qui a du mal à comprendre le langage du cœur à cette occasion... Mais cela ne dure guère.
J’aime beaucoup que ce soit Oscar qui ait peur et qu’André la rassure. C’est parfaitement vraisemblable : Oscar ignore tout de l’amour et ce qu’elle en a entendu dans les casernes et les coulisses de la Cour n’est sans doute pas fait pour la rassurer. De plus, cela donne un rôle fort à André, inverse leurs rapports habituels, ce qui souligne encore la confiance et l’abandon d’Oscar, en contradiction avec tout ce qu’elle a été jusqu’à maintenant.

J’adore le petit intermède ironico-pratique des bandes entourant la poitrine d’Oscar.
En même temps, cela permet à Oscar d’être active dans l’offrande de son corps. La peur initiale m’a l’air déjà bien loin !

Zalzal, tu nous offres, avec ce troisième mouvement de l’été, une scène de passion, chaleureuse et tendre, l’acmé d’un amour (d’une vie ?) avant la nostalgie de l’automne et le froid de l’hiver.

Et j’ai grande hâte de connaître la suite.

Alors là, Zalzal, j'ai été à un point charmée... que j'ai lu ce passage 2 fois :
- pour l'histoire et ce moment magique que tu dépeins avec beaucoup de douceur, de sentiment, d'images, et d'éléments sensuels
- et je l'ai relue car ton style est si beau, si riche que c'est un plaisir de te lire et relire

Un chapitre très descripptif où les paragraphes s'enchainent à un rythme élevé et passionné; une violence très réelle mêlée à une poésie fabuleuse; un enchainement torride où on peut sentir les sursauts et l'humidité des langues et de la transpiration: c'est FA BU LEUX!!!

Et il y a même la petite pause de tendresse avant l'explosion finale: le presto du concerto est respecté à la note !! Et à mouvement fabuleux corespond un chapitre fabuleux: je m'y suis perdu volontairemen et en suis ressorti plus heureux que je ne saurais le dire!.. MERCI!

Un été torride et tumultueux, qui commence dans les grondements de l'affrontement pour terminer dans le souffle des gémissements partagés...

Bien évidemment, si l'on suit le fil de l'histoire, ce ne pouvait être qu'André...
Mais il aura quand même fallu bien des mouvements pour faire face à la chaleur estivale !

Tes textes sont toujours très agréables à lire.
Et maintenant, qui va représenter l'automne ?

Quelle poésie, quelle finesse dans tes mots; on devine l'atmosphère éléctrisante et passionnelle qui envahit cette chambre.
L'exitation et l'attente se font douloureuses et on sent qu'Oscar, par cette invitation explicite, à balayé d'un revers de main, la légendaire tempérance d'André; sa patience a vécu...place à l'amour !

Wow, merci pour les commentaires

Karaline: Contente que ta journée ait débuté du bon pied grâce à la lecture de ce troisième mouvement Je n'étais tellement pas sûre pour le passage évoquant les fameuses bandes (j'avais peur que ça brise le rythme), mais il semblerait que tu n'as pas été la seule à l'apprécier. Merci pour ton gentil commentaire qui éclaire, pour moi aussi, cette journée pluvieuse.

Krapagnou: Alors tu trouves ce texte différent de Chemins de croix ? Il en est à l'opposé en effet. L'autre texte est plus sombre, dur de par les sujets qu'il évoque, et tellement difficile à écrire !!!! Non mais c'est vrai: je dois penser au moindre détail pour ne pas m'embourber dans l'intrigue et c'est parfois loin d'être reposant Alors que pour Cycles, c'est plus court, rafraîchissant, tendre. Le texte coule presque de lui-même ("presque" car je me complique toujours la vie en fignolant chaque phrase, ce qui fait que ça peut me prendre une heure pour écrire 4-5 lignes, alors tu imagines pour 6 pages...). Merci toutefois du compliment concernant le fait que je reste constante autant pour des textes sombres (je l'adore quand même ma fic dramatique, même si elle me donne des maux de tête) que pour des histoires plus romancées. Ça fait vraiment plaisir !

