"Le monde n'est, je vous assure, qu'une vaste entreprise à se foutre du monde."
Louis-Ferdinand Céline

"Mais pour apprendre à écrire, il nous a fallu apprendre à vivre, c'est-à-dire à souffrir et à aimer."
René Guy Cadou

"Le jour où je me serai convaincu qu'il est impossible de donner au peuple français des moeurs douces, énergiques, sensibles et inexorables pour la tyrannie et l'injustice, je me poignarderai."

Louis Antoine Saint-Just.

Cette phrase est tirée du manuscrit inachevé des "Institutions Républicaines": elle reflète je pense tout ce personnage et pose une question sur son silence du 9 thermidor: s'est-il suicidé à sa manière?.. Ou avait-il encore de l'espoir?.. C'est rare en tout cas de voir un homme politique écrire cela: fallait-il qu'il soit grand!!. Et je me suis toujours demandé si ça ne venait pas en partie de sa jeunesse...




"Les souffrances apportent ici leur agonie, et les idées leur immortalité. Cette agonie et cette immortalité vont se mêler et composer notre mort. Frères, qui meurt ici dans le rayonnement de l'avenir, et nous entrons dans une tombe toute pénétrée d'aurore."

Victor Hugo; "Les Misérables".
Ce passage est le final du dernier grand discours du roman, à l'aube du 6 juin: tous les protagonistes soit sont soit vont venir dans la barricade, et pour beaucoup ils y mourront ou amorceront leur crépuscule (Jean-Valjean qui sauve Marius aux dépends de lui-même, Javert qui se suicidera le jour même...): c'est donc le dernier moment "idéologique" du roman, le dernier message d'espoir avant le règne de la mort. Ce discours, prononcé _évidemment_ par Enjolras est à mes yeux l'un des moments les plus émouvants et les plus forts de cette oeuvre monumentale, et le symbole absolu de ce que devrait être toute révolution...

A lire ces citations, j'ai vraiment l'impression qu'une certaine idée de la grandeur de la démocratie, et de la lutte pour la démocratie, est passée aux oubliettes.
S'il faisait un petit tour dans notre siècle, Saint-Just ne tarderait sans doute pas à se poignarder, j'en ai bien peur.

Sudena a écrit:

"Les souffrances apportent ici leur agonie, et les idées leur immortalité. Cette agonie et cette immortalité vont se mêler et composer notre mort. Frères, qui meurt ici dans le rayonnement de l'avenir, et nous entrons dans une tombe toute pénétrée d'aurore."

Victor Hugo; "Les Misérables".
Ce passage est le final du dernier grand discours du roman, à l'aube du 6 juin: tous les protagonistes soit sont soit vont venir dans la barricade, et pour beaucoup ils y mourront ou amorceront leur crépuscule (Jean-Valjean qui sauve Marius aux dépends de lui-même, Javert qui se suicidera le jour même...): c'est donc le dernier moment "idéologique" du roman, le dernier message d'espoir avant le règne de la mort. Ce discours, prononcé _évidemment_ par Enjolras est à mes yeux l'un des moments les plus émouvants et les plus forts de cette oeuvre monumentale, et le symbole absolu de ce que devrait être toute révolution...

ça me donne envie de retourner jeter un oeil sur La fortune des Rougon pour revoir comment Zola avait traité la dernière marche de la lutte des paysans républicains contre les bourgeois bonapartistes.
Je sais que la mort de Silvère m'avait émue mais à l'époque, je ne lisais pas avec un regard critique...

A propos d’un poète...

« la vie est jeune de ces quelques mots trouvés. »

Le poète de Carl Spitzweg, de Philippe Delerm
In : Dickens, barbe à papa et autres nourritures délectables, 2005.

j'aime bien...

« Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins neuf possibilités de ne pas se comprendre. »
Bernard Werber, Innerview

très belle phrase assez proche de la vèrité

Oui c'est bien vrai!

Aurore F a écrit:

La politesse est à l’esprit ce que la grâce est au visage
Voltaire

Bien dit, et vrai

Cette brume insensée où s'agitent des ombres, comment pourrais-je l'éclaircir?
Raymond Queneau

C'est tiré de quelle oeuvre de Queneau (j'adore cet auteur sensationnel autant que poétique mais je ne me souvenais plus de cette phrase: merci Miimiine )?.. Hypothèse: "Les fleurs bleues"?..








Deux phrases qui si je vous les donnais d'un bloc n'auraient rien de semblable: aussi je vous raconte la petite histoire qui les lie...

Ils vous ont emmerdés pendant cent ans ces britanniques: vous pouvez bien tenir cinq minutes!
Cette phrase a été prononcée dans les années '50 par Jean Prat: surnommé "Monsieur rugby" il a été le capitaine merveilleux du XV de France et du F.C. Lourdes qui domina outrageusement le championnat ces années-là et fut la première à pratiquer le rugby "total" dont s'inspire beaucoup aujourd'hui le Stade Toulousain...
Un jour Jean Prat partit avec léquipe de France en tournée en Argentine. Et un jeune rugbyman amateur qui se trouvait dans les tribunes fut bouleversé par ce joueur d'instinc et d'envie, de générosité et de fermeté... Quelques années plus tard ce jeune homme prononça une phrase restée dans l'Histoire:
Soyons réalistes: exigeons l'impossible!
Eh oui! Ce jeune homme que "Monsieur rugby" séduisit tant s'appelait Ernesto Guevara de la Serna, qui entra dans l'Histoire sous le nom de "Che Guevara"... Et en t réfléchissant un peu, ne peut-on pas trouver un étrange parallélisme entre ces deux phrases?..