Maïlys: Ah que j'aime tes analyses ! Tu prends vraiment le temps de cerner les points forts ou à travailler d'une fic, de mettre en évidence les passages évocateurs ou qui t'ont particulièrement marquée. Ravie que mon style te plaise et que tu aies approuvé mon choix quant à la version de la première nuit d'amour d'Oscar et André (c'est-à-dire la version du manga plutôt que celle de l'animé). J'ajouterai que tu as très bien percé les assisses des deux prochaines saisons, à savoir la nostalgie de l'automne et le froid de l'hiver...

Triste Fée: Oh que tu me fais plaisir ! Relire mon texte deux fois et pas pour le corriger, ça c'est flatteur Merci deux fois alors: un premier merci pour l'histoire (que je n'ai pas inventée, mais reprise et retravaillée à la sauce Zalzal) et un deuxième merci pour le style (ce qui me donne habituellement plus de fil à retordre. Alors, bien contente que les efforts soient récompensés).

Sudena: Un gros merci, mon cher. Le mélomane en toi a reconnu le presto de l'Été. Alors, je n'ai pas gaffé Merci pour tes commentaires qui en deviennent des compliments. Et tant mieux si mon texte t'a rendu heureux (je t'ai tellement fait souffrir avec Chemins de croix que ça devrait compenser ).

La Lionne: Merci La Lionne et contente que mes textes te plaisent toujours. Pour l'automne, vous devrez patienter un peu... J'ai un retard énorme à rattraper dans la lecture des fics et je devrais continuer le prochain chapitre de Chemins de croix. Je dis bien "devrais" car pour l'instant, j'ai un faible pour l'écriture de cette petite fic légère et courte...Bah, on verra bien !

Liberta: Merci à toi aussi, Liberta. Comme toujours, tu as très bien cerné l'essentiel de ce chapitre. Merci pour ces gentils mots.

je commence cette nouvelle fic et je fonds littéralement. Incapable de décrocher jusqu a la fin de la lecture. J'adore je suis conquise... cette façon de revisiter le manga tout comme l anime... c est doux, c est tendre, c est fort. je suis charmée, que dis je envoutée.

j attends avec impatience les deux autres saisons tout en les craignant.car si tu te fixe sur l histoire de L O tu ne changera pas la fin.... qui correspond à l hiver où tout n est que mort et désolation, ce qui exprimerait la douleur d un homme perdant un être cher.

dis moi que je me trompe...toute façon je te lirai je suis accros à ton style.
merci de nous faire réver ainsi!

pour ce torride été !
miam !
Bon nos deux amis ils sont un peu empotés quand ils s'agit d'amour mais bon...
Je trouve le morceau sur la musique sublime.
Le fait qu'André ne se rende pas compte qu'il est si beau le rend touchant. Il se voit à travers les yeux d'Oscar qui ne lui donne aucune attention pendant longtemps, il n'est vraiment qu'une ombre.
Vivement la suite même si comme Amber Queen j'ai peur pour l'automne et l'hiver.
Curieusement j'avais une idée trés précise pour l'hiver mais j'hésite à présent ?

Merci Amber pour le compliment

Très intéressantes tes hypothèses concernant l'hiver...mais, non, je ne dirai rien pour l'instant. Cependant, tu as un bon point lorsque tu dis que je reste assez fidèle au manga et/ou à l'animé...

Merci à toi aussi Thefrenchfan ! Tu t'es bien régalée ? Oui ? Alors, tant mieux !

Ainsi, tu penses que je vais chambouler tes prédictions concernant l'homme de l'hiver ? Ça reste quand même à voir, mais vous êtes, ma foi, bien clairvoyantes, Maïlys, Amber et toi. Voyons si je pourrai quand même vous surprendre...

Zalzal a écrit:

.

(je t'ai tellement fait souffrir avec Chemins de croix que ça devrait compenser ).

Au fait, sans vouloir parraître trop exigeant, quand donc nous feras-tu terminer ce chemin de croix (excuse-moi mais j'ai l'impression de regarder un Tour de France dramatique [genre '64, '71, '89 ou 2003] et d'être bloqué avant le dernier contre-la-montre...)?

Oui, oui je sais Sudena, je retarde l'inévitable... Méchante Zalzal

Mais comme je l'ai écrit plus haut, cette fic est vraiment compliquée à écrire du fait que je dois toujours garder en tête les détails, les indices afin de ne pas bousiller l'intrigue (ajoute à cela ma damnée manie de poireauter une demi-heure sur chaque mot parce que je ne suis pas satisfaite. J'exagère à peine). Alors, ça devient carrément un casse-tête (littéralement...avec les maux de tête qui viennent avec) et ce n'est pas vraiment reposant (les quatre derniers chapitres n'ont pas été une sinécure à écrire).

Je ne veux pas bâcler une fic sur laquelle j'ai tant bûché et que j'adore malgré tout. Alors, je me suis permis cette petite pause cervicale et vous ai écrit une petite fic d'un tout autre style ("Cycles"). Je préfère prendre une petite pause que d'écrire une suite qui ne contentera personne. Parce que j'ai vraiment une idée très précise sur la forme du prochain chapitre, mais c'est compliqué. Par contre, je crois que ça vaut le coup.

Qu'en penses-tu ? Pas trop déçu ? Du reste, j'ai plein de fics à lire !!!!

P.S Dois-je me remettre à l'écriture du drame ou poursuivre avec l'Automne ? Dilemme... Question que je vous lance...

Zalzal: écris comme tu sens et surtoût ne te force pas!

J'attends l'un comme l'autre avec la même impatience et puis "L'Automne"...avec cet adagio à dominante clavecin: j'en bave d'avance... Mais je ne veux pas te retarder dans tes lectures pour autant: fais ce que tu veux: ton choix sera le bon !..

Bah, ton petit mot aura au moins eu l'effet de me botter les fesses. Je me suis relevée les manches, ai ressorti mon ébauche et retravaille présentement sur Chemins de croix (relecture des derniers chapitres, brouillon, etc). Ah, le Général grommelait d'impatience d'avoir été laissé en plan si longtemps, de même qu'Oscar désespérait de ne jamais revoir son cher André vivant. Oh mon Dieu, André !!! Il a sûrement dû se vider de son sang depuis le temps !!! Allez méchant auteur: sors-nous de ce cul-de-sac ! (après ce délire totalement assumé, permets-moi d'aller chercher mon café...J'en ai grandement besoin).

(Retour avec un café tout chaud. Je suis au ciel !) Bon reprenons...
Mais ne t'inquiète pas Sudena: si je ne suis pas satisfaite du résultat, je ne posterai pas. Je ne veux pas précipiter cette histoire. Alors, espérons que ça ne me prenne pas une éternité et que je puisse être capable de vous donner la suite prochainement.

Mais c'est bon de savoir que quelqu'un l'attend avec impatience. Alors, seulement pour toi, mon cher Sudena, il me fait plaisir d'y replonger (et si j'ai besoin d'une autre pause cervicale, eh bien, vous aurez l'Automne !).

mais je te rassure ma chère Zalzal, Sudena n est pas le seul à attendre la suite... de "cycle" comme de "chemin de croix", alors au boulot et que ça saute, allez hop hop ...!

non sérieusement, bien sûr qu on veut la suite, cela va de soit, mais prend ton tps, on patientera. Lorsque l on aime une fic on a envie de connaitre la fin, donc si cela doit prendre un peu de tps et bien on prendra notre mal en patience....

si non prend donc qq peut être y puiseras tu de l inspi

Soldat Alex...Tes compliments me laissent sans voix Merci beaucoup, c'est très gentil à toi. Contente que tu aies aimé ce Torride été

Combien étrange et fascinante a été ta manière de mettre les allegri dans le tempo du largo... Je vois ce concerto d'un oeil tout à fait nouveau à présent. Et n parlant du duo Alain/André, tu respecte la particularité géniale du deuxième mouvement: à savoir la dominante clavecin dans un concerto pour violons, de la même façon qu'Oscar passe temporairement au second plan...