Sudena, tu t'entendrais bien avec mon père, qui a une vénération pour Jean Prat, et avec mon mari, inconditionnel du rugby. Nous ne sommes pas originaires du Sud-ouest pour rien !

Je me demande parfois s'il existe encore, au jour d'aujourd'hui, des meneurs d'hommes de cette trempe. Qui ose encore exiger l'impossible ?

Sudena a écrit:

C'est tiré de quelle oeuvre de Queneau (j'adore cet auteur sensationnel autant que poétique mais je ne me souvenais plus de cette phrase: merci Miimiine )?.. Hypothèse: "Les fleurs bleues"?..








Deux phrases qui si je vous les donnais d'un bloc n'auraient rien de semblable: aussi je vous raconte la petite histoire qui les lie...

Ils vous ont emmerdés pendant cent ans ces britanniques: vous pouvez bien tenir cinq minutes!
Cette phrase a été prononcée dans les années '50 par Jean Prat: surnommé "Monsieur rugby" il a été le capitaine merveilleux du XV de France et du F.C. Lourdes qui domina outrageusement le championnat ces années-là et fut la première à pratiquer le rugby "total" dont s'inspire beaucoup aujourd'hui le Stade Toulousain...
Un jour Jean Prat partit avec léquipe de France en tournée en Argentine. Et un jeune rugbyman amateur qui se trouvait dans les tribunes fut bouleversé par ce joueur d'instinc et d'envie, de générosité et de fermeté... Quelques années plus tard ce jeune homme prononça une phrase restée dans l'Histoire:
Soyons réalistes: exigeons l'impossible!
Eh oui! Ce jeune homme que "Monsieur rugby" séduisit tant s'appelait Ernesto Guevara de la Serna, qui entra dans l'Histoire sous le nom de "Che Guevara"... Et en t réfléchissant un peu, ne peut-on pas trouver un étrange parallélisme entre ces deux phrases?..

A vrai dire je ne l'ai pas trouver dans une de ses oeuvres, mais dans W ou le souvenir de l'enfance de Georges Perec :lklokl:
"Ils vous ont emmerdés pendant cent ans ces britanniques: vous pouvez bien tenir cinq minutes!"
"Soyons réalistes: exigeons l'impossible!"
Superbes c'est deux sitations, nèanmoins la premières dans sa tournure est relativement amusante :tredfr:

c'est clair j'adore et surtout la deuxieme

se rendre compte de la difficulté et exiger de la surpasser

"Le style n'est pas une taille, mais une attitude"
Stéphanie Zwicky

Dieu a sagement agi en plaçant la naissance avant la mort ; sans cela, que saurait-on de la vie ? Alphonse Allais

« Que nos aliments soient nos médicaments, et que nos médicaments soient nos aliments. »
Hippocrate (450-377 av. JC)

Une phrase étonnament moderne pour un médecin qui aligne 25 siècles (ou alors c'est la médecine actuelle qui revient aux sources ). Nous sommes quasi dans la définition de l'alicament.

Cette phrase est très connue mais je ne résiste pas au plaisir de la citer.

« Je choisis mes amis pour leur bonne présentation, mes connaissances pour leur bon caractère et mes ennemis pour leur bonne intelligence. Un homme ne peut être trop soigneux dans le choix de ses ennemis. »
Oscar Wilde

En-effet phrase connue mais au-combien bonne et très dans le ton d'un Oscar Wilde...

« Les vérités que l’on aime le moins à apprendre sont celles que l’on a le plus intérêt à savoir. »
Proverbe chinois

... et celles que l'on a le plus tendance à fourrer sous le tapis !

Plus que vrai !

A propos, vous savez ce que c'est "plus que vrai" ? "Moins que vrai", on voit : c'est faux ou on n'est pas certain que ce soit vrai, mais "plus que vrai"... Franchement !
Je devrais réfélchir à deux fois avant d'écrire parfois. Je n'ai pas édité, parce que trouve le non sens de l'expression amusant

« Les hommes de génie sont des météores destinés à brûler pour éclairer leur siècle. »
Napoléon Bonaparte, juillet 1791

Une petite citation pour Sudena... qui doit d'ailleurs déjà la connaître.

Merci Maïlys !

Je connaissais effectivement cette phrase mais je ne savais pas quand il l'avait dite: je la comprend conséquemment mieux maintenant et je t'en remercie du fond du coeur!

TRès jolie phrase de Mr de La Fontaine
Un peu même vraiment pas du tout solenel, "Tu me prends pour une pomme?" Dixit ma professeur principale ce matin en cours :khyuyaaq:

« Personne n’a une imagination aussi mal tournée qu’une femme bien élevée. »
Elizabeth Peters

Une citation pour Maria...

Eloquent, en effet !
De qui la citation, s'il te plaît ?

J'ai fini par trouver. Elle est de Georges Courteline, tirée de l'un de ses romans, Le coup de fusil.