La générosité, la tendresse, la fidélité et la terrible culpabilité d'Alain le survivant, où les souvenirs violents se mêlent à la mélancolie du long premier allegro, où la tristesse et l'amitié freinenet brutalement l'avancée du souvenir... Et enfin le va et vient incessant du troisième mouvement fait de désespoir et de remords: Alain tourne en rond devant ces tombes: il ne peut plus les aimer qu'égalment l'un et l'autre, avec de la vénération pour Oscar afin d'éloigner son amour impossible, avec de l'adoration pour André afin de chasser cet instant d'égarement...


Une nouvelle fois: FABULEUX !!!

Ah bien merci monsieur !

Pour ce chapitre, comme tu l'as si judicieusement remarqué, je n'ai pas pu suivre à la note la troisième saison de Vivaldi (j'ai essayé, mais ça ne collait pas du tout à l'histoire, grrr !!! C'était compliqué ). Alors, j'y suis allée de façon plus générale, ne respectant que le tempo de chacun des mouvements (ça j'y tenais mordicus !). Je voulais que chacune des parties du texte s'accorde à ceux-ci, de par les émotions véhiculées, de par la trame du récit.

Donc, ça donne ce que ça donne

Sudena a écrit:

Citation :

Combien étrange et fascinante a été ta manière de mettre les allegri dans le tempo du largo... Je vois ce concerto d'un œil tout à fait nouveau à présent.

Tu vois, rien de fascinant là-dedans: seulement un évitement de ma part N'empêche que je suis soulagée (j'attendais ton opinion de mélomane avec expectative) que l'impression générale que je voulais donner à cet Automne ait trouvé preneur à tes yeux.

Merci Sudena !

cet automne est dédié à l'Alain du manga, plus jeune, au courant de la vraie nature de son colonel et à demi-conscient de ses sentiments envers elle. André est son meilleur ami mais aussi son rival. Il oscille entre sentiments et honte de les éprouver.
La mort d'O et A lui inflige une double blessure qui n'est pas prête de se refermer. Comme tjs impeccable Zalzal.

les mots me manquent pr exprimer ce que j ai ressenti. L'automne est consacré à Alain et on sent cette vague d émotion nous submerger. J ai la gorge nouée en te lisant, je savais que tu te basais sur le manga et l anime et je redoutais de lire la suite, car je m auto censure leur fin tragique surtout écrit de ta main car je savais qu elle rendrait ce moment encore plus insoutenable, plus fort plus triste encore, mais je n ai pu m empécher de te lire, de te voir jouer avec les mots les juxtapositions les métaphores. Cette intensité ds chaque mots cette force qui nous comprime le coeur. Etrange paradoxe que le mien, je pleur en te lisant mais j en redemande mais malgrès cette mélancolie qui me gagne j en redemande.

Pour l 'hiver je vais prévoir mes mouchoirs près de moi....
Arlène tes bénef vont grimper...


heu juste une précision, tu avais dit que tu avais besoin d écrire une fic plus légère à coté de "chemin de croix" je n ai pas du bien te comprendre alors car certes il y a moins de chap mais l émotion, est on ne peu plus intense... tu veux m achever Zalzal...


superbe chap merci

Merci Liberta Tu as bien saisi ce dilemme qui ronge Alain: d'un côté son amour pour Oscar (femme dont est amoureux son meilleur ami) et de l'autre, sa loyauté envers André. Dans l' anime, Alain ne tente rien, mais dans le manga, il craque et embrasse Oscar. J'ai seulement repris ce passage et ai tenté d'imaginer les sentiments ambigus qu'il a dû ressentir par la suite. Sentiments qu'il n'a sans doute pas eu le temps d'éclaircir puisqu'Oscar et André sont morts...le laissant ainsi avec ses souvenirs (et remords).

Amber: Était-ce si triste que cela ?

Amber Queen a écrit:

Citation :

les mots me manquent pr exprimer ce que j ai ressenti. L'automne est consacré à Alain et on sent cette vague d émotion nous submerger. J ai la gorge nouée en te lisant.

Oui, oui, je sais: je clos sur un Alain agenouillé sur les tombes de ses deux meilleurs amis. Mais je n'avais pas l'impression que ce chapitre aurait été si intense. Mélancolique oui, comme l'automne, cette saison qui succède aux deux autres qui avaient été écrites sous un tout autre ton.

Amber Queen a écrit:

Citation :

tu avais dit que tu avais besoin d écrire une fic plus légère à coté de "chemin de croix" je n ai pas du bien te comprendre alors car certes il y a moins de chap mais l émotion, est on ne peu plus intense... tu veux m achever Zalzal...

Alors là, un point pour toi (ton chapitre de confrontations entre le Général et le Roi déteint sur toi: tu tentes de marquer des points même par ici ! ). Certes, les deux chapitres étaient plus frais, plus légers (du moins le printemps), plus romantiques (l'été surtout). Mais, je ne fais que prendre l'animé et le manga (et j'en coupe des longs bouts), tente de prendre des moments qui collent à la symbolique, l'image que l'on se fait habituellement de chacune des saisons et voilà ce que ça donne.

Néanmoins, pour moi, en général, cette fic n'est pas sombre comme l'autre. Elle est beaucoup plus facile à écrire, est beaucoup moins longue...mais oui, ce ne sera pas quatre saisons rose bonbon. J'avais d'ailleurs introduit la fic comme suit:

Citation :

La vie quand on y pense bien ne se résume qu’à ces répétitions de cycles : le jour qui, quotidiennement, cède à la nuit l’immensité de la voûte céleste, la naissance qui se clôturera inévitablement par la mort... Mais entre notre premier cri et le moment où l’on fermera les yeux pour la dernière fois, il y a cette myriade d’instants qui font battre notre cœur, il y ces saisons qui nous voient grandir, qui nous modèlent.

Quatre saisons, quatre hommes, quatre moments différents....La vie, la mort. Un cycle.

Bon, je ne te rassure pas du tout Mais oui, l'hiver sera froid... (mais il y a toujours le printemps qui revient après ! ).

Ce n'était pas du tout mon but de te faire pleurer ma belle (ben, pas avec cette fic du moins ), mais contente que tu aies néanmoins aimé !

Maintenant tu passes à l'automne... J'ai horreur de l'automne... Je n'aime pas les inter-saisons... Cependant j'ai aimé ton chapitre !

C'est donc Alain cette fois ci...

Citation :

Alors de simple sergent, il était devenu voleur : un ravisseur d’instant, un chapardeur de baisers.

J'aime bien cette phrase. On dirait que la grosse brute se transforme en je ne sais quoi, en fait j'arrive pas à trouver le mot pour mon idée... En fait qu'il devient un peu moins "sombre", plus léger... Mouai, pas génial...mais bon ... j'arrive vraiment pas à trouver les mots...

Ce qui est drôle, mais, du moins c'est mon avis, je trouve que certains passage de ce chapitre pourraient également s'adresser à André... Oui, André son ami. Lui aussi n'est pas un chapardeur de baisers? Il en vole un dans le manga après la rixe dans la taverne, et bien sur, lorsqu'elle le délivre dans la scène que nous connaissons tous.

Citation :

Sur ce, André s’éloigna et abandonna derrière lui un Alain qui avait enfin tout compris.

Ah, le sergent n’était donc pas le seul à souffrir en silence de cet amour à sens unique !

André ne le frappe pas, il sait très bien par quoi passe son ami... il est passé par là aussi...

Citation :

Des larmes d’amour pour celle qu’il avait perdue, des larmes de culpabilité pour l’ami qu’il avait trahi ne serait-ce qu’une seconde. Et finalement, des larmes de déception pour le voleur qu’il avait été.

Un voleur condamné à perpétuité. Un voleur condamné à se rappeler.

Je trouve cet Alain bien torturé... Certes, il a volé un baiser, trahi un ami, mais une seconde...
C'est triste de le voir ainsi... mais il est vrai que la vie ne l'a pas épargné, peut etre plus que les autres... C'est dur pour ceux qui restent, quand les autres sont partis...

Emotion toujours aussi grande, écriture toujours aussi belle... bravo Zalzal

J’adore le début : Alain oscillant entre adoration pour sa belle aux cheveux d’or et indignation devant le colonel imposé au régiment, naviguant entre description lyrique et vigoureux jurons, s’avouant, plus ou moins contraint et forcé, cet amour qui le ronge.

« Voleur pour cette pause temporelle qu’il dérobait subrepticement à cet indomptable Chronos. »
Qui le ronge au point de lui faire faire une folie. L’Alain de l’animé cache, on le découvre vite, une grande tendresse sous ses airs bourrus. C’est moins le cas pour l’Alain du manga. Mais il a défendu sa sœur à coup de poing et été rétrogradé pour cela. Et le voici dans le rôle de l’agresseur. On sent toute la passion qui le possède, qui le met hors de lui, au sens littéral du terme.

« Les deux hommes se jaugèrent, l’un fulminant, l’autre attendant l’inévitable sentence. »
Intense confrontation. André, fou furieux qu’un homme ait osé s’en prendre à Oscar, mais comprenant si bien la folie passionnelle qui a emporté Alain. Alain, encore au bord de son délire, commençant à se rendre compte de la violence dont il a fait preuve, et attendant le châtiment qu’il pense mériter.

« L’amour l’avait peaufinée, avait sablé ses aspérités pour en faire jaillir le joyau, la femme superbe qu’elle était en réalité. Une femme qui ne lui appartenait pas. Une femme amoureuse d’André. »
Une vraie torture pour Alain que d’assister à l’éclosion de la femme qu’il aime par l’amour d’un autre, fût-il son meilleur ami.
Je trouve tout de même Alain bien sévère envers lui-même. Il n’est pas maître de l’amour qu’il éprouve. Est-ce interdit d’aimer ? Je suis persuadée qu’Oscar ne sais rien de cet amour. Et quand bien même ? Il ne fait aucune ombre à l’amour d’Oscar et d’André, qu’Alain respecte infiniment.

« une seconde avait suffit... Une infime décimale temporelle où il s’était mis à rêver, à espérer qu’elle pourrait maintenant être sienne... »
Eh oui, Alain, tu n’es qu’un homme. Avec des désirs d’homme. Avec des pensées d’homme, pas toujours reluisantes. On s’épuise à exiger trop de soi. Si Alain n’accepte pas la réalité de ce qu’il est et ses faiblesses, il va passer son temps à courir après une image impossible de lui-même. Et la culpabilité va lui pourrir la vie.

« Un voleur condamné à perpétuité. Un voleur condamné à se rappeler. »
Je continue à penser qu’Alain met la barre trop haut. Il a eu une réaction humaine ; l’espoir est chevillé au cœur de l’homme. Pourquoi s’en punirait-il sa vie durant ? Je suis persuadée qu’André lui-même ne l’aurait pas voulu. Et qui peut dire ce qui se serait passé si Oscar n’était pas morte devant la Bastille ?

Zalzal, tu nous concocté là un automne plus que nostalgique, presque amer et désespéré. Que sera l’hiver ? Je commence à me le demander.

Merci Sara, merci Maïlys !

Pour vous répondre Sara et Maïlys, je crois que ce Alain - celui que j'ai dépeint dans ce chapitre - est torturé pour les pensées qu'il a eues (que j'ai imaginées, mais je crois bien qu'Alain a dû ressentir quelque chose d'approchant lorsqu'André est mort et qu'il s'est retrouvé seul avec Oscar dans cette ruelle), pour les sentiments qu'il éprouvait pour cette femme alors que c'était, en quelque sorte, la femme d'André.

Le désespoir ou l'aspect torturé que vous avez perçu vient sans doute du fait que les deux personnes concernées, à savoir Oscar et André, ne sont plus là pour lui accorder le pardon qu'il ne peut, pour l'instant, s'accorder. Mais oui, comme tu le mentionnes Maïlys, Alain avait tout à fait le droit d'aimer Oscar. Il n'a même jamais tenté quoi que ce soit pour briser la relation qui la liait à André (seulement ce moment de folie, ce baiser, mais à ce moment-là, elle n'avait rien avoué de ses sentiments à André).

Je ne voulais pas que ce chapitre soit amer, seulement mélancolique (pour qu'il y ait mélancolie, il doit y avoir tristesse cependant). Un instant de recueillement sur deux tombes agrémenté d'une supposition de ce qu'aurait pu être le "après" pour cet Alain, son moment de tristesse entaché de cette petite seconde où il s'est plu à rêver...

Mais c'est ma vision Chacun interprète à sa façon. Désolée cependant Maïlys que la chute ait des relents amers pour toi qui avait bien aimé le début.

Zalzal a écrit:

Je ne voulais pas que ce chapitre soit amer, seulement mélancolique (pour qu'il y ait mélancolie, il doit y avoir tristesse cependant). Un instant de recueillement sur deux tombes agrémenté d'une supposition de ce qu'aurait pu être le "après" pour cet Alain, son moment de tristesse entaché de cette petite seconde où il s'est plu à rêver...
Mais c'est ma vision Chacun interprète à sa façon. Désolée cependant Maïlys que la chute ait des relents amers pour toi qui avait bien aimé le début.

Alain est un personnage que j'aime beaucoup. C'est sans doute pour cette raison que m'a attristé cette vision noire de lui-même. Il est vrai que, comme tu le rappelles, il effectue un pélerinage sur la tombe de ses amis. Il est donc logique que ses idées ne soient pas très gaies. Il est aussi logique, cela est très humain, qu'il se rappelle à la fois ce qu'il aurait voulu leur dire ou faire pour eux, et qu'il n'a ni dit ni fait, et ce qu'il a réellement dit ou fait, et qu'il regrette. C'est le genre de pensées que l'on a en cette occasion.
Dans ces conditions, il est normal qu'Alain veuille gommer ce baiser volé (pourtant, si André ne l'a pas frappé, c'est bien qu'il comprenait et, donc, pardonnait) et cette pensée fugitive d'une Oscar devenue libre pour lui. Normal aussi que ses souvenirs lui fassent mal puisqu'il ne peut plus rien pour racheter auprès d'Oscar et André ce qu'il vit comme deux fautes graves.

Je n'en aime pas moins ce troisième mouvement parce qu'il est plus triste que je l'aurais imaginé. Heureusement que, quand je lis les oeuvres d'autres écrivains, je ne retrouve pas exactement en elles ce que j'avais imaginé ou ce que j'y aurais mis. C'est bien plus passionnant et exaltant !

Maïlys a écrit:

Citation :

Heureusement que, quand je lis les œuvres d'autres écrivains, je ne retrouve pas exactement en elles ce que j'avais imaginé ou ce que j'y aurais mis. C'est bien plus passionnant et exaltant !

Ah ça, je suis tout à fait d'accord avec toi ! Je n'aime pas lire, par exemple un roman policier, et deviner à l'avance le dénouement (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai adoré Les dix petits nègres d'Agatha Christie: j'ai été bernée jusqu'à la dernière page). Je suis néanmoins curieuse de savoir à quoi tu t'attendais (et contente d'avoir déjoué tes suppositions) ou quel homme tu imaginais pour cette saison.

Bon, ne reste que l'hiver maintenant...

Soldat Alex a écrit:

Citation :

C’est magnifique ! Il n’y a d’autres mots pour décrire ce troisième temps. On l’aura attendu cette suite de Cycles, mais ce n’était que pour mieux la savourer

Merci Soldat Alex Toujours touchée par cette pluie de compliments. Même si apparemment ce chapitre s'avère beaucoup plus triste à vos yeux qu'il ne l'était pour moi (je dois vraiment avoir un côté machiavélique, j'imagine...).

Désolée si l'attente est parfois (euh...généralement ) longue. J'essaie d'alterner entre les deux fics en cours (Chemins de croix et Cycles) et je suis incapable de pondre un chapitre par jour avec mon travail à temps plein. En espérant que cela ne fait qu'attiser l'attente et que l'histoire n'en est que meilleure

Merci encore !

Merci, merci, merci !

Soldat Alex a écrit:

Citation :

Certes, l’attente est longue, je ne vais pas te mentir, mais tu récompenses toujours notre impatience par un somptueux chapitre très travaillé. S’il le fallait, je serais prêt à attendre encore des jours et des jours pour que tu continues à nous faire rêver à travers tes écrits. »

Contente que tu l'aies noté. C'est principalement la raison pour laquelle c'est si long pour moi d'écrire un chapitre. Ce n'est pas par manque d'inspiration (j'ai élaboré un plan avant même d'écrire le premier chapitre), mais bien parce que je travaille chaque phrase (ce qui, pour certaines personnes, passe complètement inaperçu). Alors, oui c'est long. Mais c'est ma façon à moi d'écrire. Je pourrais probablement publier des chapitres plus rapidement, mais la qualité, à mes yeux, serait moindre (et je suis très sévère envers moi-même, donc je ne me le permets pas). Par contre, ce n'est que la forme. Certaines personnes vont attacher plus d'importance au contenu, à une intrigue trépidante sans se soucier que l'auteur ait utilisé tel mot plutôt qu'un autre. Cela est correct aussi. C'est pourquoi j'essaie d'équilibrer les deux (un texte bien écrit mais sans histoire est, somme toute, assez ennuyant à lire). Mais, ça me fait vraiment, immensément plaisir ces commentaires sur mon travail. Un salaire pour le dur labeur, en fait ! Alors, merci encore Soldat Alex !

Et voilà la conclusion de Cycles: l'hiver.

Et oui, si ce chapitre est triste, c'est voulu et je suis entièrement responsable...mais il y a quand même une p'tite lueur...

Bonne lecture et j'espère que cette fic, en général, vous aura plu !

La violence et la tristesse infinie de l'allegro non molto en écho à la tristesse qui assaille je pense tout un chacun à la mort de quelqu'un de cher: j'aime qu'en parallèle à la deuxième explosion de violence triste te fasses place à André et le mette ainsi sur un certain pied d'égalité avec Oscar dans le coeur du général...

Et le mineur se poursuit, plus intime et pesant, sur le largo. J'aime beaucoup que tu termines ton propre concerto sur ce mouvement et que tu réserves le dernier, à dominante partagée (il y a autant de majeur que de mineur) à ta conclusion générale et plus personnelle... En tout cas en te lisant j'ai, là, vraiment apprécié le largo que j'ai enfin trouvé en écho parfait avec le premier allegro.

Ta drrnière phrase me fait penser, en plus optimiste, à la conclusion des Misérables: "La chose simplement d'elle-même arriva, comme la nuit se fait lorsque le jour s'en va."


Merci et bravo Zalzal: je sais que c'est fade mais je ne vois rien de mieux à te dire sinon de prendre ces deux mots dans leur sens le plus total!..

Ton commentaire n'a rien de fade, cher Sudena. Je sais que tu apprécies le parallèle musical que j'ai établi entre l'écriture de ces chapitres et le concerto des Quatre saisons de Vivaldi. Tu es d'ailleurs le seul à t'arrêter sur cet aspect (tes connaissances en ce domaine t'aident grandement là-dessus, j'imagine). Alors, j'attends toujours avec expectative ton commentaire afin de savoir si les mots collent bien aux mouvements en général.

Je ne voulais pas finir cette fic sur une note triste, mais sur une ouverture, de là cet ajout (ce troisième mouvement) à la fin.

Néanmoins, bien contente que ça t'ait plu. Merci à toi pour tes commentaires !

Troisième temps

Chapitre étrange...
Alain qui perd la raison troublé par Oscar. Il attend la sentence d'André qui la lui donne : vivre et aimer à sens unique. Lourde peine. Une peine qu'il porte toute sa vie et l'empêche d'accéder au bonheur.